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La Grange aux 2 CV, une nouvelle vie au cœur de la Bretagne dans la passion des petites Citroën!

2CV-MCC | 16 février 2021

Titulaire d’un CAP en mécanique agricole obtenu en 1989, Christophe Guillaume commence alors une carrière de commercial dans l’automobile. D’abord salarié puis installé à son compte, il a comme principal atout un véritable don d’éloquence. C’est aussi quelqu’un qui ne peut bien vendre un produit, avec des arguments techniques solides, qu’à partir du moment où il le connaît dans ses moindres détails.

En 2007, il fait la connaissance d’Anne qui est aujourd’hui son épouse. Avec elle, il souhaite réorienter son parcours professionnel pour construire quelque chose de solide et s’installer dans la durée. Désormais Christophe veut en effet exercer un métier atypique et s’auto-déclare amuseur et humoriste. Il se produit alors en public, si possible en plein air, et fait revivre la ruralité d’autrefois. Mais cette activité, avant tout saisonnière, l’occupe essentiellement l’été et lui laisse beaucoup de temps libre l’hiver.

En 2003, il aurait bien aimé hériter de la 2 CV de 1958 de son Grand-Père, mais elle est finalement revenue à un de ses cousins. Christophe décide alors de s’en acheter une, plus vielle, de 1954, qu’il remet en état puis revend. Puis il en achète une autre encore plus vielle, de 1952, qu’il remet aussi en état et revend à son tour. Au passage, notre ami fait évidemment à chaque fois un petit bénéfice. Il réalise alors que cette activité, avec sa compétence, peut être elle aussi une véritable source de revenus. Il continue ainsi et s’installe auto-entrepreneur en négoce automobile. Il cherche alors des 2 CV partout en France. Il les complète pour leur rendre leur authenticité, les débarrasse des pièces anachroniques rajoutées au fil des ans et les remet en état de marche. Les clients sont au rendez-vous et, très vite, il se construit une petite réputation. La qualité de son travail de restauration est très appréciée des connaisseurs. Des propriétaires de 2 CV viennent en Bretagne le voir de toute la France et de toute l’Europe pour lui confier leurs voitures. Les chantiers se succèdent et, de fil en aiguille, pour répondre à la demande, Christophe embauche un premier salarié.

Un journal local lui consacre un article, puis, en novembre 2018, c’est le journal 20 heures de TF1 de Gilles Bouleau qui lui consacre un reportage. La Grange aux 2 CV passe à l’antenne juste avant la météo devant six millions de téléspectateurs ! Le samedi suivant, les clients se pressent devant chez lui. C’est incroyable ! On le reconnaît même lorsqu’il va faire ses courses…

Pour répondre à la demande, il doit embaucher un deuxième, un troisième et un quatrième employé. Puis se pose la question de la place. Christophe travaille toujours chez lui et ne dispose que d’un atelier de 110 m2. Ça ne peut plus durer, il lui faut plus ! Il trouve donc un local à vendre, une ancienne usine de remorques agricoles de 1 800 m2 située à Montours (Ille-et-Vilaine) dans laquelle il s’installe entre décembre 2020 et janvier 2021. Particulièrement bien située, elle se trouve à deux kilomètres de l’échangeur de l’autoroute A 84. D’ailleurs Christophe et Anne ont obtenu au titre du développement de l’artisanat local que La Grange aux 2 CV soit dans peu de temps signalée dès la sortie de l’autoroute.

Entre-temps, en juillet 2020, La Grange au 2 CV a pris contact avec notre société. Christophe et Anne, après être venus nous voir à Cassis et avoir visité toutes nos installations sont ainsi devenus Point Relais en Ille-et-Vilaine. Ils passent chez nous quatre à six commandes par mois, soit une grosse cinquantaine par an. Ouverts depuis le 11 janvier dernier, leurs nouveaux locaux, ont été pensés et organisés avec logique selon les opérations de restauration des 2 CV.

L’installation et le déménagement du Ferré, où ils étaient précédemment installés, à Montours leur ont quand même pris un mois et demi. Dans ce nouveau local, ils disposent maintenant d’un poste par ouvrier, avec un magasin, un bureau, une salle d’accueil, une cabine de sablage, une cabine de peinture, un pont à deux colonnes et un pont ciseaux. L’achat de deux autres ponts, un pont à quatre colonnes et un second pont à deux colonnes, est déjà prévu. L’équipe est constituée de quatre salariés avec Jean da Silva, chef d’atelier et tôlier-peintre, Anthony Poirier, spécialiste mécanique et responsable magasin, Tony Pinsault, responsable du remontage et des finitions, ainsi que Florent Nobelet, spécialiste des châssis et des trains roulants.

Christophe, lui, se charge de la tôlerie. Il prépare les caisses, les déshabille, soude les renforts puis dépose les éléments à remplacer tels les bas de caisses, les planchers, etc. Ensuite, selon ses disponibilités, il se charge du remplacement des éléments et des réparations de carrosserie avec Jean. Quant à Anne, elle a sous sa responsabilité tout le secrétariat, l’administratif et l’accueil des clients. Aujourd’hui, Christophe et Anne ne manquent pas de projets. Ils espèrent pouvoir maintenant sortir deux voitures par mois. Ils comptent aussi développer l’activité de vente de pièces au comptoir et ont aménagé un nouveau magasin en ce sens. Enfin, ils ont décidé d’embaucher dès que possible une personne supplémentaire pour prendre en charge le magasin et soulager Anthony. Et dans tout cela, ils ont aussi hâte maintenant que les beaux jours reviennent pour pouvoir à nouveau aller se promener en famille le week-end. Une bonne petite balade en 2 CV, il n’y a quand même rien de mieux pour se détendre après une grosse semaine de travail !

Trois questions à : Christophe Guillaume

Interview express :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Professionnellement, cela fait un peu plus de trente ans que je suis dans la 2 CV. Depuis 1989, j’en ai vu passer quelques-unes. Et puis, j’en ai conduit dès mon enfance. Dans la famille on a toujours eu des Citroën. Depuis ma naissance, je n’ai eu que ça sous les yeux ! Mon père a commencé par une 2 CV puis ça a été une Ami 6, une Dyane 6, une ZX, une Xsara puis enfin une C3. Il y avait aussi mon grand-père maternel qui était lui aussi agriculteur. Il avait acheté une 2 CV AZLP de 1958 neuve. Il avait réussi à l’avoir car un de ses beaux-frères avait acheté une Traction neuve et avait pu ainsi avoir un bon de commande pour une 2 CV. Je n’ai jamais eu le droit de monter dedans. Mon grand-père l’a conduite jusqu’à l’âge de 95 ans. Lorsqu’il la garait, toujours sur le plat, il ne serrait jamais le frein à main et la bloquait avec la cale en bois qui était fournie avec. Quand elle lui a été livrée chez lui, il a fallu abattre un talus du chemin d’accès pour qu’elle puisse atteindre la ferme ! Ensuite, il n’avait pas le permis de conduire, elle est donc restée plusieurs mois dans son garage en attendant qu’il l’obtienne ! D’ailleurs, le jour dit, c’est à son volant qu’il a passé l’épreuve de conduite. A cette époque, on pouvait passer son permis avec sa voiture… »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans hésiter, mon modèle préféré est la 2 CV A de première génération, celle peinte en gris métallisé avec l’écusson ovale sur la calandre, les éléments de carrosserie mécanosoudés, la capote longue à petite lunette et les banquettes à garnitures grises à sangles avec anneaux de caoutchouc plats et crochets doubles. D’ailleurs j’en possède une du mois de juin 1951 que j’adore. Je l’ai trouvée par hasard. Pour moi c’est vraiment le graal. Et puis je ne peux m’empêcher de penser aux gens qui les ont eues neuves. Ils les ont d’abord patiemment attendues, puis ensuite ils ont été tellement fiers de posséder une telle voiture. Tous ces gens qui ont réussi à s’évader grâce à la 2 CV ou tout simplement à se déplacer au quotidien de jour comme de nuit, par tous les temps, bien à l’abri, moi qui suis un rural, ça me parle beaucoup ! Avec son chauffage et son confort, c’était quand même bien mieux qu’une charrette. Sous son aspect dépouillé, elle était très moderne et comportait l’essentiel. On ne le perçoit plus forcément aujourd’hui. A la campagne, les premières 2 CV ont apporté tellement à tellement de gens tout au long des Années cinquante… Elles leur ont donné la liberté ! »

● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir en Petite Citroën reste ma rencontre en Dyane avec mon épouse. D’ailleurs c’est avec cette Dyane que nous nous sommes ensuite mariés et que je suis allé la chercher à la maternité pour chacun de nos deux enfants. Cette Dyane, une Dyane 6 de 1968 est la Dyane de mon père qui était agriculteur. J’ai commencé à faire de la mécanique dessus à l’âge de 16 ans. J’ai par exemple remplacé son moteur. Quand j’étais jeune, je la conduisais dans les champs. Elle servait à tout. Pour faire les clôtures, on la chargeait de piquets, mon père me mettait au volant, passait la première et descendait. Je longeais le bord du champ pendant qu’il marchait derrière et déchargeait les piquets un à un à intervalle régulier. On revenait ensuite pour les planter. C’est comme çà que j’ai appris à conduire. Aujourd’hui, j’ai à mon tour appris à ma fille Marie qui a douze ans. Pour mon fils Noam qui n’a que cinq ans, je vais attendre encore un peu… Mais je possède toujours cette Dyane 6 et je la conserve précieusement, c’est la voiture de mon enfance et de mes jeunes années. Elle représente tellement de bons souvenirs pour moi ! »

 

Coordonnées :
La Grange aux 2 CV
34, rue du Crochet
35460 Montours
Tél. : 02 99 18 21 37 et 06 85 56 73 28
Mail : dyane.ami6@hotmail.fr
Facebook : lagrangeaux2cv

 

Le Garage Fontaine, une histoire entre passion mécanique et tradition familiale

2CV-MCC | 22 octobre 2020

C’est à Beauvois-en-Cambrésis, dans le département du Nord, au bord de la route nationale 39, que le Garage Fontaine est fondé par grand-père des actuels gérants Anne-Marie Dartois et son frère Jacques Fontaine. Passionné de mécanique, Abdon Fontaine avait commencé par réparer des bicyclettes puis des vélomoteurs et des motocyclettes avant de se consacrer à la mécanique automobile.

Lorsqu’il crée son garage en 1931, c’est pour représenter la toute jeune marque Citroën qui n’avait alors que douze ans d’existence… Son établissement a alors le statut de « Poste Citroën ». Il travaille ainsi sur les C 4 et C 6, les Rosalie 8 CV, 10 CV et 15 CV, les Traction 7 11 et 15, les poids lourds T 45 et U 23 et, après-guerre, sur les premiers Type H et les premières 2 CV A. Après la Libération, il devient aussi distributeur Vélosolex, un génial petit vélomoteur à roue avant motrice alors plein d’avenir. Malheureusement, Abdon Fontaine décède en 1950 des suites d’une crise d’appendicite.

