Gallien Autos Anciennes, de Citroën au 2CV-MCC
2CV-MCC | 20 octobre 2025Chez les Gallien, la marque Citroën est une tradition familiale qui se transmet de père en fils et remonte maintenant à plus d’un demi-siècle.

Tout a commencé en 1952 lorsqu’Henry, le Grand-Père, s’installe à Chassieu dans le Rhône comme garagiste de campagne. Réparant tout depuis la
bicyclette jusqu’au poids lourd en passant par le tracteur agricole et, bien sûr, les automobiles, il développe rapidement son affaire. Il ne tarde pas à prendre le panneau Citroën et à représenter officiellement le constructeur du Quai de Javel. Il va ainsi vivre en direct le lancement de modèles mythiques tels la DS, la SM et la CX, mais aussi la Méhari. La 2 CV sous toutes ses versions ainsi que ses Modèles Dérivés accompagnent aussi son quotidien. En 1983, il cède sa place à son fils Gilles et sa belle-fille Paulette. Leurs fils Pierre intègre quant à lui l’entreprise familiale en 2006 puis il crée Gallien Auto Anciennes en 2007 souhaitant développer une activité entièrement consacrée aux voitures de collection.
Aujourd’hui, les deux entités ont déménagé à Genas, à quelques kilomètres, et le Garage Gallien est en cours de rachat par Gallien Autos Anciennes. Son père profitant d’une retraite bien méritée, Pierre a décidé de reprendre son activité et de l’intégrer à la sienne. Pour cela, un nouveau bâtiment a été spécialement construit. Il comporte 600 m2 d’atelier et un grand bureau de 40 m2. Mais un nouveau permis de construire a récemment été obtenu pour 240 m2 supplémentaires afin de pouvoir augmenter les capacités de stockage des pièces détachées de Méhari et de 2 CV en provenance de Cassis. Quant à la superficie des locaux administratif, elle va se trouver prochainement doublée par l’aménagement d’un étage avec deux nouveaux bureaux au-dessus de celui existant.
Authentique passionné, Pierre est aussi à la tête d’une véritable petite collection comportant une 2 CV AZ de mars 1955 avec la rare suspension à ressorts apparents, une 2 CV AZU de 1961 Vert Cactée, une 2 CV AZLP de 1963 Gris Typhon à moteur 18 ch, une 2 CV AZLP de 1964 Gris Rosé, une Ami 6 Break de 1967 Gris Etna, une 2 CV 4 de 1974 Beige Vanneau à phares rectangulaires, une 2 CV AZU de 1976 aux couleurs de Gallien Autos Anciennes, une Méhari quatre places de 1977 façon Azur, une Ami 8 Break de 1977 Bleu Myosotis, une Visa Club série 1 de 1981 Cuivre Tammela, une LNA Club de 1982 Rouge Dragon, une 2 CV Spécial de 1983 Beige Colorado, une Teilhol Tangara de 1986, une Visa II Blanc Meije de 1986 et enfin, certainement l’une des plus rares de toutes, une 2 CV 6 Charleston de 1987 Rouge Delage à conduite à droite !
Actuellement, en plus de Pierre, Gallien Autos Ancienne compte quatre employés à plein temps, soit sa Mère, une secrétaire et deux mécaniciens. N’ayant pas renouvelé le contrat qui liait le Garage Gallien à la marque aux deux chevrons en fin d’année 2014, Pierre Gallien a aussi décidé de devenir Point-Relais 2CV-MCC le 1er septembre 2015 conformément à son souhait de consacrer le plus possible son activité aux Petites Citroën.

