Garage Visa, au croisement de l’Europe
2CV-MCC | 5 avril 2016Installé dans la petite ville de Fixem, à l’extrême nord du département de la Moselle, le Garage Visa est membre de notre Réseau Point Relais depuis maintenant plus de 12 ans.
Victor Isabelinho, a fait toute sa carrière sous le signe des deux chevrons. Titulaire d’un CAP de mécanicien, il entre en 1975 chez Citroën à Thionville où il avait déjà fait un stage l’année précédente. Ouvrier mécanicien, il y reste jusqu’en 1980 après avoir été momentanément détaché en 1977 à Strasbourg. Ensuite en poste au Luxembourg voisin, toujours chez Citroën, il y est technicien avant d’être promu chef d’atelier à partir de 1984.
A trente ans, en 1987, Victor rentre en France à Fixem avec son épouse Maryvonne pour s’installer à son compte en tant que garagiste indépendant. Il crée alors le Garage Visa (V pour Victor et Isa pour Isabelinho) et fait construire un bâtiment de 600 m2 comprenant des bureaux, une salle d’exposition et un atelier de 400 m2. Ayant suivi une formation de carrossier-peintre au début des années quatre-vingt-dix, une cabine de peinture vient ensuite compléter l’ensemble.
Aujourd’hui, l’entretien, la réparation et la restauration des Petites Citroën représentent quarante pour cent de son activité, mais il compte bien la développer encore. D’autant que son fils Gilles, âgé de 32 ans et avec qui il travaille depuis 2014, se passionne lui aussi pour ces voitures emblématiques. Victor espère bien d’ailleurs qu’il lui succédera le moment venu.
Membre du réseau Eurorépar dès sa création en 2003, le Garage Visa devient aussi Point Relais dès l’année suivante. Cela s’est imposé comme une évidence tant le volume et la fréquence de ses commandes de pièces détachées auprès du 2CV Méhari Club Cassis n’avait cessé d’augmenter tous les ans pour atteindre aujourd’hui une moyenne de quatre commandes hebdomadaires.
S’il travaille essentiellement sur des 2 CV 6, Victor assure aussi l’entretien de quelques modèles très anciens tels qu’une 2 CV A de 1952 et une 2 CV AZ de 1954 équipée de la rare suspension à ressorts apparents. Par ailleurs, son garage personnel renferme une vingtaine de 2 CV et de Modèles Dérivés dont une 2 CV AZLP de 1958, une Ami 8 Break, une 2 CV 6 Spécial de 1990, un modèle de chacune des camionnettes, depuis la 2 CV AZU jusqu’à l’Acadiane en passant par la 2 CV AK 350 et la 2 CV AKS 400, deux Méhari, une 2 CV Dolly et deux 2 CV 6 Charleston, une Rouge Delage et une grise, ainsi qu’un Lomax. Président du club local Chevrons sans Frontières créé en 2003, Victor a, outre sa clientèle française, une clientèle européenne assez importante puisque Fixem n’est situé qu’à quatre kilomètres du Luxembourg, six de l’Allemagne et trente de la Belgique. On ne pouvait rêver meilleure situation !
3 questions à Victor Isabelinho :
– Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
« Tout a commencé en fait en 1976. J’étais alors motard et, en Moselle, à deux pas du Luxembourg, le climat n’est pas vraiment méditerranéen… J’ai vite compris que pour aller se promener avec les copains et les copines, une voiture était quand même bien plus pratique pour rouler à l’abri en cas de pluie. Je me suis donc acheté mes premières “quatre roues sous un parapluie” ! C’était une 2 CV AZLP de 1958 que j’ai gardée à peu près un an. Je l’ai remplacée par une Ami 6 Berline. C’était parti ! »
– Quel est votre modèle préféré ?
« La fameuse 2 CV AZAM Export ! Voilà une 2 CV que j’aimerais bien avoir. Ce modèle produit pendant seulement un peu plus de quatre mois, d’avril à août 1967, symbolise pour moi tout ce qu’il y a de plus raffiné en matière de 2 CV ancienne. Remplaçant la 2 CV AZAM, mais elle-même supprimée lors de la sortie de la Dyane, elle est devenue aujourd’hui une véritable rareté, surtout avec ses fameux enjoliveurs Gala à flanc blanc en plastique thermoformé. »
– Quel est votre meilleur souvenir en Petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir remonte à l’été 2009 lorsque je suis allé en 2 CV 6 avec mon club, Les Chevrons sans Frontières, à la 17e Rencontre Mondiale des Amis de La 2 CV à Most en République Tchèque. C’était ma première Mondiale. Le voyage de près de 4 000 km, fait en compagnie de Maryvonne, mon épouse, avec toute une bande de bons copains, nous a laissé des souvenirs inoubliables. De Fixem, nous ne sommes qu’à 1 000 km de Prague… Mais nous en avons profité pour partir à la découverte du pays et, sur le chemin du retour, nous en avons fait autant en Allemagne. »