Son fils Michel a alors seize ans et ne peut faire autrement que de poursuivre l’activité avec le soutien de sa mère Pauline. Le travail ne manque pas. La 2 CV et le Type H sont en plein essor, la Traction connaît son âge d’or et la DS ne va pas tarder à révolutionner le paysage automobile français et européen. Les temps sont certes difficiles, mais l’affaire se développe régulièrement. En 1965, Michel Fontaine reprend l’affaire entièrement à son compte avec sa jeune épouse Jacqueline.

Au cours des Années quatre-vingts, il devient impératif d’agrandir l’activité mécanique et de créer enfin un atelier de carrosserie digne de ce nom. Ils rachètent alors les bâtiments d’une usine voisine qui se trouvent à côté du garage et juste en face de l’autre côté de la route. L’atelier carrosserie nécessite un gros investissement pour l’époque en terme d’équipement et d’outillage. Il est ainsi doté d’une cabine de peinture dernier cri ainsi que d’un marbre qui est alors le premier dans la région. Il permet au Garage Fontaine de sous-traiter de très nombreuses interventions pour tous les carrossiers et réparateurs des environs.

Entre-temps, deux enfants sont nés, Anne-Marie en 1966 et Jacques en 1969. La première a fait des études administratives et de comptabilité pour obtenir un BEP d’agent administratif et informatique. Le second, qui compte bien suivre la voie familiale et succéder un jour à son père, fait une formation mécanique professionnelle pour obtenir un CAP de mécanicien, avec option maîtrise et mise au point, puis un CAP d’électricien automobile.

Malheureusement l’histoire se répète en 1986 lorsque leur père Michel, à son tour, décède à 52 ans de l’appendicite… Du jour au lendemain, avec leur mère, les deux enfants doivent assurer à leur tour dans l’urgence le maintien de l’activité intense du garage familial. Anne-Marie qui avait fait un stage chez Olivetti et à qui l’on avait proposé un poste de secrétaire de direction doit décliner l’offre. Sa mère ne conduisant pas, elle est aussi à l’époque la seule de la famille à avoir le permis de conduire… Elle apprend tout sur le tas avec les mécaniciens et s’occupe des commandes de pièces. Quant à Jacques, il lui reste encore un an d’études à faire. Une fois diplômé, il rejoint sa sœur et sa mère. C’est en 1998, lorsque cette dernière prend sa retraite qu’Anne-Marie et Jacques deviennent cogérants du garage Fontaine. Pour Anne-Marie, cette situation qui était provisoire, dure encore aujourd’hui et « devrait durer encore quelques années provisoirement, jusqu’à la retraite » comme elle le souligne non sans un certain humour  !

Devenu Point Relais 2CV-Méhari Club Cassis au cours des Années quatre-vingt-dix, le Garage Fontaine est aussi devenu concessionnaire des voitures sans permis Aixam en 2007. Il emploie aujourd’hui sept personnes dont Arnaud, le carrossier, Vincent et Sébastien, les mécaniciens, Jean-Charles, le commercial Aixam, Céline, la secrétaire à mi-temps, ainsi qu’Anne-Marie et Jacques. Occupant une surface totale de 3 000 m2 dont 1 000 m2 couverts, son équipement comprend un marbre, une cabine de peinture, quatre ponts élévateurs dont deux à quatre colonnes et deux à deux colonnes, et un tour d’usinage. Les 1 000 m2 carrés couverts sont répartis à parts égales entre l’atelier carrosserie et l’atelier mécanique. En plus, ont été aménagés un magasin et un espace de stockage. Aujourd’hui, Jacques vient de passer l’habilitation pour les véhicules électriques. Au Garage Fontaine, même si la passion pour les voitures anciennes n’est pas un vain mot, on est convaincu à juste titre que l’avenir passera forcément par cette nouvelle technologie automobile en plein développement et qui se démocratise tous les ans un peu plus.

Trois questions à Anne-Marie Dartois
Interview expresse  :

● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « Jacques et moi sommes dans la 2 CV depuis toujours. Nous avons grandi au sein d’un garage Citroën dans lequel nous travaillons encore aujourd’hui tous les deux. Donc vous pensez bien que cela laisse quelques traces  ! Ma première voiture, offerte par mon père, était une Ami 8 Break. J’ai ensuite eu une des premières LN, une 3 CV, équipée d’un moteur de 602 cm3 de Dyane. Je l’aimais beaucoup. C’était une petite voiture particulièrement agréable, à la fois économique et confortable, qui roulait très bien, avec un équipement moderne et facile à garer. Et puis, surtout, elle avait ce moteur bicylindre refroidi par air peu gourmand et si facile à entretenir. Quant à Jacques il a eu sa première voiture dès l’âge de 13 ans. Ce n’était ni plus ni moins qu’une Méhari de 1972. Il l’a entièrement reconstruite lui-même patiemment petit à petit. Elle était à l’origine de couleur verte, mais il l’a refaite à la façon des dernières Méhari Azur. Inutile de vous dire que le résultat était superbe et que c’est un peu elle qui a commencé à nous faire connaître auprès des collectionneurs de petites Citroën. Jacques l’a toujours aujourd’hui. Collectionneur dans l’âme, il possède aussi par exemple, une C 4 Torpédo et une Peugeot 304 Cabriolet. »

● Quel est votre modèle préféré ?
– « Jacques et moi avons un petit faible pour la Méhari tant par son côté pratique et amusant que pour le plaisir qu’elle procure lorsque l’on est à son volant aux beaux jours. Maintenant, si je devais acheter une 2 CV, j’aimerais bien trouver une 2 CV 007. Elle est devenue aujourd’hui une véritable rareté puisque, rendez-vous compte, seulement 500 exemplaires de cette 2 CV série limitée ont été commercialisés en France en octobre 1981. Elle avait été lancée lors de la sortie du film de James Bond Rien que pour vos yeux. Et puis, Olivier, mon mari qui est aujourd’hui concessionnaire Aixam et qui a lui aussi toujours été dans l’automobile, en a eu une lorsqu’il était jeune. La 2 CV 007 est donc un modèle qui a aussi pour nous une histoire familiale.
Quant à mon frère Jacques, lui, il aimerait bien se trouver une belle 2 CV 6, toute simple afin de la conserver en l’état. Une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Spécial qui soit parfaitement d’origine, avec sa mécanique et sa sellerie, et sans jamais avoir été transformée. Il en connaît une qu’il a vendue neuve en 1986, de couleur Jaune Rialto, qui est parfaite. C’est une première main. Son propriétaire, décédé récemment, habitait quasiment en face du garage. Affaire à suivre. Nous verrons bien si elle est à vendre un jour… »

● Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Lorsque nous étions petits, mon père avait une voiture, sa voiture, qui était une DS puis une GS. Il ne l’utilisait que pour faire de la route, pour les grands trajets comme pour partir en vacances… Mais, pour tous les jours, il préférait largement prendre sa 2 CV Camionnette. Il s’agissait d’une 2 CV AK 350 de 1969, peinte en jaune, avec écrit dessus Citroën Dépannage – Garage Fontaine. Elle lui servait vraiment à tout. Le week-end nous partions avec. Mon frère et moi montions derrière et notre mère devant. Lorsque j’ai eu l’âge de conduire, je l’ai aussi beaucoup utilisée pour aller en soirée avec ma meilleure amie. Inutile de vous dire qu’avec elle nous passions rarement inaperçues  !
Mon père avait aussi une Méhari. Je devais avoir dix ou douze ans. Je me souviens qu’un hiver, il avait neigé comme jamais. Toutes les routes étaient bloquées. Il y avait des congères partout. L’autocar du ramassage scolaire ne pouvait plus passer et il n’y avait plus d’école. Plus aucune voiture, plus rien ne pouvait circuler  ! Il avait alors équipé sa Méhari de pneus agraires de motoculteur pour pouvoir aller en dépannage à droite et à gauche chez ses clients. Il nous avait emmenés mon frère et moi. Nous passions littéralement partout dans la neige, c’était extraordinaire. Les gens qui nous voyaient passer n’en croyaient pas leurs yeux  ! »

Garage J. Fontaine
71, rue Victor Watremez
59157 Beauvois-en-Cambrésis
Tél.  : 03 27 85 29 07
Mail  : jacques.fontaine18@wanadoo.fr
Site  :
Facebook  : Marie Fontaine Aixam et Citroën

 

Le Garage Montagne, ou la passion de la Petite Citroën en famille au cœur du Périgord

2CV-MCC | 18 août 2020

Fils d’ouvrier, Jean Montagne commence sa formation de mécanicien à 14 ans et demi au Garage Bossaly à Champagnac-de-Belair en Dordogne. Nous sommes au début des Années soixante et, pendant trois ans, il va ainsi découvrir et apprendre la mécanique sous toutes ses formes avec l’automobile, bien sûr, mais aussi la motoculture, l’agricole et le poids lourd  !

Une fois son apprentissage fini, il entre à en 1966 à l’agence Citroën de Brantôme où il reste deux ans. Il part ensuite faire son service militaire comme mécanicien au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes de Pau. Une fois rendu à la vie civile, il retourne à Brantôme pour rejoindre cette fois-ci la concession Renault où il reste environ huit ans. Jean y est mécanicien mais aussi chauffeur scolaire car son employeur possède en parallèle une structure de transport en commun… Il entre ensuite à la concession Mercedes poids lourds de Périgueux qu’il quitte en 1979 pour finalement s’installer à son compte. Il retourne ainsi à Champagnac-de-Belair où il reprend l’affaire de Jean Bossaly, son premier employeur.

Il commence son activité tout seul avec son épouse Christiane qui assure le secrétariat. Au bout de trois ans, s’étant fait une réputation et une clientèle solides, il décide de monter un garage entièrement à lui et fait construire un bâtiment sur un terrain qu’il a acheté à cet effet. Il embauche des mécaniciens puis, deux de ses fils, Olivier et Denis, qui suivent ses traces dans la mécanique automobile, le rejoignent en tant qu’apprentis. Tous deux sont toujours aujourd’hui à ses côtés.

Le Garage Montagne commence à travailler avec le 2CV-MCC au cours des Années quatre-vingt-dix. Jean Montagne découvre alors l’entreprise de Cassis via une publicité et passe commande de ses premières pièces. Beaucoup de Méhari sont encore en circulation dans la région. Très vite, il se constitue une clientèle très spécifique, et la collaboration avec le 2 CV-MCC prend de l’importance. De fil en aiguille, le Garage Montagne devient ainsi Point Relais il y a une vingtaine d’années. Aujourd’hui, celui-ci travaille sur tous les types de 2 CV berlines et camionnettes, mais aussi sur tous les Modèles Dérivés, Ami 6, Dyane, Méhari, Ami 8, Ami Super et Acadiane. Il réalise des restaurations complètes ainsi que de l’entretien et de la réparation. Rien que pour les Méhari, en fonction des années, il effectue entre quatre et six restaurations par an. Et cela sans compter les réparations et les restaurations partielles. Ses clients sont uniquement des particuliers. Grâce à son stock de pièces neuves alimenté en permanence, il dépanne régulièrement les autres garages des environs avec qui il entretient d’excellentes relations, et fournit par ailleurs les propriétaires de petites Citroën. Aussi, pour ceux qui le lui demandent, il effectue bien sûr dans ses ateliers le montage des pièces neuves qu’il vend.