Trois questions à Pierre Gallien :
Interview expresse
– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « En fait la 2 CV et les Modèles Dérivés accompagnent mon quotidien depuis ma naissance il y a 34 ans, mais, à titre professionnel, disons que tout a réellement commencé en 2007 avec la création de Gallien Autos Anciennes. Il est vrai aussi que ma première Petite Citroën, la Méhari de 1977 façon Azur que je possède toujours, a été achetée en 1990. Par ailleurs, sans être membre d’aucun club, nous avons pendant de longues années soutenu le fameux rassemblement de Pâques du Lyon 2 CV Club à Sathonay-Village. »
– Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans aucun doute ma 2 CV AZU de novembre 1961 Vert Cactée que j’ai entièrement restaurée. J’ai une affection toute particulière pour ce modèle équipé du nouveau capot et de la calandre en aluminium à gros chevrons. Il y a quelques temps, on m’a proposé une des premières 2 CV AU de 1952, mais elle était trop chère… Cependant, dès que j’en aurai l’occasion, je compte bien enrichir ma collection d’une 2 CV à moteur de 375 cm3, et peu importe s’il s’agit d’une Berline ou d’une Camionnette ! »
– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « On en revient à cette Méhari de 1977 façon Azur qui, d’origine, était en fait Vert Tibesti. Nous l’avions achetée à une personne qui souhaitait partir aux Etats-Unis et qui avait rapidement besoin d’argent afin de financer son billet d’avion. Pour moi, elle reste attachée à jamais à d’excellents souvenirs de promenades en famille. A la fin des années quatre-vingts, avec mes parents et ma sœur Valérie, elle nous emmenait aux beaux jours sur les petites routes de campagne. Pendant une dizaine d’années, le 1er mai, nous avons aussi participé avec elle au Rallye du Muguet organisé par le club IDéale DS Rhône-Alpes. »














Dès ses premiers jours, l’existence de Thierry Bravet est placée sous le signe de la petite Citroën puisque c’est à bord de la 2 CV de son père qu’il quitte la maternité. La première 2 CV que Thierry connaît est une 2 CV AZLP de 1960 avec moteur de 425 cm3 et capot à petites nervures. Son père est alors représentant médical dont l’employeur lui fournit une petite Citroën neuve tous les deux ans comme voiture de fonction. Cette 2 CV est aussi la voiture de la famille pendant les week-ends et les grandes vacances.

Au total, Thierry et son équipe disposent de 400 m2 en extérieur plus 100 m2 d’atelier et 80 m2 de local bureau. Point-Relais depuis 2012, L’Atelier de La 2 CV dispose d’un important stock de pièces neuves achetées auprès du 2CV Méhari Club Cassis. Celui-ci lui permet de faire toute sorte d’interventions à tout moment, mais aussi de fournir tous les professionnels du département. Bien sûr, de nombreuses pièces d’occasion mécaniques et de carrosserie sont aussi en réserve. Un autre local de 100 m2 en est plein. D’ailleurs, il est prévu d’acheter une propriété attenante afin de pouvoir étendre le garage en réorganisant tout et en créant un véritable espace d’exposition pour les voitures. Thierry compte aussi devenir prochainement distributeur Eden. Il est depuis longtemps convaincu que le mariage de la Méhari historique et de la technologie électrique offre un bel avenir à cette voiture 100 % plaisir.



