Les vélos de Mathilde sur l’ile de re, ou de l’île aux vélos à l’île aux Méhari
2CV-MCC | 20 avril 2021A l’origine du magasin Les Vélos de Mathilde, l’on trouve Stéphanie. Travaillant dans l’immobilier sur Paris, celle-ci voulait changer d’air et de lieu de vie pour retrouver des valeurs plus authentiques loin de la capitale et de son agitation. En 2014, elle s’installe ainsi sur l’île de Ré particulièrement réputée pour sa qualité de vie.
Elle y rejoint en fait son père qui, deux ans plus tôt, avait fait le même choix et y avait ouvert un magasin de location de vélos. Stéphanie se lance dans la même activité et crée sa propre affaire. Mais, dès le départ, elle souhaite que son activité se distingue des autres. En effet, la location de vélos sur l’Île de Ré est une activité particulièrement développée compte tenu de la topographie locale. D’abord, elle ne veut pas d’un nom à la consonance anglo-saxonne. Donc exit les mots bike, sea, beach, sun, sand, etc. Ils évoquent bien sûr les vacances et le bord de mer mais, finalement, ils sont déjà très usités par les autres loueurs et n’apportent ainsi aucune originalité. Stéphanie veut quelque chose qui soit bien français, simple, mais qui véhicule aussi une notion tout à la fois d’authenticité et de convivialité. Il faut que le client ait le sentiment de se retrouver comme en famille, dans une ambiance quasi-intimiste. Et puisqu’elle souhaite que la notion de famille soit particulièrement présente dans son magasin de vélos, elle décide tout simplement d’utiliser le prénom de sa fille Mathilde. Et c’est ainsi que le magasin Les Vélos de Mathilde est né au printemps 2015 !
Au côté de Stéphanie, l’on trouve Gaëtan. « Unis à la ville comme à l’écran », ils sont aujourd’hui à eux deux les animateurs et la véritable âme des Vélos de Mathilde. Son parcours est plutôt axé sur la mécanique. Titulaire d’un BEP, d’un CAP puis d’un Bac professionnel en mécanique automobile obtenus à Nantes, il a un peu touché à tout. Il a en effet été mécanicien chez Mercedes pendant quatre ans, quatre ans à nouveau réceptionnaire d’atelier dans un magasin d’électricité et d’électronique automobile puis, pendant 14 ans, s’est mis à son compte en ouvrant un atelier spécialisé dans la pose de films solaires pour vitrages. Enfin, pendant trois ans, il a aussi été propriétaire-gérant d’un garage de vente et de réparation pour voitures de luxe et de très haut de gamme qu’il revendu en fin d’année 2017.
Stéphanie et Gaétan se sont rencontrés il y a aujourd’hui trois ans par l’intermédiaire d’un ami commun qui était le fournisseur de vélos des Vélos de Mathilde. Vous l’aurez compris, de cette rencontre est alors né cette décision de faire désormais route commune.
Dès sa création le magasin Les Vélos de Mathilde a affirmé sous l’impulsion de Stéphanie toute sa différence en misant sur l’accueil et la convivialité. Sa volonté est de s’assurer une clientèle fidèle et d’entretenir avec elle une relation véritablement familiale. Elle commence avec une cinquantaine vélos et embauche un salarié pour la saison estivale. Avec ses 140 kilomètres de pistes cyclables et ses 220 000 vélos en circulation au mois d’août, l’île de Ré est un véritable paradis pour les adeptes de la Petite Reine. Le succès est tout de suite au rendez-vous et l’affaire se développe chaque année un peu plus. Aujourd’hui, avec Les Vélos de Mathilde, Stéphanie et Gaétan sont à la tête d’un parc de 300 vélos dont une bonne