Les pare-brise de la Méhari : fixes ou rabattables, telle est la question…
2CV-MCC | 26 janvier 2022Lorsque la Méhari est dévoilée à la presse au Golf Club de Deauville le 16 mai 1968, huit exemplaires d’avant-série sont en démonstration aux mains des fameux mannequins de l’agence Catherine Harlé. Ces voitures présentent des spécificités qui ne sont pas encore celles du modèle de série qui sera commercialisé à partir de mois d’octobre 1968.
En ce qui concerne le pare-brise, les voitures de Deauville présentent deux configurations différentes, fixe ou rabattable. Et cela prouve que les concepteurs de la Méhari se sont déjà penchés sur la possibilité de monter celui-ci sur une articulation. Le pare-brise rabattable n’est alors pas une nouveauté. Depuis l’Entre-deux-guerres il est courant tant sur les voitures et les véhicules militaires mais aussi sur certaines voitures de tourisme décapotables de type roadster dont la vocation est le loisir, et parfois aussi le sport.

Deux pare-brise pour une Méhari 1968-1971
Pour un véhicule tout chemin dont la vocation est tant utilitaire que de loisirs, et outre la sensation unique de rouler cheveux aux vents, le pare-brise rabattable permet en fait, dès lors que le capotage est entièrement déposé, de réduire la hauteur totale hors tout du véhicule au point le plus haut du volant voire celui de la planche de bord. L’intérêt est ici par exemple de pouvoir passer en sous-bois sous les branches les plus basses ou d’obtenir un encombrement réduit lors d’un transport lorsque l’espace est compté comme par exemple dans la soute d’un avion ou d’un bateau.
Les premiers catalogues édités, ceux qui utilisent encore l’appellation originelle de Dyane 6 Méhari, montrent que Citroën n’a pas proposé dès le début l’option pare-brise rabattable. Pourtant, lors de la présentation à Deauville au mois de mai 1968, deux des huit voitures présentées, la Méhari fermière verte et la Méhari incendie rouge en sont déjà équipées. Visiblement, le passage à la phase industrielle du pare-brise rabattable ne s’est pas fait sans quelques difficultés. Le plus ancien des catalogues de la Méhari ne propose donc que trois options et, parmi les configurations possibles, montre en dessin une surprenante Méhari sans pare-brise… Dès le mois du juillet 1968, le n° 13 de Double Chevron, le bulletin édité par le service communication de Citroën, mentionne le pare-brise rabattable au titre des options mais aussi, avec une certaine fantaisie, des grilles de protections de phares, un auto-radio (vu à Deauville), des talkies-walkies, un lave-glace et des pneumatiques Michelin XN en 135 x 380 à « sculptures profondes »…
Il faut en fait attendre l’apparition de la Méhari au tarif Citroën Véhicules Utilitaires n° 100 daté de janvier 1969 pour que l’option pare-brise rabattable apparaisse enfin. Celui-ci est alors facturé 100 francs sur la Méhari 2 Places et 108 francs sur la Méhari 2 + 2. Quatre options sont désormais proposées. Quelque temps plus tard un nouveau catalogue est édité, toujours avec l’appellation Dyane 6 Méhari, qui est le premier à mentionner le pare-brise rabattable à titre d’options. Celles-ci sont désormais au nombre de cinq ! Parmi les dessins de configurations possibles, l’on trouve maintenant une voiture avec le pare-brise rabattu en lieu et place de celle sans pare-brise. Les Méhari disposant du pare-brise rabattable se reconnaissent facilement au premier coup d’œil. En effet, en haut, dans les coins droit et gauche de l’encadrement de pare-brise, l’on trouve dans ce cas deux petites butées rondes en caoutchouc sur lesquelles repose le pare-brise replié lorsqu’il vient prendre appui sur le capot. La mise à l’horizontale du pare-brise est une opération des plus simples grâce à deux molettes de verrouillage situées à l’intérieur à la base de ce dernier, à droite et à gauche, mais il ne faut surtout pas oublier au préalable de déposer les essuie-glaces…

Le pare-brise rabattable en série 1971-1986
Le tarif de janvier 1971 est le dernier à mentionner l’option pare-brise rabattable. En effet, à partir du mois d’avril suivant, toutes les Méhari sont équipées en série d’un nouveau pare-brise rabattable et dont l’encadrement est désormais en aluminium et non plus en acier. Plus léger et résistant à la corrosion, il se reconnaît au premier coup d’œil grâce à sa glace dont les coins sont désormais à angle droit et non plus arrondis. Son adoption entraîne quelques modifications à commencer par son angle d’inclinaison qui est modifié. Ce nouveau pare-brise n’a plus grand-chose à voir avec les deux, fixe et rabattable, disponibles précédemment. Plusieurs modifications apparaissent ainsi que le montage de nouvelles pièces. Outre le pare-brise en lui-même, la Méhari adopte ainsi de nouvelles portières, avec partie inférieure en ABS et non plus entièrement en toile, montées sur des charnières d’un nouveau type. La capote et son armature sont aussi nouvelles. C’en est fini des capotes disponibles soit en coton, soit en toile plastique rayée, soit en toile plastique lisse. Une seule et unique toile plastifiée est désormais disponible. En terme de carrosserie, la planche de bord, le capot, les panneaux de côté et les passages de roue sont modifiés en conséquence. Enfin, l’armature tubulaire de caisse voit certains de ses éléments évoluer eux aussi. Exception faite de la Méhari Azur, ce pare-brise rabattable monté en série équipe toutes les Méhari 2 Place et Méhari 2 + 2 jusqu’à la fin de leur production à l’été 1986.

