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1949-1970, cardans, machoires à coulisse, arbres, fuséEs et transmissions

2CV-MCC | 8 janvier 2021

La 2 CV étant une traction avant, les arbres de transmission sont des organes mécaniques complexes et essentiels mais aussi particulièrement sensibles. De 1949 à 1970, au fil des ans, Citroën les a modifiés et améliorés afin d’apporter toujours plus de fiabilité et de confort à ses utilisateurs.

Vocabulaire technique, ne pas confondre…
Ce que le langage courant nomme habituellement « cardan » est en fait un ensemble désigné transmission (réf. 3002011 et réf. 3002012) qui, au moins jusqu’en septembre 1965, se compose d’un arbre de transmission, d’un croisillon de transmission, aussi appelé croisillon de Cardan (réf. 1002019), et d’une fusée. Le croisillon assurant ici la liaison par articulation entre l’arbre de transmission et la fusée. Quant à la fusée, elle vient se positionner dans le moyeu de roue qu’elle traverse en son centre et dans lequel elle est bloquée par un écrou crénelé lui-même goupillé (réf. 1002050 et réf. 1002060).

A l’autre extrémité, ce que l’on appelle couramment la « partie femelle » est en fait la mâchoire à coulisse dont l’intérieur est cannelé. Dans celle-ci vient se positionner l’extrémité cannelée, elle aussi, de l’arbre de transmission. Cet assemblage coulissant permet à la transmission de voir sa longueur réduire et augmenter en fonction du débattement de la suspension. Cette même mâchoire à coulisse est enfin reliée à la « sortie de boîte » par un second croisillon de Cardan identique au premier. La désignation technique exacte de cette dernière est « mâchoire formant arbre de différentiel » souvent raccourcie en « arbre de différentiel ».

Enfin, dernier élément d’importance de la transmission, à l’extrémité de la mâchoire à coulisse est monté un soufflet en caoutchouc (réf. 1002030) serré par un collier. Il a pour mission de protéger de la poussière et de l’eau les cannelures de l’arbre de transmission qui se découvrent plus ou moins chaque fois que la suspension se détend.

Un peu d’histoire et un peu de pratique
L’invention du joint de transmission à croisillon remonte au XVIe siècle. Il est né en Italie imaginé par un certain Girolamo Cardano (1501-1576) aussi appelé Jérôme Cardan en français. Médecin, mathématicien, astrologue, philosophe, physicien et inventeur, il met au point une articulation en forme de croix, désignée joint de Cardan, dont les extrémités opposées sont reliées à des fourches, et qui permet la transmission d’un mouvement rotatif.

Ce dispositif, très ingénieux pour l’époque, présente un seul défaut puisque ce joint n’est pas homocinétique mais hétérocinétique. C’est-à-dire que plus l’angle formé, par exemple, par l’arbre de transmission et la fusée est important (donc plus les roues sont braquées), plus apparaît un phénomène de rotation irrégulière en sortie. L’élément émetteur du mouvement et l’élément récepteur du mouvement ne tournent plus à la même vitesse. Ainsi, la vitesse de rotation des roues motrices et directrices est l’objet d’accélérations et de ralentissements successifs, ce qui engendre un phénomène qui peut parfois être désagréable pour qui n’est pas habitué. Ces à-coups peuvent aussi être source d’usure prématurée, voire de rupture mécanique, pour les éléments de transmission, boîte de vitesse comprise. Sur les 2 CV équipées de transmission à joints de Cardan, il est par exemple particulièrement décommandé de démarrer, surtout en côte, avec les roues fortement braquées… Les conducteurs habitués à ce phénomène, pour le contrer et ménager leur transmission, ont une astuce. Il suffit en effet alors de faire patiner l’embrayage. C’est juste un coup à prendre, et cela devient ensuite très vite un réflexe. Les propriétaires de 2 CV anciennes en savent quelque chose. L’arrivée aux cours des Années soixante des joints homocinétiques, à deux croisillons puis à billes, améliorera grandement les choses offrant alors un confort de conduite particulièrement appréciable.

Enfin lorsque, sur une même transmission, l’on dispose de deux croisillons de Cardan, leurs fourches opposées dos-à-dos doivent être alignées pour obtenir un équilibrage parfait. Sans cet alignement, un important phénomène de vibration se produit rendant la conduite impossible.

1949-1954, les petites transmissions
Sur les premières 2 CV dont la production débute en juillet 1949, le moteur de 375 cm3 ne délivre que 9 ch et les éléments de transmission sont dimensionnés en conséquence. Ainsi, par exemple, l’arbre de transmission, long de 470 mm, offre au niveau de ses cannelures un diamètre d’emmanchement de seulement 28 mm. Aussi, la mâchoire à coulisse offre une longueur de 148,5 mm. L’on a par ailleurs deux transmissions différentes, une gauche et une droite. En effet, sur la transmission droite, le filetage de la fusée accueillant l’écrou crénelé de blocage offre un pas inversé, ou pas à gauche. Bien sûr le pas dudit écrou est du même type.

1954-1965, les transmissions renforcées
En septembre 1954 sont présentées les nouvelles 2 CV AZ et 2 CV AZU, versions Berline et Camionnette équipées d’un nouveau moteur de 425 cm3 délivrant alors 12 ch. Cette augmentation de puissance impose un renforcement de tous les éléments de transmission qui avaient été dimensionnés en fonction du moteur de 375 cm3. Tout d’abord, le diamètre de l’arbre de transmission est augmenté. Celui de sa partie cannelée passe ainsi de 28 à 34,5 mm. La mâchoire à coulisse subit le même traitement. Ses diamètres, intérieur et extérieur, sont eux aussi augmentés en conséquence, et sa longueur, auparavant de 148,5 mm, est portée à 159,5 mm.

Mais les modifications ne s’arrêtent pas là. En effet, l’on abandonne alors la différenciation des transmissions droite et gauche et il n’y a plus qu’un seul modèle d’arbre de transmission. C’en est fini de la fusée et de son écrou de blocage à pas inversé pour le côté gauche. Les deux arbres de transmission reçoivent maintenant la fusée et l’écrou montés pour le côté droit depuis 1949. Les quatre croisillons (deux par transmission) restent les mêmes ainsi que la fusée et son écrou crénelé désormais montés à droite et à gauche.

Ces transmissions renforcées offrant une fiabilité bien meilleure que les précédentes, équipent aussi simultanément désormais les 2 CV A et les 2 CV AU à moteur de 375 cm3. Cependant, elles restent de simples transmissions hétérocinétiques avec tous les inconvénients qu’elles impliquent.

1959-1960, une première tentative

D’ailleurs Citroën en bien conscient des inconvénients qu’apporte la transmission à joints de Cardan. Ainsi, entre mai 1959 et novembre 1960, une petite proportion de 2 CV est équipée d’origine, à titre expérimental, d’arbres de transmission à deux croisillons et désormais homocinétiques (réf. 3002014). Evidemment, le confort de conduite est total. Il n’est plus nécessaire de faire patiner l’embrayage dans les virages serrés ni lorsque que l’on démarre les roues braquées… La conduite de la 2 CV est véritablement transfigurée. Mais les utilisateurs de 2 CV qui ont joué les cobayes découvrent bien vite que cette amélioration ne leur est pas destinée à long terme. Le principe de ces arbres de transmission sera en fait repris en série sur la 2 CV 4 x 4 Sahara dont la production débute en décembre 1960, puis sur l’Ami 6 présentée en avril 1961…

1965-1969, l’homocinétique en série et en option
Les propriétaires de 2 CV doivent patienter encore et continuer à faire patiner leur embrayage quelques années. Ce n’est qu’en septembre 1965 que les 2 CV sont enfin disponibles avec des transmissions entièrement homocinétiques entre l’arbre de différentiel et la mâchoire à coulisse et entre l’arbre de transmission et la fusée. Elle sont montées en série sur les 2 CV AZU et sur les 2 CV AZAM mais sont aussi disponibles en option sur les 2 CV AZL (dont la commercialisation se poursuit jusqu’en 1967) et sur les 2 CV AZLP. Ces nouvelles transmissions abandonnent donc le joint de Cardan (joint à croisillon simple) pour se voir dotées d’un nouveau joint à billes parfaitement homocinétique quel que soit l’angle de braquage des roues. Outre un confort de conduite évident, elles permettent aussi d‘épargner à la boîte de vitesse ces fameux à-coups destructeurs, et aux conducteurs cette gymnastique qui consistait à faire patiner l’embrayage lors des démarrages roues braquées et des virages serrés à faible allure. L’apparition de ces nouvelles transmissions dotées chacune de deux joints à billes entraîne quelques modifications. Les cannelures des fusées sont remplacées par des dentelures imposant le montage de moyeux de roue modifiés. Les arbres de différentiel adoptent eux aussi des dentelures à la place des cannelures au niveau des planétaires. Et, puisqu’ils abandonnent le joint de Cardan et son croisillon, ils abandonnent la sortie en forme de fourche sur laquelle ce dernier est fixé pour une platine avec six filetages sur laquelle vient se visser la nouvelle mâchoire à coulisse dotée de son joint homocinétique à billes. Enfin, toutes ces modifications entraînent le montage de nouveaux tambours de frein avant.

Maintenant, pour les 2 CV AZL et les 2 CV AZLP qui, elles, conservent en série les anciennes transmissions hétérocinétiques à joints de Cardan, l’adoption de la nouvelle transmission homocinétique impose quand même quelques modifications. En effet, leurs fusées reçoivent elles aussi les dentelures en lieu et place des cannelures afin de pouvoir monter les nouveau moyeux de roue à dentelures. Mais, attention, à moins de remplacer la boîte de vitesse ou de modifier celle d’origine pour l’équiper des arbres de différentiels à platine à six filetages, il n’est pas possible de monter des arbres de transmission homocinétiques sur une 2 CV équipée d’arbre de transmissions à joint de Cardan. En effet, les nouveaux arbres de transmission sont bien plus courts, 440 mm au lieu de 470 mm, et s’ils sont montés avec les mâchoires à coulisse ancien modèle à croisillon de Cardan, ils se déboîteront de ces dernières au moindre débattement de suspension un peu important.

1969-1970, l’ultime modification
En octobre 1969, la 2 CV AZLP est la seule 2 CV Berline encore au catalogue. Elle est toujours disponible en série avec la transmission hétérocinétique à croisillons et, en option, avec la transmission homocinétique à joints à billes. Désormais, dans le cas du montage de la première transmission, donc le montage de série, la boîte de vitesse adopte les planétaires à dentelures montés jusqu’ici et depuis septembre 1965 avec la transmission homocinétique disponible en option sur la 2 CV AZL et sur la 2 CV AZLP, et en série sur les 2 CV AZAM et les 2 CV AZU. Le montage de ce nouveau différentiel impose donc l’adoption de nouveaux arbres de différentiels à dentelures et non plus à cannelures.

L’entretien des transmissions
Dans le cas d’un montage avec des croisillons de Cardan d’origine, le seul entretien qu’il est nécessaire, voire même impératif de faire, est, avec une pompe à graisse, de graisser les mâchoires à coulisse tous les 1 500 km. Les croisillons étant des pièces d’usure, il est possible qu’un ou plusieurs aient été changés et que, dans ce cas, ils soient dotés eux aussi de graisseurs (réf. 1002019). Là aussi, il faudra jouer de la pompe à graisse. Le remplacement des croisillons n’est pas une opération particulièrement facile, mais avec un peu de méthode et un outillage adapté, n’importe quel amateur de mécanique averti et patient peut réaliser une telle opération.

 

Pour une transmission homocinétique, l’entretien se limite au graissage des seules mâchoires à coulisse. Cependant et surtout dans ce dernier cas, il ne faut surtout pas négliger de vérifier régulièrement le bon état et la bonne étanchéité des divers soufflets en caoutchouc sans oublier leurs divers colliers de fixation. Leur rôle est de protéger les joints à bille des éléments extérieurs que sont la poussière et l’eau, mais aussi de retenir la graisse, élément de lubrification essentiel. Dans le cas des transmissions à croisillons de Cardan de type hétérocinétique, seul l’emmanchement de l’arbre de transmission dans la mâchoire a coulisse est protégé par un soufflet (réf. 1002030). Les croisillons de Cardan étant à l’air libre. Sur les transmissions homocinétiques, chacun des quatre joints à billes est habillé d’un soufflet en caoutchouc (réf. 1002040 et réf. 1002020). Généralement, lors d’un contrôle technique, leur état fait l’objet d’un examen attentif. Avec un soufflet percé ou déchiré, la graisse s’échappe, des corps étrangers pénètrent et le joint à billes fait alors l’objet d’une usure rapide et destructrice…

 

Plateforme d’origine galvanisée, l’authenticité parfaite alliée à l’excellence du traitement anticorrosion

2CV-MCC | 24 novembre 2020

Pour beaucoup l’achat d’une plateforme neuve pour 2 CV ou pour modèles dérivés constitue un véritable parcours du combattant tant les offres sont nombreuses en la matière. Entre le traitement par galvanisation, le traitement par cataphorèse ou encore la finition brute d’une part, et les plateformes d’origine et les plateformes adaptables d’autre part, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Tout d’abord, deux traitements anticorrosion sont actuellement utilisés pour les plateformes neuves des petites Citroën, la cataphorèse et la galvanisation.

