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l’evolution des feux des 2 CV de 1949 à 1990, et nos solutions d’amelioration a éclairage Led

2CV-MCC | 18 janvier 2023

Depuis la première 2 CV A de 1949 à la dernière 2 CV 6 produite en 1990, les feux des Petites Citroën connaissent de nombreuses évolutions bien souvent imposées par les dispositions du Code de La Route. Bien sûr, le souci conjoint des autorités législatives et de Citroën a toujours été de proposer, aux automobilistes en général et aux propriétaires de 2 CV en particulier, une sécurité toujours améliorée. Cependant, aujourd’hui, grâce aux ampoules Led, il est très facilement possible d’optimiser sérieusement l’efficacité de ces éclairages d’époque.

Lorsque la 2 CV est dévoilée au Salon de Paris le 7 octobre 1948, les trois voitures exposées possèdent une signalisation qui est alors composée, à l’avant, de deux phares mais aussi de deux petites lanternes en plastique sur les ailes éclairant blanc vers l’avant et rouge vers l’arrière. Sur la face arrière l’on trouve une seule et unique lanterne rouge située au centre de la plaque d’immatriculation, décalée sur la gauche, et assurant aussi l’éclairage de cette dernière. Il n’est alors question ni de catadioptre, ni de feux de stop, ni de seconde lanterne et ni de feux clignotants, le Code de La Route n’imposant alors aucun d’eux.

Juillet 1949
Cependant, lorsque la 2 CV A à moteur de 375 cm3 entre en production à l’usine de Levallois au mois de juillet 1949, celle-ci est désormais dotée d’un catadioptre. En effet, depuis le 1er juillet, le ministère des Transports exige que toutes les voitures neuves soient équipées d’au moins un catadioptre positionné verticalement à l’arrière gauche. Fixé par deux vis sur une petite patte en tôle soudée à même la carrosserie, celui-ci est alors rectangulaire avec un entourage peint en noir. Simultanément, les lanternes avant positionnées sur les ailes sont supprimées, et leur fonction est maintenant incluse dans les phares qui reçoivent pour cela un nouveau porte-ampoules, avec ampoule navette de lanterne de 4 Watts, et un petit cimier rouge.

Novembre 1949
Le catadioptre rectangulaire à entourage peint en noir est remplacé par un catadioptre rond à entourage en aluminium non peint.

Octobre 1950
Présentation de la 2 CV AU au Salon de Paris. Cette 2 CV Camionnette reçoit une signalisation reprenant les mêmes éléments que la 2 CV A avec une lanterne rouge au centre de la plaque d’immatriculation positionnée au-dessus des portes arrière et un catadioptre rond à entourage en aluminium non peint fixé en bas du panneau arrière gauche. Sa production démarre en février 1951.

Septembre 1954
Lancement de la 2 CV AZ et de la 2 CV AZU équipées d’un nouveau moteur de 425 cm3. Ces deux modèles reçoivent aussi une signalisation plus complète anticipant de quelques mois les nouvelles dispositions du Code de La Route prévues pour entrer en vigueur le 1er janvier 1955. Cette signalisation s’enrichit de deux feux clignotants faisant aussi feux de position, de deux lanternes rouge, d’un feu de stop et d’un second catadioptre. Sur la 2 CV AZ et la 2 CV AZU, l’on trouve ainsi deux feux clignotants latéraux de marque Labinal dont le cabochon rouge possède un œil non teinté permettant d’éclairer blanc vers l’avant. Sur la 2 CV AZ, la lanterne éclaire-plaque est conservée en l’état, mais la patte soudée et son catadioptre sont supprimés et remplacés par deux feux de marque Pécazaux fixés à la carrosserie par une platine métallique. Leur cabochon, de modèle unique, reçoit un catadioptre en verre mais seul le feu de gauche assure aussi la fonction de feu de stop. Cependant, comme le feu de droite est identique, il suffit de lui rajouter une ampoule de 15 Watts et de le relier au feu gauche avec un mètre de fil électrique pour disposer d’un second feu de stop. Nombreux seront les propriétaires de 2 CV à effectuer cette modification au cours des Années cinquante et soixante. En effet, hormis la 2 CV AZAM produite de mars 1963 à août 1967, toutes les 2 CV Berlines produites avant février 1970 ne seront toujours équipées que d’un seul feu de stop à l’arrière gauche conformément au Code de La Route…

En ce qui concerne la 2 CV AZU, la plaque d’immatriculation est désormais centrée sur la carrosserie et non plus décalée sur la gauche. Elle est encadrée par deux lanternes éclaire-plaque, un second catadioptre est fixé en bas à droite et le feu de stop de marque Axo est fixé au centre du médaillon bas du panneau latéral arrière gauche. Enfin, conformément aux prescriptions du Code de La Route pour les véhicules utilitaires, son cabochon en plastique n’est pas rouge mais orange.

En ce qui concerne la 2 CV A et la 2 CV AU, ces montages propres aux 2 CV AZ et 2 CV AZU apportent quelques petites modifications. La 2 CV A qui reçoit la même face arrière avec perçages pour les feux et leur faisceau que la 2 CV AZ à partir de septembre, reçoit désormais deux catadioptres sur des pattes vissées aux mêmes emplacements que les feux et non plus un seul sur une patte soudée. Les deux trous destinés au passage du faisceau reçoivent quant à eux les mêmes obturateurs en caoutchouc utilisés pour les trous de réglage de la banquette avant. La 2 CV AU conserve la même disposition de signalisation qu’auparavant à la seule différence qu’un second catadioptre est ajouté du côté droit.

Janvier 1955
Conformément aux prescriptions du Code de La Route, à partir du 1er janvier, la 2 CV A perd ses deux catadioptres et reçoit la même signalisation que la 2 CV AZ comprenant deux feux clignotants Labinal latéraux faisant aussi feux de position, et deux lanternes rouge avec catadioptre de marque Pécazaux montés sur platine dont seul celui de gauche assure aussi la fonction de feu de stop. Quant à la 2 CV AU, elle est tout bonnement supprimée du catalogue et remplacée par la 2 CV AZU. Dès lors, cette dernière reçoit une nouvelle signalisation comprenant une seule lanterne éclaire-plaque, située désormais au centre de la plaque d’immatriculation ainsi que deux lanternes rouge du même type et de même marque que le feu de stop orange monté depuis septembre 1954. Mais avec leur cabochon rouge est ici de type non éblouissant.

Janvier 1956
Sur les 2 CV A et les 2 CV AZ, les feux Pécazaux sont indifféremment remplacés par des feux Pécazaux de nouvelle génération et des feux de marque Seima qui ont la particularité d’être assez ressemblants. Les nouveaux cabochons possèdent sur leur partie supérieure une crête centrale, mais celle-ci est plus proéminente sur les cabochons Seima que sur les cabochons Pécazaux. Cela leur vaut l’appellation de « Seima grande crête ». Cependant, ni leurs platines de fixation, ni leur porte-ampoules, ni leurs cabochons ne sont interchangeables…

Janvier 1957
Nouveau changement pour les feux arrière des 2 CV A, 2 CV AZ et 2 CV AZL apparue entre-temps au mois de novembre 1956. Tout d’abord, Pécazaux est remplacé par Axo. Ensuite, apparaissent de nouveaux feux de type standardisés de marque Seima et Axo qui sont montés indifféremment. Cependant, leurs cabochons, paradoxalement, reprennent la forme du cabochon du feu Pécazaux apparu en janvier 1956 et qui vient d’être supprimé. Platines, porte-ampoules et cabochons, malgré quelques petites différences de forme sont enfin interchangeables permettant aux agents et concessionnaires de ne plus s’arracher les cheveux en cas de remplacement.

Septembre 1957
En septembre 1957, un nouveau modèle vient compléter la gamme des 2 CV Berlines par le haut. Il s’agit de la 2 CV AZLP qui, comme sa désignation l’indique, est une 2 CV AZL équipée d’une porte de malle en tôle et non plus d’une capote longue. Sa sortie coïncide avec l’adoption sur toutes les 2 CV Berlines d’une nouvelle face arrière possédant deux médaillons emboutis en creux et non plus trois médaillons emboutis en relief. Ces deux médaillons sont aussi maintenant positionnés au centre de la face arrière et sont séparés par un nouveau feu qui n’assure plus que la fonction d’éclaire-plaque. Le modèle précédent, monté depuis la mise en production de la 2 CV en juillet 1949 faisait aussi fonction de lanterne rouge. Comme les feux arrière montés depuis janvier 1957 dont il reprend la forme d’ensemble en réduction, cet éclaire-plaque opaque, dont le cabochon est gris avec deux fenêtres latérales transparentes, est de marque Seima ou Axo. Les deux marques sont là aussi montées indifféremment.

Juillet 1958
La 2 CV AZU qui conservait jusque-là la lanterne éclaire-plaque apparue en juillet 1949 à cabochon rouge transparent reçoit un nouveau cabochon opaque en plastique gris, toujours en forme de demi-lune. A l’instar de celui monté sur les 2 CV Berlines depuis le mois de septembre 1957, celui-ci n’assure plus désormais que la fonction d’éclaire-plaque.

Novembre 1961
La 2 CV AZU voit son éclairage arrière, apparu en janvier 1955, rationalisé et adopte pour l’occasion de nouveaux feux de marque Seima en remplacement des feux Axo. Ces nouveaux feux sont au nombre de deux, de couleur rouge, et non plus au nombre de trois. Le feu de stop orange est en effet supprimé. A l’instar du montage des 2 CV Berlines apparu en septembre 1954 avec la 2 CV AZ, sa fonction est assurée désormais par le feu arrière gauche qui est pour cela équipé d’une ampoule 18/45 Watts à deux filaments. Les cabochons, montés sans entourage métallique, sont aussi d’un diamètre plus important que ceux précédemment adoptés.

Janvier 1962
La 2 CV AZU est désormais indifféremment équipée de feux de marque Seima ou Axo. Les nouveaux feux Axo sont du même type, sans entourage métallique, que les feux Seima.

Mars 1963
Sortie de la nouvelle 2 CV AZAM dont la finition est inspirée de celle de l’Ami 6. Ce modèle haut de gamme est équipé de deux feux de stop alors que la 2 CV AZL, la 2 CV AZLP, la 2 CV 4 x 4 « Sahara » et la 2 CV AZU n’en possèdent toujours qu’un seul…

Avril 1963
Les clignotants Labinal apparus en septembre 1954 sur la 2 CV AZ et sur la 2 CV AZU sont remplacés par un nouveau modèle se montant désormais indifféremment à droite et à gauche. De marque Seima, celui-ci reçoit un cabochon bien plus imposant. De couleur rouge, il possède lui aussi un œil non teinté permettant un éclairage blanc vers l’avant. Aussi, celui-ci assure comme précédemment la fonction de feu de position mais il n’utilise pour cela plus qu’une seule ampoule de 18/4 Watts à deux filaments identique à celle montée dans le feu arrière gauche de la 2 CV AZU depuis novembre 1961.
Sortie de la 2 CV AK 350. Comme la 2 CV AZU, celle-ci ne reçoit qu’un seul feu de stop à l’arrière gauche et est indifféremment équipée de feux arrière de marque Seima ou Axo.

Mars 1964
Sur la 2 CV AZL, la 2 CV AZLP et la 2 CV AZAM, l’éclaire-plaque est supprimé et la plaque arrière est désormais d’un seul tenant. Cette nouvelle configuration entraîne l’adoption de nouveaux feux puisque ceux-ci assurent désormais aussi la fonction d’éclaire-plaque. Tout d’abord, ceux-ci sont maintenant légèrement rapprochés l’un de l’autre. Ensuite, ils reçoivent chacun une fenêtre non teintée orientée vers la plaque afin d’assurer son éclairage. Cette modification a pour effet de créer désormais un feu droit et un feu gauche alors qu’auparavant, il n’y avait qu’un seul modèle qui se montait indifféremment à droite ou à gauche. Enfin, tant pour les feux Seima que pour les feux Axo, le porte-ampoules est modifié afin d’offrir le meilleur éclairage possible de la plaque d’immatriculation. En effet l’ampoule de lanterne de type navette de 4 Watts qui était jusque-là disposée horizontalement, est maintenant verticale.

Juin 1965
Sur toutes les 2 CV, la fonction de feu de position n’est plus assurée par les clignotants. Désormais, ce sont les lanternes des phares et des feux arrière qui sont commandées par l’interrupteur à trois positions du tableau de bord. Le porte-ampoules des clignotants est modifié pour recevoir une lampe de 15 Watts en lieu et place de la lampe de 18/4 Watts à deux filaments montée précédemment.

Janvier 1967
Les catadioptres des feux arrière des 2 CV Berlines qui étaient en verre depuis septembre 1954 sont désormais en plastique. D’une capacité réfléchissante bien supérieure, ils apportent une réelle amélioration en matière de sécurité passive. Ils permettent aussi une meilleure diffusion du faisceau lumineux émis par les ampoules, tout particulièrement celles des lanternes placées juste derrière.

Octobre 1968
Sur la 2 CV AZLP, sur la 2 CV AZU et sur la 2 CV AK 350, les cabochons des clignotants Seima rouge avec œil non teinté vers l’avant sont remplacés par des cabochons de même forme et de même marque entièrement orange.