En terme d’équipement, l’on trouve au Garage Montagne une cabine de peinture, un pont à quatre colonnes, pont un à deux colonnes et une fosse. Disposant à l’origine d’une surface au sol totale de 250 m2, celui-ci a été agrandi en 2016 pour atteindre quelque 400 m2.

Jean Montagne compte bien un jour laisser l’entreprise à ses deux fils s’ils le souhaitent. Comme lui, ils ont tous deux une véritable passion pour leur profession et pour l’automobile. Et puis il y a son petit-fils, Kévin, qui est bien parti lui aussi pour suivre ses traces. Agé de 22 ans, même si, aujourd’hui, il ne travaille pas dans l’entreprise familiale, il est animé par la même passion. Il s’est d’ailleurs déjà remonté une 2 CV et une Dyane. Il est des signes qui ne trompent pas !

Trois questions à Jean Montagne
Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « J’ai eu une 2 CV en 1966, c’était ma toute première. J’en avais fait une avec deux accidentées. C’était de véritables épaves. Je les avais rachetées à mon employeur. Je me suis ainsi reconstruit une 2 CV AZLP Bleu Glacier de 1960 qui avait encore le fameux vieux capot avec les petites nervures. Je l’ai gardée assez longtemps, puis je l’ai revendue quand je suis entré chez Renault. Je m’étais alors acheté une R 6. Mais comme elle me manquait, je m’en suis racheté une autre du même modèle, de la même année et du la même couleur  ! Je me suis même marié dans cette 2 CV  ! Nous l’utilisions au quotidien et pour faire des petits voyages lorsque nous partions en vacances. A l’époque, nous allions par exemple tous les ans passer quelques jours au bord de la mer à Royan en Charente-Maritime. J’ai ensuite eu d’autres 2 CV que je refaisais à neuf. J’ai toujours aimé travailler sur les petites Citroën. Mais ces 2 CV que je rénovais devaient être assez belles car elles plaisaient apparemment beaucoup. Régulièrement, des clients insistaient pour me les racheter au prix fort. A l’époque, comme aujourd’hui d’ailleurs, les affaires étant les affaires, on ne refusait pas, ou pas longtemps, de vendre une voiture… »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « En fait cette question est plutôt difficile pour moi si vous voulez une réponse précise. J’aime toutes les 2 CV  ! Je n’ai pas de modèle préféré tant en ce qui concerne les 2 CV qu’en ce qui concerne les modèles dérivés. Pas de préférence particulière, même si j’aime beaucoup les anciennes. C’est vrai qu’elles apportent toujours de la nostalgie. Prendre le volant d’une vieille 2 CV, outre le fait d’avoir en main une voiture très vivante, cela donne toujours un peu la sensation de voyager dans le temps. On retrouve des bruits, des odeurs que l’on a connus autrefois. Quand je suis dans une 2 CV, je suis ailleurs  ! Les 2 CV avec les portes suicide et le petit compteur sont idéales pour faire des petits trajets, pour se promener dans la campagne ou aller faire ses courses dans les villages des alentours. En fait, je dirais surtout qu’en tant qu’amoureux de la mécanique, j’aime d’abord les 2 CV qui tournent bien, celles qui sont fiables et sur lesquelles on peut compter. Maintenant dans l’absolu, si je fais abstraction de l’aspect financier et de la rareté, j’avoue qu’une 2 CV 4 x 4 Sahara ou une des toutes premières 2 CV A, avec le petit moteur de 375 cm3 et l’ovale sur le capot, sont finalement des modèles qui me plairaient assez. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir remonte à cette fameuse finale de la Coupe du Monde de football remportée par la France le 12 juillet 1998. A l’époque, j’avais une Dyane 6 à vendre qui était de couleur Cuivre Indien. Le match au Stade de France, face au Brésil, avait lieu le dimanche en soirée. Le vendredi soir, je suis avec des amis en train de prendre un verre, et chacun fait des pronostics. Moi j’annonce que la France gagnera contre le Brésil trois à un et, emporté par la passion, j’annonce aussi que je repeindrai ma Dyane 6 en bleu-blanc-rouge et que je la finirai avant la fin du match  ! J’avais juste 48 heures, et il était hors de question de me dégonfler. En deux jours, j’ai travaillé dessus comme un acharné. Je ne me suis même pas arrêté pour manger. Les nuits ont été particulièrement courtes. A la fin, mon épouse Christiane, qui m’apportait des sandwiches, est quand même venue m’aider pour le nettoyage. Lorsque je suis arrivé chez mon beau-frère au volant de la Dyane 6, la France venait de marquer son deuxième but. Même si je n’ai pas gagné mon pari sur le score, j’ai quand même réussi à repeindre ma petite Citroën en moins de 48 heures  ! Après avoir bu le Champagne, nous sommes ensuite allés avec elle à Brantôme pour fêter la victoire. L’ambiance était unique et je peux vous dire qu’elle a eu beaucoup de succès ce soir-là  ! J’ai toujours cette Dyane 6. Elle est sur cales en attente de restauration. Un jour je la ressortirai… »

GARAGE MONTAGNE
avenue de Brantôme
24 530 Champagnac-de-Belair
Tél.  : 05 53 54 80 25
Mail  : montagne.christiane@sfr.fr

 

Le Garage Lopes et Fils, de l’authenticité et de l’expérience au service de vos autos !

2CV-MCC | 18 juin 2020

Tout commence lorsqu’en juin 1981, José Lopes s’installe à son compte comme garagiste à Vénès, commune située dans le Tarn entre Albi et Castres. Celui-ci était auparavant chef d’atelier à la concession Lancia de Fontainebleau alors intégrée au réseau Chardonnet. Il y avait fait toute sa formation et y était en charge de la mécanique et de la carrosserie.

Le garage Citroën qu’il rachète appartient à la famille Caussier, mais les enfants ne souhaitent pas poursuivre l’activité paternelle. Outre l’activité de réparation automobile, celui-ci dispose aussi d’une station-service sous contrat BP puis Fina. Evidemment, à l’époque, il vend quelque 2 CV neuves, mais son âge d’or est bien derrière. Elle n’est plus vraiment à la mode et on lui trouve alors bien des défauts… Elle ne séduit en effet plus que quelques irréductibles.

Au milieu des Années quatre-vingt, le garage de José Lopes est un des premiers à devenir Point Relai du 2CV-MCC. Dix ans plus tard, l’affaire se développant, notre ami lance la construction d’un nouveau garage sur la commune voisine de Réalmont. Au début de l’année 1996, l’activité peut alors déménager et s’installer dans les locaux plus vastes et plus modernes. Il s’équipe alors d’une cabine de peinture Saico et d’un marbre Celette qu’il achète à son fournisseur de Fontainebleau avec qui il était resté en excellents termes. C’est là que ses deux fils, David, né en 1976, et Philippe, né en 1983, grandissent au milieu des Citroën de tous modèles et de toutes époques. Ils y découvrent toutes les facettes du métier de garagiste. Avec leur père, ils sont à bonne école  ! David, l’aîné, suit une filière CAP BEP en mécanique au lycée professionnel Docteur Clément de Pemille à Graulhet puis effectue une formation complémentaire en électricité automobile au CFA de la chambre des métiers d’Albi. Il rejoint le garage familial après être devenu technicien Citroën à Castres. Quant à Philippe, il opte pour une filière CAP BEP en carrosserie au lycée Louis Rascol d’Albi puis passe un CAP de peinture automobile mais ne poursuit pas au-delà. Il lui fallait alors aller à Toulouse et il avait hâte de rejoindre lui aussi l’affaire familiale. Il a donc préféré poursuivre sa formation auprès de collègues de son père qui étaient alors concessionnaires Citroën.

Aujourd’hui, José Lopes a passé la main à ses deux fils en prenant sa retraite en 2013. Mais cela ne l’empêche pas de venir régulièrement « leur donner la main » comme il le dit lui-même. Il est vrai qu’il n’y a pas meilleur que lui pour refaire les boîtes de vitesse des 2 CV et des Méhari  !

Le Garage Lopes et Fils occupe actuellement une surface couverte de 800 m2 et dispose d’un second bâtiment de 300 m2 situé juste en face, de l’autre côté de la rue, pour le stockage des pièces détachées et le stationnement des voitures en attente. Son équipement comprend deux ponts à deux colonnes, un pont à quatre colonnes, un pont roulant pour le marbre Celette, deux ponts ciseaux et, toujours, la cabine de peinture Saico achetée en 1996. Outre les deux frères, il compte deux employés, Emmanuel Payrastre, tôlier préparateur, et Sophie Blazy, secrétaire à mi-temps. Hormis la sellerie et le thermolaquage qui sont sous-traités à l’extérieur, le Garage Lopes intervient dans tous les domaines de la restauration automobile. N’étant plus réparateur Citroën agréé depuis 2017 du fait des contraintes de plus en plus pesantes, il est aussi devenu membre du réseau AD ce qui lui a permis d’élargir sa clientèle dans une proportion particulièrement intéressante. Distributeur officiel 2CV-MCC, il dispose à ce titre d’un magasin permanent dans ses locaux et passe au minimum une commande par semaine à Cassis. Son stock, d’une valeur de 15 000 euros, est constitué de pièces d’entretien courant mais aussi d’éléments de carrosserie de Méhari et de 2 CV, des plateformes neuves tous modèles et des structures tubulaires. En fait, seuls les éléments de sellerie, compte tenu de l’offre particulièrement large qu’ils représentent, sont disponibles sur commande. Par ailleurs, nous l’évoquons régulièrement dans nos newsletters, la Garage Lopes représente régulièrement le 2CV-MCC dans le cadre des salons régionaux.

Aujourd’hui en plein développement, le Garage Lopes est en train de s’agrandir pour augmenter encore son activité carrosserie. Une extension de 200 m2 est en cours et devrait être opérationnelle très prochainement. Leur entreprise se développant, David et Philippe manquent en effet énormément de place depuis quelque temps. Ils veulent pouvoir répondre aux demandes le plus vite possible et réduire par exemple les délais des restaurations de 2 CV et de Méhari. Aussi, ils envisagent pour cela d’embaucher dès que possible un second carrossier qui sera en charge des anciennes et des modernes. Et c’est bien là tout le mal que nous leur souhaitons  !