La cataphorèse, bien mais peut mieux faire
La cataphorèse est une technique de protection des métaux qui consiste à immerger une pièce métallique dans un bain composé d’eau osmosée ou déminéralisée et de peinture hydrosoluble qui viendra se déposer sur ladite pièce. Elle est aussi désignée électrodéposition cationique. Le procédé de cataphorèse fait migrer, de l’anode vers la cathode, des particules de peinture en suspension dans le bain au moyen d’un courant électrique d’une certaine tension. Les particules de peinture se déposent alors uniformément sur toute la surface de la pièce immergée placée en cathode. Lorsque l’épaisseur de la protection voulue est atteinte, la peinture est égouttée et polymérisée en étuve à une température d’environ 180°. Par rapport à une simple peinture appliquée au pinceau ou au pistolet, la cataphorèse présente l’avantage principal de couvrir parfaitement uniformément toutes les surfaces de la pièce, y compris les parties creuses, les surfaces internes et les arêtes vives. Schématiquement, la cataphorèse allie en fait deux procédés, la peinture par trempage puis cuisson, et la protection de surface par dépôt électrolytique. Ce traitement est celui appliqué dès le début des Années cinquante par Citroën aux plateformes d’origine. Avec le recul du temps, l’on sait que la cataphorèse n’offre pas une protection éternelle contre la corrosion, même si le fait d’appliquer ensuite une plusieurs couches de peinture renforce dans ce cas la protection.

La galvanisation, une protection anticorrosion totale
La galvanisation à chaud est un traitement de surface à très haut pouvoir anticorrosif reconnu depuis la fin du XVIIIe siècle et aujourd’hui largement utilisé à l’échelle industrielle. Son procédé consiste en un trempage pendant un temps variant entre trois à quinze minutes en moyenne. Il consiste à immerger des pièces en acier dans un bain de zinc en fusion porté à une température d’environ 450° afin de produire sur l’acier un revêtement protecteur anticorrosion. La galvanisation à chaud ainsi obtenue assure à la pièce traitée une double protection. Il y a tout d’abord une protection par écran puisque, logiquement, le zinc appliqué en surface protège le métal qu’il recouvre. L’on obtient aussi une protection dite sacrificielle dont le principe est par exemple utilisé pour la protection des coques de bateaux. Le zinc a en effet la propriété de se « sacrifier » pour protéger l’acier qu’il recouvre puisqu’il a une tendance dite anodique plus forte que l’acier. Il va donc s’oxyder à la place de l’acier. De plus, le zinc ayant une cinétique d’oxydation environ 25 fois plus lente que celle de l’acier, l’oxydation de l’acier qu’il recouvre est d’autant retardée. Autant dire qu’il peut s’écouler un voire plusieurs siècles avant que de l’acier galvanisé ne se mette à rouiller !

Aussi, le revêtement de zinc obtenu par galvanisation est chimiquement lié à l’acier qu’il recouvre grâce à une réaction chimique métallurgique de diffusion entre le zinc et l’acier. Lorsque l’on retire du bain de zinc la pièce en acier, il s’est formé à sa surface plusieurs couches d’alliages composées des deux métaux et sur lesquelles le zinc se solidifie. Ces différentes couches d’alliage ont une teneur en zinc de plus en plus élevée au fur et à mesure que l’on se rapproche de la surface du revêtement appliqué par galvanisation.

Plateformes et galvanisation
Le traitement des plateformes par galvanisation n’a jamais été utilisé à l’époque par Citroën. Il n’est en fait apparu sur des pièces adaptables qu’à partir des Années quatre-vingt-dix. Il n’est donc pas d’origine, mais offre une efficacité qui n’a rien de commun avec la cataphorèse. La meilleure preuve en est que les plateformes d’origine traitées par cataphorèse que l’on retrouve sur les 2 CV sont toutes a minima corrodées en surface sur les parties exposées. Parfois la corrosion est plus avancée pour aller jusqu’à la perforation en enlevant ainsi à la plateforme ses qualités de rigidité. En effet, il n’est ainsi pas rare de voir des plateformes se déformer toutes seules sous la simple action de cette corrosion et finir carrément par céder…

Evidemment, l’aspect d’une plateforme galvanisée peut surprendre avec son revêtement métallisé, plus ou moins clair et plus ou moins brillant. Dans certains cas il peut y avoir des coulures, parfois des surépaisseurs, et des irrégularités de relief. Mais rien n’empêche de la repeindre en noir, il n’y a rien de plus facile, pour lui donner l’aspect d’une plateforme d’origine. Il est vrai que la galvanisation peut avoir une présentation sans finition, mais elle est ce qui se fait de mieux en matière de protection anticorrosion. Sa performance, sa qualité et son efficacité dans le temps sont sans égales.

Certaines plateformes galvanisées adaptables peuvent voir leur tôle de dessus plus ou moins onduler sous l’effet de la chaleur lors du traitement. Si cela peut paraître inesthétique et peut-être désagréable sous les pieds du conducteur et des passagers, cela n’altère en rien leur rigidité et leurs qualités mécaniques.

L’offre 2 CV-MCC, la plus large du marché
Depuis plus de trente ans nous proposons à notre catalogue des plateformes pour divers modèles, avec diverses finitions et en qualité origine ou adaptable. Au total, nous avons une offre comprenant pas moins de dix références soit la plus large du marché. Aussi, nous sommes les seuls à commercialiser des plateformes bénéficiant du label Qualité Origine, le fameux label de conformité à la pièce d’origine Citroën. En effet, toutes les plateformes qui sortent de notre atelier de ferronnerie sont en effet construites avec le fameux outillage historique d’époque que nous sommes les seuls à utiliser. Rappelons que cet outillage est un des éléments importants qui nous ont permis d’obtenir en octobre 2019, sous l’autorité du ministère de l’Economie et des Finances, le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) qui récompense les entreprises dont l’activité est basée sur des savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence et qui font appel à des pratiques appartenant au patrimoine de l’artisanat ou de l’industrie.

Chacune de nos plateformes labellisées Qualité Origine est ainsi conforme dans ses moindres détails à la pièce constructeur (côtes, perçages, points de fixations divers, etc.) et se monte sans aucune adaptation ou modification. Bien sûr, les renforts intérieurs ainsi que la qualité et les épaisseurs des tôles respectent strictement le cahier des charges qui a été établi par Citroën à l’époque. Nous ne le dirons jamais assez, mais le montage d’une plateforme d’origine est aussi une garantie en matière de sécurité, de fiabilité, d’agrément de conduite et de valorisation d’une voiture dans le cadre d’une expertise. Tout cela représente autant de points auxquels les utilisateurs quotidiens et les collectionneurs sont de plus en plus sensibles.

En revanche, les plateformes adaptables, dont le seul avantage réel est économique, ne peuvent en aucun cas revendiquer le label Qualité Origine. Leur mode de construction, hors outillage d’origine Citroën, les en disqualifie d’office !

Et ce n’est donc pas un hasard si notre offre de plateformes comprend pas moins de huit références labellisées Qualité Origine et seulement deux références adaptables. De qualité moindre, ces dernières offrent cependant des prix plus bas et sont donc accessibles à ceux qui disposent de moyens modestes.

Nos plateformes Qualité Origine
• PLATEFORME ORIGINE 425 – NOIRE CATAPHORESE, réf. : 10071017
Pour 2 CV AZ, 2 CV AZU, 2 CV AZL, 2 CV AZLP, 2 CV AZAM et 2 CV AZAM Export
(prix public : 1 215,00 euros TTC, prix club : 1 215,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE – BRUTE, réf. : 10071005
Pour 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU, Dyane et Méhari 4 x 2
(prix public : 1 132,00 euros TTC, prix club : 1 132,00 euros TTC

• PLATEFORME ORIGINE – NOIRE CATAPHORESE, réf. : 10071000
Pour 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU, Dyane et Méhari 4 x 2
(prix public : 1 275,00 euros TTC, prix club : 1 275,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE – GALVANISEE, réf. : 10071010
Pour 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU, Dyane et Méhari 4 x 2
(prix public : 1 379,00 euros TTC, prix club : 1 379,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE AK 400 – NOIRE CATAPHORESE, réf. : 10071013
Pour 2 CV AKS 400 tous modèles
(prix public : 1 213,00 euros TTC, prix club : 1 213,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE ACADIANE – NOIRE CATAPHORESE, réf. : 10071015
Pour Acadiane tous modèles
(1 213,00 euros TTC, prix club : 1 213,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE MEHARI 4 x 4 – NOIR CATAPHORESE, réf. : 1007108
Pour Méhari 4 x 4 tous modèles
(prix public : 5 671,43 euros TTC, prix club -30 % : 3 970,00 euros TTC)

• PLATEFORME ORIGINE MEHARI 4 x 4 – GALVANISEE, réf. : 1007109
Pour Méhari 4 x 4 tous modèles
(prix public : 5 812,86 euros TTC, prix club -30 % : 4 069,00 euros TTC)

Nos plateformes adaptables
• PLATEFORME ADAPTABLE – NOIR CATAPHORESE (sans bouchons), réf. : 1007106 (prix public : 815,79 euros TTC, prix club -5 % : 775,00, Prix promo -10 % : 734,21 euros TTC)

• PLATEFORME ADAPTABLE – GALVANISEE (sans bouchons), réf. : 1007104
(prix public : 868,42 euros TTC, prix club -5 % : 825,00 euros TTC)

Au total, nous avons à notre catalogue pas moins dix plateformes différentes. Parmi elles, huit, dont trois galvanisées, bénéficient du label Qualité Origine. Nos plateformes Qualité Origine, qu’elles soient en finition brute, cataphorèse ou galvanisée, conservent bien sûr leur appellation d’origine. Celle-ci se base en effet sur l’utilisation de l’outillage Citroën d’époque mais aussi sur le strict respect du cahier des charges quant aux qualités d’acier et aux épaisseurs des tôles utilisées pour les différents éléments constitutifs des plateformes. Enfin, nos plateformes galvanisées reçoivent des tôles supérieures et inférieures spécialement adaptées pour, contrairement aux plateformes adaptables, ne pas subir d’ondulation lors de la galvanisation à 450°.

Par ailleurs, notre offre de plateformes se complète avec toute la visserie et l’accastillage nécessaires à leur montage. Nous pouvons aussi, sur les seules plateformes d’origine, réaliser gratuitement avant livraison la frappe à froid du numéro de châssis sur fourniture d’éléments concordants tels la carte grise et la plaque constructeur en aluminium.

 

L’amortissement de la suspension de la 2 CV, 1949-1970

2CV-MCC | 14 septembre 2020

La suspension de la 2 CV à grand débattement est notoirement très complexe, mais elle procure un confort et une tenue de route incomparables. Tout au long de sa longue carrière entre 1949 et 1990, elle fait appel à plusieurs types de dispositifs d’amortissement, utilisés conjointement ou non, désignés amortisseurs à friction, batteurs à inertie et amortisseurs hydrauliques télescopiques.

En 1949,  la suspension de la 2 CV utilise des batteurs et des frotteurs. En 1990, elle n’est plus uniquement qu’équipée d’amortisseurs hydrauliques télescopiques. Entre ces deux années, elle évolue, s’améliore, s’adapte à une vitesse de pointe sans cesse augmentée et se simplifie aussi.

Lorsque la production de la 2 CV débute, si les batteurs sont un dispositif totalement inédit sorti de l’imagination des ingénieurs de Citroën, les amortisseurs à friction sont, eux, un dispositif classique de l’automobile voire même démodé. Ils font appel au frottement pour freiner le débattement des suspensions et ont en effet essentiellement connu leur heure de gloire entre les deux guerres. Pour exemple, la Traction Avant lancée en avril 1934 en est équipée, mais elle les abandonne dès le mois de décembre de la même année  ! D’ailleurs, peut-être pour éviter les sarcasmes, Citroën les désigne officiellement « frotteurs » et non « amortisseurs à friction »… Ils sont positionnés à l’extrémité du moyeu des bras de suspension. Leur partie mobile est solidaire des bras eux-mêmes et leur partie fixe prend appui sur des broches usinées à l’extrémité des traverses d’essieux.