Septembre 1969
La 2 CV AZU et la 2 CV AK 350 reçoivent désormais deux feux de stop. Le feu arrière droit est maintenant du même type que le feu arrière gauche et reçoit lui aussi une ampoule de 18/4 Watts à deux filaments. La 2 CV AZLP conserve quant à elle toujours son unique feu de stop à l’arrière gauche…

Février 1970
La 2 CV AZLP est remplacée par la 2 CV 4 et la 2 CV 6. Ces deux nouveaux modèles reçoivent une signalisation modifiée. Les clignotants latéraux Seima sont supprimés. L’on trouve maintenant des clignotants rectangulaires de type 2 CV AZAM Export de marque AEB (Appareils Electriques Belges), mais à cabochon orange, dans les ailes avant et, à l’arrière, des feux multifonctions. L’adoption de ces nouveaux feux de marque Seima, faisant lanterne, éclaire-plaque, feu de stop à droite et à gauche, catadioptre et clignotant, impose la modification de la face arrière où la plaque d’immatriculation est désormais verticale. Ces feux sont une adaptation des feux apparus en octobre 1967 sur l’Ami 6 Break et ensuite adoptés par l’Ami 6 Berline en janvier 1968. Ils en reprennent les cabochons avec jonc d’entourage en aluminium poli et les porte-ampoules. Mais, comme ils sont montés sur une semelle d’épaisseur en plastique de couleur Gris Rosé afin d’optimiser l’éclairage de la plaque d’immatriculation arrière, les filetages de fixation des porte-ampoules sont rallongés d’autant.

Avril 1970
Les clignotants avant rectangulaires de couleur orange de marque AEB sont remplacés par des clignotants ronds de couleur orange de marque Axo. Afin d’être positionnés verticalement et dans un plan perpendiculaire à l’axe de circulation de la voiture, ceux-ci sont désormais fixés sur une platine spécifique en plastique Gris Rosé.

Juillet 1970
La 2 CV AK 350 est remplacée par la 2 CV AKS 400. Outre sa caisse surélevée dans sa partie arrière, elle se distingue entre autres de sa devancière par la suppression des clignotants latéraux. Ceux-ci sont maintenant positionnés dans les ailes avant comme les 2 CV 4, 2 CV 6 et sur la face arrière. Identiques aux clignotants avant, les nouveaux clignotants arrière sont de marque Axo. Les lanternes arrière sont toujours indifféremment de marque Axo ou de marque Seima.

Mai 1971
Sur les 2 CV AZU et 2 CV AKS 400, les catadioptres ronds avec optique en verre sont remplacés par des nouveaux catadioptres toujours ronds mais dont l’optique est désormais en plastique.

Janvier 1972
Suppression des clignotants latéraux sur la nouvelle 2 CV AZU 250 à moteur de 435 cm3 qui remplace la 2 CV AZU à moteur de 425 cm3. Ceux-ci sont maintenant positionnés dans les ailes avant comme les 2 CV 4, 2 CV 6 et 2 CV AKS 400 et sur la face arrière comme la 2 CV AKS 400. Il s’agit là encore de clignotants de marque Axo. Les lanternes arrière sont aussi toujours indifféremment de marque Axo ou de marque Seima.

Juillet 1972
Le jonc d’entourage en aluminium poli des cabochons est supprimé sur les feux arrière des 2 CV 4 et 2 CV 6. Cela a pour effet de donner un aspect désormais moins « habillé » à la face arrière.

Mai 1973
Sur la 2 CV AZU 250 et la 2 CV AKS 400, l’éclaireur de plaque gris de type demi-lune, monté depuis juillet 1958 en remplacement de l’éclaireur de plaque rouge de même type, est à son tour remplacé par l’éclaireur de plaque Axo apparu avec la 2 CV AZLP en septembre 1957. Il avait alors été monté sur les tous les modèles de 2 CV Berlines puis supprimé en mars 1964. Il reçoit ici un support en tôle modifié en conséquence.

Juin 1978
Comme à l’époque des feux Pécazaux et Seima puis Seima et Axo entre janvier 1956 et février 1970, Citroën fait appel à un second fournisseur pour les feux arrière des 2 CV Berlines. Cette fois-ci, c’est une entreprise italienne du nom d’Altissimo qui est retenue. Les feux qu’elle fournit sont parfaitement identiques à ceux produits par Seima et sont parfaitement interchangeables. Cependant, leurs éléments ne le sont pas… Il est en effet impossible d’intervertir les cabochons Seima et Altissimo ainsi que leur joint d’étanchéité respectif. Les feux produits par Altissimo, contrairement à ceux produits par Seima, ne comportent pas de semelle d’épaisseur indépendante. Ici, celle-ci forme une seule et même pièce avec le porte-ampoules. Celle-ci est bien sûr aussi de couleur Gris Rosé.

Octobre 1980
La sortie en série limitée à 8 000 exemplaires dont 3 000 pour la France, de la 2 CV 6 Charleston marque l’apparition de platine de clignotants avant et de platines de feux arrière spécifiques couleur noir et non plus Gris Rosé. Comme les autres 2 CV Berlines, les 2 CV 6 Charleston sont indifféremment équipées de feux arrière de marque Seima ou de marque Altissimo.

Juillet 1984
Les platines de clignotants avant et de feux arrière de couleur noir apparues en octobre 1980 avec la 2 CV 6 Charleston sont montées sur la 2 CV 6 Spécial et sur la 2 CV 6 Club en remplacement des platines de couleur Gris Rosé.

Septembre 1987
Conformément aux nouvelles prescriptions du Code de La Route, la 2 CV 6 Spécial et la 2 CV 6 Charleston reçoivent un feu de brouillard arrière rectangulaire de marque Seima positionné sous le pare-chocs au niveau de la patte de fixation gauche. Ce feu est monté depuis le mois de juillet 1976 sur les 2 CV Berlines de type marché belge. Il ne fonctionne que lorsque les codes sont allumés. Un voyant lumineux spécifique de couleur orange est simultanément rajouté au tableau de bord.

L’optimisation de l’éclairage grâce à nos solutions Led
Aujourd’hui quel que soit le modèle de 2 CV que l’on possède, il est facilement possible d’optimiser son éclairage, tant en six volts qu’en douze volts, grâce aux ampoules Led proposées aujourd’hui via notre catalogue et notre site Internet www.mehariclub.com. Celles-ci présentent en effet de nombreux avantages.

L’éclairage Led est offre avant tout un rendement lumineux largement supérieur à celui des ampoules classiques à incandescence. Ensuite, ce rendement est aussi obtenu avec une consommation d’énergie particulièrement réduite. En effet, pour un éclairage avec des ampoules à incandescence, pour un Watt consommé on aura 100 milliwatts qui seront utilisés pour produire de la lumière et les 900 milliwatts restants produiront de la chaleur. Dans le cadre d’un éclairage Led, toujours pour un Watt consommé, la proportion est globalement inversée, c’est-à-dire que 900 milliwatts produiront de la lumière et seulement 100 milliwatts produiront de la chaleur. Aujourd’hui, avec une ampoule Led de 5 Watts, l’on obtient la même efficacité lumineuse qu’avec une ampoule à incandescence de 60 Watts !

Permettant de bien voir, mais aussi d’être bien vu (clignotants, lanternes, feux arrière), en apportant un gain élevé en matière de sécurité, les ampoules Led permettent également de réduire considérablement la sollicitation de tous les organes électriques des voitures grâce à leur consommation particulièrement basse. Cela est vrai pour le douze volts mais encore plus pour le six volts ! La batterie, la dynamo ou l’alternateur, mais aussi le comodo ou tout simplement le faisceau et toute sa connectique ne sont plus sollicités comme avant. Pour ces deux derniers, cela se traduit par un échauffement désormais quasi nul. Les cabochons des feux arrière et les optiques restent aussi à température ambiante et ne subissent plus les effets de la chaleur.

Enfin, le gain d’énergie obtenu engendre une consommation moindre d’électricité, donc une production électrique réduite par l’alternateur ou la dynamo. Et ces derniers étant entraînés par le moteur, l’on obtient finalement, dans une certaine mesure, une réduction de la consommation… Moins une voiture consomme de Watts, moins elle doit en produire et moins elle consomme donc de carburant !

En conclusion, avec des ampoules Led, l’on améliore le rendement, puisque l’on multiplie par trois à quatre la quantité de lumière émise, et l’on divise par deux ou trois la quantité d’énergie consommée.

 

Le ventilateur de refroidissement

2CV-MCC | 18 novembre 2022

Lorsque l’on décrit un moteur de 2 CV, l’on parle généralement d’un « moteur bicylindre à refroidissement par air », mais cette seule description n’est pas vraiment complète et donc partiellement fausse. Cependant, le seul générateur actif de ce refroidissement est bel et bien ce fameux ventilateur que l’on trouve à l’avant du moteur et dont le débit est directement proportionnel à celui du régime moteur.

En effet, si l’unique organe actif de refroidissement de ce moteur est le ventilateur positionné en bout de vilebrequin, son rôle est de forcer la circulation de l’air frais autour des cylindres et des culasses, mais aussi de dissiper les calories véhiculées par l’huile assurant la lubrification du moteur via le réfrigérateur d’huile. Donc, vous l’aurez compris, le refroidissement du moteur des petites Citroën est un refroidissement par air forcé, mais est aussi mixte puisqu’il fait aussi appel à la circulation d’huile pour, entre autres, faire baisser la température de fonctionnement des guides de soupape d’échappement au niveau des culasses. En fait, le simple « refroidissement par air » désigne par exemple les moteurs de vélomoteurs et de motocyclettes qui sont dénués de tout dispositif actif et de tout radiateur additionnel.

Les moteurs de 375 et de 425 cm3, 1949-1972

Lorsque la 2 CV est présentée au Salon de Paris le 7 octobre 1948, le petit dépliant descriptif qui est alors distribué à des milliers d’exemplaires en dit beaucoup sans en dire trop. Il ne faut pas révéler tous les détails de la nouvelle petite Citroën tant qu’elle n’est pas commercialisée… Il reste ainsi très évasif à propos du refroidissement de son moteur de 375 cm3 qui est laconiquement qualifié « à refroidissement par air » afin de souligner que cette solution offre une tranquillité et une fiabilité absolue en comparaison avec le refroidissement par eau avec radiateur qui implique le montage du fameux joint de culasse et le risque de gel en hiver !

L’on sait peu de chose sur la mise au point du refroidissement du moteur de la 2 CV. Il est l’œuvre du fameux motoriste Walter Becchia qui, Avant-guerre, avait créé les moteurs des Talbot y compris celles de Grand Prix. Il existe un plan signé par lui montrant un moteur de 2 CV à refroidissement par air daté du 11 novembre 1942. C’est la plus vieille trace connue d’un moteur de ce type. Celui-ci est déjà doté d’un ventilateur, à douze pales, et d’un dispositif réfrigérateur d’huile circulaire, dont les tubes suivent la course des pales, mais non encore relié aux culasses…

Lors que la première 2 CV est produite en juillet 1949, le ventilateur est entièrement en tôle embouti, peint en noir et fixé avec une vis de serrage centrale à l’extrémité avant du vilebrequin par emmanchement conique et prenant l’induit de dynamo en sandwich. Ici l’embiellage constitue la partie femelle et le ventilateur la partie mâle. Très vite, Citroën cherche à améliorer ce dispositif avec deux buts concomitants, optimiser le refroidissement et faire en sorte que l’animation du ventilateur absorbe le moins de puissance possible. Ainsi, dès le mois de juin 1951, l’entrée du collecteur de refroidissement reçoit sur son pourtour un bord rabattu de neuf millimètres de large permettant d’obtenir un effet turbine et d’augmenter le flux d’air destiné au refroidissement. Deux ans plus tard exactement, ce bord rabattu passe à 29 mm et le ventilateur perd la moitié de ses pales pour n’en conserver plus que quatre. La puissance absorbée par le ventilateur est théoriquement divisée par deux sans pour autant réduire la performance du refroidissement, ce qui n’est pas négligeable lorsque l’on sait que le moteur de 375 cm3 ne délivre alors que neuf chevaux réels. Les 2 CV A et les 2 CV AU conservent cette configuration qui donne toute satisfaction. La Commercialisation de la 2 CV AU prend fin en janvier 1955 et celle de la 2 CV A en octobre 1959.

En ce qui concerne la 2 CV AZ et la 2 CV AZU qui sont lancées trois mois plus tard en septembre 1954, leur moteur de 425 cm3 conserve le bord rabattu mais le ventilateur, toujours en tôle, possède ici six pales et non plus quatre. Il est monté sur les 2 CV Berlines à moteur de 425 cm3 jusqu’à la fin de leur commercialisation en février 1970 tandis que la 2 CV AZU, elle ne le conserve que jusqu’au mois de septembre 1967. En effet, à cette date, elle reçoit le moteur de 425 cm3 poussé à 21 ch, au lieu de 18, qui équipe la toute nouvelle Dyane qui vient de sortir. De fait, la 2 CV AZU reçoit un ventilateur à huit pales en nylon légèrement translucide de couleur blanc cassé. Celui-ci est fixé par quatre vis sur une poulie avec flasque support qui est elle-même vissée, toujours par emmanchement conique, sur l’extrémité avant du vilebrequin.