Trois questions à Philippe Lopes :

Interview expresse  :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, tout comme mon frère aîné David, je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Comme le dit mon père, nous sommes tombés dedans quand nous étions petits  ! Dès l’âge de dix ou douze ans, il a commencé a nous apprendre la mécanique. Et j’avoue que ça nous a tout de suite plu. Avec lui, avec son expérience, tout devenait plus intéressant. Nous avions bien sûr quelques 2 CV dans la famille. Mais comme tout le monde, pas plus. La passion de la 2 CV m’a pris dès les Années 2000. Je suis allé à ma première Rencontre Nationale en 2002. Cette année-là, elle était organisée à Saint-Paul-de-Varax, dans l’Ain, juste à côté de Lyon. J’y étais allé avec des amis. Nous étions partis ensemble et, pour faire la route, nous avions constitué un petit convoi. Depuis, je n’en rate plus une  ! J’y vais en Méhari ou en 2 CV, ça dépend. Aussi, une cliente qui est devenue une très bonne amie, me prête régulièrement sa 2 CV France 3 que je lui ai refaite. Elle sait que j’y tiens énormément, au moins autant qu’elle. Mon frère David vient lui aussi. Tous les deux, nous faisons équipage. En 2018, nous y sommes allés à deux voitures. Nous avons été à Amboise pour les 50 ans Méhari puis, dans la foulée à La Vèze pour les 70 ans de la 2 CV. Notre père, lui, vient rarement, mais il était à la Rencontre Nationale de Séverac-Le-Château pour la présentation de la Méhari Eden  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je crois que de tous les modèles et toutes les versions de 2 CV, celle qui me plait le plus est définitivement la 2 CV France 3. Son style général particulièrement élégant et son côté pimpant me plaîsent vraiment beaucoup. Et puis elle reçoit un équipement très particulier avec, par exemple, sa capote et sa sellerie spécifiques qui sont accordées à sa décoration. Elles lui donnent quelque chose de très spécial que j’ai toujours apprécié. C’est vrai aussi que depuis que j’ai eu l’occasion d’en restaurer une authentique, j’ai pu la découvrir dans le détail. Mais cela ne m’empêche pas aussi d’aimer d’autres modèles. Dans ma collection personnelle, j’ai par exemple une 2 CV AZAM de 1965, une Méhari de 1973 Vert Tibesti, une 2 CV 6 Club de 1987 Bleu Céleste et une 2 CV 6 Spécial de 1982 vendue neuve par la concession Citroën Marlaud d’Albi à une pharmacienne. Maintenant, aujourd’hui, si je devais racheter une 2 CV, je pense que j’opterai pour une 2 CV 6 Charleston Noir et Rouge Delage. J’en prendrais une en configuration série spéciale à phares chromés du millésime 90, le dernier à être sorti de l’usine portugaise de Mangualde. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Sans aucun doute, mon meilleur souvenir  en Petite Citroën c’est cette semaine de célébrations au cours de laquelle, en 2018, on a fêté, dans la foulée, les 50 de la Méhari et les 70 ans de la 2 CV. C’était vraiment inoubliable  ! Dans la même semaine, nous nous sommes rendus à Amboise puis nous avons rejoint La Vèze avant de rentrer à Réalmont. Entre le Tarn, l’Indre-et-Loire, le Doubs puis à nouveau le Tarn, nous avons fait un peu plus de 1 600 kilomètres  ! Nous nous étions vraiment fait plaisir. Avec le club La Deudeuche Albigeoise, nous avions constitué un groupe de huit voitures. David et moi, nous étions partis chacun avec une Méhari. Le but de ce voyage était aussi de ne prendre que des petites routes et d’éviter absolument toutes les autoroutes et autres voies rapides. Pendant tout le trajet, nous avons vraiment traversé la France profonde. Nous avons rencontré des petits villages et des paysages authentiques. Cela a été des moments formidables  ! La route entre Amboise et La Vèze a été faite en une journée mais sans forcer. C’est la seule fois où nous avons eu quelques averses. Le reste de la semaine, le temps a été magnifique. »

Garage Lopes et Fils
Distributeur 2CV-MCC
Entretien et réparations multimarques AD
16, route de Graulhet
81120 Réalmont
Tél.  : 05 63 79 00 59
Mail  : garage-lopes@wanadoo.fr
Site  : https://garagelopesetfils.pagespro-orange.fr
Facebook  : Sarl Garage LOPES & FILS

 

Garage Hennequin à Lougres, la passion de la mécanique transmises depuis trois générations !

2CV-MCC | 20 avril 2020

Pour Gilles Hennequin la mécanique automobile et la passion des petites Citroën sont une véritable tradition familiale dont les origines remontent à son Grand-Père qui était à la fois agriculteur et mécanicien automobile. Point Relais 2 CV-MCC et Agent Citroën installé à Lougres dans le Doubs, il est aussi une référence en matière de restauration de voitures de collection.

Aussi loin que sa mémoire remonte, lorsqu’il était enfant, Gilles Hennequin se souvient avoir accompagné son père chez les ferrailleurs à la recherche de pièces détachées pour ses travaux de mécaniques. C’est certainement ainsi qu’est née aussi chez lui cette passion pour les automobiles. Ainsi, à seize ans il entre en formation pour obtenir en trois ans un baccalauréat professionnel de mécanicien automobile au lycée Viette de Montbéliard puis, dans le même domaine, passe un BTS en candidat libre. Après le service militaire, il trouve en 1986 une place de mécanicien chez Jean Nedey, agent Citroën à Lougres à quelques kilomètres de Montbéliard. Là il devient chef d’équipe au bout de trois ans puis chef d’atelier en 1992. En 2013, il rachète l’affaire à la famille Nedey. Il s’installe ainsi à son compte et poursuit le développement de l’agence devenue entretemps Point Relais 2CV-MCC.

Aujourd’hui, situé au bord du tronçon de l’ancienne route nationale 463 entre Besançon et Montbéliard, le garage s’organise sur trois niveaux. Toute la partie accueil, hall d’exposition et secrétariat est à l’étage tandis que l’atelier, accessible par l’arrière, se trouve au premier niveau, fermé sur trois côtés avec de grandes baies vitrées et ouvert avec trois grandes portes d’accès. Sur une surface de 1 200 m2, il dispose de dix postes de travail répartis entre la mécanique, la carrosserie et la peinture. Si toute la sellerie des petites Citroën est montée sur place, celle des autres voitures est sous-traitée à l’extérieur et confiée à trois entreprises locales au savoir-faire plus que reconnu. Les compétences du Garage Hennequin en matière de restauration de véhicules anciens sont en effet particulièrement reconnues. Parmi ses clients, l’on trouve par exemple le fameux Musée de L’Aventure Peugeot installé à Sochaux et qui lui confie régulièrement des chantiers plus ou moins importants. Cela fait maintenant vingt ans que ses responsables sont venus le voir. Ils le connaissaient de réputation et voulaient travailler avec lui. N’est-ce pas là une des plus belles reconnaissances ? Au total, il a ainsi vu passer une trentaine de voitures de marque Peugeot de toutes époques dans ses ateliers, la plus ancienne étant une Lion modèle 1901 !

Le Garage Hennequin entretient aussi d’excellentes relations avec le 2CV-MCC depuis le début des années quatre-vingt-dix. Il fait partie des plus anciens Points Relais. Il a ainsi obtenu par exemple le prêt de Bi-bip, la fameuse 2 CV bimoteur du Paris-Dakar qu’il a exposée lors d’un salon brocante à Montbéliard mais aussi pendant presque deux mois dans son hall d’exposition.

Aujourd’hui, Gilles passe en moyenne une cinquantaine de commandes par an à Cassis. Leur importance varie en fonction de ses besoins sachant qu’il ne stocke pas de pièces volumineuses comme la carrosserie. Il ne garde sous la main que le consommable et de quoi pouvoir intervenir dans les délais les plus brefs pour les urgences mécaniques. Les grosses commandes sont généralement déclenchées par des chantiers de restauration totale. Actuellement, il a ainsi en atelier une Méhari et une 2 CV presque finies, deux Méhari et une 2 CV dont les devis sont signés et une 2 CV AZLP de 1959 à remettre en route. Récemment, il a aussi achevée la restauration d’une 2 CV AZAM Export 1967 modèle Allemagne Gris Rosé avec intérieur en tissu Rouge Diamanté et sièges avant séparés.

A l’heure où nous écrivons ces lignes, pour cause de Coronavirus, Gilles Hennequin et seul dans son garage mais il poursuit son activité pour assurer l’entretien et la réparation des voitures des personnels soignants de la région qui ont un besoin vital de pouvoir se déplacer tous les jours et à toute heure !

Trois questions à Gilles Hennequin – Interview expresse :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?

– « Pour moi la 2 CV remonte à la petite enfance. Dans ma mémoire, elle reste la voiture de mon Grand Père et cela fait donc un peu plus de cinquante ans qu’elle m’accompagne. Il avait une 2 CV AZLP Vert Embrun équipée d’un nouveau capot. Je ne sais pas exactement de quand elle était mais, avec ses essuie-glaces mécaniques et son petit compteur sur le côté, elle datait du tout début des années soixante. Etant un petit agriculteur, il n’avait pas de grands moyens et l’avait achetée d’occasion. Avec, je me souviens qu’il nous emmenait mon petit frère Christophe, ma petite sœur Isabelle et moi à travers champs. Nous allions entre autre voir ses vaches et ses moutons. C’était comme une promenade. D’ailleurs je ne peux pas oublier l’odeur si particulière qu’elle avait dès que nous montions dedans. Et d’ailleurs c’est en sa mémoire et en mémoire de sa 2 CV que je possède aujourd’hui une 2 CV exactement du même modèle et de la même époque, à la seule différence près qu’elle n’est pas peinte en Vert Embrun mais en Jaune Panama. Je l’ai laissée le plus d’origine possible et, lorsque je remonte dedans, je retrouve cette odeur si particulière de mon enfance. C’est la magie de la 2 CV ! »

– Quel est votre modèle préféré ?

– « Il y a beaucoup de modèles de 2 CV que j’aime par-dessus tout et je suis de ceux qui ont du mal à en choisir un seul. Disons que j’ai plutôt tendance à avoir l’esprit collectionneur… Dans mon garage personnel j’ai donc la chance de posséder quelques modèles que j’aime tout particulièrement. Il y a tout d’abord cette 2 CV AZLP Jaune Panama de 1961 mais aussi une 2 CV France 3 de 1983, une vraie avec le bateau sur la porte de malle, ainsi que deux 2 CV 6 Charleston, une Rouge Delage et Noir de 1988 et une Gris Cormoran et Gris Nocturne de 1990. J’aime beaucoup les 2 CV 6 équipées de frein avant à disques. Ce sont des voitures qui roulent bien. Elles sont vraiment faciles et agréables à conduire dans la circulation actuelle.  Et puis, surtout la 2 CV France 3, ce sont des voitures qui ne passent pas inaperçues. J’ai aussi eu une 2 CV de 1957 mais elle était trop corrodée pour pouvoir la sauver. Sinon, mon rêve absolu serait de posséder une 2 CV 4 x 4 Sahara. Avec ses deux moteurs, elle est vraiment mythique. C’est une 2 CV qui me fait vraiment rêver mais son prix et sa rareté en font un modèle vraiment inabordable aujourd’hui… »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?