Les batteurs, eux, sont un dispositif très ingénieux, totalement nouveau et issu de la tradition d’innovation Citroën. Se présentant sous la forme d’un cylindre étanche et contenant une masse libre, circulant verticalement, posée sur un ressort et baignant dans de l’huile, ils sont fixés aux extrémités de chacun des bras de suspension. A chaque choc que subit la roue, la masse se soulève absorbant ainsi l’énergie et permet à ladite roue de rester en contact en permanence avec le sol. Il est l’un des secrets de la tenue de route exceptionnelle de la 2 CV  !

L’amortisseur télescopique hydraulique apparaît, lui, sur la 2 CV au cours des Années soixante. Il commence par remplacer l’amortisseur à friction, mais de plus en plus efficace, il se généralisera et permettra même aussi, ensuite, la suppression progressive des batteurs.

Juillet 1949, la 2 CV A entre en production, sa suspension est équipée de quatre frotteurs et de quatre batteurs. Les frotteurs sont de type sertis, c’est-à-dire qu’ils ne sont ni démontables ni réglables. Ils sont tarés une bonne fois pour toutes lors de leur assemblage en usine. En cas de défaillance quelconque, aucune pièce ne peut être remplacée. La seule intervention possible, recommandée par Citroën, est un nettoyage dans un bain de dissolvant suivi d’un séchage à l’air comprimé. Les frotteurs avant et arrière sont de modèles différents. Les frotteurs avant possèdent un ressort de 32,5 mm maxi de diamètre extérieur dont le fil présente un diamètre de 4,2 mm, tandis que le ressort des frotteurs arrière fait 35 mm maxi de diamètre extérieur avec un fil de 5,4 mm de diamètre. Quant aux batteurs, nous avons là un seul et unique modèle contenant 80 cm3 d’huile qui se monte aussi bien à l’avant et à l’arrière et à droite qu’à gauche. Cette disposition sera aussi adoptée par la 2 CV AU sortie en avril 1951 et par les 2 CV AZ et 2 CV AZU sorties en septembre 1954. De décembre 1954 à mai 1955, le montage de la suspension à ressorts apparents sur la 2 CV AZ et la 2 CV AZU et les modifications de suspension qui s’en suivent, n’ont aucune incidence sur le montage des batteurs et des frotteurs. Ceux-ci restent strictement inchangés quel que soit le type de suspension.

Novembre 1956, sur les 2 CV A, 2 CV AZ, 2 CV AZU et 2 CV AZL, les frotteurs sont modifiés mais sont toujours sertis et donc non réglables. Les frotteurs avant reçoivent ainsi un ressort de 30,1 mm maxi de diamètre extérieur avec un fil de 3,3 mm de diamètre, tandis que les frotteurs arrière sont équipés d’un ressort de 31,9 mm maxi de diamètre extérieur avec un fil de 4,2 mm de diamètre.

Octobre 1957, un nouveau modèle de batteur apparaît, il est dit « allégé » et, de même longueur, il présente un diamètre réduit par rapport au modèle précédent avec 75 mm au lieu de 84. Il ne contient plus que 70 cm3 d’huile. Comme le modèle monté depuis 1949, il est parfaitement interchangeable entre l’avant et l’arrière et le côté droit et le côté gauche.

Juillet 1958, sur toutes les 2 CV alors en production, soit la 2 CV A, la 2 CV AZ, la 2 CV AZU, la 2 CV AZL et la 2 CV AZLP, les pivots avant sont modifiés et reçoivent désormais des supports de batteurs non plus droits mais obliques. Cela impose le montage de nouveaux batteurs avant chacun spécifique pour l’avant droit et l’avant gauche. Les batteurs arrière restent inchangés et sont toujours interchangeables. Il y a désormais trois modèles de batteurs différents sur chaque voiture.

Juillet 1959, en prévision de l’adoption en septembre 1959 de roues de 380 à la place des grandes roues de 400 montées depuis 1949, toutes les 2 CV sont équipées de pivots modifiés en divers points. Ainsi, parmi eux, les oreilles de fixation des batteurs avant voient leur épaisseur augmenter et passer ainsi de 11,5 à 15,5 mm. Cette modification impose l’apparition de nouveaux batteurs avant droit et gauche sur lesquels la vis de fixation supérieure passe alors de 24,5 à 28 mm de long.

Octobre 1961, les 2 CV AZ, 2 CV AZU, 2 CV AZL et 2 CV AZLP adoptent un nouveau montage de frotteurs. Mais, surtout, une petite révolution intervient quant à ces derniers puisque, enfin, le frotteur démontable et réglable fait son apparition en série. Cependant, son adoption n’est pas ici totale puisque, en fait, l’essieu avant conserve le frotteur serti apparu en novembre 1956 qui était depuis monté sur l’essieu arrière. Il s’agit donc du modèle équipé d’un ressort de 31,9 mm maxi de diamètre extérieur avec un fil de 4,2 mm de diamètre. La nouveauté est donc réservée pour l’essieu arrière qui reçoit un frotteur qui provient ni plus ni moins que de l’Ami 6 apparue quelques mois plus tôt au mois d’avril 1961. Ce nouveau frotteur arrière de 2 CV n’est en effet ni plus ni moins que le frotteur, référencé comme tel, qui sera monté sur l’essieu avant de l’Ami 6 à partir du mois de décembre 1961. Donc, avec deux mois d’avance, les 2 CV étrennent une nouveauté qui est à l’origine prévue pour équiper l’Ami 6… Ce frotteur se caractérise par un ressort à trois spires dont le fil offre un diamètre de 7,5 mm.

Le nouveau type de frotteur ne présente que des avantages. Réglable grâce à une vis et un écrou qui assurent à la fois son assemblage et la pression sur le ressort hélicoïdal, l’on peut donc à tout moment corriger son usure afin de lui rendre ses caractéristiques et son fonctionnement d’origine. Démontable, il est donc maintenant aussi réparable. La moindre des pièces qui le constituent, est en effet disponible auprès de Citroën. Il représente un véritable progrès par rapport au frotteur serti qui apparaît dès lors d’une conception bien archaïque.

Autre nouveauté apparaissant en octobre 1961, la 2 CV est désormais équipée à l’avant et à l’arrière de coupelles d’étanchéité. Elles sont positionnées entre chaque frotteur et le bras de suspension sur lequel il est fixé. Leur fonction est de protéger les frotteurs de la graisse qui, à la longue, s’échappe des roulements de moyeu bras, contamine alors les frotteurs et les rend totalement inopérants. Ces tôles, très efficaces dès lors qu’elles sont bien montées, s’adaptent sur toutes les 2 CV A, 2 CV AU, 2 CV AZ, 2 CV AZU, 2 CV AZL et 2 CV AZLP antérieures à octobre 1961.

Juillet 1962, le montage des frotteurs fait l’objet d’une nouvelle modification. Le frotteur avant d’Ami 6 apparu en octobre 1961 est conservé sans changement sur l’essieu arrière. En revanche, l’essieu avant perd son frotteur serti au profit d’un nouveau frotteur réglable et démontable, propre à toutes les 2 CV et qui, lui aussi, possède le même ressort de pression à trois spires dont le fil offre un diamètre de 7,5 mm. En fait, il semblerait que les frotteurs avant et arrière ne soient ici différenciés que par leur tarage initial réglé en usine. En effet, les pièces détachées qui constituent ici les frotteurs avant et arrière reçoivent des références strictement identiques… Il est vrai que les garagistes de l’époque ne possèdent que très rarement l’outillage nécessaire au réglage du couple de glissement des frotteurs préconisé par Citroën. Il est donc plus simple de leur vendre des frotteurs différenciés et prêts à monter.

Avril 1963, marque une rupture en terme de suspension, et plus précisément en terme d’amortissement, dans l’histoire de la 2 CV et des Petites Citroën. En effet, le Quai de Javel commercialise une nouvelle camionnette baptisée 2 CV AK 350 venant épauler par le haut la 2 CV AZU. Plus longue de 20 cm, offrant une charge utile de 350 kg au lieu de 250 et recevant un châssis et une mécanique avec moteur de 602 cm3 dérivés de ceux de l’Ami 6, elle est la première 2 CV à recevoir quatre amortisseurs hydrauliques télescopiques  ! Fournis par l’équipementier ouest-allemand Boge, ceux-ci se différencient par leur couleur, soit noir à l’avant et brun-rouge à l’arrière. Même si la nouvelle venue conserve les fameux batteurs à inertie, elle est le point de départ d’une évolution qui aboutira plus de dix plus tard avec le remplacement total des frotteurs.

A partir de mai 1963, en plus des amortisseurs Boge, des amortisseurs de marque Allinquant sont aussi indifféremment montés par Citroën sur l’essieu avant.

Juin 1963, exception faite, bien sûr, de la 2 CV AK 350, les 2 CV AZU, 2 CV AZL, 2 CV AZLP et 2 CV AZAM adoptent un nouveau montage de frotteurs. Les références changent et le frotteur de type Ami monté à l’arrière est abandonné. Cependant, il semble que les caractéristiques et tarages des nouveaux frotteurs soient identiques aux anciens. En fait, seul le mode d’assemblage de la vis-moyeux de serrage sur le disque de friction extérieur des frotteurs est modifié. Celle-ci est désormais « soudée par bossage ». Si cette modification entraîne l’apparition de nouvelles références propres à la 2 CV pour les frotteurs avant et arrière, ces frotteurs modifiés se montent sans difficulté aucune en remplacement de tous modèles précédents.

Juillet 1965, Les 2 CV AZU, 2 CV AZL, 2 CV AZLP, 2 CV AZAM et 2 CV AK 350 subissent des modifications. Du point de vue esthétique, elles arborent par exemple une nouvelle calandre en aluminium à trois lames horizontales et sur les 2 CV AZL, 2 CV AZLP et 2 CV AZAM, à l’arrière, une troisième glace est montée sur les panneaux de custode. Mécaniquement, la modification la plus notable concerne les 2 CV AZU, 2 CV AZL, 2 CV AZLP et 2 CV AZAM. Elle porte sur le montage en série d’amortisseurs hydrauliques télescopiques sur l’essieu arrière en remplacement des frotteurs. Là encore, Citroën fait appel à Boge qui fournit des amortisseurs spécifiques à la 2 CV mais qui, comme les amortisseurs arrière déjà montés sur la 2 CV AK 350 et les Ami 6 (depuis juin 1963), sont eux aussi de couleur brun-rouge. A l’avant, le nouveau frotteur apparu au mois de juin 1963 est conservé sans modification, mais il est maintenant équipé d’une protection étanche en caoutchouc. Serrée sur le bras de suspension par un collier métallique. Celle-ci le recouvre entièrement et le met ainsi à l’abri de l’eau et de la poussière.

Toujours au mois de juillet 1965, la fixation des batteurs sur les bras de suspension est modifiée. Elle ne se fait plus avec des écrous crénelés freinés par des goupilles, mais avec des écrous autofreinés de type Nylstop bien plus faciles à mettre en place et à déposer.

1967, l’édition 1967 du Manuel de réparations 2 CV diffusé par Citroën indique que, lors de la révision des batteurs et après leur vidange, ils doivent être remplis de 85 cm3 d’huile alors que cette valeur était de 70 cm3 depuis l’apparition des batteurs dits « allégés » en octobre 1957. Depuis 1963, Citroën préconise aussi l’emploi de l’huile de vaseline en remplacement de l’huile de moteur précédemment utilisée.

Septembre 1968, dernière modification intervenant sur les 2 CV avant la fin des Années soixante. Les trois modèles alors au catalogue, la 2 CV AZU, la 2 CV AZLP et la 2 CV AK 350, adoptent les mêmes batteurs que la Dyane. Ceux-ci sont encore plus petits que ceux dits « allégés » montés à partir d’octobre de 1957. En effet, le corps de ces nouveaux batteurs offre un diamètre de 65 mm au lieu de 75. Comme précédemment, les deux batteurs arrière sont identiques tandis que les batteurs avant droit et gauche ne peuvent pas être intervertis.

 

L’évolution du freinage des 2 CV 4, 2 CV 6 tous modèles et 2 CV Spécial, DE 1970 A 1990

2CV-MCC | 9 juillet 2020

En févier 1970, Citroën remplace la 2 CV AZLP à moteur de 425 cm3 par la 2 CV 4 à moteur de 435 cm3 et la 2 CV 6 à moteur de 602 cm3. Ces deux nouvelles 2 CV reçoivent pour commencer un dispositif de freinage dérivé de celui de leur devancière. Mais elles vont très rapidement s’en affranchir pour adopter un montage spécifique qui va évoluer au fil des ans jusqu’à l’adoption du dispositif avec freins avant à disques.

La 2 CV 4 et la 2 CV 6, nouvelles en apparence, résultent en fait de l’assemblage d’éléments déjà existants mais qui, pour l’essentiel, proviennent tout à la fois de la 2 CV AZAM Export, de la Dyane, de la 2 CV AK 350 et de l’Ami 6 Break. En fait, les seuls éléments réellement inédits sur ces 2 CV sont la face arrière verticale et les deux platines sur lesquelles les feux arrière sont fixés.