Les moteurs de 602 et de 435 cm3, 1963-1990

La première 2 CV à être équipée d’un ventilateur en nylon est la 2 CV AK 350 lancée au mois d’avril 1963. Cette nouvelle 2 CV Camionnette qui vient désormais épauler la 2 CV AZU par le haut, offre une charge et un volume utiles augmentés. Reprenant le châssis et la base mécanique de l’Ami 6 lancée exactement deux ans plus tôt, elle en reçoit donc le moteur de 602 cm3 de 3 CV et son ventilateur en nylon. Teinté en blanc avec un aspect légèrement translucide dans ses parties les plus fines, celui-ci possède alors huit pales. Il est fixé par quatre vis sur la poulie de ventilateur qui assure aussi l’entraînement par courroie de la dynamo. Cette poulie est elle-même fixée par emmanchement conique sur l’extrémité avant du vilebrequin. La poulie constituant la partie femelle de l’assemblage. Cette poulie évolue une première fois en septembre 1963 lorsqu’elle perd ses bossages sur la flasque-support de ventilateur puis une seconde fois en février 1966.

A partir du mois de mai 1968 apparaît sur l’Ami 6 le moteur de 602 cm3 de nouvelle génération qui délivre alors 35 ch, et qui fera deux plus tard les beaux jours de la 2 CV 6. La 2 CV AK 350, en reçoit une version légèrement dégonflée délivrant 32,8 ch et devient alors la 2 CV AKB 350. Sur ce moteur, le dispositif de refroidissement possède une hélice d’un nouveau modèle mais qui compte toujours huit pales et qui est toujours en plastique blanc. Ce sont ce même moteur de 602 cm3 et ce même ventilateur à huit pales que la 2 CV 6 et la 2 CV AKS 400, qui remplace la 2 CV AKB 350, reçoivent lors de leurs sorties respectives en février 1970 et juillet 1970. A partir de mois de septembre 1970 sont montés un nouveau ventilateur et une nouvelle poulie. Toujours en plastique blanc, le nouveau ventilateur possède désormais neuf pales au lieu de huit et avec un espacement plus grand entre chaque groupe de trois pales. Ce ventilateur connaît une première évolution au mois de mars 1973 avec, une nouvelle fois, le montage d’une nouvelle poulie. Dans le courant du premier semestre 1982, le ventilateur, sans changer ni de forme ni de référence, change de couleur et est désormais moulé en plastique noir. Cette modification à au moins l’avantage esthétique de rendre le ventilateur totalement invisible à travers la calandre. Enfin, à partir de juillet 1989, les 2 CV 6 adoptent une configuration d’insonorisation du moteur identique à celle apparue en Suisse en septembre 1982. Ici, la poulie de ventilateur est modifiée puisque le ventilateur lui-même est fixé sur un moyeu qui est relié à la poulie en elle-même par un bloc amortisseur en caoutchouc. La courroie utilisée désormais est celle que l’on trouvait sur le moteur de 652 cm3 des Visa et LN. Ce montage perdure sans modification jusqu’à la fin de la production au mois de juillet 1990.

En ce qui concerne la 2 CV 4, sortie en même temps que la 2 CV 6 au mois de février 1970, et la 2 CV AZU 250, sortie au mois de janvier 1972, elles reçoivent pour leur part le moteur de 435 cm3 apparu sur la Dyane 4 sortie au mois de mars 1968. Comme le moteur de 602 cm3 d’alors, il est équipé d’une hélice en nylon blanc légèrement translucide mais qui lui est spécifique. D’un diamètre plus réduit, il est lui aussi doté de huit pales mais bien plus courtes. Il est monté sur une poulie porte-ventilateur spécifique et qui, là aussi, assure l’entraînement de l’alternateur. Ce montage restera inchangé jusqu’à la fin de la carrière de la dernière 2 CV à moteur de 435 cm3, la 2 CV Spécial, dont la commercialisation cesse au mois de juillet 1979.

 

Les armatures des banquettes et des sièges des 2 CV, 1949-1990

2CV-MCC | 30 septembre 2022

Si la réfection des banquettes des 2 CV implique de remonter les garnitures correspondant au millésime et au modèle, il est par ailleurs important de s’assurer que les armatures utilisées soient aussi celles qui équipaient la voiture lors de sa sortie d’usine. En effet, comme leurs garnitures, les armatures n’ont cessé d’évoluer tout au long de la carrière de la 2 CV.

● 1949, la 2 CV A
Montées sur les 2 CV A dès le début de la production au mois de juillet 1949, les premières armatures sont prévues pour recevoir les fameux anneaux plats avec crochets doubles de 2,6 cm d’écartement. Celles-ci sont peintes en Gris Métallisé AC 109 comme la carrosserie et possèdent sur leur montant central, tant à l’avant qu’à l’arrière, une double rangée de perçages.

● 1950-1954, la 2 CV A et la 2 CV AU
Lorsque la 2 CV AU, la version camionnette de la 2 CV A, sort en février 1951, elle reçoit non pas une banquette mais deux sièges séparés, ou plutôt un siège… En effet, le second est uniquement disponible contre un supplément de prix. Il est alors la première option disponible pour la gamme des 2 CV. Jusqu’à la fin de la production des 2 CV Camionnettes en 1978, n’existera en fait qu’un seul modèle de siège qui se montera indifféremment à droite ou à gauche. Comme pour la 2 CV A, l’armature de ces sièges est prévue pour le montage d’anneaux plats avec les mêmes crochets doubles de 2,6 cm d’écartement.

Tant pour la 2 CV A que pour la 2 CV AU, la première modification intervient au mois de septembre 1952, lorsque le Gris Métallisé AC 109 est remplacé par le Gris Uni Foncé AC 118. Sinon, à part la couleur, les armatures restent strictement les mêmes.

Au mois de mai 1953, les crochets d’accrochage des sangles voient leur valeur d’écartement passer de 2,6 à 4 cm. Les crochets dits droits sont alors remplacés par les crochets dits écartés. Les armatures des banquettes des berlines et du siège des camionnettes voient l’entraxe de leurs perçages modifiés en conséquence. Par ailleurs, chaque trou est désormais utilisé par deux crochets, et même quatre sur le montant central des banquettes. En effet celui-ci ne reçoit plus désormais qu’une seule rangée de perçage au lieu de deux auparavant. Aussi, les trous sont maintenant d’un diamètre plus important.

Lorsque sortent la 2 CV AZ et la 2 CV AZU à moteur de 425 cm3 au mois de septembre 1954, toutes les 2 CV adoptent une nouvelle livrée de couleur Gris Clair AC 132. Cette couleur remplaçant la précédente, s’applique donc aussi aux armatures des banquettes et des sièges.

● 1954-1959, la 2 CV AZ et la 2 CV AZU
En octobre 1954, le système d’accrochage des garnitures aux armatures est simplifié sur la 2 CV A et 2 CV AZ. C’en est fini des sangles à anneaux plats et des crochets doubles. Tout cela est remplacé par des anneaux de caoutchouc ronds comportant deux crochets métalliques diamétralement opposés prenant pour l’un sur l’armature et pour l’autre sur une tringle métallique cousue dans la garniture elle-même. La 2 CV AZU bénéficie quant à elle de cette modification deux mois plus tard, en décembre 1954 alors qu’elle vient de remplacer la 2 CV AU.

La 2 CV AZL sortie en novembre 1956 voit l’adoption d’une teinte complémentaire utilisée pour plusieurs éléments comme les roues, les pare-chocs, le volant et son tube fixe ainsi que les armatures de banquettes. Il s’agit d’un gris clair légèrement bleuté désigné Gris Acier AC 121. Cette modification s’applique bien sûr à la 2 CV AZL mais aussi aux 2 CV A et 2 CV AZ. La 2 CV AZU conserve quant à elle le Gris Clair AC 132 utilisé pour la carrosserie. Il faut attendre le mois de février 1959, pour que ses armatures de sièges abandonnent à leur tour cette teinte au profit du Gris Acier AC 121.

● 1960-1965, de la 2 CV AZLP à la 2 CV AZAM
En mars 1960, Citroën commercialise la 2 CV AZU-G, une 2 CV Camionnette pouvant recevoir quatre formules de vitrages accessoires ainsi qu’une banquette arrière amovible transformant ainsi à volonté l’utilitaire en un petit break de tourisme. L’armature de cette banquette à dossier et piètement pliable est peinte de la même couleur que celle des sièges avant.

En juillet 1960, sur la 2 CV A, la 2 CV AZ, la 2 CV AZL et la 2 CV AZLP (modèle à porte de malle apparu au mois de septembre 1957), dans un souci de sécurité passive, la barre horizontale du sommet du dossier de la banquette avant reçoit un bourrelet en caoutchouc-mousse gris, assorti à la couleur de l’armature. Celui-ci constitue un rembourrage efficace pour les passagers arrière. L’équipement des 2 CV AZU-G est simultanément complété par des bourrelets au sommet de ses deux sièges avant. Deux mois plus tard, en septembre 1960, lorsque la couleur des éléments peints en Gris Acier AC 121 change sur toutes les 2 CV avec l’apparition du fameux Gris Rosé AC 136, les armatures de banquettes adoptent elles aussi cette nouvelle teinte.

A partir du mois de mars 1962, Citroën commercialise sur la base de la 2 CV AZLP (puis ensuite aussi sur la base de la 2 CV AZAM) la 2 CV Mixte. C’est une 2 CV a usage tourisme et utilitaire transformée par les établissements Enac installé à Bezons en Région Parisienne. Celle-ci est entre autres équipée d’une banquette arrière spécifique qui est pliable, rabattable et amovible. Comme pour la banquette avant, son armature est peinte en Gris Rosé AC 136.

Un an plus tard, en mars 1963 est commercialisé la 2 CV AZAM, une 2 CV de haut de gamme dont la finition est inspirée de celle de la récente Ami 6. Elle reçoit ainsi comme elle une sellerie rembourrée de mousse épaisse dont l’habillage en tissu recouvre la quasi-totalité des armatures. Au sommet du dossier de la banquette arrière, l’on trouve un hamac-porte objets. Si la couleur de ces dernières ne change pas et reste Gris Rosé AC 136, en revanche le montage de cette nouvelle sellerie impose l’adoption d’armatures spécifiques permettant sa fixation en divers points. Enfin, comme sur l’Ami 6, la banquette avant ne se règle plus avec des perçages dans les planchers latéraux mais grâce à un cadre coulissant de type Ami 6 sur lequel est fixée la banquette avec deux petits crochets soudés sur les armatures comme sur les autres 2 CV.

● 1965-1969, les dernières 2 CV AZLP
A partir du mois de septembre 1966, toutes les 2 CV AZL, 2 CV AZLP et 2 CV AZAM, en version Mixte Enac ou non, sont disponibles avec l’option sièges avant séparés. Il s’agit là de sièges différenciés droit et gauche, et non intervertibles comme c’est le cas pour la 2 CV AZU et la 2 CV AK 350. Leurs armatures sont donc spécifiques, mais elles le sont aussi pour chaque modèle du fait de leurs selleries respectives différentes. Aussi, pour la 2 CV AZLP, l’on retrouve les bourrelets de sommet de dossier comme sur la 2 CV AZU et la 2 CV 4 x 4 « Sahara ». Pour la 2 CV AZAM, l’apparition de cette option implique le montage de deux petits cadres coulissants indépendants au lieu d’un seul grand. Pour 2 CV AZL et 2 CV AZLP, elle s’accompagne obligatoirement aussi d’un montage sur cadres coulissants du même type.

Avec l’apparition de la Dyane dans les derniers jours du mois d’août 1967, la 2 CV AZL (modèle à capote longue) et la 2 CV AZAM Export (qui avait remplacé la 2 CV AZAM au mois d’avril précédent) sont retirées du catalogue. Le seul de modèle de 2 CV Berline qui subsiste, la 2 CV AZLP, reçoit en septembre 1967 la même armature de banquette avant que la Dyane. Celle-ci est reconnaissable à la forme particulière de la partie arrière de son pied central qui n’est plus constitué d’une seule pièce coudée, mais comporte un tube vertical rectiligne rapporté par soudure. L’option sièges avant séparés est cependant maintenue pour la 2 CV AZLP.

A partir de septembre 1968, la 2 CV AZLP reçoit une sellerie en tissu Carskin Rayé qui présente, à la façon de celles des 2 CV AZAM, un habillage intégral recouvrant toute l’armature des sièges et des banquettes et un hamac-porte objets. Cependant, son garnissage bénéficie d’un rembourrage bien moins conséquent. Pour la 2 CV Berline, c’en est donc fini du montage avec armatures apparentes. Aussi, pour les sièges séparés, le montage est maintenant de type Dyane. Ainsi, les cadres coulissants sont supprimés et les éléments de glissière sont désormais directement soudés sur les armatures. C’est aussi au mois de septembre 1968 qu’apparaît le montage Allemagne avec siège conducteur à dossier à inclinaison réglable qui sera maintenu jusqu’à la fin de la production de la 2 CV au mois de juillet 1990.

● 1970-1979, les 2 CV 4 et 2 CV 6
Au mois de février 1970, la 2 CV AZLP est remplacée par la 2 CV 4 et la 2 CV 6. Ces dernières reçoivent une finition intérieure inspirée de celle de la 2 CV AZAM Export supprimée à la fin du mois d’août 1967. Comme pour la 2 CV AZLP, les sièges séparés sont disponibles en option. Dorénavant, la banquette et les sièges séparés sont coulissants et directement montés sur glissières. Leur habillage, lui aussi de type AZAM, impose là aussi la présence sur les armatures de tringles et de perçages supplémentaires nécessaires à sa mise en place et sa fixation. Pour les sièges avant séparés, une fois de plus disponibles en option, les armatures sont toujours différenciées. Le sommet du dossier est en effet en biais sur l’extérieur et droit au centre comme s’il s’agissait d’une banquette que l’on a coupée en deux. La 2 CV 4 et la 2 CV 6 sont elles aussi livrables avec l’aménagement Enac.