– « Il y a une quinzaine d’années j’avais participé avec ma 2 CV 6 Jaune Cédrat de 1976 à une épreuve sportive un peu particulière. Des amis qui étaient des amateurs de compétition avaient insisté pour que je vienne participer mais je n’avais pas de voiture sportive. Mais en lisant le règlement, j’ai découvert qu’il était stipulé que chacun pouvait prendre le départ au volant de sa voiture de tourisme à la seule condition d’avoir une combinaison et un casque homologués. J’ai donc payé mon inscription et j’ai participé aux épreuves tout le week-end. Au début, évidemment, la présence de la 2 CV faisait bien rire et tout le monde était persuadé que j’allais finir bon dernier. Pour moi cela n’avait aucune importance, j’étais surtout venu m’amuser. Mais comme la 2 CV se comporte particulièrement bien sur les tracés très sinueux, je n’ai renversé aucun plot et n’ai reçu aucune pénalité. Sur 104 concurrents, je me suis finalement classé 99e devant une Peugeot 205 GTI, une Citroën AX Sport et une Peugeot 106 S 16. Ma 2 CV était devenue la préférée du public qui l’applaudissait à chaque passage ! »

 

Garage Hennequin, Agent Citroën 38, rue de Montbéliard Lougres 25260

Tél. : 03 81 96 28 66

Mail : contact@garage-hennequin.com

Site : www.garage-hennequin.com

 

Oléron Classic Cars, quand la mécanique et l’aéronautique mènent à la 2 CV et à la Méhari

2CV-MCC | 21 février 2020

 

C’est par pure passion que Richard Bellamy s’installe à son compte en 2012 et crée son garage de voitures anciennes sous le nom d’Oléron Classic Cars. Aujourd’hui, l’entreprise a grandi et grandit encore. Mais son parcours n’est en rien le fruit du hasard. Notre homme s’est petit à petit construit une solide réputation de sérieux et de qualité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Richard Bellamy a toujours aimé les voitures anciennes et a toujours été attiré par les Anglaises. Tout cela a commencé alors qu’il avait entre huit et dix ans et qu’il bricolait avec son père sur les voitures familiales. Il a aussi très vite développé un véritable intérêt pour les voitures américaines qui ont elles aussi de sérieux arguments pour qui s’intéresse à leur histoire. C’est donc cette passion pour l’automobile, les belles réalisations mécaniques ainsi que les usinages de précision qui le poussent à orienter ses études vers un BEP de mécanique générale. C’est ainsi qu’en 1986, à Saintes en Charente-Maritime, Richard commence sa formation et découvre le tournage, le fraisage et l’usinage. Toutes ces techniques l’intéressent beaucoup, mais il sait déjà qu’il ne passera pas toute sa vie enfermé dans un atelier. Il suit ensuite une formation aéronautique pendant quatre ans puis entre chez Malicaud Atlantique, sous-traitant aéronautique. Là, il réalise des pièces de moteurs à turbine pour la Snecma et Chromalloy mais aussi pour Rolls-Royce et Airbus Industrie. Très vite, la réalisation de ces pièces sur plan lui apporte une certaine frustration. Richard voudrait aussi pouvoir les monter lui-même sur les moteurs et les voir vivre.

A cette époque, il commence à consacrer ses loisirs aux automobiles anciennes. La première est une vieille LN, puis il s’offre une Golf GTI 1600 qui lui procure beaucoup de plaisir même si elle est déjà à l’époque un peu dépassée. Suivent une Triumph Spitfire Mk III de 1967 et sa première Méhari, un modèle Azur de 1983. Lorsqu’il l’achète, elle a été complètement détruite par le sel marin. Elle avait passé toute sa vie à La Tremblade au bord de l’océan. Il l’avait trouvée entièrement démontée et stockée dans un grenier… Un fois finie, celle-ci reçoit une capote entièrement blanche qui lui donne beaucoup d’allure. Sur l’île d’Oléron où il habite, elle est loin de passer inaperçu alors que l’engouement pour ce modèle est à peine naissant. De fil en aiguille, à force de restaurer des voitures puis de les revendre afin, à chaque fois, de s’en offrir une autre plus rare ou plus intéressante à ses yeux, Richard, soutenu par son épouse Bénédicte, décide de franchir le pas en 2012 et se lance professionnellement dans la voiture de collection. Sa société s’appelle Oléron Classic Cars. Il commence modestement et travaille alors chez lui. Restaurant très régulièrement des Méhari, il devient alors Point Relais 2 CV-MCC. Mais, très vite, son sérieux et ses compétences sont très appréciés. Il est impératif pour lui de s’agrandir. Il achète alors un terrain de 600 m2 à Dolus-d’Oléron et fait construire un bâtiment de 300 m2. A l’intérieur, il aménage un local avec boutique de 20 m2 et consacre les 280 m2 restants à l’atelier proprement dit. Il y dispose aussi d’un étage qui lui permet de stocker les pièces neuves telles que plateforme, éléments de carrosserie, électricité, moteurs, etc. Aujourd’hui, il passe une soixantaine de commandes par ans chez nous à Cassis. Depuis le début du mois de février 2020, son épouse travaille avec lui transformant son garage en véritable entreprise familiale. Celle-ci est aujourd’hui articulée autour de quatre activités principales axées sur la 2 CV et la Méhari, la restauration, l’entretien, la location et le gardiennage. Actuellement Richard est aussi en pleine réflexion sur le développement futur d’Oléron Classic Cars et l’orientation à lui donner à l’avenir. Sa renommée dépasse en effet les frontières françaises. L’an dernier, il a par exemple livré deux Méhari au Luxembourg et une en Allemagne. Et on lui en demande aussi un peu partout en France. L’île d’Oléron est décidément une belle vitrine, mais la place y est comptée et il n’est donc pas toujours facile de s’y agrandir  !

Trois questions à Richard Bellamy :

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « En fait, je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Aussi loin que je m’en souvienne, il y a toujours eu des 2 CV dans ma famille. J’ai ainsi été trimbalé dans des 2 CV pendant toute mon enfance. Il en avait toujours une à la maison. Même mon grand-père en avait une  ! En fait, c’est très certainement par lui que tout est arrivé.

Mes parents étaient ostréiculteurs. Mon père, lui, avait une 2 CV AZL qui devait dater de 1957 ou 1958. Elle avait encore l’ancien capot et la fameuse capote longue. Elle était la deuxième voiture de la famille. Il l’utilisait pour aller travailler. Personnellement, je n’ai pas de souvenirs très précis de cette 2 CV mais nous en avons gardé de nombreuses photographies. Elle était sa première voiture. Nous avions aussi une Ami 6 rouge dont, en revanche, je me souviens très bien. C’était la voiture de ma mère. Moi je passais de l’une à l’autre. Et puis, dès que j’ai eu l’âge de conduire, j’ai passé mon permis en 1987, j’ai moi aussi beaucoup roulé en 2 CV. Mon père qui entretenait lui-même ses voitures, m’avait appris leur mécanique avec toutes les spécificités qu’elles comportaient. En fait, c’est de là que tout est parti pour moi. Mes parents sont ensuite longtemps restés fidèles aux petites Citroën pour leur côté pratique et économique à tous points de vue. Ils ont ainsi eu trois autres 2 CV avant de passer à l’Ami 8. Puis, toujours chez Citroën,  notre garage a vu se succéder GS, BX, Xantia et C 5. Pour l’entreprise, mon père a aussi utilisé deux Méhari, un C 35, un C 25 et un C 15. Toujours fidèle à la marque, ma mère roule aujourd’hui en C 3  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Dans la famille des bicylindres, j’ai toujours aimé la 2 CV A. Elle est pour moi une voiture extrêmement simple, la plus simple des 2 CV. Avec sa consommation très basse, elle était absolument parfaite par rapport à son coût d’achat et d’entretien. Là aussi tout avait été étudié par Citroën et l’équation n’avait pas été facile à résoudre. Mais, si elle me plaît beaucoup, je n’ai pas forcément envie d’en posséder une aujourd’hui car c’est une voiture particulièrement lente, voire poussive, et je ne suis pas certain d’avoir finalement beaucoup de plaisir à son volant. Maintenant, si j’avais de la place et le temps, je me laisserais bien tenter pour ma retraite. Un des premiers modèles, entièrement peint en gris métallisé, avec l’ovale sur la calandre et la capote longue à petite lunette, me plairait quand même beaucoup. C’est vrai que cette version la plus minimaliste reste un véritable symbole automobile. Par ailleurs, j’ai aussi possédé une Méhari 4 x 4 de 1979 pendant dix ans. Elle portait le numéro de châssis 72, mais je l’ai revendue car je ne m’en servais plus. J’en rachèterais volontiers une si l’occasion se présentait. Par ailleurs, un M 35 à moteur à piston rotatif ou une très belle Ami 6 Berline en parfait état d’origine me plairait aussi beaucoup. »

– Quel est votre meilleur souvenir en petite Citroën ?
– « Question difficile tant j’ai de bons souvenirs en petite Citroën. Il y a par exemple quelques années, j’ai fait un raid au Maroc en Toyota 4 x 4 avec mon épouse et mes deux filles. Un jour, en plein désert, je suis tombé sur un jeune couple, ils avaient tous les deux vingt ans, qui voyageait avec une 2 CV et qui venait de tomber en panne. L’embrayage avait cassé. J’étais en vacances, j’avais avec moi tous mes outils, je leur ai donc proposé mon aide. Aucun des deux n’avait de réelles notions de mécanique. Nous avons donc bivouaqué et dîné avec eux et, pendant la soirée, le garçon et moi avons tout remplacé. Heureusement, leur garagiste leur avait dit avant de partir d’emporter un certain nombre de pièces neuves dont un embrayage complet. Evidemment, faire de la mécanique dans le sable n’est pas toujours facile, surtout lorsque le vent emporte la bâche que vous avez mise sous la voiture. Nous avons perdu un certain temps à chercher les quelques boulons qui étaient posés dessus, mais nous les avons finalement tous retrouvées. Le lendemain, ils ont pu repartir comme si de rien n’était. Ils étaient ravis et nous, finalement, nous avions passé une excellente soirée  ! »


Oléron Classic Cars
1, rue Gustave Eiffel
17550 Dolus-d’Oléron
Tél. : 06 04 16 91 53
Mail  : oleron.classic.cars@orange.fr
Site  : www.oleron-classic-cars.com
Facebook  : oleron classic cars

 

Automobiles du Clos, un Lorrain au pays des Malouins

2CV-MCC | 16 décembre 2019

Le Lorrain Paul Decker est installé en Bretagne depuis trente ans où il dirige le garage des Automobiles du Clos qu’il a lui-même créé. Passionné de mécanique et de voitures anciennes, celui-ci apprécie tout particulièrement de pouvoir travailler sur les Petites Citroën et de partager la passion de leurs propriétaires.