Bien que monsieur Chenu père ne soit ne soit pas un amateur de mécanique, les deux frères aînés de Christophe décident de faire des études pour devenir mécaniciens. Aussi, lorsque ce dernier doit à son tour choisir une formation, c’est tout naturellement qu’il suit la même filière. Son parcours de futur mécanicien débute à l’âge de 14 ans chez l’agent Renault de Mantilly (Orne) avec deux ans de préapprentissage puis deux ans d’apprentissage. Il y fait surtout de l’entretien mécanique. C’est la grande époque des Renault R 4, R 16, R 12, R 5 et R 18. Côté utilitaire, l’Estafette est incontournable, mais il y a aussi du Citroën C 35. Le garage intervient aussi sur des modèles de marques concurrentes…
cette époque qu’il s’achète sa première voiture de collection, une Traction 11 B de 1950. Elle est dans un état pitoyable mais cela ne le décourage aucunement. Il entreprend de tout démonter et de tout remettre à neuf. En trois ans celle-ci retrouve son état de sortie d’usine. Avec, il participe à diverses manifestations et « fait des Mariages ». En 2001, notre ami change d’employeur et part travailler chez le concessionnaire Peugeot de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine. Mais l’ambiance trop impersonnelle et sans chaleur humaine qui règne dans ce grand garage, ne lui convient pas. Au bout de dix mois, il finit par donner sa démission et se fait embaucher dans un petit garage toutes marques à Saint-Méloir-des-Ondes (Ille-et-Vilaine) où il reste cinq ans. Christophe travaille ensuite huit ans pour le garage AD de Saint-Coulomb (Ille-et-Vilaine) avant de revenir à Saint-Méloir où il intègre un autre garage toutes marques. Là, il continue à travailler sur des voitures anciennes et s’en fait véritablement une spécialité. Encouragé par son patron, il crée alors une micro-entreprise baptisée Les Ptites Vieilles œuvrant au sein du garage. Le volume de travail augmentant et son activité se développant, il décide de s’installer à son compte. Il convertit alors sa micro-entreprise en EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). Le 1er octobre 2000, il s’installe chez lui à La Fresnais (Ille-et-Vilaine) entre Saint-Malo et le Mont Saint-Michel partir. Là, il dispose d’un bâtiment de 220 m2 qu’il agrandi dès l’année suivante de 100 m2.
Christophe est plus spécialisé dans la mécanique que dans la carrosserie, qu’il sous-traite à son ami Sébastien Rouxel de la Carrosserie Rouxel à Saint-Père-Marc-en-Poulet. Il s’était déjà constitué une clientèle de fidèles qui le suivait depuis quelques années. Elle n’a cessé de se développer depuis la création de sa micro-entreprise. Aujourd’hui, en matière de restauration, il est plein pour l’année, mais il se ménage du temps pour les révisions, l’entretien et les remises en état. Les petites Citroën représentent aujourd’hui plus de soixante pour cent de son activité. Il travaille beaucoup sur les 2 CV 4 et 2 CV 6 ainsi que sur les Méhari. La mer n’est pas loin et cette dernière et la voiture de littoral par excellence. Christophe travaille aussi sur des voitures anglaises et américaines, des françaises populaires, avec Panhard, Peugeot, Renault et Simca. Sa clientèle est exclusivement composée de collectionneurs. Il ne veut surtout pas, ou même surtout plus, s’occuper de voitures modernes ! D’ailleurs, tous ses clients apprécient le spécialiste de la voiture de collection qu’il est. Et c’est justement ce qu’ils recherchent, et non un mécanicien généraliste…




Trois questions à Walter Bützberger
Jean-Claude Milli vient au monde en 1961. Et, bon sang ne saurait mentir, très vite, il montre une véritable passion pour l’automobile et la mécanique. Sa voie est toute tracée ! Il apprend évidemment le métier auprès de son père puis, Citroën ayant monté ses fameuses ETPC (Ecole technique privée Citroën) pour la formation des jeunes apprentis, il part pendant deux ans en tant que pensionnaire, de 1978 à 1980, suivre les cours de celle de Caen en Normandie. Ensuite, les élèves diplômés étant embauchés dans les diverses succursales Citroën dans toute la France, Jean-Claude se retrouve à la fameuse concession de la rue Mozart dans le XVIe arrondissement à Paris. Située non loin du quai de Javel, celle-ci travaille en lien avec le siège et a à ce titre une clientèle et une activité un peu particulières. Celle-ci assure entre autres l’entretien de nombreux taxis mais aussi de la flotte de l’ORTF voisine, des voitures de l’Elysée ou encore de GS Birotor et de SM toujours en circulation. C’est aussi dans cette concession que sont établis les barèmes de temps utilisés dans tout le réseau pour les facturations. Son équipe travaille par ailleurs avec Rémy Julienne. Elle prépare ainsi les fameuses 2 CV jaunes à mécanique d’Ami Super pour le film de James Bond Rien que pour vos yeux, ou encore la GSA avec le fameux tapis rouge pour la publicité intitulée Elle refait la route.


