Un paradis perdu pour 2CV
2CV-MCC | 20 octobre 2016
Depuis les origines, la compétition a toujours été un formidable banc d’essai pour les constructeurs afin d’améliorer la fiabilité des composants et la technologie des automobiles. C’est aussi le cas pour le 2CV Méhari Club de Cassis.
La 32e édition des fameuses 24 Heures 2 CV de Spa-Francorchamps a eu lieu les samedi 15 et dimanche 16 octobre derniers. Encore une fois, le célèbre circuit des Ardennes belges a vu s’affronter des équipages deuchistes venus de toute l’Europe. On trouvait parmi eux l’écurie française Team Seventeen-MCC que nous soutenons officiellement et qui était venue avec quelques ambitions ! Ayant terminé successivement troisième à Dijon puis vainqueur à Anglesey, elle visait une bonne performance à Spa pour sa deuxième participation seulement.
Après une séance d’essais qualificatifs terminée à la 9ème place, le début de la course s’est parfaitement déroulé puisque la voiture 17 du Team Seventeen-MCC était classée à la 7ème place à la tombée de la nuit après plus de 5 heures de course.
Malheureusement à 20h20, notre voiture a été victime d’un accrochage avec un autre concurrent dans le virage de Blanchimont, le plus rapide du circuit avant de sortir en tête à queue dans l’herbe à près de 140km/h ! Après plus d’une heure de réparation et le changement entre autres d’un train avant droit, notre Speedeuch reprenait la piste vers 21h30 à la 37ème place. S’en est suivie une folle remontée puisque l’équipe Seventeen-MCC basculait à 09h00 du matin à la 19ème place pour conclure par une magnifique 10ème place finale sur la ligne d’arrivée. Un superbe résultat donc malgré les circonstances de course et finalement beaucoup plus de joie que de regrets.
L’implication du 2CV-MCC dans cette discipline, et dans cette épreuve-phare en particulier, est la concrétisation de notre volonté de soumettre certaines de nos pièces détachées à des contraintes d’utilisation extrême. Notre but est aussi de développer une gamme de pièces répondant à un usage intensif. Les éléments spécialement développés depuis quelques années et utilisés en 2 CV Racing Cup sont notre allumage électronique Racing (réf 1540002), notre bobine sèche spéciale pour allumage électronique (réf 1540030), ainsi que nos nouvelles pièces en silicone qui seront commercialisées courant 2017 telles que nos soufflets de cardans (réf 1560520) ou notre manchon double corps Racing (réf 1011731 en Méhari et réf 3011731 en 2CV).
Cette gamme, désignée Racing, est avant tout destinée à ceux qui font de la compétition, mais elle est aussi un gage de haute qualité dans le cadre d’un usage quotidien pour les propriétaires de Petites Citroën les plus exigeants.
Ce matin un véhicule assez atypique venue d’Angleterre était présent au 2CV Méhari Club Cassis. Sur la base d’une Humber, le propriétaire, lui a greffé un moteur et une boite de 2CV.
>> Voir plus de photos
La 3ème édition de la Méharée en Provence se déroulait cette année sur deux jours, les 8 et 9 octobre « autour de Martigues ». 26 Méhari étaient inscrites, certaines venant de loin, et même très loin, le Centre-Val de Loire, la région parisienne, la Haute-Savoie et même la Suisse étaient représentées, les Drômoises faisant presque figure de voisines.
Le samedi matin, l’accueil des équipages s’est fait avec la remise des sacs, de la plaque rallye et du road-book autour d’un café accompagné de viennoiseries sur le parking faisant face aux campings à la Couronne. Dès 10h00, la caravane s’est mise en route pour la traversée de Martigues pendant laquelle nous avons pu constater que le capital sympathie de la Méhari était toujours intact.
Petite halte sur les hauteurs, à Notre-Dame des Marins d’où la vue sur la ville et l’étang est magnifique. Remise en route pour longer les étangs jusqu’à la plage de la Romaniquette à Istres, très gentiment mise à notre disposition par la municipalité, pour le pique-nique sorti du coffre. Soleil superbe, chaleur, décor de carte postale. Nouveau départ pour Cornillon-Confoux et le parc des bories, traversée du village, avec là aussi un point de vue imprenable sur la vallée. Puis direction le domaine viticole de Château Virant où M. Cheylan nous attendait pour une visite du chai et du moulin à huile, suivie d’une dégustation.
La nature ayant horreur du vide, les bouteilles pleines ont remplacé celles ayant servi au pique-nique. Retour vers le camping, le tirage de la tombola généreusement dotée par le 2CV Méhari Club de Cassis, se déroulant au moment de l’apéritif dans la salle du restaurant « San Marco » du camping Marius.