Comme de nombreux petits garçons, Paul Decker a toujours été fasciné par les mécanismes. Après ses jouets, lorsqu’il a eu l’âge d’avoir un vélo, il passe beaucoup de temps à le démonter. Ensuite cela a été le tour des Mobylettes puis des motos et enfin des premières voitures. Ce goût pour la mécanique lui vient sans aucun doute de son père qui, entre autres, a exercé le métier d’ajusteur. Cette passion se transforme très vite une vocation à tel point qu’il décide de s’orienter vers un apprentissage. Mais, avant cela, en 1977, il décide suivre un préapprentissage dans un garage de Metz en Moselle. Concessionnaire Alfa Romeo et Datsun, celui-ci possède un grand atelier de carrosserie. Au bout de trois ans, une fois son diplôme obtenu en 1980, Paul y est embauché. Là, il gravit les échelons pour devenir chef d’atelier en 1987. Deux ans plus tard, notre ami décide de voler de ses propres et ailes part s’installer en Bretagne d’où son épouse est originaire. Dans un premier temps, il trouve à Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, un emploi chez Saint-Malo Auto Sport, un garage spécialisé dans les voitures haut de gamme. Au bout de deux ans, n’ayant pas de perspective d’évolution de carrière, il se décide à franchir le pas. Il loue alors un local en ville, dans le quartier de Rocabey, mais la situation et l’accès n’en sont pas idéaux. En plus, aucune banque ne veut le suivre… Avec l’aide amicale de certains fournisseurs, Paul l’équipe entièrement en outillage. Et démarre son activité. Ayant signé un bail précaire, il n’y reste que deux ans. En 1990, il part s’installer dans la Zone Industrielle Sud où, désormais soutenu par sa banque, il achète un bâtiment où il va pouvoir travailler sereinement et tout à son aise. Aujourd’hui, après bientôt vingt ans, le garage des Automobiles du Clos s’y trouve toujours et n’a surtout pas l’intention d’en bouger  !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le terrain occupe une surface totale de 800 m2 dont les extérieurs sont dévolus au parking et à quelques espaces verts apportant au cadre une touche de nature bien agréable. Le bâtiment en lui-même bénéficie d’une surface au sol de 600 m2 comprenant 450 m2 d’atelier et 50 m2 de bureau, réception, vitrine, magasinage et stockage de pièces détachées. Dans l’atelier lui-même, pour un total de quatre postes de travail, l’on trouve cinq ponts, soit un à quatre colonnes, trois à deux colonnes et un pont roulant indépendant. Le gros outillage se compose d’une grue de levage et d’un appareil de réglage de trains avant. Deux mécaniciens y travaillent en permanence et notre ami les rejoint dès qu’il le peut. Il est vrai qu’il s’occupe aussi beaucoup de la réception. Il peut aussi compter sur une secrétaire qui se charge de la comptabilité, du service commercial, mais aussi de la recherche de véhicules.

 

 

 

 

 

 

 

 

Client de longue date du 2CV-MCC, Paul fait les démarches pour devenir Point-Relais et s’en voit délivrer le panonceau il y a un an et demi au mois de juin 2018. Passionné par les Petites Citroën, il aime travailler dessus et rencontrer leurs propriétaires qui ont tous cette passion très particulière que l’on ne trouve que chez les Deuchistes. Paul a depuis longtemps compris que la 2 CV n’est pas une voiture comme les autres, et qu’elle attire systématiquement la sympathie de tous ceux qu’elle croise. Actuellement, son volume de commandes à Cassis est, en moyenne, d’une tous les quinze jours. Il fait aussi depuis quelque temps la réception des colis pour les particuliers. Cela qui lui permet de se faire mieux connaître dans sa région et de compter de nouveaux clients qui, jusque-là, ignoraient son existence. Et puis, comme il le dit lui-même « c’est aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres, d’échanger et de donner des conseils à qui en a besoin ». Mais, au-delà de la passion, Paul aime se dire que chaque 2 CV réparée ou remise en route est un petit morceau du patrimoine automobile français qui est préservé et qui sera donc transmis aux générations futures. Finalement, n’est-ce pas là l’essentiel  ?

Trois questions à Paul Decker :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « La 2 CV est dans ma vie depuis toujours. Pendant toute mon enfance, ma Mère avait une 2 CV AZ qui m’a laissé des souvenirs inoubliables. C’est mon Père qui la lui avait achetée. A l’époque c’était une voiture qui ne valait pas bien cher sur le marché de l’occasion, et on en trouvait vraiment partout. Pour un couple de jeunes mariés, une 2 CV d’occasion était une première ou une seconde voiture idéale  ! Malheureusement, je n’ai pas de photos de celle de ma Mère. J’en ai cherché dans les archives familiales, mais je n’en ai pas retrouvé. C’était un très vieux modèle. Je me souviens qu’elle était grise avec la fameuse capote longue à petite lunette ovale. Etrangement, j’en conserve certains souvenirs très précis, mais je suis par exemple incapable aujourd’hui de vous affirmer qu’elle avait toujours son capot à petites nervures ou si celui-ci avait été remplacé par un plus récent à cinq nervures… Ça reste un mystère… Après cette 2 CV, ma Mère est passée à l’Ami 6 Berline Or Sombre, un dernier avec les feux arrière comme sur les 2 CV 4 et 6. Elle a fini dans un accident. Ma Mère n’a rien eu, mais l’Ami 6 était détruite. Son toit s’était détaché, et elle était comme décapsulée… Elle a ensuite eu une GS qu’elle a conservée assez longtemps. Quant à mon Père, c’était un inconditionnel de la DS. A l’exception de la DS 23, il en a eu tous les modèles  ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « En fait la 2 CV 6 que je possède, une 2 CV 6 Spécial Vert Jade de 1981, est vraiment le modèle que je préfère. Pour moi c’est le plus abouti. Avec son moteur de 602 cm2 et ses freins avant à disques, c’est une voiture qui roule à 110 km/h et qui s’intègre parfaitement dans la circulation moderne. Elle offre un véritable plaisir de conduite. Et le fait qu’elle soit de ce modèle et de cette couleur, de 1981 et Vert Jade, n’est en rien le fait du hasard. Lorsque j’ai rencontré mon épouse Anne-Yvonne, elle en possédait une identique. Elle était magnifique, de la même couleur et de la même année. Elle lui avait été offerte par son Grand-Père lorsqu’elle avait obtenu son permis de conduire. Seulement, lorsque nous nous sommes mariés et que nous avons eu notre premier enfant, nous avons été obligés de nous en séparer. Nous l’avons vraiment revendue la mort dans l’âme… C’est pour cela que, lorsque nos trente ans de mariage ont approché, j’ai décidé de retrouver strictement la même. Ça n’a pas été facile parce que la couleur n’est pas courante et, en plus, il m’en fallait une qui soit en bon état, à un prix évidemment raisonnable et si possible pas trop loin de chez moi. Au bout de quelque temps, j’ai quand même trouvé mon bonheur près de Rennes. Comme elle était du même mois que celle de mon épouse, que le châssis était bon et qu’elle était assez bien conservée, je n’ai pas hésité. J’ai changé les planchers, révisé la mécanique qui était saine, et lui ai fait une peinture complète. On ne pouvait rêver plus beau cadeau  ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Là, on va revenir à la 2 CV AZ de ma Mère. Lorsque j’étais petit, j’ai passé des heures entières à l’arrière de cette 2 CV grise. Je me revois encore me tenant debout, accroché à la barre du dossier de la banquette avant et à regarder la route. C’est mon premier souvenir de 2 CV, mais vraiment le meilleur que je conserve. Comme je vous l’ai dit, je suis incapable de me souvenir de quelle année était cette 2 CV, mais j’ai encore en mémoire des souvenirs précis chargés de nostalgie comme cette planche de bord si particulière avec son petit compteur, son volant tubulaire et ses essuie-glaces que l’on pouvait actionner à la main si besoin. Aucune autre voiture n’a jamais eu çà. Il y avait aussi les portières avant qui s’ouvrait à contresens, et puis cette odeur vraiment unique qui vous envahissait dès que l’on montait dedans  ! Ce sont des choses qui vous marquent lorsque vous êtes enfant. Avec, nous faisions tout. Nous allions faire les courses, allions à l’école et allions aussi nous promener sur les petites routes. Aujourd’hui, quand je remonte dans une 2 CV ancienne que m’a apportée un client, tout me revient à chaque fois. Et à chaque fois cela me fait quelque chose. Qu’on le veuille ou non, il y a vraiment quelque chose de définitivement magique dans la 2 CV  ! »

Automobiles du Clos
54, rue de La Ville Es-Cours
ZI Sud
35400 Saint-Malo
Email : autoduclos@free.fr
Site  : www.automobilesduclos-ad.fr
Facebook  : automobiles du Clos
Tél.  : 02 99 81 31 35

 

Garage stand privé  : avec beaucoup de Passion le droit mène à tout, y compris à la 2 CV.

2CV-MCC | 21 octobre 2019

Le parcours professionnel d’Hervé Emery est véritablement atypique. Au départ, il ne se destinait pas vraiment à devenir un professionnel de la restauration et de l’entretien de voitures de collection. En effet, après des études de droit jusqu’en licence, il obtient un master de droit, économie et gestion…

Son but est alors de reprendre ou de créer une entreprise pour s’installer à son compte. Passionné depuis toujours par la mécanique automobile et moto, il rejoint pour son premier CDI le groupe des ateliers de réparation Delko afin d’acquérir de l’expérience. Mais il n’est pas encore question pour lui de voitures anciennes, tout du moins du point de vue professionnel. En effet, pour ses loisirs, Hervé s’est aussi lancé depuis quelques années dans la restauration d’une Opel Manta A de 1971 qui a été détruite par un incendie.

Occupant chez Delko un poste de vendeur, il fait tout pour évoluer vers toujours plus de mécanique. Au bout de deux ans, au gré des opportunités, il devient ainsi chef d’atelier et se retrouve à la tête d’une équipe d’une dizaine de mécaniciens. Mais, à partir de 2014, sa carrière progresse et ses nouveaux postes l’éloignent à nouveau des garages. Parallèlement, il travaille toujours sur son Opel Manta et rencontre pour cela divers professionnels de l’automobile ancienne. La mécanique lui manquant trop, il décide en 2016 de se lancer dans la restauration de voitures de collection. Hervé souhaite alors reprendre une activité existante possédant déjà sa clientèle et avec tous les avantages que cela représente. Il suit alors une formation de repreneur d’entreprise auprès de l’IRCE (institut régional des chefs d’entreprise) et prend rendez-vous avec des entreprises spécialisées dans l’automobile ancienne de la région Paca. Il faut alors quelques belles rencontres, mais les investissements demandés sont bien trop élevés, parfois même totalement déraisonnables… Qu’à cela ne tienne, la création d’une entreprise s’impose alors d’elle-même  ! Hervé trouve un local à louer dans la zone industrielle de Roquefort-La-Bédoule et s’y installe à son compte à partir du 1er janvier 2018. Il baptise son garage Stand Privé et consacre alors son activité aux voitures de toutes époques, toutes marques et tous modèles, y compris les modernes. Son objectif est alors, au bout d’un an, d’avoir opéré une transition en douceur pour ne plus travailler que sur des voitures anciennes. A presque deux mois de l’échéance, celles-ci représentent déjà 80 % de son activité. Aussi, trois mois avant l’ouverture de Stand Privé, Hervé avait été mis en contact avec l’équipe dirigeante du 2CV-MCC pour en devenir Point-Relais. Le courant est passé tout de suite et son dossier a rapidement abouti. Il a ainsi demandé à faire un stage dans l’atelier à Cassis où il a pu s’imprégner des méthodes de réparation des 2 CV et des Méhari.

