La nationale 2022
2CV-MCC | 12 juillet 2022
Chez les Pierrot, la profession de garagiste est une tradition familiale. Il y a tout d’abord eu le grand-père, Paul Pierrot qui, le premier, a ouvert au début des Années trente un garage. Il s’installe alors à Vrécourt dans le département des Vosges, à une trentaine de kilomètres à l’ouest d’Epinal à la limite avec la Haute-Marne.
Paul Pierrot commence alors comme agent de la marque Donnet-Zedel. En 1939, il est mobilisé et avant de partir sous les drapeaux, par précaution, il démonte sa Donnet-Zedel et la cache. Fait prisonnier, il est interné en Allemagne et ne revient chez lui qu’en 1945. Il rouvre alors son garage, remonte sa voiture et reprend son activité. Le travail ne manque pas. Il devient agent Citroën, Donnet ayant fait faillite à la fin de l’année 1934… Il connaît alors cette période de reconstruction pendant laquelle Citroën relance ses modèles d’avant-guerre avec les camions T 45 et U 23 et les Traction 11 et 15. Mais c’est aussi la grande époque des premières nouveautés avec le Type H puis la 2 CV qui connaissent tous deux le succès que l’on sait. A l’agence Pierrot, les acheteurs de 2 CV doivent attendre au minimum deux ou trois ans pour être livrés. Mais, si l’un deux achète un camion, l’usine lui permet d’obtenir une 2 CV sans délai… Le garage se développe au fil des ans. Une Berliet est achetée comme véhicule de service et transformée en camionnette. Elle est rapidement épaulée par une Citroën 10 A « Rosalie » qui fait une excellente dépanneuse après avoir reçu un moteur culbuté de U 23 et des freins hydrauliques en lieu et place de ses freins à câbles d’origine. Elle laissera ensuite sa place à un Dodge 6 x 6 avec treuil racheté aux surplus militaires des Domaines qui sera lui-même remplacé par un Belphégor Diesel équipé en porte-voiture basculant. A partir du milieu des Années cinquante jusqu’à la fin des Années soixante, Paul Pierrot est aussi concessionnaire des tracteurs de la marque allemande Bautz.
Lorsqu’il prend sa retraite au début des Années soixante-dix, travaillent avec lui ses trois fils, André, Roger et Jean-Robert, ainsi que quatre ouvriers et un petit apprenti. Mais le garage est trop petit et n’est plus fonctionnel compte tenu de son volume d’activité. Il est donc décidé d’acheter un terrain dans le centre du bourg, non loin de la mairie et de la poste, et d’y construire de nouveaux locaux plus grands et mieux aménagés. Le bâtiment fait 500 m2 au total dont 450 pour l’atelier ! Le déménagement est fait en 1972.
Francis Pierrot, fils d’André, grandit dans cet univers de mécanique automobile. Logiquement, il suit la voie tracée par son grand-père et son père. Il passe en deux ans un BEP et un CAP de mécanique automobile au lycée de Gérardmer, puis suit une formation rémunérée pour obtenir un CAP de carrosserie. Ses diplômes en poche, il travaille un temps au garage familial puis part à l’armée en décembre 1980. Là, il est affecté dans le Génie de l’Armée de l’air au 15e RGA à Toul où il est en charge de l’entretien courant des véhicules écoles. Une fois libéré, il entre à la carrosserie Farnier à Neufchâteau. Il se spécialise alors dans l’utilisation des marbres et suit pour cela une formation chez Blackhawk à Strasbourg. Il travaille aussi à rallonger des Type H neufs pour en augmenter le volume utile. Il reste chez Farnier jusqu’en 1999, année où il prend la suite de son père et de ses oncles à la tête du garage familial. Devant les exigences grandissantes du réseau Citroën, il ne conserve le panneau d’agent que jusqu’en 2003 et décide alors de devenir Point Relais 2CV-MCC. Francis Pierrot est en effet passionné de 2 CV et de modèles dérivés avec un attachement particulier pour l’Ami 6 en version Berline et en version Break. Il lit aussi régulièrement les revues consacrées à ces modèles. Il connaît donc notre entreprise depuis plusieurs années et effectue régulièrement chez nous des achats. Il apprécie tout particulièrement de pouvoir se fournir en pièces d’origine dont la qualité est conforme à celle des pièces que fournissait Citroën. Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux au garage Pierrot, lui et Laurent Saint-Dizier, un ouvrier-mécanicien qui est là depuis l’âge de 16 ans et il en a maintenant 55 ! Il avait été embauché du temps de son père et ses oncles. C’est d’ailleurs lui qui prend en charge toutes les opérations sur les voitures modernes tandis que Francis se charge de l’entretien et des restaurations des 2 CV et modèles dérivés. Agé de 61 ans, ce dernier pense évidemment à prendre sa retraite. Mais l’affaire familiale poursuivra son activité puisque son neveu, Valentin Pierrot, qui est actuellement mécanicien poids lourd chez RVI, a déjà prévu de prendre la suite d’ici environ deux ou trois ans. Ce sera la quatrième génération… L’avenir est donc assuré, et cela fait particulièrement plaisir à Francis Pierrot de voir perdurer ainsi la tradition familiale !
Trois questions à Francis Pierrot
Interview expresse :
● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari ?
– « Ce qui me plaît surtout, c’est la 2 CV en général, toute la 2 CV dans sa globalité. Elle est avant tout une voiture simple. Elle a été conçue pour çà. La Méhari, c’est autre chose. Le plastique, ça reste du plastique… Pour le carrossier traditionnel que je suis, ça reste déroutant, surtout avec ces structures tubulaires destinées à supporter la carrosserie et qui sont de véritables nids à rouille. Ici, dans l’Est de la France, avec les hivers que nous avons et tout le sel qui était déversé sur les routes, cela tournait vite à la catastrophe. Pourquoi à l’époque tout cela n’était pas mieux protégé de la corrosion ?! C’est pour cela que j’aime mieux refaire une 2 CV qu’une Méhari. Actuellement, j’en ai une en chantier dans mon garage. Mais elle a été repeinte deux ou trois fois. On ne sait jamais quel type de peinture a été utilisé et si, avec le temps, cela va faire des réactions, si cela va travailler. Sinon, j’aime bien aussi l’Ami 6, surtout avec la finition Club et ses quatre phares. C’est vraiment une voiture confortable avec laquelle on peut faire de la route dans un véritable confort. Elle est différente de la 2 CV et est moins courante. L’Ami 8 aussi est très intéressante. Comme l’Ami 6, c’est une voiture faite pour les longues distances et où l’on sent que le confort a été volontairement privilégié. »
● Quel est votre modèle préféré ?
– « J’ai deux modèles préférés, la 2 CV de ma jeunesse, une 2 CV AZLP Gris Clair AC 132 de 1959 à roues de 380, et ma 2 CV 6 Vert Bambou de 1979 à phares rectangulaires qui n’a que 50 000 km. La 2 CV de 1959, c’est ma première voiture, et je l’ai toujours aujourd’hui ! Elle est très intéressante. Elle fait partie de celles qui ont été équipées d’origine par Citroën, à titre d’essai, de demi-arbres de transmission à joint homocinétiques. Il s’agissait alors de tester ceux qui seront montés sur la future Ami 6 lancée en avril 1961. A l’époque, je l’avais un peu modifiée pour la moderniser. Je l’avais équipée par exemple d’un moteur de 18 ch et de sa boîte de vitesse. J’avais aussi monté des essuie-glaces électriques. Mais j’avais précieusement gardé toutes les pièces d’origine. J’ai donc tout ce qu’il faut pour la remettre conforme le jour où je la restaurerai. D’ailleurs, j’en ai une autre du même modèle que j’ai mise de côté pour pièces en prévision. Je possède aussi une authentique Citroën 5 HP Trèfle. Elle est de 1925. C’est une des dernières avec les ailes rondes. Je l’ai achetée il y a plus de 40 ans au concessionnaire de Neufchâteau. Je l’ai entièrement refaite, y compris l’armature en frêne avec l’aide d’un ami menuisier-ébéniste. »
● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
– « Quand nous étions enfants, avec ma sœur et mon frère, nos parents nous emmenaient souvent le dimanche nous promener avec l’Ami 6 de mon père. Nous partions sur les petites routes des Vosges. Nous faisions environ 40 à 80 kilomètres. C’était toujours l’occasion de découvrir des paysages et des petits coins de campagne charmants où le temps semblait s’être arrêté. J’ai toujours continué à me promener de cette façon et à aimer découvrir la campagne. Je prends des routes et des chemins que je ne connais pas. Mon plaisir est en quelque sorte de me perdre… Je découvre des lieux uniques, je traverse des bois. Parfois la petite route que j’emprunte devient un chemin qui, après plusieurs kilomètres, n’aboutit finalement nulle part. Il peut par exemple se terminer à l’entrée d’un champ… Un jour, ainsi, je suis arrivé sur un pré au milieu duquel il y avait une vieille chapelle. Je voyais un chemin qui menait à la chapelle. Je l’ai donc rejoint en traversant une partie du pré. Je suis reparti par ce chemin et j’ai fini par atteindre une autre route. Je vois des choses que personne ne voit. Bien sûr, j’ai toujours le réflexe de donner un petit coup d’œil dans les granges et les hangars que je rencontre pour voir s’il n’y a pas une ou deux 2 CV qui traînent. Un jour, comme çà, j’ai découvert et acheté un banc de scie circulaire artisanal qui était entraîné par un moteur de Citroën 5 HP avec son radiateur d’origine. »
Garage Eurorepar Francis Pierrot
2, rue des près
88140 Vrécourt
Tél. : 03 29 07 32 07
Mail : garage.fpierrot@gmail.com
Au cours des 41 années de production de la 2 CV de 1949 à 1990, il est d’usage de considérer deux générations de pare-chocs que l’on désigne couramment « les petits pare-chocs » et « les gros pare-chocs ». Le passage de l’une à l’autre se fait au mois de février 1963 avec l’apparition du nouveau moteur de 425 cm3 délivrant 18 chevaux réels. Nous vous proposons ici de passer en revue la première génération.
En juillet 1949, lorsque la production de la 2 CV débute à l’usine du quai Michelet à Levallois, les voitures qui sorte des chaînes sont conformes dans leur présentation, à quelques petits détails près, aux trois voitures présentées quelque temps plus tôt au Salon de Paris au mois d’octobre 1948. Elles reçoivent ainsi à l’avant un pare-chocs constitué d’un élément horizontal principal en tôle emboutie désigné lame. En son centre, soudé verticalement par l’arrière, celui-ci comporte une platine destinée à recevoir la gâche de fermeture de capot et permettant de rigidifier l’ensemble. La lame reçoit deux butoirs, en tôle emboutie eux aussi, fixés chacun par deux vis. Entre ces butoirs, l’on trouve, fixée à avant par quatre vis et écrous, la plaque d’immatriculation. Sur l’arête horizontale de la lame, entre les deux extrémités de cette dernière et chacun des butoirs, est fixé un petit jonc enjoliveur en aluminium massif poli de 1,5 cm de large. Il n’existe qu’un seul modèle de ce jonc qui, symétrique, se monte indifféremment à droite et à gauche. Enfin, ce pare-chocs est lui-même fixé à l’avant de la plateforme par quatre vis prenant, dans la face intérieure des équerres de fixation d’ailes avant pour celles du haut et dans le longeron de plateforme pour celles du bas. Les pattes de fixation de ce pare-chocs avant sont alors entièrement lisses.