Dimanche matin, café, viennoiseries, et départ vers L’Estaque, quartier typique de Marseille, très prisé des peintres comme Cézanne, Braque, Renoir. Les Compagnons du Saga nous ont reçu dans leur antre où était exposé ce sous-marin jaune, utilisé par le commandant Cousteau puis par la Comex. Aucun détail ne manquait à la présentation orchestrée par M. Bouhris et ses amis. La visite de l’intérieur exigu du submersible fut très impressionnante, les questions fusaient. L’heure du déjeuner approchant, le groupe de Méharistes est reparti la Couronne, pour un arrêt pique-nique sur la ridelle au bord de la Grande Bleue, sous un chaud soleil.
Une petite séance de photos devant l’entrée du célèbre « Camping Paradis » et à 16H, dernier rassemblement au camping pour un au revoir et une prise de rendez-vous pour la 4ème Méharée, pour laquelle, le nombre de Méhari devrait encore être revu à la hausse.
Merci au 2CV Méhari Club de Cassis, à la municipalité d’Istres, à Château Virant, à Marco et aux Compagnons du Saga.
Pour Bruno Simoes, la marque aux chevrons et les Petites Citroën font partie de son quotidien depuis sa plus tendre enfance, et il n’y a aucune raison pour que cela change.
C’est avec une fierté non dissimulée que Bruno Simoes se décrit lui-même comme étant fils de garagiste et petit-fils de pompiste. Son grand-père maternel s’était en effet installé comme pompiste à Fontenay-sous-Bois dès les années Trente. A cette époque, cette ville était encore dans le département de la Seine, et ce métier consistait alors à pomper l’essence à la main pour remplir les réservoirs. Il fallait aussi faire les niveaux d’huile et d’eau, vérifier la pression des pneumatiques, assurer le fameux « petit coup sur le pare-brise » et, parfois, procéder à l’indispensable graissage.
Le père de Bruno, Paul Simoes, commence lui en tant que dépanneur et s’installe au fond d’une cour, avenue Beaurepaire, à Saint-Maur-des-Fossés. Son premier outil de travail est alors une brave Peugeot 403. En 1963, son affaire se développant, il devient garagiste et se spécialise dans la réparation des Citroën. Les Traction, les Type H, les 2 CV, les DS ou les Ami 6 qui viennent de sortir, sont son lot quotidien. Il répare aussi de temps en temps quelques poids lourds. Cependant, tout cela l’amène à devenir agent Citroën en octobre 1979. Pour s’agrandir, il déménage à quelques centaines de mètres et s’installe au début de l’avenue Raspail située dans le prolongement de l’avenue Beaurepaire.
Né en 1971, Bruno grandit évidemment dans le garage familial et met la main à la pâte dès son plus jeune âge. A 12 ans, il sait conduire et déplace les voitures. Il participe aussi au découpage des 2 CV en fin de vie qui doivent partir à la casse… L’atelier est son terrain de jeu favori. Il y rejoint son père après l’école, mais aussi pendant les week-ends et les vacances ! Il développe ainsi une véritable passion pour la mécanique. En 1985, alors qu’il commence un stage à la concession Citroën Paris-Est de Vincennes, on lui confie comme première opération le remplacement d’un embrayage sur une LNA. A la grande surprise du chef d’atelier et des autres mécaniciens, il en vient à bout en seulement trois quarts d’heure !
En 1987, il commence un CAP de mécanicien automobile et obtient son diplôme deux ans plus tard. Après avoir fait son service militaire comme mécanicien responsable de site à Vincennes, Bruno intègre l’entreprise familiale en tant que salarié en 1990 et seconde dès lors son père. Lorsque celui-ci disparaît neuf ans plus tard, il lui succède et reprend le flambeau.
Dès le milieu des années quatre-vingt-dix, ne trouvant plus de pièces neuves pour réparer les Petites Citroën de ses clients, le garage Beaurepaire se tourne naturellement vers le 2CV-MCC pour s’approvisionner. Les commandes étant de plus en plus fréquentes, celui-ci devient alors logiquement membre du réseau Point Relais jusuq’à aujourd’hui.
Le garage Beaurepaire compte sept employés et totalise 1 100 m2 de terrain dont 250 pour l’atelier et 30 pour les bureaux. Dès que ce sera possible, notre ami envisage de construire un étage pour installer les bureaux afin de dégager de la place pour créer un nouveau hall d’exposition.