Aujourd’hui, le garage Stand Privé occupe une superficie au sol de 500 m2 couverts plus une dizaine de places de parking en extérieur. Depuis septembre 2018, Hervé est épaulé dans son activité par Julien Chaillan, apprenti dans le cadre d’une formation en alternance. Impliqué et consciencieux, celui-ci consacre la quasi-totalité de son temps aux 2 CV et Méhari. Il est pour lui un véritable soutien et lui fait une totale confiance. Hervé souhaite continuer à développer son activité. Il projette d’embaucher un mécanicien confirmé avec une solide expérience en matière de voitures anciennes. Cela lui permettra de prendre un second apprenti en formation pour créer un second binôme qui travaillera de façon indépendante sur ses propres chantiers. A terme, il souhaiterait aussi pouvoir intégrer à son activité un atelier de carrosserie-peinture afin de maîtriser ses restaurations d’un bout à l’autre. Mais, comme il est impossible de pousser les murs de son garage, il envisage la construction d’une mezzanine pour y installer tout son stockage et libérer ainsi de la surface au sol. Maintenant, il serait aussi possible de trouver un local plus grand. Mais peut-être vaut-il mieux être prudent et ne pas trop précipiter les choses…

 

Trois questions à Hervé Emery :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2  CV ?
– « Dans la famille, mes parents n’ont jamais eu ni 2 CV, ni aucun Modèle Dérivé, mais mon père roulait quand même en bicylindre Citroën. En effet, quand j’étais petit, il possédait une Visa à moteur bicylindre. C’était une Club ou une Spécial, je ne me souviens plus… En fait, mon premier vrai contact avec les Petites Citroën a été à l’occasion de la fin de mes études lorsque je suis venu m’installer dans le sud de la France. Plus je me rapprochais du littoral et plus je voyais des Méhari et des 2 CV un peu partout. La proximité de Cassis et du 2CV-MCC y était certainement pour quelque chose  ! Aujourd’hui encore, lorsque je m’y rends, je suis toujours frappé par ce phénomène. Plus je m’en approche plus j’en croise  ! Sinon, à titre personnel, j’ai sauté le pas dans le courant de l’année dernière lorsque je me suis offert ma première 2 CV, une 2 CV AZU de 1963. Ce n’est certainement pas la dernière. En attendant, cette Camionnette me procure déjà beaucoup de satisfaction même si, malheureusement, elle est loin d’être neuve. Je compte bien sûr m’en occuper  dès que possible ! »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Sans hésiter une des premières 2 CV en six volts. Je sais, ce n’est pas forcément très original. Mais, comme beaucoup d’amateurs, je suis très attiré par les 2 CV d’avant décembre 1960 parce qu’elles possèdent ce fameux capot à petites nervures. Il leur donne une silhouette si caractéristique  ! Et puis beaucoup de celles que l’on voit encore aujourd’hui sont restées dans leur jus. Toute cette patine, avec parfois de la rouille çà et là, les rend à mes yeux encore plus attachantes. Tant qu’à choisir, mon rêve serait de trouver une 2 CV A de la première génération, même si le petit moteur de 375 cm3 n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux aujourd’hui pour s’intégrer dans la circulation. Je voudrais en trouver une peinte en gris métallisé, la première couleur des 2 CV, avec le fameux ovale sur le capot mais aussi la capote longue avec la petite lunette. Sinon, dans les 2 CV disons modernes, les douze volts, je trouve la 2 CV Spot particulièrement intéressante. Sortie en 1976, sa livrée orange et blanc lui donne un côté décalé par rapport aux autres voitures de l’époque que j’aime vraiment beaucoup. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Comme je vous l’ai dit, les Petites Citroën sont une passion relativement récente chez moi car elles n’ont pas fait réellement partie de mon univers jusqu’à ce que je me consacre à la restauration automobile. Mon meilleur souvenir en Petite Citroën est donc relativement récent puisqu’il remonte à cette année. Je ne cherchais pas véritablement de Méhari, mais je suis tombé un jour par hasard sur une annonce sur Internet pour une des toutes premières produites en 1968. Devant son caractère exceptionnel, et malgré son piteux état, j’ai évidemment craqué. Elle se trouvait dans la Drôme pas très loin de chez mes parents. Comme le vendeur garantissait qu’elle était roulante et pouvait rentrer par la route, mon Père et moi avons décidé de tenter l’aventure… Au bout de 20 kilomètres à peine, elle s’est arrêtée et n’a plus rien voulu savoir  ! Elle avait à la fois des problèmes électriques et d’alimentation en essence… Il a donc fallu aller chercher une remorque. Elle est de couleur Beige Kalahari. Il faudra la restaurer entièrement, mais quelle joie d’avoir trouvé un modèle aussi rare et exceptionnel  ! »

Garage Stand Privé
Hervé Emery
212, avenue des Carrières
13830 Roquefort-La-Bédoule
Tél.  : 06 67 10 97 19
Mail.  : contact@standpriveauto.fr
Site  : www.standpriveauto.fr

 

Méhari Bearn 64, le retour aux sources pour vivre pleinement sa passion

2CV-MCC | 22 août 2019

Quel habitant de la Région Parisienne ne rêve pas un jour de tout laisser derrière lui, de partir s’installer en Province et d’y profiter de la douceur de vivre ? Thierry Censier, lui, a franchi le pas en 2018 et est retourné dans sa région natale. Dans le Béarn, à Puyoô, il a ainsi ouvert un garage entièrement dédié à sa passion !

Après trois ans passés comme mécanicien engagé dans la Marine, Thierry Censier trouve un premier emploi chez Mercedes poids lourds en Seine-Saint-Denis. Quatre ans plus tard, en 1985, il a 25 mécaniciens sous ses ordres lorsque son grand-père paternel lui propose de racheter son agence Citroën dont le gérant vient de décéder. Avec son épouse Catherine, ils décident donc de se lancer dans l’aventure. Ils reprennent l’agence en juillet 1985, et conservent son unique mécanicien qui était là depuis 35 ans et qui avait été embauché comme apprenti… En 2000, Thierry rend le panneau Citroën et devient un garage toutes marques indépendant. Le volume de travail que représentent les voitures modernes ne lui permet malheureusement pas de travailler autant qu’il le voudrait sur les Petites Citroën qu’il aime tant. L’année suivante, il devient Point Relais 2CV-MCC pour la région nord de Paris.

A titre personnel, Thierry est très impliqué dans le milieu associatif de la Méhari. En 1994, il achète à Toulon une Méhari Vert Montana deux places de 1981 à un ancien militaire. Avec elle, il participe en 1998 au fameux rassemblement des 30 ans organisé à Deauville par le Méhari Club de France et en remporte la coupe à l’issue du rallye-questions. Il s’inscrit alors au club, en devient vice-président dans un premier temps puis, fin 2002, président à la suite de Jean-Claude Tronchaud qui avait lui-même succédé à Jean-Marie Defrance. Avec une équipe recomposée, il donne alors un nouvel élan à l’association. Il crée par exemple les antennes régionales qui permettent de fédérer tous les passionnés et qui procurent aujourd’hui au club une véritable dimension nationale.

Mais, un peu lassé de son activité en Région Parisienne et souhaitant changer de vie, Thierry décide en 2015 de fermer son garage et revend le bâtiment qui avait été construit en 1930 par son arrière-grand-père. Son projet est de se consacrer désormais entièrement à sa passion et aux Petites Citroën. Avec son épouse, il part alors s’installer dans sa région d’origine, à Puyoô, près de Bayonne dans le département des Pyrénées-Atlantiques.

Pendant deux ans, il déménage petit-à-petit tout son matériel, son outillage, ses pièces et ses voitures. Installé dans un bâtiment de 600 m2 avec 1 500 m2 de terrain, il débute son activité en mai 2018 juste après l’organisation des 50 ans de la Méhari à Amboise. Dans ce nouveau garage, baptisé Méhari Béarn 64, Thierry dispose de deux ponts à deux colonnes et d’un poste pour la mécanique. Il travaille tout seul, son épouse se charge de la comptabilité le soir à la maison.

Quand il faut beau, c’est-à-dire souvent, il n’hésite surtout pas à travailler dehors. Comme il le dit lui-même « J’apprécie beaucoup cette vie de province. Je travaille sur des voitures que j’aime. Et depuis que je suis loin de la Région Parisienne, chaque jour a comme un petit goût de vacances. ».

 

Il se charge de tous les travaux mécaniques et de l’électricité, mais il sous-traite tout ce qui est tôlerie et peinture. Bien sûr, Thierry a emporté avec lui son contrat de Point Relais. Il dispose d’un petit stock de pièces 2CV-MCC pour l’entretien courant et passe en moyenne une vingtaine de commandes par an à Cassis. Mais cela peut varier si ses chantiers en cours sont par exemple des restaurations complètes qui nécessitent beaucoup de pièces neuves. Au fil des mois, il s’est constitué une clientèle conséquente, et ce d’autant qu’il n’y avait plus personne dans la région qui travaillait sur les Petites Citroën. Au début, il a fait un peu de publicité dans la presse spécialisée, puis le bouche-à-oreille a fait le reste.

Aujourd’hui, Thierry n’aspire plus qu’à une chose, continuer à assouvir sa passion en travaillant sur les voitures qu’il aime. Et, clairement, son objectif est de continuer comme çà jusqu’à l’âge de la retraite !

 

Trois questions à Thierry Censier :

Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « Je suis dans la 2 CV depuis ma naissance. Mon père en a toujours eu. Je me souviens, enfant, qu’il nous disait toujours « Attention ! Accrochez-vous, la portière risque de s’ouvrir dans le virage ! » Ça nous faisait beaucoup rire avec mes frères et sœurs. Il possédait une 2 CV AZAM de 1967 qui était tombée en panne et qu’il avait promis de me donner à condition que j’aie les moyens de l’assurer. Lorsqu’elle a été à moi, je l’ai réparée et l’ai utilisée pour aller travailler. Je l’avais repeinte en blanc et jaune, aux couleurs des courses landaises. Mais, un jour, à un carrefour, je me suis fait entrer dedans par l’arrière. Puis elle a eu des problèmes moteur. Alors je l’ai découpée en morceaux et l’ai apportée à la déchetterie. Aujourd’hui je le regrette, évidemment… Sinon, je me souviens aussi que mes grands-parents maternels, Raymond et Marie Molia, qui habitaient à Dax dans les Landes, étaient représentants Teepol pour toute l’Aquitaine. Pour leur travail, ils avaient des 2 CV AU, les premières 2 CV camionnettes à moteur de 375 cm3, qui, entièrement peintes en jaune et rouge étaient aux couleurs de ce fameux produit nettoyant multi-usages. Quand il les revendait, mon grand-père les faisait repeindre en gris sauf les roues qui restaient rouge. ».