En matière de freinage, ces deux nouvelles 2 CV représentent une réelle rupture avec leur devancière, la 2 CV AZLP. En effet, celle-ci recevait un système de freinage qui, dans son ensemble, et malgré ses évolutions, remontait aux premières 2 CV A de 1949. Sur la 2 CV 4 et la 2 CV 6, l’on dispose lors de leur lancement en février 1970 d’un système de freinage hérité de la 2 CV AK 350. Cette 2 CV Camionnette à moteur de 602 cm3 et 3 CV, offrant 350 kg de charge utile, a été lancée en avril 1963. Schématiquement, elle n’est ni plus ni moins qu’une Ami 6 habillée avec une carrosserie de 2 CV AZU dont la carrosserie a été rallongée de vingt centimètres au niveau du porte-à-faux arrière pour l’occasion. Le système de freinage adopté par les 2 CV 4 et 2 CV 6 dérive de celui que reçoit la 2 CV AK 350 à partir de mai 1968. Celui-ci se caractérise principalement par le montage d’un pédalier suspendu composé des seules pédales de débrayage et de frein. La pédale d’accélérateur restant alors de type palette.

● 1970, deux types de canalisations
– Lors de leur sortie en février, les deux nouvelles 2 CV Berlines reçoivent des dispositifs de freinage strictement identiques malgré la différence de cylindrée et de puissance réelle. Celui-ci comprend un maître-cylindre de 20,6 mm de diamètre, des cylindres de roue avant de 28,5 mm des cylindres de roue arrière de 17,5 mm, des tambours avant de 200 mm de diamètre, des tambours arrière de 180 mm de diamètre ainsi que des garnitures avant et arrière de 35 mm de large. Le maître-cylindre et les cylindres de roues sont fournis par la maison Lockheed. Si l’étanchéité dans les cylindres de roue arrière se fait via des coupelles, celle des cylindres de roues avant est assurée par des joints toriques. L’alimentation des canalisations se fait encore traditionnellement au niveau de la boîte de vitesse et des bras de suspension arrière avec, respectivement, un flexible de type Dyane et deux flexibles de type Ami. Les canalisations font encore 4,5 mm de diamètre extérieur. Le liquide de freinage alors utilisé est tout ce qu’il y a de plus traditionnel puisqu’il s’agit d’un liquide de type synthétique. Citroën recommande alors impérativement l’emploi du « liquide spécial pour freins hydrauliques distribué par la marque Total ».

– A partir du 7 juin 1970, comme la 2 CV AK 350 depuis le 29 avril 1969, les 2 CV 4 et les 2 CV 6 voient leurs flexibles de bras arrière remplacés par des tuyauteries hélicoïdales en tube Armco de 2 x 3,5 mm de diamètres. Les essieux arrière sont alors modifiés à l’intérieur de la traverse pour recevoir ce montage. La liaison entre le raccord trois voies des freins arrière et le maître-cylindre est assurée par une nouvelle canalisation en une seule partie. L’alimentation des tambours avant fait l’objet d’une modification du même type avec la suppression du flexible en caoutchouc et au profit d’un tuyau métallique Armco de 2 x 3,5 mm de diamètres. Dans un souci d’unification, les canalisations d’alimentation des cylindres de roues avant sont elles aussi désormais réalisées en tube Armco de 2 x 3,5 mm. Les raccords sur les cylindres de roues avant sont donc modifiés en conséquence. Tout cela entraîne le montage d’un nouveau maître-cylindre et de nouveaux cylindres de roues avant et arrière qui, bien que les dimensions de leurs pistons respectifs soient les mêmes, ne sont surtout pas interchangeables.

● 1971, modification du pédalier
– Depuis le 1er septembre le diamètre de l’axe des pédales de frein et de débrayage est augmenté et entraîne la modification du pédalier. Le nouvel axe, monté avec rondelle, bénéficie d’un diamètre de 12,5 mm tandis que celui de l’ancien, monté avec entretoise, était de 9,5 mm. S’il est possible de remplacer un ancien pédalier par un nouveau, il est aussi possible de monter le nouvel axe et sa rondelle sur un ancien pédalier. Il faut alors pour cela le démonter, en repercer le corps à 12,5 mm et sertir les extrémités du nouvel axe à la presse.

 

● 1973, nouveau maître-cylindre et nouvelles canalisations
– Au mois de juillet 1973, la 2 CV 4 et la 2 CV 6 (tout comme les Dyane, Dyane 6, Méhari, 2 CV AZU 250 et 2 CV AKS 400), reçoivent un nouveau maître-cylindre à réalimentation centrale de 19 mm de diamètre. Le montage de ce nouveau maître-cylindre sur la 2 CV 4 et la 2 CV 6 entraîne l’apparition de nouvelles pièces. La tige de poussée de maître-cylindre, les canalisations reliant ce dernier aux cylindres de roue sont ainsi modifiés et reçoivent de nouvelles références. Désormais, la canalisation fournie en pièce de rechange reliant le maître-cylindre au raccord trois voies arrière est en deux parties reliées entre elles par un raccord deux voies. L’on obtient ainsi sept éléments de canalisation au lieu de six. Le liquide hydraulique synthétique préconisé par Citroën est alors le Total 70 R 3 ou, à défaut, le Lockheed 55. Citroën annonce aussi que le maître-cylindre monté depuis juin 1970 ne sera plus fourni en pièce de rechange après épuisement du stock, et que le nouveau maître-cylindre à réalimentation centrale le remplacera alors. Son montage sur des voitures produites entre juin 1970 et juillet 1973 devra se faire avec la nouvelle tige de poussée et en tenant compte des nouvelles sorties. La sortie avant devant alors recevoir la canalisation des freins arrière et la sortie arrière celle des freins avant. Il faudra pour cela modifier les courbures des canalisations.

● 1976, double circuit et lampe témoin Nivocode
– A partir du 15 septembre 1976, pour l’année-modèle 77, les 2 CV 4 et 2 CV 6 commercialisées en France, mais aussi en Suisse, en Norvège, sur l’île de La Réunion, aux Pays-Bas, en Belgique et en Israël sont équipées d’un double circuit de freinage avec lampe témoin d’alerte de niveau minimum au tableau de bord avec bouton-testeur de type Nivocode. Le bouchon du réservoir de liquide comporte désormais pour cela un contacteur avec flotteur et deux bornes de connexion électrique. Bien plus sécurisant en cas de fuite, le double circuit, équipé d’un maître-cylindre avec réservoir à deux compartiments indépendants, dit à « double capacité », permet de conserver l’intégralité du freinage avant ou du freinage arrière en fonction de l’endroit où se trouve la fuite… (Seule la Méhari reçoit dans ce cas deux réservoirs.) Cela entraîne la création d’un nouveau maître-cylindre et d’un nouveau réservoir en plastique. L’absence de pression résiduelle nécessite aussi le montage de nouvelles coupelles dans les cylindres de roue arrière. De nouveaux cylindres de roue sont de ce fait montés. Ils peuvent équiper les 2 CV 4 et les 2 CV 6 antérieures au 15 septembre 1976, mais les anciens cylindres de roues ne doivent surtout pas être montés sur les 2 CV 4 et les 2 CV 6 postérieures à cette date.

– En octobre 1976 afin d’éviter que la batterie ne se vide à l’arrêt en cas de niveau de liquide de freinage insuffisant, le circuit électrique de la lampe-témoin de niveau de frein est modifié. L’alimentation n’est plus directe mais passe par le contacteur antivol de direction. Il est possible d’effectuer cette modification sur les 2 CV 4 et les 2 CV 6 sorties avant octobre 1976 avec un petit faisceau spécifique à deux fiches femelles et une fiche mâle permettant alors d’assurer l’alimentation de la lampe-témoin au tableau de bord depuis l’interrupteur des essuie-glaces.

● 1978, nouveau pédalier pour la 2 CV 6 et nouveaux cylindres avant
– En août 1978, pour l’année-modèle 79, les 2 CV 6 reçoivent désormais un carburateur à deux corps qui impose le montage d’une commande tirée, par câble, et non plus une commande poussée, par tringle. Cette modification a pour effet de voir disparaître sur ces 2 CV la fameuse pédale d’accélérateur de type palette. Elle est remplacée par une petite pédale d’accélérateur ajoutée au pédalier suspendu comme c’était le cas depuis mai 1968 sur toutes les autres Petites Citroën équipées d’un tel carburateur. Les caisses livrées par le Service pièces de rechange ne comportent plus dès lors la plaquette d’articulation pour la pédale d’accélérateur de type palette et elle doit alors être rajoutée si nécessaire.
– Depuis décembre 1978, le freinage avant des 2 CV 6 et des 2 CV Spécial est assuré soit par le montage existant depuis février 1970 comportant deux cylindres de roue dont l’étanchéité est assurée par des joints toriques, soit par un nouveau montage avec cylindres de roue équipés de coupelles. Les éléments de l’ancien montage sont alors fournis par les maisons Lockheed, Stop et Feg alors que le nouveau montage est fourni par la seule maison Feg. Les nouveaux cylindres de roues avant à coupelles sont repérés par un point de peinture bleu au niveau de la vis de purge. Ayant le même diamètre intérieur de 28,57 mm, ils peuvent se monter en lieu et place des anciens cylindres à joints toriques, mais le panachage avec un ancien cylindre et un nouveau cylindre et strictement interdit !

● 1980, montage avec filtres
– A partir de février 1980, les 2 CV 6 (qui sont les seules 2 CV figurant désormais au tarif depuis le remplacement, à la fin du mois d’août 1979, de la 2 CV Spécial à moteur 435 cm3 par la 2 CV 6 Spécial à moteur 602 cm3) sont équipées d’un réservoir de liquide de freinage avec filtre et d’un maître-cylindre dont chacun des deux pistons possède également un filtre. Le montage d’un maître-cylindre à filtres doit impérativement se faire avec un réservoir à filtre. Le service des pièces de rechange ne fournit d’ailleurs plus les maîtres-cylindres qu’équipés du réservoir correspondant. Le diamètre nouveau du maître-cylindre à filtres est de 17,5 mm.

● 1981, freins avant à disque
– Le 1er juillet 1981, la 2 CV 6 Spécial, la 2 CV 6 Spécial E, la 2 CV 6 Club et la 2 CV 6 Charleston sont les dernières des Petites Citroën à abandonner les freins avant à tambour pour adopter des freins avant à disque. Cependant, ces freins ne sont pas une nouveauté puisqu’ils sont apparus d’abord sur l’Ami 8 au mois de septembre 1969 lors du lancement de sa version Break. Ils ont ensuite été montés simultanément sur la Dyane et la Méhari, mais avec des étriers inversés, les dispositifs de frein à main étant sur ces modèles orientés vers l’avant de la voiture et non plus vers l’arrière. Ce montage est celui qui équipe aussi les 2 CV. Il entraîne une modification du dispositif de refroidissement du moteur puisque celui-ci comporte deux dérivations destinées à la ventilation des disques. Le circuit hydraulique fonctionne désormais avec le fameux liquide spécial LHM, reconnaissable à sa couleur verte, de type minéral en lieu et place du traditionnel liquide synthétique. Le LHM, ou liquide hydraulique minéral, est bien connu des amateurs de Citroën à suspension hydropneumatique puisqu’il a été adopté par Citroën à partir d’août 1966 sur les DS et ID puis aussi utilisé sur le M 35, les SM, les GS et GSA et les CX. Issu de l’industrie aéronautique et particulièrement stable dans le temps, celui-ci offre de très nombreuses qualités dont une insensibilité parfaite à l’humidité. L’adoption de ces nouveaux freins avant à disque impose aussi sur les 2 CV 6 la généralisation des raccords Citroën et donc le montage de nouvelles canalisations. Les boîtes de vitesse, modifiées au niveau des carters et des paliers, ont maintenant des sorties de type Dyane. Quant aux plates-formes, recevant le nouveau palonnier du frein à main fixé sur la traverse sous boîte, elles adoptent elles aussi désormais les caractéristiques de celles alors montées sur la Dyane.

Les disques font 244 mm de diamètre et 7 mm d’épaisseur. L’épaisseur minimum après usure ne devant se situer au-dessous de 4 mm, le voile maximum doit être de 0,2 mm et la différence d’épaisseur de 0,02 mm. Les étriers possèdent des pistons de 42 mm de diamètre et sont équipés d’origine de plaquettes Ferodo 673 d’une surface de 22 cm2 et de pastilles de frein à main de même marque d’une surface de 7 cm2. Le pédalier voit le rapport de démultiplication de la pédale de frein modifié. Le maître-cylindre de type double circuit avec réservoir à filtre possède toujours un diamètre de 17,5 mm. Le diamètre des cylindres de roues arrière est dès lors de 16 mm.