C’est apparemment en juillet 1972 que les armatures de sièges des 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU et 2 CV AKS 400 perdent leur couleur Gris Rosé AC 136 au profit du Noir qu’elles conserveront jusqu’à la fin de la production en 1990.

Afin de proposer une 2 CV à petit prix, Citroën lance au mois de juillet 1975 une 2 CV dépouillée rappelant les 2 CV AZLP sans glace de custode produites avant le mois de septembre 1965. L’on retrouve alors une sellerie minimaliste sans hamac-porte objets laissant largement apparaître les armatures. Celle-ci recouvrant cependant le sommet des dossiers, les armatures utilisées sont identiques à celles des 2 CV 4 et 2 CV 6. C’est aussi au mois de juillet 1975 que l’aménagement Enac est supprimé et avec lui la banquette arrière à armature spécifique avec dossier repliable.

L’adoption au mois de juillet 1977 de ceintures avant à enrouleurs impose le montage d’une nouvelle banquette et de nouveaux sièges avant. En effet, ceux-ci doivent être réduits de quelques centimètres dans leur largeur pour laisser la place aux enrouleurs fixés sur les bas de caisse au niveau des planchers.

En avril 1978, la banquette arrière voit son armature modifiée par le montage de deux loquets de verrouillage latéraux à ressort prenant sur les passages de roue droit et gauche. Depuis 1949, la banquette arrière se verrouillait en un seul point à l’arrière du pied central par un dispositif pivotant prenant dans une boutonnière pratiquée dans le plancher.

● 1980-1990, les ultimes évolutions
Enfin, la dernière modification concerne les sièges séparés. Elle intervient au mois de juillet 1982 et s’applique à la forme du haut des dossiers. Désormais, ceux-ci sont biseautés des deux côtés et donc parfaitement symétriques. Les sièges séparés sont à cette époque disponibles en option sur la 2 CV 6 Spécial, la 2 CV 6 Spécial E et la 2 CV 6 Club mais aussi en série sur la 2 CV 6 Charleston. Ils seront les derniers sièges montés dans la dernière 2 CV produite le 28 juillet 1990 à l’usine portugaise de Mangualde puisqu’en effet, la dernière 2 CV sera une 2 CV 6 Charleston équipée d’une sellerie de type 2 CV 6 Club Portugal avec sièges avant séparés.

 

LES PARE-CHOCS DE LA 2 CV, SECONDE PARTIE 1963-1990

2CV-MCC | 15 juillet 2022

Comme nous l’avons vu dans notre précédente newsletter, la première génération de pare-chocs ou « petits pare-chocs » est montée de 1949 à 1963. Elle est alors remplacée par la seconde génération, dite aussi « gros pare-chocs » qui implique un certain nombre de modifications et tout particulièrement au niveau des fixations sur la plate-forme.

Au mois de février 1963, lorsque sort le nouveau moteur de 425 cm3 délivrant désormais 18 ch, la présentation des 2 CV Berlines est modifiée par l’adoption de nouveaux pare-chocs plus imposants, plus rigides et offrant une meilleure protection. Il est vrai que, jusqu’à présent, les « petits pare-chocs » montés depuis 1949 étaient d’une efficacité quasi symbolique, et tout particulièrement en milieu urbain où ils étaient mis à rude épreuve tant dans la circulation que lors des manœuvres de stationnement.

1963, l’avènement des gros pare-chocs
Désormais, à l’avant comme à l’arrière, c’en est fini des pattes de fixation constituées d’une simple tôle plate. Les nouveaux pare-chocs bénéficient de supports dignes de ce nom solidement vissés aux longerons de la plate-forme. La nouvelle fixation du pare-chocs arrière impose une modification de la caisse au niveau de la lèvre inférieure de la face arrière. Celle-ci est en effet désormais échancrée sur toute sa largeur pour laisser passer les deux supports.

A l’avant, le nouveau pare-chocs est constitué d’une lame emboutie en forme d’étrave et est fermé sur le dessus par une tôle. Là encore, il est complété par deux solides butoirs légèrement plus larges mais surtout plus hauts que les précédents. Pour le pare-chocs arrière, le profil embouti est le même que pour le pare-chocs avant. La forme est sensiblement la même que pour le modèle précédent soit une lame droite avec deux extrémités courbes suivant le profil de la face arrière et des ailes arrière. Tous deux sont peints de la même couleur que les roues, en Gris Rosé AC 136, quelle que soit la teinte de la carrosserie.

L’habillage de ces nouveaux pare-chocs est commun à tous les modèles de 2 CV Berlines alors au catalogue, soit la 2 CV AZL et la 2 CV AZLP. Il est constitué d’un simple jonc en aluminium creux comme celui habillant les bas de caisse apparu avec la 2 CV AZL au mois de novembre 1956. Positionné dans le creux entre les deux nervures embouties des pare-chocs, celui-ci est relativement protégé des petits chocs. Sa fixation est assurée par des agrafes-ressorts du même type que celle utilisées pour les joncs de bas de caisse. A l’avant comme à l’arrière, le jonc est constitué par un seul élément courant sur toute la largeur de la lame du pare-chocs. Leurs extrémités forment une légère pointe en ogive gothique. Sur le pare-chocs arrière, la petite plaque noire rivetée portant le nom de Citroën est supprimée. Le nom du constructeur est maintenant sérigraphié de couleur noir à même le jonc, en son centre, à l’instar de la baguette-enjoliveur de la face arrière de l’Ami 6 sortie au mois d’avril 1961.

Le nouveau pare-chocs avant est adopté le mois suivant, au mois de mars 1963, par la 2 CV AZU. La configuration et les fixations sont strictement identiques. Une exception cependant, et de taille puisque, comme auparavant, le pare-chocs avant des camionnettes, butoirs compris, est toujours peint de la même teinte que la carrosserie. Il en sera de même sur la 2 CV AK 350 qui sortira au mois d’avril 1963.

Le cas de la 2 CV AZAM
Toujours au mois de mars 1963 sort la fameuse 2 CV AZAM, nouveau modèle haut de gamme dont la finition est inspirée de celle de l’Ami 6. Ses pare-chocs sont spécifiques. A l’avant, les butoirs en tôle sont remplacés par des butoirs tubulaires chromés fixés d’une part sur la tôle supérieure du pare-chocs et d’autre part, dessous, à l’extrémité des longerons de la plate-forme au niveau des supports. Aussi, deux pattes en inox, une par butoir tubulaire, assure une liaison supplémentaire entre l’avant de la lame du pare-chocs et le butoir. Si la lame de pare-chocs avant est identique à celle montée sur les autres 2 CV, elle reçoit cependant ici un jonc enjoliveur spécifique modifié du fait du montage des deux pattes en inox.

A l’arrière, la lame de pare-chocs est équipée de deux protections tubulaires chromées encadrant les feux arrières et dont les deux supports sont chacun habillés d’un épais caoutchouc formant buttoir. Contrairement à la lame avant, la lame arrière est spécifique à la 2 CV AZAM. Elle est en effet modifiée pour recevoir les supports et fixations des protections tubulaires. Il en est de même pour le jonc en aluminium désormais en trois parties avec un élément central sérigraphié et un élément latéral se montant indifféremment à droite et à gauche.

Les évolutions

1965, le jonc noir
La première évolution de ces nouveaux pare-chocs apparaît un peu plus de deux ans plus tard, au mois de septembre 1965, lorsque les 2 CV berlines reçoivent leur fameuse troisième glace latérale. Les joncs aluminium sont remplacés par un jonc en plastique bombé semi-souple de couleur noir teinté dans la masse. Bien plus large, celui-ci assure désormais un véritable rôle de protection et ce d’autant qu’il est totalement insensible aux chocs puisque déformable. Les butoirs avant sont dès lors habillés avec des tampons noir verticaux pleins et en plastique semi-souple eux aussi. A l’avant comme à l’arrière nous avons deux modèles de jonc. A l’avant, l’on a un premier jonc pour les 2 CV AZL, 2 CV AZLP, 2 CV AZU et AK 350, et un second spécifique au montage des pare-chocs de la 2 CV AZAM. A l’arrière, le jonc spécifique à la 2 CV AZAM est là encore en trois parties tandis que celui monté pour les 2 CV AZL et 2 CV AZLP est toujours d’un seul tenant. Avec l’abandon du jonc arrière en aluminium, le nom Citroën est désormais sérigraphié sur la baguette-charnière de la porte de malle qui, jusque-là, était vierge de tout marquage.

1967, la 2 CV AZAM Export
L’éphémère 2 CV AZAM Export qui remplace la 2 CV AZAM à partir d’avril 1967, est, elle, équipée de joncs spécifiques. Strictement identiques dans leur forme et leur matière, toujours teintés dans la masse, ceux-ci sont désormais assortis à la couleur des pare-chocs, soit Gris Rosé AC 136. Ils disparaissent définitivement à la fin du mois d’août 1967 lorsque la production de la 2 CV AZAM Export cesse et que sort la Dyane.

1970, les joncs trapézoïdaux
Le montage des joncs noir bombés apparus en septembre 1967 ne cesse en fait qu’au mois d’octobre 1970 lorsque, très certainement dans un souci de standardisation, les 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU et 2 CV AKS 400 adoptent le jonc gris rosé à section trapézoïdale qui, depuis sa sortie fin août 1967, équipe les pare-chocs de la Dyane.

1974, des joncs en caoutchouc
En septembre 1974 la 2 CV change de visage et les phares ronds sont remplacés par les fameux phares rectangulaires, mais la 2 CV fait alors l’objet de nombreuses autres modifications de présentation et, parmi celles-ci, les pare-chocs reçoivent un nouveau jonc. Si celui-ci conserve la section trapézoïdale du modèle précédent, il est cependant non plus en plastique semi-souple mais carrément en caoutchouc noir. Aussi, un nouveau pare-chocs arrière, plus haut, est monté sur les 2 CV 4 et 2 CV 6. Sa hauteur est désormais de 11 cm au lieu de 9. Son jonc en caoutchouc n’en est que plus imposant et efficace. Afin qu’il ne masque pas le bas de la face arrière, y compris les feux, et qu’il descende bien sous la voiture, celui-ci est monté avec des supports spéciaux plus gros.

1975, bandes adhésives et vis inox
Un an plus tard, l’heure est aux économies pour Citroën, conséquence du premier choc pétrolier intervenu à la fin de l’année 1973… Sort alors une 2 CV à quatre glaces ultra-dépouillée comme pouvaient l’être les 2 CV des Années cinquante et soixante. Baptisée 2 CV Spécial, elle est entre autres équipée du moteur de 435 cm3 de la 2 CV 4, disponible uniquement en Jaune Cédrat AC 331 et… reçoit le petit pare-chocs arrière de 9 cm abandonné douze mois auparavant ! Dès lors, il va être l’apanage de la 2 CV Spécial puis de la 2 CV 6 Spécial sa remplaçante à partir de juillet 1979. Mais cette période d’économies touche aussi les autres 2 CV. Les joncs de pare-chocs en caoutchouc noir sont supprimés et remplacés par de simples bandes adhésives noir mat collées directement sur la peinture. A l’avant elle fait 3 cm de haut et à l’arrière 5 cm. Sur la 2 CV Spécial, la bande adhésive du pare-chocs arrière fait 3 cm comme à l’avant. La fixation des pare-chocs avant et arrière sur leurs supports est maintenant assurée par des vis cruciformes en inox à tête larges et apparentes qui se détachent sur les bandes adhésives noir mat. Ces vis sont de vieilles connaissances puisqu’elles sont du type de celles qui étaient montées pour la fixation avant des ailes avant des Ami 6…

1980, changement de gris
Quels que soient les modèles, Berlines ou Camionnettes, les pare-chocs sont à cette époque toujours peints en Gris Rosé AC 136. Ce n’est qu’en juillet 1980 que ceux-ci adoptent la teinte Gris AC 140 utilisée pour peindre les roues depuis septembre 1967.

1987, feu de brouillard
La dernière modification concernant les pare-chocs intervient en septembre 1987, lorsque la 2 CV 6 Spécial adopte le gros pare-chocs arrière qui équipe alors la 2 CV 6 Club et la 2 CV 6 Charleston. Simultanément, celui-ci reçoit, au niveau de son support gauche, un feu de brouillard arrière que le Code de La Route impose désormais sur toutes les voitures neuves. Cette configuration restera en l’état jusqu’à la production de la dernière 2 CV à l’usine portugaise de Mangualde le 27 juillet 1990.

1976-1990, les séries limitées et séries spéciales
En parallèle du montage des modèles de série, les 2 CV produites dans le cadre des séries limitées et spéciales reçoivent une configuration de pare-chocs avant et arrière qui sont souvent spécifiques.

La première, la 2 CV Spot, lancée en avril 1976, reçoit des pare-chocs comme ceux des 2 CV 4 et 2 CV 6 d’alors, avec le gros pare-chocs arrière, mais peints en Blanc Meije AC 088 comme ses roues et une partie de sa carrosserie.