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Ma 2 CV AZL de 1958, sans aucune hésitation. Tout d’abord parce qu’en 1958, la 2 CV AZL est un modèle très peu courant. En effet, depuis la sortie de la 2 CV AZLP (à porte de malle) en septembre 1957, les ventes de la 2 CV AZL (à capote longue) se sont effondrées. Et puis c’est une voiture exceptionnelle dont je suis aujourd’hui le propriétaire. Je connais tout son historique. Elle a par exemple été équipée neuve d’une malle bombée accessoire comme ça se faisait beaucoup à l’époque. C’est le concessionnaire qui l’avait vendue qui s’était occupé de la transformation. Sous la malle, sur la face arrière, il y a même encore la première immatriculation en WW ! Et puis son état est lui aussi très intéressant puisqu’elle n’a qu’à peine 50 000 kilomètres d’origine. A l’époque, je l’avais payée 10 000 francs et, en 1998, j’étais allé avec au Cinquantenaire de la 2 CV à Saint-Quentin-en-Yvelines. D’ailleurs, il n’est pas impossible qu’en octobre prochain je reprenne la route avec elle. J’aimerais participer à La Petite Vadrouille des 2 CV de Cocagne, cette sortie organisée au Veurdre, dans le centre de la France, exclusivement réservée aux 2 CV 425 cm3 d’avant 1963. »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Mon meilleur souvenir est certainement ma première rencontre avec Roland de La Poype, le célèbre créateur de la Méhari. Avec le Méhari Club de France, nous avions organisé en 2008 dans Paris une sortie en Méhari au profit de La Croix Rouge Française avec des enfants handicapés. Il nous avait ensuite accueillis chez lui où nous avions passé des heures à discuter et à l’écouter nous raconter ses souvenirs. C’était un moment vraiment exceptionnel et je sentais bien qu’il était heureux de partager tout cela avec nous. On avait l’impression que cela aurait pu durer éternellement tant il avait de choses à partager sur sa création. C’est d’ailleurs peu de temps après qu’il nous avait fait cadeau des éléments multicolores avec lesquels j’avais construit la Méhari Arlequine. Cette fameuse Méhari que nous avions exposée à Amboise, et qui a malheureusement été volée depuis…. Ce jour-là, pour continuer à discuter, il nous avait retenus à déjeuner et nous avions mangé une omelette dans sa cuisine à la bonne franquette. Il n’avait aucune envie que nous partions. C’était vraiment une rencontre inoubliable ! »

Garage Méhari Béarn 64
Thierry Censier
2006, route départementale 817
64270 Puyoô
Tél. : 05 59 67 26 85 et 06 09 43 91 80
Mail : meharibearn64@gmail.com
Facebook : Méhari Béarn 64

 

La passion et la profession sans fausse note au Garage Collector

2CV-MCC | 17 juin 2019

Tout destinait Yannick Lionnais à une carrière de musicien, mais la passion de l’automobile a finalement décidé pour lui. Parfois l’environnement familial est plus fort que tout. Inconsciemment, il influe sur votre vie et la voie que vous suivez finalement. Yannick en sait quelque chose, et ne vous dira pas le contraire !

Avant qu’il ouvre le Garage Collector à Mezzavia dans les faubourgs d’Ajaccio, le parcours de Yannick Lionnais est pour le moins atypique. Passionné d’automobiles depuis son plus jeune âge, la voiture de sport a toujours fait partie de son quotidien. Il a par exemple déjà suivi quelque 36 éditions du Tour de Corse et pas moins d’une quinzaine de Rallye de Monte Carlo ! Il est vrai que Yannick a été à bonne école. Tout d’abord avec son père Patrick, grand amateur d’automobiles, et tout particulièrement de BMW, mais aussi avec son oncle Joseph Giacomoni qui courait en rallye sur Renault 5 Alpine. Tout cela laisse forcément des traces lorsque l’on baigne dans un tel univers depuis son enfance. D’ailleurs, ses parents pensaient qu’avec le temps, cette passion lui passerait mais, au contraire, celle-ci n’a fait que se renforcer… Cependant, Yannick est loin d’être un monomaniaque et suit un parcours qui ne les destine pas vraiment à devenir un professionnel de l’automobile. En effet, il est aussi un musicien de talent et, après avoir obtenu un baccalauréat ES, il suit des études pour devenir professeur de piano. En parallèle, il est aussi un sportif de haut niveau et joue au football en CFA. La passion de l’automobile ne le quitte pas pour autant. A l’époque, il roule par exemple en Subaru Impreza…

Mais, enseigner le piano à des enfants qui, poussés par leurs parents, suivent les cours sans aucune passion, ne l’intéresse finalement pas du tout. Au bout d’un an, il réalise des concerts-performances avec Morio Matsui, un artiste-peintre japonais de renom international installé en Corse. Pendant cette période, l’automobile occupe une place de plus en plus grande dans sa vie, et il s’achète ainsi quelques Renault 5 Turbo, une Lancia Delta, une BMW M 3 E 30, des Mini, une Cox, un Combi ainsi que quelques 2 CV et une Méhari. Avec son père, il les révise, les répare et les restaure. Pour assouvir leur passion, ils s’installent d’ailleurs dans un grand local situé à côté d’une carrosserie. En 2016, ils franchissent le pas et créent une société destinée à l’achat et à la vente de voitures. Puis, le voisin carrossier partant à la retraite leur propose de racheter ses locaux. Tout s’enchaîne alors et ils décident de monter un véritable atelier de restauration. C’est ainsi que Garage Collector ouvre ses portes il y a à peine un an au milieu de l’année 2018 ! Aujourd’hui, celui-ci dispose d’une surface totale de 1 000 m2 dont 350 sont consacrés à la mécanique avec deux ponts, un à deux colonnes et à un à quatre colonnes. Il y a aussi deux cabines de peinture, un marbre et six postes de carrosserie. L’effectif est aujourd’hui de sept personnes et le travail ne manque pas car, en plus des 2 CV et des Méhari, Garage Collector intervient sur toutes sortes de voitures anciennes et sportives. Les chantiers s’accumulant, tout est déjà plein pour les 12 mois à venir ! Devenu Point Relais 2CV-MCC au printemps 2018, Yannick passe aujourd’hui un minimum de dix à douze commandes par mois. Faisant de la location de Petites Citroën à la belle saison, il souhaite aussi pouvoir distribuer Eden dans laquelle il croit beaucoup et voudrait réellement s’investir. D’ailleurs, il compte maintenant agrandir ses locaux en construisant un showroom de 300 m2 en façade avec une déco vintage et dans lequel il voudrait justement faire bonne place à notre Méhari électrique 100 % plaisir.

Trois questions à Yannick Lionnais : Interview expresse

– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– « La 2 CV à proprement parler ? Cela fait une quinzaine d’années qu’elle fait partie de mon quotidien. En fait, je l’ai véritablement découverte grâce à mon père qui en a acheté une pour son anniversaire de mariage. C’est une 2 CV 6 de 1981 repeinte en Bleu Thasos que nous avons entièrement refaite avec un de mes amis. Il l’avait trouvée dans un village où elle servait encore tous les jours. Cette 2 CV que nous avons toujours, a été le début de tout pour moi ! C’est à elle que je dois aujourd’hui toute ma passion pour la petite Citroën et qui a fait que nous nous sommes mis à les collectionner. Nous possédons quand même une quinzaine de 2 CV dont une Dolly, une Charleston Bordeaux et une Charleston grise, une 2 CV AZLP de 1959, une 2 CV Camionnette de 1962, une 2 CV 007 et quatre Méhari. Et je dois avouer que si j’avais par exemple l’occasion d’acheter une authentique 2 CV Charleston jaune, je me laisserais bien tenter. Avec les deux autres, elle ferait un bel ensemble. Une collection on sait toujours quand on commence, mais on ne sait jamais quand on termine… »

– Quel est votre modèle préféré ?
– « Je suis bien tenté de vous dire que ma 2 CV préférée est ma 2 CV AZLP de 1959. C’est vrai que, pour moi, avec son capot à petites nervures, elle est de loin la plus belle. Bien sûr, ce n’est pas celle pour qui c’est le plus facile pour trouver des pièces détachées, mais elle est particulièrement attachante. C’est la 2 CV des origines. Elle n’a que quatre glaces. Elle possède encore les fameux essuie-glaces mécaniques avec le petit compteur et les portières avant qui s’ouvrent à l’envers. En même temps, elle symbolise la fin d’une époque car elle a déjà les petites roues de 380 qui seront conservées jusqu’à la fin de la production en 1990. Et puis, l’année suivante, 1960, voit apparaître le nouveau capot. C’est en quelque sorte un modèle-charnière dans l’histoire de la 2 CV. Maintenant, je ne vous cache pas que j’ai aussi un petit faible pour la 2 CV 007. Sur les 500 exemplaires produits, la nôtre est certainement la seule survivante en Corse, et elle a été parfaitement authentifiée par le Conservatoire Citroën ! »

– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
– « Il y a à peu près quarante ans, mon père roulait en Méhari jaune avec bâche noire. Je n’oublierai jamais. Il l’avait d’ailleurs trouvée à vendre sur le bord de la route pas loin de Cassis et elle avait été refaite par le garage Marquès… Elle m’a laissé des souvenirs inoubliables. Par exemple, avec elle, nous allions nous promener mes parents, moi et notre chien sur les petites routes et les petits chemins de l’arrière-pays corse. C’était un modèle à deux places et je montais dans la petite benne de l’espace arrière. On l’utilisait pour tout. Avec, nous allions aussi en ville pour faire les courses. Et puis c’est la première voiture que j’ai conduite. Plus d’une fois mes parents m’ont pris sur leurs genoux et me laissaient tenir son volant. Bien sûr, nous ne faisions pas cela en pleine circulation mais en rase campagne dans un endroit désert que nous connaissions. En fait, la première petite Citroën que j’ai conduite tout seul en tant qu’adulte, ça a été la 2 CV 6 de mon père. Ça devait être vers 2004. Ça aussi je m’en souviens encore comme si c’était hier ! »

Garage Collector
Yannick et Sophie Lionnais
Lieu-dit Jacuminu
Route de Calvi
20167 Mezzavia – Ajaccio
Tél. : 04 95 73 04 96
Mail : atelier@garagecollector.fr
Site : www.garagecollector.fr (en cours de construction)

 

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