Le pare-brise Azur 1983-1987
Mais l’évolution du pare-brise ne s’arrête pas là. En effet, lorsque sort la série limitée Méhari Azur en avril 1983, l’on trouve sur celle-ci un capotage spécifique où la partie avant de la capote s’ouvre de façon indépendante et depuis l’intérieur grâce à un châssis articulé du type de celui que l’on trouve sur les Dyane depuis leur lancement en août 1967 et sur les 2 CV depuis septembre 1974 (hormis les 2 CV Spécial et les 2 CV 6 Spécial). Ici, l’encadrement de pare-brise est modifié et ne comporte plus dans sa partie haute la gouttière dans laquelle venait se fixer par l’avant la capote en coulissant. Bien sûr, le pare-brise reste ici rabattable. Reconduite pour une seconde série limitée au début de l’année 1984, la Méhari Azur est ensuite produite en série spéciale à partir de mars 1985 et, de juillet 1986 jusqu’à la fin de sa production le 30 juin 1987, elle reste le seul modèle encore disponible au catalogue. La série limitée baptisée Méhari Plage, lancée sur le marché espagnol en parallèle de la Méhari Azur, bénéficie elle aussi de ce capotage avec pare-brise spécifique. Précisons enfin qu’il ne sera jamais disponible d’origine sur les Méhari standard, même en option.

Si le 2CV-MCC a officiellement été créé en 1982, son histoire débute quelques années plus tôt. A l’origine, l’on trouve les trois frères Marques avec Georges et Philippe, mécaniciens automobiles, ainsi que Gilles, carrossier-peintre. En 1978, tous trois rejoignent l’agence Citroën de leur père installée à Cassis. Passionnés par la Méhari qu’ils affectionnent particulièrement, et en parallèle de leurs activités d’agent Citroën, ils rêvent alors de faire perdurer ce modèle d’exception. Visionnaires, ils s’attachent à la rénover de manière ludique en la personnalisant et, deux ans plus tard, commercialisent six versions qu’ils baptisent respectivement Marina (bleu marine et blanche), Touareg (sable et marron), Sport (verte et blanche), Testarossa (rouge et blanc), Chasse (vert avec bâche à motif camouflage) et K-Way (blanc, bleu et rouge). Le succès est au rendez-vous et ce d’autant qu’ils les proposent aussi à la location permettant aux touristes de découvrir l’arrière-pays cassidain. Ils effectuent alors auprès des Domaines leurs premiers achats de stocks de pièces d’origine issus des surplus de l’armée française. Ce sera un atout précieux pour le développement de leur activité. Cela leur permettra de toujours réaliser des travaux fiables et de qualité. En ce milieu des Années quatre-vingts, la Méhari est toujours en production et il n’existe alors aucune refabrication… En 1986, lors du Salon Auto de Marseille, les frères Marques font par hasard la connaissance de Claude Satinet qui deviendra Directeur Général d’Automobiles Citroën. Ce sera le début d’une relation commerciale privilégiée et fructueuse entre l’entreprise familiale et le constructeur aux deux chevrons.
1990 voit la parution du premier catalogue de pièces détachées. En 1998, alors que la Méhari souffle ses trente bougies, la société 2CV-Méhari Club Cassis commence à prendre le relais de Citroën et signe avec lui son premier contrat d’exploitation exclusif. Dès lors, petit à petit, tous les outillages d’origine qui ont servi à la fabrication des pièces de Méhari deviennent progressivement la propriété du 


Le responsable en charge de notre projet de fourniture de moteurs de 435 cm3 en échange-standard est Nicolas Pramaor. Il est entré dans notre entreprise le 15 mars 2021 pour son stage de fin de cycle alors qu’il était élève-ingénieur en mécanique, spécialisé en gestion de production, à l’école Sigma Clermont de Clermont-Ferrand. Il a ainsi travaillé sur la restauration et la remise en route de l’outillage d’origine Citroën propre aux moteurs de 435 cm3, mais il lui a aussi fallu recréer et mettre en place parallèlement des éléments d’outillage qui avait disparu. Une présérie de cinq moteurs a alors été réalisée pour évaluation et test de longue durée. Nous avons confié l’un d’eux à un de nos clients et nous en avons monté un autre dans l’une de nos voitures de service. Ces deux moteurs utilisés au quotidien dans toutes sortes de conditions, ont aujourd’hui effectué déjà plus de 1 000 kilomètres sans avoir rencontré le moindre incident. Au vu des résultats de ces tests, notre plan de marche prévoit une mise en production au début de l’année 2022. En attendant, le 22 août 2021, nous n’avons pas manqué d’embaucher Nicolas à l’issue de son stage !





Notre catalogue 2022 est prêt, vous pouvez le consulter en ligne ici : 