Pour la 2 CV 6 Charleston, qu’il s’agisse du modèle de série limitée de 1980 ou des modèles produits en série spéciale de 1981 à 1990, et quelle qu’en soit la couleur, toutes sont invariablement équipées de pare-chocs peints en Gris Perlé AC 073 avec le gros pare-chocs arrière. Aussi, bien sûr, à partir de septembre 1987, les 2 CV 6 Charleston reçoivent en série elles aussi un feu de brouillard arrière.

La 2 CV 007, sortie en 1981, reçoit la même configuration de pare-chocs que la 2 CV 6 Spécial, sur la base de laquelle elle est réalisée, soit des pare-chocs peints en Gris AC 140 avec le petit pare-chocs arrière.

Lancée en avril 1983, la 2 CV France 3, elle aussi réalisée sur la base de la 2 CV 6 Spécial, reçoit les mêmes pare-chocs que la 2 CV 007 sauf qu’ici, ils sont assortis à la teinte de la carrosserie et des roues, soit Blanc Meije AC 088.

Les trois séries de 2 CV Dolly lancées respectivement en mars 1985, septembre 1985 et mars 1986, adoptent la configuration de pare-chocs que l’on trouve alors sur la 2 CV 6 Club, c’est-à-dire des pare-chocs peints en Gris AC 140 avec le gros pare-chocs arrière.

Enfin, en septembre 1986, la dernière série limitée commercialisée en France, la 2 CV Cocorico, bien que la teinte dominante de sa carrosserie et de ses roues soit le Blanc Meije AC 088, reçoit des pare-chocs peints en Gris AC 140 en configuration 2 CV 6 Club et donc avec le gros pare-chocs arrière.

 

LES PARE-CHOCS DE LA 2 CV, PREMIERE PARTIE 1949-1963

2CV-MCC | 24 mai 2022

Au cours des 41 années de production de la 2 CV de 1949 à 1990, il est d’usage de considérer deux générations de pare-chocs que l’on désigne couramment « les petits pare-chocs » et « les gros pare-chocs ». Le passage de l’une à l’autre se fait au mois de février 1963 avec l’apparition du nouveau moteur de 425 cm3 délivrant 18 chevaux réels. Nous vous proposons ici de passer en revue la première génération.

En juillet 1949, lorsque la production de la 2 CV débute à l’usine du quai Michelet à Levallois, les voitures qui sorte des chaînes sont conformes dans leur présentation, à quelques petits détails près, aux trois voitures présentées quelque temps plus tôt au Salon de Paris au mois d’octobre 1948. Elles reçoivent ainsi à l’avant un pare-chocs constitué d’un élément horizontal principal en tôle emboutie désigné lame. En son centre, soudé verticalement par l’arrière, celui-ci comporte une platine destinée à recevoir la gâche de fermeture de capot et permettant de rigidifier l’ensemble. La lame reçoit deux butoirs, en tôle emboutie eux aussi, fixés chacun par deux vis. Entre ces butoirs, l’on trouve, fixée à avant par quatre vis et écrous, la plaque d’immatriculation. Sur l’arête horizontale de la lame, entre les deux extrémités de cette dernière et chacun des butoirs, est fixé un petit jonc enjoliveur en aluminium massif poli de 1,5 cm de large. Il n’existe qu’un seul modèle de ce jonc qui, symétrique, se monte indifféremment à droite et à gauche. Enfin, ce pare-chocs est lui-même fixé à l’avant de la plateforme par quatre vis prenant, dans la face intérieure des équerres de fixation d’ailes avant pour celles du haut et dans le longeron de plateforme pour celles du bas. Les pattes de fixation de ce pare-chocs avant sont alors entièrement lisses.

A l’arrière, le pare-chocs est constitué d’une lame emboutie en U de 4 cm d’épaisseur avec des extrémités courbes pour épouser la forme des ailes arrière. Entièrement lisse, le pare-chocs arrière comporte en son centre une plaque rivetée portant le nom de Citroën avec sa typographie stylisée officielle. Cette plaque est fixée aussi par ailleurs sur les pare-chocs arrière des Traction depuis novembre 1946. Là, il n’y a aucun jonc. La fixation par deux écrous est faite directement sur la carrosserie en bas de la face arrière. Deux pattes en tôle pliée avec filetage sont soudées à l’intérieur de la lame du pare-chocs.

Des pare-chocs assortis à la carrosserie
La couleur de ces pare-chocs montés sur les 2 CV A et les 2 CV AZ est alors assortie à celle de la carrosserie. Ils sont ainsi d’abord peints en Gris Métallisé AC 109 de juillet 1949 à septembre 1952, puis en Gris Uni Foncé AC 118 de septembre 1952 à juillet 1954 1 et enfin en Gris Clair AC 132 à partir de juillet 1954.

Pour les camionnettes, 2 CV AU et 2 CV AZU, le pare-chocs avant adopte strictement la même configuration que le pare-chocs avant des berlines 2 CV A et 2 CV AZ décrite ci-dessus. Quant à leur pare-chocs arrière, elles n’en reçoivent pas puisque les deux supports de poulain tubulaires en font office.

Une couleur et des joncs spécifiques
Au mois de novembre 1956, Citroën lance la 2 CV AZL, version luxe de la 2 CV AZ. Avec elle apparaît une nouvelle couleur d’harmonie pour les accessoires désignée Gris Acier AC 121. Elle est plus claire que le Gris Clair AC 132 de la carrosserie qui est conservé. Cette teinte est appliquée à l’intérieur aux armatures de banquette, au volant et à son tube fixe, mais aussi à l’extérieur aux roues et aux pare-chocs. Cependant, attention, les 2 CV A, les 2 CV AZ et les 2 CV AZU conservent leurs pare-chocs assortis à la couleur de la carrosserie, soit Gris Clair AC 132. Mais les modifications des pare-chocs avant et arrière de la 2 CV AZL ne s’arrêtent pas qu’à leur nouvelle couleur. En effet, cette 2 CV dont la finition est plus luxueuse comprend aussi des joncs de pare-chocs spécifiques qui sont du même type que ceux que l’on trouve aussi sur ses bas de caisse et sur la nervure centrale de son capot. Larges de presque 2,5 cm, ceux-ci sont creux et donc particulièrement sensibles aux chocs… Comme les joncs montés sur le pare-chocs avant depuis 1949, ces nouveaux joncs, avant et arrière, sont parfaitement symétriques, droits et gauches.

Lorsque la nouvelle 2 CV AZLP sort à son tour au mois de septembre 1957, elle est la première 2 CV équipée en série d’une porte de malle. Réalisée sur la base de la 2 CV AZL, elle en reprend la finition et, à ce titre les mêmes joncs de pare-chocs spécifiques. Cependant, ces joncs en aluminium, creux et donc fragiles, souffrent tout particulièrement dans la circulation urbaine lors des manœuvres de stationnement. Ils sont pour cela remplacés dès le mois de mai 1958 par de nouveaux joncs, symétriques eux aussi, plus résistants aux petits chocs de contact. Ils se composent d’une partie en aluminium formant platine dans laquelle est insérée une âme de caoutchouc gris clair de profil bombé constituant l’élément de protection proprement dit.

Les autres 2 CV, soit la 2 CV A, la 2 CV AZ et la 2 CV AZU conservent pour leur part les petits joncs de pare-chocs avant en aluminium plein et, pour la 2 CV A et la 2 CV AZ, un pare-chocs arrière nu recevant uniquement la petite plaque Citroën.

Du Gris Acier au Gris Rosé
Au mois de septembre 1959, une nouvelle couleur de carrosserie vient s’ajouter au Gris Clair AC 132. Désignée Bleu Glacier AC 606, celle-ci s’accorde plutôt bien elle aussi au Gris Acier AC 121, légèrement bleuté, appliqué aux pare-chocs, mais aussi aux roues, aux armatures de banquettes ainsi qu’à divers accessoires intérieurs. Moins d’un an plus tard, en juillet 1960, les pattes de fixation du pare-chocs avant qui étaient jusqu’à présent entièrement lisses reçoivent maintenant une nervure emboutie horizontale afin d’en augmenter la rigidité.

A partir du mois de septembre 1960, Citroën enrichit le nuancier de la 2 CV et adopte une troisième teinte de carrosserie pour les 2 CV Berline avec l’apparition du Vert Embrun AC 511. Cependant, le Gris Acier AC 121, avec sa nuance légèrement bleutée s’accorde plutôt assez mal avec ce vert. Citroën le remplace alors par le fameux Gris Rosé AC 136 plus « passe-partout » et qui se marie tout aussi bien avec la nouvelle teinte qu’avec le Bleu Glacier AC 606 et le Gris Clair AC 132 2.

Le pare-chocs avant à butoirs écartés
Trois mois plus tard, en décembre 1960, lorsque les 2 CV Berlines adoptent le nouveau capot à cinq nervures, le pare-chocs avant est modifié. En effet, jusqu’alors, les butoirs qui encadrent la plaque d’immatriculation étaient positionnés contre cette dernière. Mais, comme la plaque d’immatriculation avant se trouve désormais plus en arrière, sur le capot et sous la calandre, les butoirs sont déplacés et leur écart est ainsi augmenté de quatre centimètres pour faciliter la lisibilité de l’immatriculation avant. Aussi, si les joncs latéraux ne changent pas de présentation, ils sont raccourcis en conséquence et leur longueur passe de 34,5 cm à 32,5 cm. Enfin, en lieu et place de la plaque d’immatriculation l’on trouve maintenant un jonc central identique aux joncs latéraux et dont la longueur est de 46 cm. Ici, la gâche de capot fixée au pare-chocs est supprimée 3. Elle est remplacée par un dispositif de verrouillage articulé fixé sur la face avant de la traverse support moteur de la plateforme. Le pare-chocs arrière reste, lui, sans modifications jusqu’à sa disparition au mois de février 1963.

Sur la 2 CV AZU, le capot à petites nervures est monté pour quelques mois encore. Cependant, elle adopte elle aussi le nouveau pare-chocs à butoirs écartés, mais il est toujours équipé de la plaque d’immatriculation. Il existe désormais entre cette dernière et chaque butoir un écart de l’ordre de deux centimètres. Les petits joncs en aluminium plein sont, sans modification, toujours montés eux aussi. Ceux-ci sont conservés jusqu’à ce que la 2 CV AZU adopte à son tour le nouveau capot à cinq nervures au mois de juillet 1961. Ils sont alors remplacés par les trois joncs en aluminium et caoutchouc qui équipent les 2 CV Berline depuis le mois de décembre 1960. Simultanément, la 2 CV AZU voit à son tour son nuancier évoluer avec l’apparition du Bleu Névé AC 609 en juillet 1961, du Vert Cactée AC 513 en août 1961 puis du Jaune Pastis AC 310 en septembre 1961. Malgré ces nouvelles teintes, la 2 CV AZU conserve le principe du pare-chocs peint de la même couleur que la carrosserie mis en place en 1949. L’on trouve donc maintenant des pare-chocs Bleu Névé AC 609, Vert Cactée AC 513 et Jaune Pastis AC 310.

Des pièces très souvent remplacées…
Véritables pièces d’usure du fait de leur fragilité, il est rare que les pare-chocs des 2 CV n’aient pas été remplacés au moins une fois au cours de leur existence. Il est ainsi peu courant de trouver aujourd’hui des 2 CV antérieures au mois de février 1963 qui ont des pare-chocs de la bonne teinte, surtout lorsque celle-ci doit être celle de la carrosserie. Pour ces pare-chocs que le service des pièces détachées de Citroën leur fournissait en apprêt, il était en effet plus simple pour les garagistes et les carrossiers de n’utiliser qu’une seule couleur, le Gris Acier AC 121 puis le Gris Rosé AC 136, surtout lorsqu’elle était utilisée pour de nombreux autres accessoires de la voiture. Repeindre un pare-chocs de la même teinte que la carrosserie, c’était aussi prendre le risque de ne pas reproduire exactement la nuance d’origine, à moins d’y passer du temps à faire des essais…

1. A ne pas confondre avec le Gris Etna AC 118 qui apparaîtra au mois de septembre 1965 et qui comporte le même code couleur.
   
2. Il en sera de même avec les teintes à venir telles que le Jaune Panama en décembre 1960, le Rouge Pavot AC 410 en septembre 1961, puis le Beige Antillais AC 309 et le Bleu Monte-Carlo AC 605 en septembre 1962. C’est d’ailleurs à cette même date que, de simple couleur d’harmonie d’accessoire, le Gris Rosé AC 136 devient aussi une teinte du nuancier… L’on voit alors à nouveau sortir des 2 CV où les roues, les pare-chocs et les accessoires intérieurs sont assortis à la carrosserie.
   
3. Mais pas la platine de fixation qui assure aussi une certaine rigidité à la lame du pare-chocs.

 

1949 – 1990, LES POMPES A ESSENCE DES 2 CV, DYANE ET MEHARI, COMMENT Y VOIR CLAIR

2CV-MCC | 11 mars 2022
La pompe à essence est un organe essentiel. Elle est pour le moteur mais aussi pour la voiture une sorte de cœur sans qui aucun fonctionnement ne serait possible. C’est en effet elle qui aspire l’essence dans le réservoir pour la refouler et assurer ainsi l’alimentation du carburateur charger de produire le gaz d’admission.
 