Désormais, l’alimentation est de type série et non plus de type parallèle. En effet, l’alimentation du frein avant gauche se fait via le frein avant droit et non plus directement depuis le maître-cylindre comme avec le montage à freins avant à tambour.
Pendant neuf ans, soit jusqu’à la fin de sa production le 27 juillet 1990 à l’usine de Mangualde au Portugal, la 2 CV 6 ne connaîtra plus de modification de son circuit de freinage. Depuis le lancement de la 2 CV 6 en février 1970, celui-ci n’était jamais resté aussi longtemps sans aucune évolution !

 


Evolution  : depuis la 2 CV A jusqu’à la 2 CV 6, tous les moteurs bicylindres de 1949 à 1990

2CV-MCC | 25 mai 2020

Depuis la première 2 CV A produite à l’usine de Levallois en juillet 1949 jusqu’à la dernière 2 CV 6 assemblée à l’usine portugaise de Mangualde en juillet 1990, les petites Citroën ont reçu sous leur capot plusieurs générations de moteurs bicylindres de diverses puissances et de diverses cylindrées.

Si l’on se base strictement sur les cylindrées de ces moteurs, ceux-ci se répartissent en quatre familles principales soit, par ordre chronologique, 375, 425, 602 et 435 cm3. Mais tout n’est pas si simple que cela. En effet, pour les moteurs de 425 cm3 comme pour les moteurs de 602 cm3, l’on distingue trois évolutions bien distinctes pour le premier et deux pour le second.

● Le moteur de 375 cm3
Ce premier moteur a été conçu par Walter Becchia, recruté par Citroën pendant l’Occupation, qui est alors l’un des meilleurs motoristes de sa génération. Pour la 2 CV, il imagine un moteur à bicylindre à plat où le refroidissement se fait principalement par air forcé autour des cylindres et des culasses. Mais, pour ces dernières, il conçoit aussi un refroidissement par circulation d’huile avec réfrigérateur. Cet ingénieux dispositif vient ainsi évacuer les calories au niveau des guides de soupapes d’échappement. Mais là n’est pas la seule originalité de ce moteur. Il est aussi doté d’un reniflard qui, lorsque les pistons reviennent l’un vers l’autre, évacue la pression qui est alors créée dans le carter, et qui empêche aussi l’air extérieur d’y pénétrer lorsque ces mêmes pistons s’éloignent. Cela crée une dépression dans le moteur qui évite de solliciter ses joints d’étanchéité et de prévenir toute éventuelle velléité de fuite d’huile.
Le moteur de 375 cm3 est monté sur la 2 CV A à partir de 1949 et sur la 2 CV AU, sa version Camionnette, à partir de 1951.

● Le moteur de 425 cm3 première génération
Il faut en fait attendre le mois de septembre 1954 pour voir le moteur de 425 cm3 enfin apparaître sous le capot de la 2 CV avec le lancement des nouvelles 2 CV AZ et 2 CV AZU. Extérieurement, il est strictement identique au moteur de 375 cm3 sauf que sa plaque porte les lettres AZ et que ses cylindres dont l’alésage est passé de 62 à 66 mm, voient leurs ailettes usinées désormais échancrées pour laisser passer les goujons de serrage des culasses et les tubes-enveloppes de retour d’huile contenant les tiges de culbuteurs. Aussi, et jusqu’à la fin de sa production, il est équipé d’une hélice de refroidissement en tôle à six pales caractéristique.

Dans sa première version apparue à partir de septembre 1954 avec la 2 CV AZ et la 2 CV AZU, le moteur de 425 cm3 délivre seulement 12 ch réels, soit trois de plus que le moteur de 375 cm3.
A partir du mois d’octobre 1961, la puissance réelle du moteur passe à 13,5 ch à 4 200 tr/mn et le taux de compression est porté de 7,2 à 7,5. Le volant moteur est à nouveau modifié et le compteur est maintenant gradué jusqu’à 100 km/h au lieu de 90… Mais Citroën ne s’arrête pas là et offre une ultime évolution à son moteur de 425 cm3 de première génération en avril 1962 en portant sa puissance réelle à 15 ch à 4 500 tr/mn. Cette fois-ci, toutes les 2 CV en profitent simultanément.

● Le moteur 425 cm3, Type A 53
En février 1963, Citroën améliore encore le moteur de la 2 CV. Cette fois-ci, il n’est pas question de se contenter de modifier les réglages de l’allumage et le carburateur. Le nouveau moteur est une réelle évolution du précédent même s’il conserve la cylindrée de 425 cm3 et le taux de compression de 7,5. Cylindres, pistons, embiellage, culasses, tubulure et carburateurs sont nouveaux  ! La maison Solex fournit maintenant des carburateurs 28 CBI (avec frein de ralenti) et 28 IBC (sans frein de ralenti) avec une buse de 22.

Le moteur de 425 cm3 Type A 53 se différencie de son prédécesseur par ses fixations de tubulures à quatre goujons par culasse au lieu de trois, son collecteur de refroidissement avec deux nervures horizontales embouties de part et d’autre de la grille et son reniflard plus haut, plus mince et avec un couvercle plus petit à verrouillage basculant.

● Le moteur 425 cm3, Type A 79/0-AYA
Troisième et dernier moteur de 425 cm3, le moteur Type A 79/0-AYA a été mis au point pour la Dyane et il apparaît avec cette dernière en 1967. Par rapport au moteur Type A 53 qui le précède, celui-ci délivre 21 ch SAE à 5 450 tr/mn au lieu de 18 à 5 000 tr/mn. L’alésage x course en vigueur depuis septembre 1954, soit 66 x 62 mm est conservé, mais le taux de compression passe de 7,5 à 7,75 grâce à l’adoption de nouveaux pistons. Simultanément, ce moteur est monté sur la 2 CV AZU en remplacement du moteur Type A 53 de 18 ch.

Extérieurement, ce nouveau moteur se présente comme le moteur Type A 53 à l’exception du reniflard avec clapet intégré, et non plus latéral, tandis que le ventilateur métallique à six pales est remplacé par un ventilateur en plastique à huit pales.

● Le moteur 602 cm3, Type M 4-AM
Le moteur de 602 cm3 de première génération apparaît en 1961 avec l’Ami 6. A partir de 1963, Citroën propose une nouvelle 2 CV Camionnette dérivée de la 2 CV AZU et équipée de ce moteur. Recevant une caisse rallongée de vingt centimètres dans le porte-à-faux arrière et offrant une charge utile de 350 kg au lieu de 250, celle-ci est baptisée 2 CV AK 350. Cette nouvelle camionnette est en fait la première 2 CV à moteur 3 CV. La version du moteur de 602 cm3 qui l’équipe est légèrement moins puissante que celle de l’Ami 6. Si, extérieurement, il ressemble fortement aux moteurs de 425 cm3 Type A 53, il reçoit une hélice de refroidissement en plastique blanc à huit pales et son collecteur d’air se voit embouti, à droite et à gauche de l’hélice, de grandes nervures croisées formant deux grands X. A droite, sur la tubulure d’échappement, l’on trouve positionné la dynamo six volts puis l’alternateur 12 volts.

● Le moteur 435 cm3, Type A 79/1-AYA 2
A partir de 1968 apparaît une nouvelle Dyane équipée d’un nouveau moteur de 435 cm3 et 68,5 x 59 mm d’alésage x course délivrant 26 ch SAE ou 24 ch din à 6 750 tr/mn. Fonctionnant sous une tension de six volts, celui-ci reçoit tout d’abord une dynamo en bout de vilebrequin comme le moteur de 425 cm3 Type A 79/0-AYA dont il dérive. Il s’en distingue essentiellement par ses nouvelles culasses où les plans de joint de l’admission et de l’échappement ne sont plus alignés. Aussi, il reçoit un nouveau type de chauffage où l’air est à la fois réchauffé par le moteur mais aussi, ensuite, par deux gros échangeurs thermiques traversés par les échappements. Il est le premier moteur à être équipé des cache-culbuteurs nervurés en tôle emboutie.
A partir de 1970, ce même moteur équipe la nouvelle 2 CV 4 et fonctionne dès lors sous une tension de 12 volts. Ce moteur équipe la Dyane 4 et la 2 CV 4 jusqu’à leurs disparitions respectives. Comme le moteur de 375 cm3, le moteur de 435 cm3 ne connaît pas d’évolution notable tout au long de sa carrière et conserve sa puissance de 26 ch SAE.

● Les moteurs 602 cm3, Type M 28-AM 2, M 28-AM 2 A et Type M 28/1-AK 2, M 28/1-A 06/635
En mai 1968, lors de la présentation de la Méhari à Deauville, Citroën dévoile un nouveau moteur de 603 cm3, 74 x 70 mm d’alésage x course et 3 CV fiscaux sous deux versions, Type M 28-AM 2 et Type M 28/1-AK 2. La première, équipée d’un carburateur double corps, délivre 35 ch SAE ou 32 ch din à 5 750 tr/mn avec un taux de compression de 9 et est destinée à l’Ami 6 puis à l’Ami 8, tandis que la seconde, équipée d’un carburateur simple corps, délivre 33 ch SAE ou 28 ch din à 5 750 tr/mn avec un taux de compression de 8,5 et est destinée à la 2 CV AK 350. Ces deux nouveaux moteurs reçoivent un chauffage du même type que le moteur A 79/1-AYA 2 avec deux gros échangeurs thermiques traversés par les échappements. Remarque d’importance, les moteurs Type M 28-AM 2 sur Dyane et Ami 8 et les moteurs Type M 28/1-AK 2 sur Méhari, 2 CV 6 et 2 CV AKS 400, adoptent à partir du 2 novembre 1970 un circuit d’huile à filtration à cartouche externe démontable. Depuis mai 1968, celle-ci était interne et son remplacement nécessitait d’ouvrir entièrement le moteur… Cette modification entraîne le montage de nouvelles pièces dont un arbre à cames plein et non plus creux dans lequel circulait l’huile moteur.

Dyane 6 et Acadiane
Après l’Ami 6 et la 2 CV AK 350, la Dyane 6 de seconde génération, lancée en 1968, est la première à recevoir le nouveau moteur de 602 cm3 dans sa version M 28/1-AK 2. En février 1970, lorsque sort la 2 CV 6 qui reçoit ce même moteur, la Dyane 6 est alors équipée de la version plus puissante de 35 ch, Type M 28-AM 2, qui était jusqu’alors réservée à l’Ami 8.

Méhari tous modèles
La Méhari, dès sa mise en production à la fin de l’année 1968 reçoit le moteur M 28/1-AK 2 délivrant 28 ch din à 5 750 tr/mn. En juillet 1978, la Méhari reçoit une version évoluée du moteur M 28/1 désignée M 28/1-A 06/635 et qui, équipée d’un carburateur à double corps, délivre maintenant 29 ch din à 5 750 tr/mn. Elle conserve ce moteur jusqu’à la fin de sa production en juin 1987.

2 CV 6 tous modèles
Lors de sa sortie en février 1970, la 2 CV 6 est équipée du moteur de 602 cm3 Type M 28/1-AK 2 de 28 ch din à 5 750 tr/mn qui est apparu en mai 1968 sur la 2 CV AK 350. En juillet 1978, là aussi, elle reçoit la version évoluée du moteur M 28/1-AK 2 à carburateur à double corps délivrant 29 ch din à 5 750 tr/mn et désignée M 28/1-A 06/635. Elle aussi conserve ce moteur sans modification jusqu’à la fin de sa production en juillet 1990.

2 CV AKS 400
Quant à la 2 CV AKS 400, lancée en juillet 1970 en remplacement de la 2 CV AK 350, elle en reprend le moteur Type M 28/1-AK 2 de 28 ch din à 5 750 tr/mn qui équipe alors la Méhari et la 2 CV 6. Elle conserve ensuite cette configuration du moteur M 28/1-AK 2 sans modification notable jusqu’à la fin de sa production au mois de mars 1978 lorsqu’elle s’efface devant l’Acadiane.

Les ailes avant de Dyane et de 2 CV sont disponibles avec notre Label Qualité Origine !

2CV-MCC | 18 mars 2020

Pour répondre à une demande de plus en plus grande, les ailes avant de Dyane et Acadiane sont maintenant refabriquées en exclusivité avec notre Label Qualité Origine. Elles viennent compléter notre offre de pièces de tôlerie sous ce label initiée dans le cadre des refabrications d’éléments de carrosserie de 2 CV il y a déjà vingt ans.