Trois questions à Bruno Simoes :
Interview expresse
– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV fait partie de mon univers depuis que j’ai ouvert les yeux. J’en ai toujours vu autour de moi et j’espère bien que cela va continuer encore longtemps ! Non seulement cela représente une partie de mon activité professionnelle quotidienne, mais c’est aussi une véritable passion. Je suis d’ailleurs impliqué dans l’équipe des Conceptos, une bande de joyeux compères emmenée par Gabriel “Deuchgab” Fresnois et Jean-François “Jehef” Gartin qui, tous les ans, imagine et construit un engin le plus original possible constitué uniquement de pièces de Petites Citroën. D’ailleurs, certaines réalisations comme Tubix ont été construites ici au garage Beaurepaire. Notre but, avec ces engins parfois improbables, est avant tout de nous amuser en les construisant, mais aussi d’amuser les autres lorsqu’ils sont finis et de partager ainsi notre passion. »
– Quel est votre modèle préféré ?
– « J’avoue que j’ai un petit faible pour la 2 CV cabriolet Azelle que je me suis construite. C’est tout d’abord une voiture qui m’a toujours fait envie car elle offre des lignes très esthétiques et très équilibrées. Ensuite, c’est un projet qui m’a demandé pas moins de 11 ans pour en venir à bout. Donc, oui, c’est une voiture qui compte beaucoup pour moi. Sinon, je suis aussi très attaché à ma 2 CV 6 Charleston rouge et noir de 1984. Entièrement d’origine et parfaitement conservée, celle-ci totalise aujourd’hui 69 000 kilomètres. Stationnée devant le garage avec une pie géante sur le toit, elle en est aujourd’hui devenue l’enseigne ! »
– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Je n’étais pas du tout impliqué dans le mouvement deuchiste, par manque de temps, et je ne participais à aucune manifestation. Au cours de l’été 2011, par simple curiosité, je me suis pourtant rendu à la Rencontre Mondiale des Amis de La 2 CV qui se tenait alors à Salbris. Là, j’ai eu un véritable choc ! Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être ce genre d’événement rassemblant des passionnés venus de toute la France mais aussi du monde entier. Je ne suis pas près d’oublier cette ambiance si particulière faite de convivialité et de solidarité entre Deuchsites ! En tant que mécanicien, j’avais particulièrement apprécié toutes les animations autour des démontages-remontages 2 CV. C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré toute la bande des Conceptos et que je suis en quelque sorte tombé dedans comme Obélix… »
Cette troisième édition de la Petite Vadrouille des 2 CV de Cocagne avait un caractère exceptionnel par rapport aux deux précédentes puisqu’elle débutait dès le vendredi après-midi avec la visite de l’exposition Michelin intitulée Bibendum l’Ami du Voyageur organisée dans les écuries du château d’Apremont-sur-Allier.
Hormis cette spécificité, le programme était parfaitement conforme à ceux déjà connus en 2015 et 2014, et qui donnent tout son charme à ce rassemblement de 2 CV à moteur de 425 cm3 construites entre 1954 et 1963.
Ainsi le samedi, après un petit-déjeuner offert par la municipalité du Veurde, les équipages sont allés se promener le long de l’Allier, puis ont emprunté une bonne partie de la mythique Nationale 7 entre Nevers et Saint-Pierre-Le-Moutier avant d’alterner petites routes campagnardes typiques et chemins agricoles plus ou moins empierrés… L’après-midi était consacré à la célèbre forêt de Tronçais et ses chênes impressionnants avant de rejoindre la salle municipale du Veurdre. Là, les participants ont pris part à une dégustation de vins locaux puis se sont régalés d’un dîner typiquement bourbonnais et, juste avant le dessert, se sont vus distribuer par tirage au sort les lots offerts par les partenaires de cette promenade d’automne. Parmi eux, la société 2CV Méhari Club Cassis être ici particulièrement remerciée pour son soutien indéfectible, mais aussi pour sa générosité toujours très appréciée.
Dimanche matin, pour la dernière promenade, les 2 CV ont repris la Nationale 7, de Saint-Pierre-Le-Moutier à Villeneuve-sur-Allier, puis ont rejoint Moulins avant de remonter jusqu’au Veurdre en traversant les paysages authentiques du bocage bourbonnais. Il était prévu que la manifestation se termine officiellement à 14 heures, mais, tant pour les participants que pour les organisateurs, chacun avait envie de profiter de ces derniers instants ensemble et ce n’est que vers 15 h 30 que le dernier équipage a finalement repris la route du retour.
La 4e Petite Vadrouille des 2 CV de Cocagne aura lieu les 7 et 8 octobre 2017.