centaine de vélos électriques. Tous les ans Stéphanie lance des offres et des formules de locations nouvelles qui font mouche à chaque fois. Leur magasin est ouvert toute l’année, ce qui est loin d’être le cas sur l’île de Ré puisque la quasi-totalité des professionnels de ce secteur n’a qu’une activité saisonnière. Le but est ainsi de se démarquer le plus possible et donner une identité propre à l’entreprise. Pour l’été 2020, Stéphanie et Gaétan ont ainsi décidé de s’ouvrir à la location de Méhari avec sept voitures. Sur l’île de Ré, cette Citroën iconique est aussi populaire que la bicyclette. Là encore, le succès est au rendez-vous. Mais, outre la clientèle des touristes pour la location, cette activité leur a aussi amené de nombreux propriétaires à la recherche d’une bonne adresse pour acheter quelques pièces, mais aussi pour faire remettre en route, entretenir et réparer leur Méhari. Gaétan a donc pris en charge toute cette activité qui s’est petit à petit mise en place d’elle-même. Pour intervenir chez le client, il s’équipe d’une camionnette-atelier spécialement aménagée qui lui permet de faire toutes les interventions de la plus simple jusqu’à la plus compliquée. Devenu Point Relais 2 CV-Méhari Club, Les Vélos de Mathilde dispose aussi d’un véritable magasin de pièces détachées. Et comme l’originalité et les bonnes idées sont la marque de fabrique de la maison, Stéphanie et Gaétan ont mis en place pour la saison prochaine de nouvelles prestations personnalisées qui vont leur permettre d’assurer l’entretien mais aussi de maintenir en état de rouler les Méhari des particuliers stationnées à l’année dans leurs maisons de vacances. Au programme, pression des pneus, maintient de la charge des batteries, mise en hivernage en fin de saison et remise en route dès le retour des beaux jours, vidanges, allumage, etc. En fait, ce n’est ni plus ni moins que le principe de la conciergerie. La clientèle insulaire des propriétaires de Méhari apprécie tout particulièrement l’intervention à domicile qui la décharge de tout déplacement pendant son séjour. En fait Gaétan, avec sa camionnette-atelier, est à lui tout seul un véritable petit garage ambulant spécialisé dans la Méhari. Et le travail ne manque pas. A titre indicatif, rien qu’en 2020, pas moins de 83 Méhari ont été achetées par des habitants de l’île de Ré !
Aujourd’hui, Les Vélos de Mathilde s’est donc fait une solide réputation de spécialiste de la Méhari. Outre une restauration complète, leur carnet de commande est déjà particulièrement rempli. Une petite dizaine de clients leur a passé commande d’une Méhari avec des souhaits à chaque fois bien précis. Stéphanie et Gaétan sont désormais sans cesse à la recherche de Méhari à vendre et à remettre en état. Ils l’ont constaté à travers la location, la Méhari est non seulement une véritable institution sur l’île de Ré, qui est aussi surnommée l’île au Méhari, mais elle est aussi une véritable machine à faire du bonheur. Tous les vacanciers qui leur ont loué une Méhari au cours de la saison dernière, que ce soit à la journée ou à la demi-journée, sont tous revenus avec un gigantesque sourire. Compte de tenu de leur dynamisme et de leur succès, peut-être bien qu’un jour il leur faudra aussi déposer le nom Les Méhari de Mathilde. Qui sait ? C’est tout le mal que nous leur souhaitons !
Trois questions à : Stéphanie et Gaétan
Interview express :
● Depuis combien de temps êtes-vous dans la 2 CV ?