La Dyane, produite de septembre 1967 à juillet 1983, a connu tout au long de sa carrière assez peu d’évolutions, et tout particulièrement en matière de carrosserie. Cependant, dans le domaine de la tôlerie, les refabrication de pièces de qualité concernant ce modèle ne sont pas courantes. Un certain nombre de pièces adaptables existent aujourd’hui sur le marché mais avec tous les inconvénients que cela représente. En effet, la qualité des matériaux employés et de leurs traitements de surface ne sont pas toujours au rendez-vous et en plus, parfois, les dimensions et les formes sont loin de respecter celles d’origine. Leur montage tourne ainsi au casse-tête et, généralement, gonfle exagérément la facture en terme de main-d’œuvre. Au 2CV-MCC, nous sommes depuis longtemps pleinement conscients de ces problèmes et travaillons à les résoudre dans l’intérêt de tous, et tout particulièrement celui des collectionneurs. Ayant constaté aussi que les refabrications d’éléments de carrosserie en polyester, bien que moulés sur des pièces d’époque, ne respectaient finalement pas le strict état d’origine, nous avons opté pour une autre solution et avons décidé d’employer les grands moyens. Malheureusement, les outils d’emboutissage de pièces de carrosserie de Dyane et d’Acadiane ayant été ferraillés au cours des années quatre-vingt-dix. Il était donc impossible pour nous d’espérer pouvoir les retrouver et les utiliser. Pour faire refaire des ailes avant de Dyane de qualité, il nous a donc fallu partir de zéro. Nous avons donc travaillé avec les meilleurs spécialistes de l’outillage d’emboutissage pour reproduire à l’identique ces éléments de carrosserie. Que ce soit les formes, les dimensions, mais aussi les matériaux et le traitement anticorrosion de type cataphorèse, rien n’a été laissé au hasard. Au bout du compte les ailes que nous proposons aujourd’hui sont parfaitement identiques à celles montées en usine à l’époque par Citroën sur les Dyane et les Acadiane. Pour leur montage, nous avons même confié pour validation un certain nombre de nos prototypes à quelques clubs locaux comptant dans leurs rangs une forte proportion de Dyane à l’instar du club 2 CV Dyane de La Crau.

Comme pour les éléments de carrosserie de 2 CV et de Méhari que nous produisons et commercialisons en exclusivité, cette rigueur et cette qualité finale nous ont permis de pouvoir appliquer à ces ailes le fameux Label Qualité d’Origine. En effet, ce label est réservé aux pièces produites dans le plus strict respect du cahier des charges et de la tradition Citroën. Celles-ci sont fabriquées à Cassis ou en France avec des machines-outils historiques de la marque aux chevrons ou à partir des matériaux ou des gabarits d’origine. Comme les pièces d’origine, les pièces bénéficiant du Label Qualité d’Origine garantissent une finition et une fiabilité exemplaires. Elles valorisent les véhicules sur lesquels elles sont montées et réduisent les temps de montage par rapport aux pièces concurrentes grâce à un ajustement optimal.

 

 

 

 

 

 

 

 

Evidemment, nous avons fait refaire le côté droit et le côté gauche. Respectivement disponibles sous les références 4301810 et 4301610, ces ailes avant pour Dyane et Acadiane tous modèles sont proposées à l’unité au prix public de 362,50 euros et au prix club de 290 euros, soit une réduction de 20 %.

Avec ces ailes, nous proposons aussi diverses pièces telles que les fameuses bavettes droite et gauche 5300850, vendues par paire (33,34 euros prix public et 27,46 euros prix club avec 20 % de réduction), ou encore les fameux joncs qui assurent leur étanchéité, en couleurs d’origine : beige 4301701, bleu 4301702, vert 4301703 ou rouge 4301704 (11,88 euros prix public et 9,50 euros prix club avec 20 % de réduction). D’ailleurs, ces mêmes joncs bénéficient actuellement d’une promotion spéciale et sont proposés au prix unitaire de 7,13 euros, soit une réduction de 40 % par rapport au prix public. 

Concernant la 2 CV, nous vous avons déjà présenté ici nos refabrications d’éléments de carrosserie avec les outillages d’emboutissage d’origine. En 2000, nous avons en effet eu la chance de pouvoir racheter à Citroën les matrices d’emboutissage historiques des éléments de carrosserie de 2 CV. Nous voulions ainsi pouvoir continuer à proposer des pièces d’origine de très haute qualité tout en nous en assurant l’exclusivité. Nous avons donc pu proposer année après année de nouvelles pièces de carrosserie bénéficiant de notre Label Qualité Origine pour, aujourd’hui, constituer une gamme unique qui comporte pas moins de 17 références ! Parmi elles, on trouve bien sur les ailes avant droite et gauche disponible sous les références 2301800 et 2301600 au prix unitaire de 373,75 euros prix public et 299,00 euros prix club avec 20 % de réduction. Evidemment, les pièces que nous proposons sont fabriquées en France et strictement conformes au cahier des charges des dernières pièces commercialisées par le réseau Citroën jusqu’au début des années 2000. Là encore, la finition est conforme à celle d’origine avec le fameux traitement cataphorèse noir satiné.

Si le prix de ces pièces peut paraître élevé au premier abord comparé à ceux des pièces adaptables de fabrications exotiques, elles sont en fait un véritable investissement pour les connaisseurs et les passionnés. Aujourd’hui, acheter des éléments de carrosserie de 2 CV portant notre Label Qualité Origine exclusif présente de nombreux avantages. C’est d’abord un moyen de donner encore plus de valeur à votre Petite Citroën. Si vous souhaitez par exemple la revendre un jour, c’est un argument qui vous permettra de justifier le prix que vous en demanderez. Par ailleurs, en cas d’accident ou de vol, c’est aussi un élément qu’un expert devra obligatoirement prendre en compte lorsqu’il établira le montant d’une réparation ou d’une indemnisation. Pensez-y !

Nous ne le dirons jamais assez mais, en montant nos pièces de carrosserie bénéficiant de notre Label Qualité Origine, vous avez l’assurance que les courbes et proportions de la voiture seront parfaites et que tout viendra s’ajuster sans aucune difficulté. Vous n’aurez aucun travail d’adaptation à faire, même minime. Toutes les côtes sont respectées. Les fixations et les assemblages sont strictement conformes aux contraintes établies par Citroën à l’époque. Vous êtes donc à l’abri du surcoût de main-d’œuvre imprévu qu’engendre le montage long et fastidieux de pièces adaptables aux dimensions approximatives. Renseignez-vous auprès de ceux qui en ont déjà monté sur leurs voitures, ils vous confirmeront tout cela et vous diront tout le bien-fondé de leur choix !

1949-1990, LES 2 CV, LEURS COLONNES DE DIRECTION ET LEURS VOLANTS

2CV-MCC | 23 janvier 2020

Pour la 2 CV comme pour tout véhicule automobile, le volant n’est pas un élément anodin puisqu’il est celui qui permet le contact permanent avec cette dernière et aussi de la diriger selon les circonstances de l’instant, avec fermeté et rapidité ou en tout en douceur. Il est celui qui permet de l’inscrire dans la direction choisie par son conducteur.

Mais, au-delà de cet organe essentiel pour la sécurité, il est aussi un composant caractéristique de la Petite Citroën au fil des ans. Lors de la présentation de la 2 CV au Salon d’octobre 1949 à Paris, son volant tubulaire en fer marque déjà les esprits. Aucun grand constructeur n’a jusque-là commercialisé une voiture avec un volant de ce type.

Années cinquante, l’âge de fer
Offrant un diamètre de 42 cm, le volant de la 2 CV permet d’actionner une direction à crémaillère particulièrement douce commandée par un pignon à sept dents à engrenage court. Tubulaire et métallique, ce premier modèle de volant est emblématique des Petites Citroën anciennes. Il est aussi solidaire de la colonne de direction avec laquelle il ne fait qu’une seule et même pièce. L’ensemble mesure alors 80 cm. La colonne de direction prend appui sur la carrosserie, à la base du tableau de bord, par l’intermédiaire d’un tube fixe.

A partir de février 1958, ce tube fixe qui était jusque-là entièrement lisse, et pouvait se monter dans n’importe quel sens, comporte désormais deux nervures circulaires embouties dans sa partie basse. Celles-ci délimitent désormais l’emplacement du collier en U assurant la fixation au tableau de bord.

Années soixante, l’arrivée de la Bakélite
Avec l’adoption des essuie-glaces électriques en septembre 1962 et le montage d’un nouvel aérateur en plastique moulé plus imposant que le modèle précédent en tôle, Citroën doit rallonger la colonne de direction et son tube fixe qui passent dès lors respectivement à 81 et 27,9 cm.

La sortie de la 2 CV AZAM au mois de mars 1963, avec sa finition améliorée, voit apparaître un nouveau modèle de volant, toujours de 42 cm de diamètre, mais entièrement en bakélite, fourni par la maison Quillery. De couleur Gris Rosé et possédant lui aussi deux branches mais formant ici un V inversé, celui-ci offre une tenue et un toucher particulièrement confortables. La colonne de direction est désormais indépendante du volant et est associée à un tube fixe plus long, de 40,5 cm, qui est ici fixé à la carrosserie en deux points au lieu d’un seul. Les autres 2 CV, soit la 2 CV AZL, la 2 CV AZLP et la 2 CV AZU conservent quant à elles la direction avec volant tubulaire en fer sans aucune modification.
En mai 1963, sort la 2 CV AK 350, la camionnette rallongée à mécanique 3 CV d’Ami 6. Si elle conserve le volant et le tube fixe de la 2 CV AZU, elle reçoit le pignon de commande de direction spécifique de l’Ami 6, possédant lui aussi sept dents, à engrenage long. Sans que l’on en connaisse la raison précise, en avril 1967 Citroën profite de la sortie de la 2 CV AZAM Export, qui remplace la 2 CV AZAM, pour simplifier le montage de la direction avec volant en Bakélite et supprime le second point de fixation du tube fixe. Ce dernier mesure désormais 24 cm de long. Quant au volant Quillery, il abandonne sa teinte Gris Rosé pour maintenant devenir entièrement noir. Mais ce montage ne durera pas très longtemps puisque cette nouvelle 2 CV AZAM aura une existence particulièrement courte. Elle est en effet retirée du tarif le 28 août 1967… Dès lors, ne sont plus disponibles que la 2 CV AZLP, la 2 CV AZU et la 2 CV AK 350.

1970-1975, vers la standardisation
En février 1970, Citroën remplace la 2 CV AZLP par la 2 CV 4 et la 2 CV 6 dont la finition commune est largement inspirée de celle de l’éphémère 2 CV AZAM Export. Ainsi, elles héritent du fameux volant Quillery en Bakélite. Mais, si sa forme reste inchangée, celui-ci est désormais de couleur bleu-gris foncé. Le tube fixe, de même couleur, est lui aussi de type AZAM Export avec une longueur de 24 cm. Le pignon de commande de crémaillère est toujours à sept dents, mais de type Ami 6 comme sur la 2 CV AK 350.

En ce qui concerne les camionnettes, la 2 CV AK 350 est équipée du volant tubulaire jusqu’à son remplacement par la 2 CV AKS 400 au mois de juillet 1970. Cette dernière adopte le même volant en bakélite et le même tube fixe que les 2 CV 4 et 2 CV 6 et conserve le pignon de crémaillère à sept dents de type Ami 6. Pour la 2 CV AZU, au mois de janvier 1971, le pignon de commande de crémaillère de type 2 CV, modèle à sept dents monté depuis le début de la fabrication en 1949, est là encore remplacé par le pignon de type Ami 6 à sept dents. Elle n’abandonne pour sa part le volant tubulaire qu’au mois de septembre 1971 pour recevoir le même montage que l’on trouve alors sur la 2 CV 4, la 2 CV 6 et la 2 CV AKS 400. Obéissant à une logique de standardisation, Citroën équipe donc désormais toutes ses 2 CV du même ensemble de commande de direction.
A partir du mois de juillet 1973, l’harmonie de la planche de bord passe de bleu-gris foncé à marron. Le volant et le tube de direction ne font pas exception à la différence près que la 2 CV 6 adopte dès lors un volant monobranche en mousse de caoutchouc semi-souple faisant toujours 42 cm de diamètre.

1975-1990, la direction adoucie et les petits volants
En juillet 1975 sort la 2 CV Spécial avec sa fameuse livrée Jaune Cédrat. Outre une carrosserie à quatre glaces, elle reçoit le volant en bakélite noir qui avait été monté sur la 2 CV AZAM Export en 1967. Simultanément, la 2 CV 6, la 2 CV AZU et la 2 CV AKS 400 adoptent un nouveau rapport de démultiplication de direction (1/17 au lieu de 1/14). Cette modification se traduit par le montage d’un nouveau pignon de commande de crémaillère à engrenage long qui comporte désormais huit dents au lieu de sept. Dans l’habitacle, cela se traduit par le montage de volants marron plus petits de 39 cm de diamètre. La 2 CV 6 reçoit ainsi un nouveau volant monobranche en mousse et les deux camionnettes se voient équipées d’un volant spécifique en plastique dur à deux branches formant toujours un V inversé.