Il est vrai que rien ne ressemble plus à une pompe à essence de 2 CV qu’une autre pompe à essence de 2 CV. Mais si, en plus, il s’agit de savoir si tel ou tel modèle de pompe de 2 CV se monte aussi sur les Dyane ou sur les Méhari, l’affaire se complique sérieusement…
 
Parmi toutes ces pompes à essence, l’on trouve diverses caractéristiques qui peuvent semer la confusion chez le néophyte. Cependant, elles permettent justement de définir le plus précisément possible leur modèle et donc d’en déduire leurs affectations possibles. Il y a ainsi les pompes avec levier d’amorçage ou sans levier d’amorçage, celles qui se montent à droite du moteur ou à gauche, celles dont le tube d’entrée est horizontal ou vertical, et celles dont le tube de sortie est vertical ou horizontal. Enfin, il y a aussi plusieurs marques, soit Guiot, SEV puis Valeo sachant que deux pompes de types identiques mais de marques différentes peuvent avoir été montées simultanément et aléatoirement pendant la même période sur un même modèle. En effet, Citroën, pour ne pas se retrouver bloqué en cas de grève chez un fournisseur, multipliait chaque fois que possible les sources d’approvisionnement. Il en était de même pour les phares, les feux arrière, les démarreurs, les dynamos, etc. Aussi, nous ne tenons compte ici que des montages d’origine. Il n’est pas rare de découvrir sur une petite Citroën une pompe à essence dont le fabricant n’est pas référencé par le constructeur aux chevrons, mais qui assure cependant parfaitement sa fonction…
 
Pour en revenir aux pompes qui nous intéressent ici, afin de simplifier les choses, l’on peut les classer en deux grandes familles, les pompes avec levier d’amorçage et les pompes sans levier. Les premières sont toujours montées sur le côté droit du moteur, et les secondes sont toujours du côté gauche du moteur.
● Les pompes à levier
Les pompes avec levier, quel qu’en soit le modèle, se montent toutes du côté droit du moteur. On les trouve sur les moteurs de 375 cm3, de 425 cm3 et de 602 cm3 de première génération (Ami 6, 2 CV AK 350 et Dyane 6 première génération).
– Pour les 2 CV
Il en existe trois modèles pour les 2 CV à moteurs de 375 cm3 et de 425 cm3, soit un premier modèle à raccords orientables qui n’est monté que sur les 2 CV à moteur de 375 cm3 et deux modèles avec entrée horizontale et sortie verticale qui sont montés sur les 2 CV à moteur de 375 cm3 et sur les 2 CV à moteur de 425 cm3.
En ce qui concerne les 2 CV équipées du moteur de 602 cm3 de première génération, soit les 2 CV AK 350 produites jusqu’en mai 1968, l’on trouve donc aussi des pompes à essence avec levier et montées sur le côté droit du moteur. Mais celles-ci sont différentes de celles montées sur les moteurs de 375 cm3 et 425 cm3. Il en existe un premier modèle très spécifique avec entrée et sortie horizontales. Celui-ci est remplacé en septembre 1963 par deux modèles avec entrée horizontale et sortie verticale.
– Pour les Dyane
La première Dyane, désignée Dyane tout court ou Dyane 425, reçoit un moteur de 425 cm3 dérivé de celui de la 2 CV et dont la puissance est portée à 21 ch. Il reçoit les deux modèles de pompe à essence qui sont ceux montés à la même époque sur les 2 CV à moteur de 425 cm3.
La Dyane 6 de première génération, équipée du même type de moteur de 602 cm3 que la 2 CV AK 350, ne reçoit qu’un des deux modèles de pompe à essence qui équipe alors la 2 CV AK 350 jusqu’en mai 1968.
● Les pompes sans levier
Les pompes sans levier, ou pompes de deuxième génération, apparaissent en fait en mars 1968 avec la Dyane 4 et le moteur de 435 cm3. Toutes les pompes sans levier sont montées sur le côté gauche du moteur et possèdent une entrée verticale orientée vers le bas et une sortie verticale orientée vers le haut.
– Pour les Dyane
Dès la sortie de la Dyane 4, deux nouveaux modèles de pompe à essence sont montés de façon indifférenciée. On va dès lors les retrouver un peu partout sur toutes les petites Citroën équipées du moteur de 435 cm3 ou du moteur de 602 cm3 de seconde génération apparu au mois de mai 1968 sur l’Ami 6. Ainsi, lorsque sort la Dyane 6 de seconde génération en septembre 1968, elle reçoit à son tour ces deux mêmes pompes.
– Pour les Méhari
La Méhari n’ayant été tout au long de sa carrière équipée que seul du moteur de 602 cm3 de seconde génération, elle reçoit tout simplement, elle aussi, les deux modèles de pompes apparus avec la Dyane 4.
– Pour les 2 CV
Que ce soit les 2 CV AKB 350, les 2 CV 4, les 2 CV 6, les 2 CV AKS 400 ou les 2 CV AZU 250, toutes les 2 CV Berlines et toutes les 2 CV Camionnettes à moteur de 435 cm3 ou à moteur de 602 cm3 de seconde génération reçoivent elles aussi les deux modèles de pompe à essence apparus avec la Dyane 4.
– Le cas Valeo
Enfin, apparemment aux cours des Années quatre-vingts, les deux modèles de pompe à essence fournis par SEV et Guiot sont remplacés par un seul et unique modèle qui est alors fourni par Valeo. Cette entreprise ayant racheté SEV Marchal en 1979, il est très probable qu’elle ait continué à fournir des pompes à essence SEV sous sa propre marque.
 

Pompes à essences 2 CV Berlines et Camionnettes de 1949 à 1990 (sauf 2 CV AK 350)

RÉFÉRENCE MARQUE POSITION ENTRÉE SORTIE LEVIER MODÈLE DATES
A 173-0 Guiot à droite orientable orientable oui 375 cm3 + 425 cm3 07/1949 – 01/1955
A 173-0a SEV à droite horizontale verticale oui 375 cm3 + 425 cm3 03/1954 – 09/1972
A 173-0 Guiot* à droite horizontale verticale oui 375 cm3 + 425 cm3 01/1955 – 09/1972
AY 173-0 Guiot à gauche verticale verticale non 435 cm3 + 602 cm3 02/1970 – ?
AY 173-0a SEV à gauche verticale verticale non 435 cm3 + 602 cm3 02/1970 – 10/1972
5 482 710 SEV à gauche verticale verticale non 435 cm3 + 602 cm3 06/1975 – ?
75 515 547 Valeo à gauche verticale verticale non 435 cm3 + 602 cm3 ? – 07/1990
* En janvier 1955, la pompe à essence Guiot à raccords orientables de type Banjo est remplacée par une nouvelle pompe Guiot à raccords fixes mais, dans la nomenclature Citroën, la référence de la pièce reste la même…
 

Pompes à essence 2 CV AK 350 et 2 CV AKB 350 de 1963 à 1970

RÉFÉRENCE MARQUE POSITION ENTRÉE SORTIE LEVIER MODÈLE DATES
AM 173-0a SEV à droite horizontale horizontale oui 2CV AK 350 03/1963 – 09/1963
AM 173-0c SEV à droite horizontale verticale oui 2CV AK 350 09/1963 – 05/1968
AM 173-0d Guiot à droite horizontale verticale oui 2CV AK 350 09/1693 – 05/1968
AY 173-0 Guiot à gauche verticale verticale non 2CV AKB 350 05/1968 – 07/1970
AY 173-0a SEV à gauche verticale verticale non 2CV AKB 350 05/1968 – 07/1970
 

Pompes à essence Dyane, Dyane 4 et Dyane 6 de 1967 à 1983

RÉFÉRENCE MARQUE POSITION ENTRÉE SORTIE LEVIER MODÈLE DATES
A 173-0 Guiot à droite horizontale verticale oui Dyane 425 09/1967 – 07/1968
A 173-0a SEV à droite horizontale verticale oui Dyane 425 09/1967 – 07/1968
AM 173-0c SEV à droite horizontale verticale oui Dyane6 – 28 ch 07/1968 – 01/1969
AY 173-0 Guiot à gauche verticale verticale non Dyane 4 03/1968 – 07/1975
AY 173-0 Guiot à gauche verticale verticale non Dyane 6 – 32,8 et 35 ch 09/1968 – ?
AY 173-0a Sev à gauche verticale verticale non Dyane 4 03/1968 – 10/1972
AY 173-0a SEV à gauche verticale verticale non Dyane 6 – 32,8 et 35 ch 09/1968 – 10/1972
75 515 547 Valeo à gauche verticale verticale non Dyane 6 – 32,8 et 35 ch ? – 07/1983
 

Pompes à essence Méhari de 1968 à 1987

RÉFÉRENCE MARQUE POSITION ENTRÉE SORTIE LEVIER MODÈLE DATES
AY 173-0 Guiot à gauche verticale verticale non Méhari tous modèles 09/1968 – ?
AY 173-0a SEV à gauche verticale verticale non Méhari tous modèles 09/1968 – 10/1972
75 515 547 Valeo à gauche verticale verticale non Méhari tous modèles ? – 06/1987

 

Les pare-brise de la Méhari  : fixes ou rabattables, telle est la question…

2CV-MCC | 26 janvier 2022

Lorsque la Méhari est dévoilée à la presse au Golf Club de Deauville le 16 mai 1968, huit exemplaires d’avant-série sont en démonstration aux mains des fameux mannequins de l’agence Catherine Harlé. Ces voitures présentent des spécificités qui ne sont pas encore celles du modèle de série qui sera commercialisé à partir de mois d’octobre 1968.

En ce qui concerne le pare-brise, les voitures de Deauville présentent deux configurations différentes, fixe ou rabattable. Et cela prouve que les concepteurs de la Méhari se sont déjà penchés sur la possibilité de monter celui-ci sur une articulation. Le pare-brise rabattable n’est alors pas une nouveauté. Depuis l’Entre-deux-guerres il est courant tant sur les voitures et les véhicules militaires mais aussi sur certaines voitures de tourisme décapotables de type roadster dont la vocation est le loisir, et parfois aussi le sport.

Deux pare-brise pour une Méhari 1968-1971
Pour un véhicule tout chemin dont la vocation est tant utilitaire que de loisirs, et outre la sensation unique de rouler cheveux aux vents, le pare-brise rabattable permet en fait, dès lors que le capotage est entièrement déposé, de réduire la hauteur totale hors tout du véhicule au point le plus haut du volant voire celui de la planche de bord. L’intérêt est ici par exemple de pouvoir passer en sous-bois sous les branches les plus basses ou d’obtenir un encombrement réduit lors d’un transport lorsque l’espace est compté comme par exemple dans la soute d’un avion ou d’un bateau.

Les premiers catalogues édités, ceux qui utilisent encore l’appellation originelle de Dyane 6 Méhari, montrent que Citroën n’a pas proposé dès le début l’option pare-brise rabattable. Pourtant, lors de la présentation à Deauville au mois de mai 1968, deux des huit voitures présentées, la Méhari fermière verte et la Méhari incendie rouge en sont déjà équipées. Visiblement, le passage à la phase industrielle du pare-brise rabattable ne s’est pas fait sans quelques difficultés. Le plus ancien des catalogues de la Méhari ne propose donc que trois options et, parmi les configurations possibles, montre en dessin une surprenante Méhari sans pare-brise… Dès le mois du juillet 1968, le n° 13 de Double Chevron, le bulletin édité par le service communication de Citroën, mentionne le pare-brise rabattable au titre des options mais aussi, avec une certaine fantaisie, des grilles de protections de phares, un auto-radio (vu à Deauville), des talkies-walkies, un lave-glace et des pneumatiques Michelin XN en 135 x 380 à « sculptures profondes »…

Il faut en fait attendre l’apparition de la Méhari au tarif Citroën Véhicules Utilitaires n° 100 daté de janvier 1969 pour que l’option pare-brise rabattable apparaisse enfin. Celui-ci est alors facturé 100 francs sur la Méhari 2 Places et 108 francs sur la Méhari 2 + 2. Quatre options sont désormais proposées. Quelque temps plus tard un nouveau catalogue est édité, toujours avec l’appellation Dyane 6 Méhari, qui est le premier à mentionner le pare-brise rabattable à titre d’options. Celles-ci sont désormais au nombre de cinq  ! Parmi les dessins de configurations possibles, l’on trouve maintenant une voiture avec le pare-brise rabattu en lieu et place de celle sans pare-brise. Les Méhari disposant du pare-brise rabattable se reconnaissent facilement au premier coup d’œil. En effet, en haut, dans les coins droit et gauche de l’encadrement de pare-brise, l’on trouve dans ce cas deux petites butées rondes en caoutchouc sur lesquelles repose le pare-brise replié lorsqu’il vient prendre appui sur le capot. La mise à l’horizontale du pare-brise est une opération des plus simples grâce à deux molettes de verrouillage situées à l’intérieur à la base de ce dernier, à droite et à gauche, mais il ne faut surtout pas oublier au préalable de déposer les essuie-glaces…

Le pare-brise rabattable en série 1971-1986
Le tarif de janvier 1971 est le dernier à mentionner l’option pare-brise rabattable. En effet, à partir du mois d’avril suivant, toutes les Méhari sont équipées en série d’un nouveau pare-brise rabattable et dont l’encadrement est désormais en aluminium et non plus en acier. Plus léger et résistant à la corrosion, il se reconnaît au premier coup d’œil grâce à sa glace dont les coins sont désormais à angle droit et non plus arrondis. Son adoption entraîne quelques modifications à commencer par son angle d’inclinaison qui est modifié. Ce nouveau pare-brise n’a plus grand-chose à voir avec les deux, fixe et rabattable, disponibles précédemment. Plusieurs modifications apparaissent ainsi que le montage de nouvelles pièces. Outre le pare-brise en lui-même, la Méhari adopte ainsi de nouvelles portières, avec partie inférieure en ABS et non plus entièrement en toile, montées sur des charnières d’un nouveau type. La capote et son armature sont aussi nouvelles. C’en est fini des capotes disponibles soit en coton, soit en toile plastique rayée, soit en toile plastique lisse. Une seule et unique toile plastifiée est désormais disponible. En terme de carrosserie, la planche de bord, le capot, les panneaux de côté et les passages de roue sont modifiés en conséquence. Enfin, l’armature tubulaire de caisse voit certains de ses éléments évoluer eux aussi. Exception faite de la Méhari Azur, ce pare-brise rabattable monté en série équipe toutes les Méhari 2 Place et Méhari 2 + 2 jusqu’à la fin de leur production à l’été 1986.