– Gaétan : « Je suis dans la 2 CV depuis que ma Grand-Mère a acheté une 2 CV 6 Spécial neuve en 1979, quelques mois après ma naissance. J’ai donc été dans la 2 CV toute ma vie. C’est une 2 CV que je possède toujours. Elle est de couleur Vert Jade, ce vert très clair typique des 2 CV de la fin des Années soixante-dix et du début des Années quatre-vingts. D’ailleurs, il est le dernier vert proposé sur la 2 CV. A l’époque, la 2 CV 6 Spécial qui vient de remplacer la 2 CV Spécial équipée du moteur de 435 cm3 de la 2 CV 4, est le modèle le plus dépouillé de la gamme. Il est le seul qui possède les phares ronds. C’est une version peu courante car encore équipée de freins avant à tambours. Quand j’étais tout jeune, j’ai fait mes premiers exercices de conduite à son volant. Je la conduisais dans le garage et je faisais des marches avant et des marches arrière. A 17 ans, avec ma Grand-Mère, lorsque je préparais mon permis de conduire, j’ai fait aussi de la conduite accompagnée à son volant. Dans ma famille, on est Citroëniste depuis toujours. Cela vient de mon père qui est un véritable passionné de Citroën. Il ne veut rien d’autre ! D’ailleurs, aujourd’hui, il roule dans le dernier Picasso. Quand ma Grand-Mère est décédée, lui et moi avons hérité de sa 2 CV il y a une quinzaine d’années. Nous la possédons toujours aujourd’hui et la conservons précieusement. A l’époque, nous l’avons entièrement restaurée. Mon père était mécanicien moto et auto et tout au long de sa vie professionnelle a possédé plusieurs garages. Aujourd’hui, il utilise toujours régulièrement cette 2 CV. Avec, il fait des sorties de voitures anciennes et fait des balades rétro pour son plaisir. Il la soigne précieusement et ne l’utilise que pour se faire plaisir. Il l’économise afin de la conserver le plus longtemps possible. »
● Quel est votre modèle préféré ? 1 000 signes
– Stéphanie : « Sans hésiter, mon modèle préféré c’est la Méhari rouge des débuts avec sa capote noire. Mon Père en a eu une lorsque j’étais petite. J’en garde des souvenirs inoubliables. D’ailleurs nous en avions une parmi nos voitures de location lors de la saison dernière. Je ne comprends pas pourquoi Citroën n’a pas proposé cette couleur plus longtemps à son catalogue. Elle n’a en effet été disponible que de 1968 jusqu’en 1975… C’est dommage c’est une couleur qui lui va bien et qui, je trouve, lui donne une certaine allure. »
– Gaétan : « Pour moi, mon modèle préféré reste, c’est la 2 CV 6 Spécial. Certainement parce que c’est la 2 CV dans laquelle j’ai grandi mais, aussi, je dirais qu’elle a tout pour elle. C’est à la fois une 2 CV 6, avec un moteur de 3 CV à carburateur à double corps, et une vraie 2 CV fidèle à ses origines, avec un équipement vraiment minimaliste par rapport à une 2 CV 6 Club ou une 2 CV 6 Charleston. A l’intérieur, on retrouve le tableau de bord en tôle avec le petit compteur du début des Années soixante ainsi que le petit volant en plastique dur de couleur noir. Et, malgré çà, elle reste une voiture très moderne qui se comporte parfaitement dans le trafic automobile actuel, que ce soit en ville ou à la campagne. »
● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ? 1 000 signes
– Gaétan : « Mes meilleurs souvenirs en 2 CV, ce sont les promenades que je faisais lorsque j’étais enfant avec ma grand-mère à bord de sa 2 CV 6 Spécial. Nous roulions par tous les temps et en toutes les saisons. Elle habitait un petit village de campagne situé à une dizaine de kilomètres de Châteaubriant dans le département de la Loire-Atlantique. Sa 2 CV était son seul moyen de locomotion. Elle lui permettait surtout de faire toutes ses courses. A l’époque, il n’y avait pas de grandes surfaces comme aujourd’hui. Nous faisions la tournée des commerçants, le boucher, le boulanger, le crémier, l’épicier, le cordonnier, le bureau de tabac-presse. Nous allions aussi à la ferme voisine pour aller chercher du lait frais. C’était unique ! Avec, nous allions aussi rendre visite à un de mes oncles dans un village voisin. Chose étonnante, ma Grand-Mère ne décapotait jamais sa 2 CV. Je n’ai jamais compris pourquoi elle ne voulait pas profiter de cet avantage pourtant tellement agréable aux beaux jours… Elle ne faisait en fait que des petits trajets. Lorsque nous avons hérité de sa 2 CV avec mon Père, celle-ci ne totalisait que 78 000 kilomètres ! Pour elle, c’était uniquement une voiture de proximité pour ses trajets quotidiens. Pas question de traverser la France avec… et encore moins de faire le Tour du Monde ! »
Coordonnées :
Les Vélos de Mathilde
8, avenue Victor Bouthillier
17410 Saint-Martin-de-Ré
Tél. : 09 72 82 33 37 et 07 66 36 70 24
Mail : meharidere@gmail.com
Site : http://www.lesvelosdemathilde.fr/
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Instagram : lesvelosdemathilde