Ce nouveau rapport de démultiplication va dès lors se généraliser au fils des ans. Ainsi, en juillet 1976 c’est au tour de la 2 CV 4 d’en être dotée et elle reçoit un petit volant en plastique dur du même type que celui monté sur les 2 CV Camionnettes. Mais, comme l’harmonie de la planche de bord abandonne au même moment le marron pour le noir sur tous les modèles, ce volant en plastique dur est désormais noir lui aussi. Idem pour le volant monobranche en mousse de la 2 CV 6 qui devient noir. En avril 1977, enfin, la 2 CV Spécial reçoit la direction adoucie et le même petit volant en plastique dur que la 2 CV 4.

La direction des 2 CV restera dès lors en l’état jusqu’à la fin de la production en juillet 1990. Le volant de la 2 CV Spécial sera adopté en juillet 1979 par la 2 CV 6 Spécial, sa remplaçante jusqu’en 1990, tandis que le volant monobranche équipera toutes les 2 CV 6 puis 2 CV 6 Club de 1976 à 1988 et toutes les 2 CV Charleston de 1980 à 1990.

 

Les carburateurs de 2 CV (1954 – 1990)

2CV-MCC | 21 novembre 2019

Il est vrai que rien ne ressemble plus à un carburateur de 2CV qu’a un autre carburateur de 2 CV. Nous vous proposons de faire le point sur tous les modèles de carburateurs montés à partir de l’introduction du moteur 425 cm3 en 1954 jusqu’à la dernière génération de du moteur 602 cm3 en 1990.

En Septembre 1954, Citroën commercialise la 2 CV AZ ainsi que la 2 CV AZU, toutes deux équipées d’origine d’un embrayage centrifuge. Avec l’arrivée de ces nouvelles versions, une nouvelle cylindrée de moteur est introduite avec la version 425 cm3 du petit bicylindre à plat. C’est un Solex 26 BCI, avec un frein de ralenti externe, qui équipera ce nouveau moteur pendant plus d’une année de production.

A partir d’octobre 1955, le tout jeune 425 cm3 reçoit une première évolution au niveau de sa puissance nominale puisque cette dernière passe de 12 à 12.5 ch. Cette évolution entraine également l’évolution du carburateur Solex 26 BCI monté jusqu’à présent. Même si la désignation commerciale reste inchangée, le changement est certain puisque celui-ci n’est plus de type bijet, mais monojet, et sa buse voit son diamètre passer de 17 à 15,5 mm. Ce sont des détails importants pour tous ceux qui souhaitent être équipé de l’exacte version de ce Solex.

En juillet 1957, en plus du carburateur 26 BCI à frein de ralenti externe, les 2 CV Berlines à moteur de 425 cm3 (AZ et AZL) sont maintenant équipées indifféremment du carburateur 26 CBI qui possède d’origine d’un frein de ralenti interne à bain d’essence, bien plus fiable. Cette version sera montée sur la quasi totalité des 2CV présentent au catalogue (AZ, AZL et AZLP) jusqu’en fin d’année 1960.

Seule la 2 CV AZU fait office « d’outsideuse » et conserve le carburateur 26 BCI sans frein de ralenti jusqu’en juin 1958, avant d’être remplacé par la version 26 IBC proposé par Solex.

A partir de janvier 1961, les 2 CV Berlines (AZ, AZL et AZLP) sont aussi livrables sans embrayage centrifuge et bénéficient alors du même carburateur Solex 26 IBC que la 2 CV Camionnette (AZU) qui était jusque-là la seule 2 CV à moteur de 425 cm3 équipée d’un simple embrayage mécanique.

En octobre 1961, le moteur 425 cm3 reçoit une nouvelle évolution de puissance et gagne 1 ch, ce qui porte sa puissance à 13.5 ch. Ce changement est synonyme de nouveaux carburateurs et où les deux Solex 26 CBI et 26 IBC sont équipés d’une buse de 17 mm en lieu et place de celle de 15.5 mm montée jusqu’à présent. Ces évolutions concernent l’ensemble des 2CV Berlines (AZ, AZL et AZLP). Une buse de 19 mm apparaîtra en avril 1962 avec une nouvelle évolution de la puissance du 425 cm3, portée à 15 ch.

Pour ce qui est de la 2 CV AZU, cette dernière sera proposée avec l’évolution moteur développant 35 ch ainsi que du carburateur équipée d’une buse de 17 mm à partir de février 1962.

En février 1963, une nouvelle évolution du moteur 425 cm3 est proposée avec une puissance portée à 18 ch. Monté sur les nouvelles 2 CV AZL et AZLP, ce moteur l reçoit de nouvelles culasses et une nouvelle tubulure 18 ch avec un carburateur Solex 28 CBI si l’embrayage est Centrifuge et Solex 28 IBC s’il est mécanique.

Un mois plus tard, en mars 1963, c’est au tour de la 2 CV AZU de recevoir le nouveau moteur. Elle est alors équipée soit du carburateur Solex 28 IBC, soit du carburateur Zénith 28 IN. C’est une grande nouveauté pour la 2 CV qui reçoit, pour la première fois depuis sa mise en production en 1949, un carburateur d’une autre marque que Solex.

En avril 1963 sort la première 2 CV à moteur de 602 cm3, la 2 CV AK 350. Schématiquement, celle-ci résulte du mariage d’un châssis et d’une mécanique d’Ami 6 avec une carrosserie de 2 CV AZU rallongée à l’arrière de 20 cm. Celle-ci reçoit un carburateur Solex 30 PICS.

En septembre 1967, la 2 CV AZU reçoit l’ultime évolution du moteur de 425 cm3 délivrant une puissance de 21 ch, le carburateur Solex 32 PICS est monté sur cette version, ce sera la dernière fois qu’une évolution recevra un moteur de cette cylindrée-ci.

Evolution majeure en février 1970 puisque la 2 CV 4 à moteur de 435 cm3 et la 2 CV 6 à moteur de 602 cm3 remplacent la 2 CV AZLP à moteur de 425 cm3. Ces dernières sont équipées d’un carburateur Solex 34 PICS 4 (embrayage mécanique) ou 34 PCIS 4 (embrayage centrifuge).

Cinq mois plus tard, en juillet 1970, la 2 CV AKS 400 remplace la 2 CV AK 350, mais elle en conserve la mécanique, qui, depuis le mois de janvier, est équipée d’un carburateur 34 PICS 5.

La 2 CV AZU reçoit à partir de janvier 1972 le même moteur de 435 cm3 avec carburateur 34 PICS 4 que la 2 CV 4.

Au mois d’août 1972, dans un souci d’amélioration, mais aussi de standardisation, un nouveau carburateur est monté sur 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU et 2 CV AKS 400. L’on passe ainsi au 34 PICS 6 (embrayage mécanique) et au 34 PCIS 6 (embrayage centrifuge).

Pour la première fois en septembre 1976 la 2 CV Spécial, la 2 CV 4, la 2 CV 6, la 2 CV AZU et la 2 CV AKS 400 sont équipées d’un carburateur dit inviolable. Désigné 34 PICS 10 (embrayage mécanique) et 34 PCIS 10 (embrayage centrifuge), celui-ci possède en fait une vis de réglage de la richesse qui n’est plus accessible sans en détruire le capuchon en plastique qui en interdit l’accès.

Enfin, en juillet 1978, la 2 CV 6 adopte un carburateur Solex double corps, il s’agit du 26 / 35 CSIC repère 197 sur les 2 CV à embrayage mécanique, et du 26 / 35 SCIC repère 198 sur les 2 CV à embrayage centrifuge.

 

La sellerie des 2 CV anciennes, toutes les évolutions 1961 – 1970

2CV-MCC | 18 septembre 2019

Pour la 2 CV, les Années soixante sont l’âge d’or du fameux tissu Bayadère avec l’apparition de nouvelles couleurs assorties aux nouvelles teintes de carrosserie. Mais cette période est aussi celle de la 2 CV AZAM et de son fameux tissu Diamanté qui apportent un confort nouveau à la Petite Citroën. Et puis, avec la sortie de la Dyane à la fin du mois d’août 1967, la 2 CV va devoir redevenir plus sage… en attendant la renaissance de 1970  !

● Les tissus Ecossais 1961 – 1962
Si la 2 CV A et la 2 CV AZ disparaissent des tarifs respectivement en octobre 1959 et en avril 1961, on sait que la production de ces modèles de bas de gamme se poursuit au moins jusqu’en février 1962. Pour continuer à différencier ces deux 2 CV des autres modèles dont le niveau finition est plus élevé, elles conservent leurs garnitures à tissu Ecossais bleu avec motif rouge et or (Ce tissu écossais comporte aussi du vert, mais sa nuance foncée se confond avec celle du bleu, et cette couleur n’est donc pas mentionnée dans sa désignation.). L’arrêt de la production de la 2 CV A et de la 2 CV AZ marque la fin définitive du tissu écossais apparu en mars 1953.

● Les tissus Bayadère 1961 – 1970
– Sur 2 CV AZL et 2 CV AZLP 1961 – 1968
Au début de l’année 1961, les fameuses garnitures en tissu de Rayonne à motif Bayadère et leurs fines rayures longitudinales sont disponibles en bleu, vert et rouge. Rappelons que l’apparition de ce tissu confectionné en Rayonne, à l’instar des tissus Ecossais, remonte au lancement de la 2 CV AZL en novembre 1956. Les garnitures bleu et les garnitures vert comportent en alternance des rayures claires et foncées de largeur identiques. Les garnitures rouges sont quant à elle constituées d’un motif rouge uni où l’on trouve à intervalle régulier deux minces filets noirs parallèles donnant l’illusion d’une rayure rouge foncée. Le premier changement intervient dès septembre 1961 avec la suppression des garnitures rouge au profit des garnitures marron et des garnitures mandarine. Sur le même principe que les garnitures rouge, le motif est ici constitué de deux filets plus clairs pour les garnitures marron et de deux filets or sur fond rouge pour les garnitures mandarine. Un an plus tard, en septembre 1962, les nuances des garnitures vert sont modifiées, le vert clair est moins clair et le vert foncé moins foncé. Cela a pour effet d’atténuer de façon notable l’effet de rayures. En septembre 1963, les jolies garnitures mandarine tirent leur révérence et sont remplacées par de nouvelles garnitures rouge rosé qui, elles, adoptent un véritable motif à rayures avec deux tons de rouge, un rouge vif et un rouge foncé. En septembre 1964, nouveau changement pour les garnitures vert qui adoptent une troisième configuration. Les deux nuances de vert sont maintenant légèrement bleutées et le contraste entre les deux est renforcé. L’adoption de ce nouveau tissu qui coïncide avec l’arrivée de la nouvelle teinte Vert Agave, lui vaut d’être, selon les cas, baptisé vert agave ou vert bleuté. L’année 1966 est marquée par la suppression en juin des garnitures marron, puis par une modification de toutes les garnitures en septembre mais dont Citroën ne donne pas le détail dans ses documents techniques.
Toujours en septembre 1966, deux nouvelles options, les sièges avant séparés et le garnissage simili (voir ci-dessous), sont maintenant disponibles sur la 2 CV AZLP et la 2 CV AZAM. Ces deux options sont indépendantes l’une de l’autre, et toutes les configurations sont possibles. Le tissu Bayadère, aussi désigné tissu Carskin à partir de septembre 1966, est remplacé en septembre 1968 lors de l’apparition d’une nouvelle sellerie habillant l’intégralité des armatures. Celle-ci adopte alors un nouveau tissu de Rayonne paradoxalement baptisé Carskin Rayé.

– Sur 2 CV AZU et 2 CV AK 350 1961 – 1970
L’évolution des garnitures à tissu Bayadère sur les 2 CV AZU et les 2 CV AK 350 (sortie au mois de mai 1963) suit à peu de chose près celle des garnitures des 2 CV AZL et des 2 CV AZLP. Tout d’abord, depuis l’abandon des garnitures à motif écossais sur la 2 CV AZU en octobre 1957, seules les garnitures à tissu Bayadère bleu sont disponibles. A l’époque, la seule couleur disponible est le Gris Clair AC 132. Lorsque le Bleu Névé apparaît en juillet 1961 avec le nouveau capot, les garnitures à tissu Bayadère bleu sont conservées. Mais lorsqu’apparaissent le Vert Cactée en août 1961 puis le Jaune Pastis au mois de septembre suivant, la 2 CV AZU adopte simultanément les garnitures avec les tissus Bayadère vert et mandarine des 2 CV AZLP. Comme sur les 2 CV Berlines, en septembre 1962, les nuances du tissu Bayadère sont modifiées. En novembre 1963, le tissu Bayadère mandarine est remplacé par le tissu bayadère rouge rosé puis, en septembre 1964, apparaît la troisième version du tissu Bayadère vert baptisée vert agave ou vert bleuté. Et, là encore, à l’instar des 2 CV Berlines, les garnitures des 2 CV Camionnettes sont modifiées en septembre 1966 mais les trois tissus Bayadère conservent les mêmes configurations de nuances bleu, vert et rouge. Elles sont conservées en l’état au-delà de 1970.