Le pare-brise Azur 1983-1987
Mais l’évolution du pare-brise ne s’arrête pas là. En effet, lorsque sort la série limitée Méhari Azur en avril 1983, l’on trouve sur celle-ci un capotage spécifique où la partie avant de la capote s’ouvre de façon indépendante et depuis l’intérieur grâce à un châssis articulé du type de celui que l’on trouve sur les Dyane depuis leur lancement en août 1967 et sur les 2 CV depuis septembre 1974 (hormis les 2 CV Spécial et les 2 CV 6 Spécial). Ici, l’encadrement de pare-brise est modifié et ne comporte plus dans sa partie haute la gouttière dans laquelle venait se fixer par l’avant la capote en coulissant. Bien sûr, le pare-brise reste ici rabattable. Reconduite pour une seconde série limitée au début de l’année 1984, la Méhari Azur est ensuite produite en série spéciale à partir de mars 1985 et, de juillet 1986 jusqu’à la fin de sa production le 30 juin 1987, elle reste le seul modèle encore disponible au catalogue. La série limitée baptisée Méhari Plage, lancée sur le marché espagnol en parallèle de la Méhari Azur, bénéficie elle aussi de ce capotage avec pare-brise spécifique. Précisons enfin qu’il ne sera jamais disponible d’origine sur les Méhari standard, même en option.

 

LA SUSPENSION DES 2 cv BERLINES DE 1949 A 1990 : L’EVOLUTION DES POTS DE SUSPENSION ET DE LEURS ELEMENTS

2CV-MCC | 24 novembre 2021

Tout au long de sa carrière, tout le monde s’accorde pour reconnaître à la 2 CV une tenue de route et un confort exceptionnels. Ceux-ci sont dus à plusieurs éléments tous plus ingénieux les uns que les autres. Mais les pots de suspension, à qui l’on doit cette fameuse interaction entre les roues avant et arrière d’un même côté, en sont un composant essentiel. Pendant les 41 ans qu’a duré la carrière de la Petite Citroën, ces pots de suspension ont évolué sans que jamais leur principe de fonctionnement ne change.

A l’origine, la suspension de la 2 CV se compose de quatre frotteurs, de quatre batteurs et de deux pots de suspension qui, chacun, ont une fonction bien précise. Les frotteurs ou amortisseurs à friction, dispositif très courant dans l’Entre-deux-guerres, freinent les mouvements des bras de suspension, que ce soit à la compression ou à la détente. Les batteurs, mis au point par Citroën, sont techniquement plus originaux. Leur rôle est d’absorber l’inertie des chocs subis par les roues et de faire en sorte que celles-ci ne rebondissent pas et soient ainsi toujours collées à la chaussée. Les pots de suspension, eux, ont en fait deux fonctions. Ils permettent tout d’abord l’élasticité de la suspension et le grand débattement des bras. Ensuite, ce sont eux qui génèrent ce phénomène appelé interaction grâce à une liaison élastique. Ainsi, lorsqu’une roue rencontre une irrégularité, l’autre roue du même côté voit simultanément augmenter sa pression sur la chaussée.

Le pot de suspension est un dispositif particulièrement complexe tant dans sa composition que dans son fonctionnement. Chaque voiture en possède deux, un pour la suspension droite et un pour la suspension gauche. Prêt à monter, il se présente sous la forme d’un cylindre percé à ses deux extrémités laissant sortir deux grandes tiges. Il est cependant bien plus que cela. Il recèle en fait deux ressorts hélicoïdaux chacun appuyant, d’une part, sur ses extrémités et, d’autre part, sur une coupelle de compression au travers de laquelle passe la tige appelée tirant. L’une des extrémités du tirant est reliée à la coupelle de compression et l’autre extrémité, extérieure, est reliée au bras de suspension via un embout de réglage fileté et un couteau. Par son enveloppe cylindrique le pot de suspension assure une liaison rigide entre les deux ressorts qu’il contient. Chaque pot est fixé au châssis, horizontalement et longitudinalement, par l’intermédiaire de deux supports tubulaires réglables, un avant et un arrière, sur lesquels il coulisse d’avant en arrière en fonction des mouvements des bras. C’est ce phénomène de coulissement qui permet d’obtenir, de chaque côté, l’interaction entre le bras de suspension avant et le bras de suspension arrière. Mais le fonctionnement des pots ne s’arrête pas là. En effet le débattement de leur coulissement est limité à l’avant et à l’arrière par un dispositif élastique afin d’obtenir un effet antigalop. Ce dernier est constitué tout d’abord par deux ressorts coniques à fil rectangulaire, un à l’avant et un à l’arrière. Puis, à partir de septembre 1955, ceux-ci sont remplacés par butées en caoutchouc, deux puis une à l’avant et une à l’arrière.

De décembre 1954 à mai 1955, Citroën monte sur ses 2 CV une nouvelle suspension, dite « à ressorts apparents », où les pots de suspension sont remplacés par deux ressorts à l’air libre travaillant à la traction et non plus à la compression. Ils sont les premiers à être équipés des butées antigalop en caoutchouc et eux aussi permettent d’obtenir la fameuse interaction. Bien que plus léger et plus économique à produire, ce dispositif ne donnera pas satisfaction. Citroën reviendra donc aux pots de suspension montés auparavant. Dès lors, le constructeur au deux chevrons n’aura de cesse de les améliorer, mais aussi de les adapter chaque fois que nécessaire aux performances de la 2 CV qui évolueront et augmenteront tout au long de sa carrière. Le tableau ci-joint en est la meilleure preuve et montre les évolutions et modifications que les pots de suspension de la 2 CV ont connues de 1949 à 1990.

 

 
 

* La 2 CV A conserve la suspension avec pots et ressorts antigalop jusque, très vraisemblablement, au mois de septembre 1955.
** Montage avec une entretoise métallique tubulaire de 26,85 x 33 x 80 mm sur le support avant en remplacement de la deuxième butée.
dm Indique une pièce déjà montée auparavant, à cet emplacement ou ailleurs.
Figurent ici en rouge les modifications intervenant au début de chaque période.
En bas de chaque colonne est indiqué le nombre de montages différents pour chaque pièce entre juillet 1949 et juillet 1990.

 

Le circuit de charge des 2 CV de 1949 à 1990, dynamo ou alternateur, régulateur et batterie

2CV-MCC | 24 septembre 2021

Il est notoire que la simplicité, l’économie, la légèreté et la fiabilité sont les maîtres mots qui ont présidé à l’étude et à la mise au point de la 2 CV jusqu’à sa présentation au Salon de Paris le 7 octobre 1948. Son circuit de charge est à son image et correspond parfaitement à la philosophie d’ensemble de la voiture. Celui-ci obéit en effet à un schéma des plus classiques puisqu’il est composé de trois éléments principaux courants, à savoir une dynamo ou un alternateur, un régulateur et une batterie.

La dynamo produit l’électricité afin de maintenir la charge de la batterie. La batterie stocke le courant produit et le restitue en alimentant tous les dispositifs électriques de la voiture dont, principalement, l’allumage et l’éclairage. Et le régulateur, lui, maintient le niveau de charge de la batterie, ni trop ni trop peu. Tel un robinet, il enclenche ou non la production du courant par la dynamo en fonction de la consommation et donc du niveau de charge de la batterie.

Ces trois éléments nécessitent assez peu d’entretien. La dynamo ou l’alternateur doivent avoir une piste de contact lisse, régulière et propre. C’est avec elle que les charbons sont en contact. Ces derniers doivent être régulièrement vérifiés et remplacés si leur usure est trop prononcée. Ce sont eux qui transmettent le courant produit à la batterie. Aussi, sur les alternateurs de marque Ducellier et Paris-Rhône, l’on trouve un fusible. Celui-ci doit aussi être en bon état, sous peine de panne. Enfin, le régulateur ne nécessite pas d’entretien. Cependant, ils peuvent être ouverts en dessertissant leur couvercle. L’on peut alors dans ce cas vérifier l’état des contacts et les nettoyer si nécessaire. Mais il ne faut là toucher à rien d’autre, ne déformer aucun des éléments du régulateur sous peine d’empêcher son bon fonctionnement. Les cosses de connexion des régulateurs doivent aussi être propres et bien serrées. Sur les régulateurs six volts de marque Ducellier et SNA, les connexions sont repérées bat., dyn. et exc. (pour batterie, dynamo et excitation) et sur le régulateurs de marque Cibié monté avant juillet 1962, elles sont repérées bat., dyn. , exc. et mas. (pour batterie, dynamo, excitation et masse). Sur les régulateurs à trois connexions, le fil de masse, repéré noir, est alors positionné sur une des deux vis de fixation du régulateur. Enfin, au mois d’avril 1954, le régulateur fixé jusque-là sur le tablier, entre le faisceau électrique et la batterie, est déplacé et se trouve désormais à gauche de l’entrée de chauffage droite, juste en dessous du bras de fixation du tube à coulisses de la commande de boîte de vitesse.

La batterie doit quand à elle toujours avoir des bornes propres et légèrement graissées. Il faut aussi entretenir son niveau d’électrolyte, sauf dans le cas des batteries sans entretien. Pour cela, on rajoute si besoin de l’eau distillée afin que le niveau soit à un centimètre au-dessus des éléments de plomb.
Entre 1949 et 1990, le dispositif de charge reste fidèle à son schéma originel mais connaît quelques évolutions majeures marquantes. La première modification intervient ainsi en juillet 1962 lorsque la régulation ne se fait plus par le moins mais par le plus. De nouveaux régulateurs et de nouvelles dynamos sont alors adoptés. Ils ne peuvent remplacer les modèles montés précédemment. Puis, en 1970, en février, pour la sortie de la 2 CV 4 et de la 2 CV 6, le circuit passe de six à douze volts et la dynamo en bout de vilebrequin est alors remplacée par un alternateur ventilé de 28 puis 30 ampères positionné à droite sur la tubulure d’échappement. Cette configuration, apparue pour la première fois sur l’Ami 6 sortie en avril 1961, est conservée sans modification au cours des vingt années suivantes jusqu’à la fin de la production de la 2 CV au mois de juillet 1990.

 

LES DYNAMOS SIX VOLTS 1949 – 1970

MARQUE DÉSIGNATION PÔLES FIXATION DATES DE MONTAGE
Citroën A 532 0 6 3 vis 07/1949 – 11/1952
Citroën A 532 0a 6 2 vis 11/1952 – 01/1954
Paris-Rhône G 11 R 60 4 2 vis 01/1954 – 09/1955
Ducellier 7060 4 2 vis 07/1954 – 09/1955
Paris-Rhône G 11 R 76 4 2 vis 09/1955 – 07/1962
Ducellier 7060 B 4 2 vis 09/1955 – 02/1958
Ducellier 7060 D 4 2 vis 02/1958 – 07/1962
Paris-Rhône G 11 R 111 4 2 vis 07/1962 – 02/1970
Ducellier 7276 G 4 2 vis 07/1962 – 02/1970

 

LES REGULATEURS SIX VOLTS 1949 – 1970

MARQUE DÉSIGNATION CONNEXIONS DATES DE MONTAGE
Ducellier SP 39 puis 1283 3 07/1949 – 09/1955
SNA R 12 S 3 3 1953 – 1953
SNA ED 2 S 13 3 1953 – 09/1955
Ducellier 1283 B 3 09/1955 – 07/1962
SNA ED 2 S 14 3 09/1955 – 07/1962
Ciblé H 23 puis R 61 4 11/1955 – 07/1962
Paris-Rhône XT 212 3 07/1962 – 03/1970
Ducellier 8325 A 3 07/1962 – 03/1970
Ciblé D67 3 03/1963 – 03/1970

 

LES ALTERNATEURS DOUZE VOLTS 1970 – 1990

MARQUE DÉSIGNATION PUISSANCE DATES DE MONTAGE
Ducellier 7532 28 ampères 02/1970
Paris-Rhône A 11 M 6 28 ampères 02/1970 – 10/1973
Ducellier 7532 B 28 ampères – 03/1972
Ducellier 7534 B 28 ampères 03/1972 – 06/1975
Paris-Rhône A 11 M 12 30 ampères 10/1973 – 07/1990
Femsa ALN 12-1   02/1975 – 07/1990
Ducellier 7532 C 30 ampères 06/1975 – 05/1977
Ducellier 7532 D 30 ampères 05/1977 – 09/1978
Ducellier 7532 E 30 ampères 09/1978 – 07/1990
Iskra AAG 0702   09/1978 – 07/1990

 

LES REGULATEURS DOUZE VOLTS 1970 – 1990

MARQUE DÉSIGNATION FIXATION DATES DE MONTAGE
Ducellier 8347 B Vissé sur tablier 02/1970 – 07/1973
Paris-Rhône AYA 213 Vissé sur tablier 02/1970 – 07/1973
Ducellier 8366 A Glissières sur batterie 07/1973 – 06/1980
Paris-Rhône AYC 213 Glissières sur batterie 07/1973 – 06/1980
SEV-Marchal 727 17102 Glissières sur batterie 09/1976 – 07/1990
Femsa GRO 12-4 Glissières sur batterie 05/1977 – 06/1980

 

1949-1990, les volants de 2 CV

2CV-MCC | 19 juillet 2021

Lorsque la 2 CV est dévoilée au public le 7 octobre 1948 au Salon de Paris, elle choque, étonne et surprend. Les solutions minimalistes imaginées pour elle par ses concepteurs sont en effet plutôt inhabituelles à tous points de vue. Ainsi, pour le volant, l’on trouve un ensemble métallique volant-colonne de direction d’un seul tenant entièrement réalisé en tube.