● Les tissus Diamanté 1963 – 1967
Lorsque sort la 2 CV AZAM en mars 1963, cette 2 CV améliorée reçoit une sellerie très spécifique inspirée de celle de l’Ami 6 avec un garnissage intégral et un rembourrage en mousse particulièrement moelleux. Au sommet de la banquette arrière, un hamac-porte objets fait office de plage et permet de cacher le contenu du coffre. Le tissu utilisé pour cette nouvelle 2 CV de haut de gamme est baptisé tissu Diamanté. Spécifique au modèle, il est disponible en bleu, rouge, vert et marron. A l’exception du marron supprimé en septembre 1966, les trois autres teintes sont maintenues jusqu’à la suppression de la 2 CV AZAM Export en septembre 1967. Le tissu Diamanté réapparaîtra de façon brève et poursuivra sa carrière pour quelques mois sur les Dyane en finition Luxe à partir de septembre 1968.

● Les tissus Carskin Rayé 1968 – 1970
Les tissus Carskin Rayé, apparus au mois de septembre 1968 sur la 2 CV AZLP, sont en quelque sorte aujourd’hui les tissus oubliés de cette décennie des Années soixante. De septembre 1967 à septembre 1968, ils ont connu une première brève carrière sur les Dyane en finition Luxe sous forme de simples garnitures montées sur anneaux caoutchouc. Le dessin de ces tissus qui succèdent aux tissus Bayadère, comprend là encore deux nuances, une claire et une foncée, dessinant des bandes longitudinales mais de quatre largeurs différentes, une grande et une petite pour la première nuance et une petite et une extrêmement fine, façon filet, pour la seconde. De plus, un motif de tissage assez complexe procure à l’ensemble des reflets perpendiculaires aux bandes qui, en alternance, éclaircissent et assombrissent les deux nuances selon l’incidence de la lumière. Comme les tissus Ecossais et les tissus Bayadère, les tissus Carskin Rayé sont confectionnés en Rayonne. Particulièrement élégantes, les selleries en Carskin Rayé présentent, à la façon de celles des 2 CV AZAM, un habillage intégral qui recouvre toute l’armature des sièges et des banquettes. Cependant, leur garnissage bénéficie d’un rembourrage bien moins conséquent. Au sommet de la banquette arrière, fixé au bas de la lunette, l’on trouve ici aussi un bien pratique hamac-porte objets qui masque aussi le contenu du coffre aux regards indiscrets. En septembre 1968, lorsque cette nouvelle sellerie apparaît, quatre couleurs sont annoncées, bleu, rouge, vert et gris. Un an plus tard le vert est supprimé au profit d’une nouvelle couleur baptisée or et destinée aux 2 CV recevant la nouvelle teinte Paille Brûlée. Les tissus Carskin Rayés disparaissent en février 1970 lorsque la 2 CV AZLP est retirée du catalogue français au profit des nouvelles 2 CV 4 et 2 CV 6.

● Les similis 1966 – 1970
– Sur 2 CV AZLP et 2 CV AZAM (1966 – 1967)
A partir du mois de septembre 1966, sur les 2 CV Berlines équipées en 2 CV Mixte par Enac, soit les 2 CV AZLP et les 2 CV AZAM, un garnissage en similicuir particulièrement résistant est proposé en option. Sur la 2 CV AZLP, il s’agit de simples garnitures montées sur anneaux en caoutchouc tandis que la 2 CV AZAM bénéficie d’un habillage intégral avec rembourrage à l’instar des selleries en tissu Diamanté. Ce nouveau matériau est alors baptisé Bufflon, mais il prend aussi le nom de Similoïd ou, plus simplement, celui de Simili. Jusqu’à la suppression de la 2 CV AZAM et la sortie simultanée de la Dyane en septembre 1967, les teintes disponibles sont rouge, havane, gris et bleu. A partir de septembre 1967, une seule teinte, baptisée fauve, est disponible pour la 2 CV AZLP. Elle est remplacée un an plus tard par la teinte havane qui fait son retour en septembre 1968. A l’instar du tissu Carskin Rayé apparu lui aussi en septembre 1968, les garnitures montées sur anneaux sont alors abandonnées au profit d’un habillage intégral recouvrant toute l’armature des sièges et des banquettes et assorti d’un hamac-porte objets. Dès lors aussi, l’option garnissage similicuir est étendue à la 2 CV AZLP et n’est alors plus l’exclusivité de la 2 CV AZLP Mixte équipée par Enac. Mais le retour de la teinte havane n’est que momentané puisqu’en septembre 1969, elle laisse sa place à la teinte fauve qui est à son tour remise au goût du jour sous la forme d’un simili grainé et non plus d’un simili lisse comme l’étaient tous les similis proposés depuis septembre 1967. Comme les tissus Carskin Rayés, le simili grainé fauve disparaît en février 1970 lorsque la 2 CV AZLP est retirée du catalogue français au profit des nouvelles 2 CV 4 et 2 CV 6.

– Sur 2 CV AZU et 2 CV AK 350
Les 2 CV Camionnettes reçoivent elles aussi une option simili, mais seulement à partir de mois de février 1969. Si l’on en croit la documentation Citroën de l’époque, les garnitures de siège sont alors confectionnées avec le simili lisse de teinte fauve qui avait été précédemment proposé sur la 2 CV AZLP de septembre 1967 à septembre 1968. Cette option perdurera au-delà de l’année 1970.

● Le cas des 2 CV Camionnettes 2 CV AZU-G et 2 CV AK-G aménagées par Glaçauto 1961 – 1970 et le cas des sièges séparés des 2 CV Berlines 1966 – 1970
Bien sûr, les évolutions énoncées plus haut, concernant les sièges avant des 2 CV Camionnettes, concernent aussi la banquette arrière repliable et amovible qui équipe les versions à quatre places aménagées par la société Glaçauto (distribuées par le réseau Citroën à partir du printemps 1961). Logiquement, celle banquette voit sa sellerie systématiquement assortie à celle des sièges avant.

A partir du mois de septembre 1966, toutes les 2 CV AZLP et 2 CV AZAM, en version Mixte Enac ou non, sont disponibles avec l’option sièges avant séparés. Toutes les configurations de sellerie qu’elles reçoivent, sont dès lors bien sûr prévues pour pouvoir proposer ce montage.

 

La sellerie des 2 CV anciennes, toutes les évolutions 1949 – 1960

2CV-MCC | 12 juillet 2019

De 1949 à 1990 la 2 CV reçoit de nombreux types et modèles de sellerie. Depuis la 2 CV A de 1949 jusqu’à l’apparition du nouveau capot à cinq nervures en décembre 1960, les tissus et les motifs des premières 2 CV ont fait l’objet de nombreuses modifications. Nous vous proposons ici de faire le point sur toutes les évolutions de cette première période et d’y voir un peu plus clair en matière de configuration d’origine.

● Le tissu gris, 1949 – 1953
Lorsque les premières 2 CV A sont construites à l’usine de Levallois au mois de juillet 1949, leur sellerie est conforme à celle qui équipait les trois exemplaires présentés lors du salon de Paris en octobre 1948. Les banquettes avant et arrière reçoivent des garnitures confectionnées en drap gris composé pour moitié de laine et pour moitié de coton. Les armatures des banquettes sont peintes en Gris Métallisé AC 109 comme le reste de la voiture, et possèdent sur leur montant central une double rangée de perçages.

Lorsque la 2 CV AU, la version camionnette de la 2 CV A, sort en février 1951, elle reçoit une sellerie identique, mais ses garnitures sont spécifiques. Elles équipent des sièges séparés dont le second est uniquement disponible contre un supplément de prix.

● Les tissus écossais, 1953 – 1961
En septembre 1952, les 2 CV A et 2 CV AU reçoivent une nouvelle livrée Gris Uni Foncé AC 118 qui s’appliquent là encore aux armatures de banquettes et de sièges. Elles conservent cependant la sellerie grise de leurs débuts. En fait, elles doivent attendre le mois de mars 1953 pour recevoir une sellerie en tissu de rayonne (viscose) à motif écossais qui offre alors dans l’habitacle gris et noir un contraste coloré du plus bel effet. Trois combinaisons de couleurs sont disponibles, Bleu avec motifs blanc et or, Bleu avec motifs rouge et or ainsi que gris avec motifs rouge et vert. Pour chaque combinaison, le dessin écossais est différent avec des filets de largeurs diverses. Ces garnitures équipent les 2 CV de façon aléatoire et il n’est pas prévu de pouvoir choisir la combinaison des couleurs de sa sellerie lors de la commande de sa voiture.

Lorsque sortent la 2 CV AZ et la 2 CV AZU à moteur de 425 cm3 au mois de septembre 1954, toutes les 2 CV adoptent une nouvelle livrée de couleur Gris Clair AC 132. Cette couleur remplaçant la précédente, s’applique donc aussi aux armatures des banquettes et des sièges.

A la sortie de la 2 CV AZL en novembre 1956, les 2 CV A et 2 CV AZ ne reçoivent dès lors plus que la garniture écossaise Bleu avec motifs rouge et or. Elles la conserveront jusqu’à la fin officielle de leur production au mois de juin 1961. Quant à la 2 CV AZU elle conservera pour sa part les trois types de tissu écossais jusqu’à ce qu’elle adopte le tissu bayadère en octobre 1957.

● Les tissus Bayadère, depuis 1956
Une nouvelle 2 CV Berline plus luxueuse sort au mois de novembre 1956. Elle vient compléter la gamme qui comprend déjà la 2 CV A et la 2 CV AZ. Désigné 2 CV AZL, ce nouveau modèle se caractérise par un niveau de finition plus élevé avec des baguettes enjoliveurs, une buse de dégivrage de pare-brise et une nouvelle capote à grande lunette dont la bâche est en polychlorure de vinyle. Celle-ci est alors disponible soit en bleu soit en vert avec une nouvelle sellerie assortie. Les garnitures de la 2 CV AZL reçoivent alors un tissu, toujours en rayonne, à motif rayé désigné Bayadère. Aussi, à partir de novembre 1956, les armatures des banquettes de la 2 CV A, de la 2 CV AZ et de la 2 CV AZL sont peintes dans un gris plus clair que le gris AC 132 de la carrosserie. Ce gris, désigné Gris Acier AC 121 est aussi appliqué sur leur volant, leurs pare-chocs et leurs roues. De son côté, la 2 CV AZU conserve des armatures de sièges peintes en Gris Clair AC 132.

Moins d’un an plus tard, en octobre 1957, lors de la sortie de la 2 CV AZLP, la version luxe avec porte de malle, le catalogue des pièces détachées Citroën mentionne l’apparition d’une nouvelle harmonie avec une capote Grenat et des garnitures Bayadère rouge qui s’applique aussi à la 2 CV AZL. Cependant, il semble que ces garnitures aient été montées un peu plus tôt dans l’année sur cette dernière.

Toujours en octobre 1957, la 2 CV AZU abandonne les trois garnitures à motif écossais et reçoit uniquement les garnitures Bayadère bleu. De plus, à partir de février 1959, ses armatures de sièges sont désormais peintes en Gris Acier AC 121 et non plus en Gris Clair AC 132 comme le reste de la carrosserie.

En juillet 1960, sur la 2 CV A, la 2 CV AZ, la 2 CV AZL et la 2 CV AZLP, dans un souci de sécurité passive, la barre horizontale du sommet du dossier de la banquette avant reçoit un bourrelet en caoutchouc-mousse gris constituant un rembourrage efficace pour les passagers arrière. Deux mois plus tard, en septembre 1960, lorsque la couleur des accessoires peints en gris change sur toutes les 2 CV avec l’apparition du fameux Gris Rosé AC 136, les armatures de banquettes et de sièges ne font pas exception.

En novembre 1960, un courrier aux concessionnaires indique que les 2 CV AZL et les 2 CV AZLP peintes en Vert Embrun AC 511 (couleur sortie en septembre 1960 sur les 2 CV Berlines) avec capote Vert Foncé sont désormais disponibles avec des garnitures Bayadère bleu ou Bayadère rouge en plus des garnitures Bayadère vert. Idem, ce même document précise que les 2 CV AZL et 2 CV AZLP peintes en Bleu Glacier AC 606 (couleur sortie en septembre 1959 sur les 2 CV Berlines) avec capote Bleu Foncé reçoivent des garnitures Bayadère rouge en plus des Bayadère bleu.

A partir du 12 décembre 1960, l’arrivée de la nouvelle couleur Jaune Panama AC 307 concomitante à la sortie du nouveau capot à cinq nervures sur la 2 CV Berline, n’implique pas à ce moment l’apparition de nouvelles garnitures Bayadère. Celle-ci reçoit en effet soit les garnitures Bayadère rouge et la capote Grenat, soit les garnitures Bayadère vert et la capote Vert Foncé.

 

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