Si la voiture est uniformément peinte en gris métallisé, l’ensemble métallique volant-colonne de direction est peint en noir dans un but uniquement pratique. Cette couleur est la moins salissante pour un volant… Cet ensemble est alors une nouveauté sans en être réellement une. En effet, sa conception remonte à la seconde moitié des Années trente puisqu’il a été repris de la 2 CV en aluminium à un seul phare dont la production en série avait été lancée en prévision de sa présentation au Salon de Paris en octobre 1939. On a juste habillé son moyeu avec un élément en tôle emboutie pour le rendre esthétiquement plus acceptable.

Les Années cinquante
Lorsque la production de la 2 CV A débute effectivement le 11 juillet 1949 à l’usine du quai Michelet à Levallois, elle est équipée de ce même volant métallique peint en noir sans aucune modification. Doté de deux branches, sa jante offre un diamètre extérieur de 42 cm et il entraîne la crémaillère par l’intermédiaire d’un pignon de commande à sept dents. La colonne de direction est fixée au bas du tableau de bord par un collier de tôle plate en forme de U via un tube fixe. Long de 28 cm, elle tourne à l’intérieur de celui-ci en appui sur deux paliers en caoutchouc positionnés à chaque extrémité du tube fixe. Entre le tube fixe et le bas du tableau de bord, l’on trouve une cale de réglage en caoutchouc dont l’épaisseur, de 1,35 cm, 1,95 cm ou 2,55 cm, varie en fonction des besoins. Les fourrures de paliers sont alors solidaires de la colonne de direction. Depuis le sommet du moyeu jusqu’à l’extrémité basse de la colonne de direction, l’ensemble mesure exactement 80 cm. Ce montage est aussi adopté par la 2 CV AU, version Camionnette de la 2 CV A, présentée au Salon de Paris en octobre 1950 et mise en production à partir du 20 février 1951.

Les premières modifications apparaissent en 1953 simultanément sur les 2 CV Berlines et Camionnettes. En juillet, les fourrures de paliers ne sont plus solidaires de la colonne de direction mais désormais positionnées dans les paliers en caoutchouc eux-mêmes. Ces fourrures sont désormais en nylon moulé. Le tube fixe de direction voit alors sa longueur réduite et passe de 28 à 26,5 cm. Au mois de septembre suivant, l’ensemble volant-colonne de direction et le tube fixe perdent leur couleur noir pour devenir Gris Uni Foncé AC 118 couleur adoptée pour la carrosserie et ses accessoires depuis septembre 1952.

Dès lors, et jusqu’en 1962, les modifications ne vont quasiment plus porter que sur la couleur. En août 1954 le Gris Uni Foncé AC 118 est remplacé par le Gris Clair AC 132. Puis celui-ci est à son tour remplacé sur les 2 CV Berlines en novembre 1956, lors de la sortie de la 2 CV AZL, par un gris plus clair désigné Gris Acier AC 121. La 2 CV AZU conserve le Gris Clair AC 132. Le tube fixe qui était entièrement lisse, reçoit deux anneaux emboutis sur la partie basse à partir du mois de février 1958. Ces deux anneaux marquent alors l’emplacement du collier de fixation au tableau de bord.

Les Années soixante
En septembre 1960, le Gris Acier AC 132 est lui-même remplacé par un autre gris clair, le fameux Gris Rosé AC 136. Les 2 CV Camionnettes qui avaient conservé le Gris Clair AC 132 apparu en août 1954, adoptent elles aussi le Gris Rosé mais à partir du mois de juillet 1961.
A partir du mois de septembre 1962, les 2 CV Berlines et Camionnettes reçoivent une nouvelle planche de bord avec essuie-glaces électriques et bandeau aérateur en plastique moulé. Afin de conserver alors le même espace sous volant, la colonne de direction est rallongée d’un centimètre et l’ensemble volant-colonne de direction passe de 80 à 81 cm. Quant au tube fixe, il passe lui de 26,5 à 27,9 cm de long.

En mars 1963, la 2 CV AZAM, la fameuse version Berline haut de gamme dont la finition est inspirée de celle de l’Ami 6, reçoit un volant amovible en bakélite Gris Rosé fourni par la maison Quillery. Offrant lui aussi un diamètre de 42 cm, mais avec un confort de prise en mais amélioré, il est fixé via trois vis TH sur une colonne de direction indépendante. Le tube fixe est lui aussi spécifique au modèle. Il mesure 40,5 cm de long et possède deux points de fixation au lieu d’un seul. Le premier, en bas du tableau de bord est conservé mais un second est positionné sous ce dernier au niveau de la tablette vide-poches. Ce nouveau tube possède lui aussi deux paliers.

Le mois suivant, en avril 1963, la gamme des utilitaires Citroën s’enrichit d’une nouvelle 2 CV Camionnette, la 2 CV AK 350 qui vient épauler la 2 CV AZU maintenue au catalogue. Cette nouvelle 2 CV Camionnette qui reprend toute la base châssis et mécanique de l’Ami 6, voit sa charge utile passer de 250 à 350 kg. Sa carrosserie, dérivée de celle de la 2 CV AZU, est rallongée de 20 cm dans le porte-à-faux arrière. Le montage de direction est identique à celui de cette dernière exception faite du pignon de commande de crémaillère, de type Ami 6, à sept dents lui aussi, mais dont le diamètre de l’embout est de 11,94 mm.

A partir du mois d’avril 1966, il est possible d’obtenir en option le montage en usine d’un antivol de direction qui assure aussi la fonction d’interrupteur de contact. De couleur gris et de marque Simplex, une filiale de Neiman, celui-ci est monté en complément du contacteur d’origine et il faut donc deux clés pour mettre le contact.

En avril 1967, la 2 CV AZAM est remplacée par la 2 CV AZAM Export encore plus luxueuse. L’harmonie de la planche de bord grise, et dominée par le Gris Rosé, est désormais abandonnée au profit d’une harmonie noir spécifique à ce nouveau modèle. Le volant en bakélite change donc de couleur, mais les modifications ne se limitent pas à cela. En effet, le tube fixe, lui aussi de couleur noir, retrouve une configuration plus proche de celle des autres 2 CV. Il perd son second point de fixation et sa longueur est ramenée de 40,5 à 24 cm. Le tube fixe des autres 2 CV, Berlines et Camionnettes, est alors toujours de 27,9 cm. Simultanément, Citroën adopte un antivol de direction de couleur noir, toujours de marque Simplex, pour la seule 2 CV AZAM Export et là encore disponible en option.

La 2 CV AZAM Export étant supprimée du catalogue à partir de fin août 1967 lors de la sortie de la Dyane, le volant métallique est à nouveau le seul disponible sur les 2 CV Berlines et Utilitaires. La configuration apparue en septembre 1962, avec un ensemble volant-colonne de direction de 81 cm de long et tube fixe de 27,9 cm est désormais la seule montée. Ne figurent alors plus au catalogue que la Berline 2 CV AZLP et les Camionnettes 2 CV AZU et 2 CV AK 350.

Des Années soixante-dix jusqu’aux Années quatre-vingt-dix
Au mois de février 1970, Citroën relance la 2 CV et remplace la 2 CV AZLP, à moteur de 425 cm3, par deux nouveaux modèles, la 2 CV 4, à moteur de 435 cm3, et la 2 CV 6, à moteur de 602 cm3. Pour ces nouvelles 2 CV Berlines, l’on reprend la planche de bord de la 2 CV AZAM Export de 1967, à quelques petits détails près, mais l’harmonie noir est remplacée par une harmonie bleu-gris. Le volant en bakélite Quillery fait donc son retour mais sous cette nouvelle teinte. Le diamètre de sa jante est toujours de 42 cm. Désormais, l’antivol de direction est monté en série. De couleur bleu-gris il assure là encore la fonction d’interrupteur de contact. Le tube de volant est de type 2 CV AZAM Export puisque, hormis sa couleur, celui-ci mesure 24 cm. Le pignon de commande de crémaillère, toujours à sept dents, est maintenant de type Ami 6. Ce n’est ni plus ni moins que celui adopté par la 2 CV AK 350 depuis sa sortie en avril 1963.

L’harmonie bleu-gris de la planche de bord est maintenue jusqu’au mois de juillet 1973 où elle devient marron. Simultanément, la 2 CV 6 reçoit un nouveau volant monobranche, donc de couleur marron, en mousse de caoutchouc. La 2 CV 4 conserve quant à elle le volant en bakélite Quillery mais désormais assortie à la nouvelle harmonie de la planche de bord. Les deux volants offrent toujours un diamètre de 42 cm.

A partir du mois de septembre 1974, les 2 CV adoptent de nouveaux phares rectangulaires et une nouvelle calandre amovible mais, avec eux, apparaissent diverses améliorations qui sont cependant moins visibles. Ainsi, l’antivol de direction, toujours de marque Simplex, intègre maintenant la fonction de démarrage en plus du verrouillage et du contact. Le petit bouton-poussoir rouge qui permettait jusque-là d’actionner le démarreur, disparaît donc du tableau de bord.

En juillet 1975, la direction est adoucie par l’adoption d’une nouvelle crémaillère commandée par un pignon à huit dents (rapport de démultiplication de 1/17 au lieu de 1/14). Cela permet le montage de nouveaux volants marron de 39 cm de diamètre. La direction adoucie est alors montée sur la 2 CV 6, la 2 CV AZU et la 2 CV AKS 400 qui a remplacé la 2 CV AK 350 au mois de juillet 1970. La 2 CV 6 conserve alors un volant monobranche en mousse de caoutchouc tandis que les deux Camionnettes, la 2 CV AZU et la 2 CV AKS 400, reçoivent un nouveau volant en plastique dur à deux branches. La 2 CV 4 garde quant à elle son grand volant marron en bakélite de 42 cm et son pignon de commande à sept dents.

Toujours en juillet 1975, la gamme des 2 CV Berlines s’enrichit d’une nouveau modèle de bas de gamme baptisé 2 CV Spécial. Reprenant la base mécanique de la 2 CV 4, elle reçoit la même direction que cette dernière, mais le grand volant en bakélite est ici noir, comme toute l’harmonie de la planche de bord.

Un an plus tard, au mois de juillet 1976, c’est au tour de la 2 CV 4 d’adopter la direction adoucie. Simultanément, l’harmonie marron de la planche de bord est remplacée par une harmonie noir sur tous les modèles. Donc, la 2 CV 4 reçoit un petit volant en plastique dur de couleur noir comme celui qui équipe désormais la 2 CV AZU et la 2 CV AKS 400. La 2 CV 6, voit elle aussi son volant changer de teinte.

La généralisation de la direction adoucie sur les 2 CV s’achève au mois d’avril 1977 lorsque la 2 CV Spécial en est à son tour équipée. Elle perd alors le grand volant en bakélite Quillery qu’elle était la dernière à conserver pour adopter le même petit volant noir en plastique dur qui équipe alors toutes les autres 2 CV hormis la 2 CV 6.

Dès lors les volants et la direction des 2 CV ne connaissent plus de modification jusqu’à l’arrêt de la production au Portugal en juillet 1990. Les nouveaux modèles qui apparaîtront après avril 1977 adopteront des volants existants. Ainsi la 2 CV 6 Spécial qui remplace la 2 CV Spécial à partir de juillet 1979 reprend logiquement le petit volant noir en plastique dur. La 2 CV 6 Club lancée simultanément hérite du volant monobranche noir en mousse caoutchouté de la 2 CV 6 à laquelle elle succède.

La 2 CV 6 Charleston produite en série limitée à partir d’octobre 1980 puis en série spéciale à partir de juillet 1981 adopte quant à elle la finition de la 2 CV 6 Club et donc son volant monobranche. Il en est de même pour les autres séries limitées. Elles reçoivent en effet toutes systématiquement la même direction et le même volant que les modèles sur la base desquels elles sont réalisées. La 2 CV Spot est ainsi équipée du grand volant en bakélite marron de la 2 CV 4, tandis que la 2 CV 007, la 2 CV France 3, les trois séries de 2 CV Dolly et la 2 CV Cocorico adoptent le petit volant noir en plastique dur de la 2 CV 6 Spécial.

 

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