A l’arrière, le pare-chocs est constitué d’une lame emboutie en U de 4 cm d’épaisseur avec des extrémités courbes pour épouser la forme des ailes arrière. Entièrement lisse, le pare-chocs arrière comporte en son centre une plaque rivetée portant le nom de Citroën avec sa typographie stylisée officielle. Cette plaque est fixée aussi par ailleurs sur les pare-chocs arrière des Traction depuis novembre 1946. Là, il n’y a aucun jonc. La fixation par deux écrous est faite directement sur la carrosserie en bas de la face arrière. Deux pattes en tôle pliée avec filetage sont soudées à l’intérieur de la lame du pare-chocs.
Des pare-chocs assortis à la carrosserie
La couleur de ces pare-chocs montés sur les 2 CV A et les 2 CV AZ est alors assortie à celle de la carrosserie. Ils sont ainsi d’abord peints en Gris Métallisé AC 109 de juillet 1949 à septembre 1952, puis en Gris Uni Foncé AC 118 de septembre 1952 à juillet 1954 1 et enfin en Gris Clair AC 132 à partir de juillet 1954.
Pour les camionnettes, 2 CV AU et 2 CV AZU, le pare-chocs avant adopte strictement la même configuration que le pare-chocs avant des berlines 2 CV A et 2 CV AZ décrite ci-dessus. Quant à leur pare-chocs arrière, elles n’en reçoivent pas puisque les deux supports de poulain tubulaires en font office.
Une couleur et des joncs spécifiques
Au mois de novembre 1956, Citroën lance la 2 CV AZL, version luxe de la 2 CV AZ. Avec elle apparaît une nouvelle couleur d’harmonie pour les accessoires désignée Gris Acier AC 121. Elle est plus claire que le Gris Clair AC 132 de la carrosserie qui est conservé. Cette teinte est appliquée à l’intérieur aux armatures de banquette, au volant et à son tube fixe, mais aussi à l’extérieur aux roues et aux pare-chocs. Cependant, attention, les 2 CV A, les 2 CV AZ et les 2 CV AZU conservent leurs pare-chocs assortis à la couleur de la carrosserie, soit Gris Clair AC 132. Mais les modifications des pare-chocs avant et arrière de la 2 CV AZL ne s’arrêtent pas qu’à leur nouvelle couleur. En effet, cette 2 CV dont la finition est plus luxueuse comprend aussi des joncs de pare-chocs spécifiques qui sont du même type que ceux que l’on trouve aussi sur ses bas de caisse et sur la nervure centrale de son capot. Larges de presque 2,5 cm, ceux-ci sont creux et donc particulièrement sensibles aux chocs… Comme les joncs montés sur le pare-chocs avant depuis 1949, ces nouveaux joncs, avant et arrière, sont parfaitement symétriques, droits et gauches.
Lorsque la nouvelle 2 CV AZLP sort à son tour au mois de septembre 1957, elle est la première 2 CV équipée en série d’une porte de malle. Réalisée sur la base de la 2 CV AZL, elle en reprend la finition et, à ce titre les mêmes joncs de pare-chocs spécifiques. Cependant, ces joncs en aluminium, creux et donc fragiles, souffrent tout particulièrement dans la circulation urbaine lors des manœuvres de stationnement. Ils sont pour cela remplacés dès le mois de mai 1958 par de nouveaux joncs, symétriques eux aussi, plus résistants aux petits chocs de contact. Ils se composent d’une partie en aluminium formant platine dans laquelle est insérée une âme de caoutchouc gris clair de profil bombé constituant l’élément de protection proprement dit.
Les autres 2 CV, soit la 2 CV A, la 2 CV AZ et la 2 CV AZU conservent pour leur part les petits joncs de pare-chocs avant en aluminium plein et, pour la 2 CV A et la 2 CV AZ, un pare-chocs arrière nu recevant uniquement la petite plaque Citroën.
Du Gris Acier au Gris Rosé
Au mois de septembre 1959, une nouvelle couleur de carrosserie vient s’ajouter au Gris Clair AC 132. Désignée Bleu Glacier AC 606, celle-ci s’accorde plutôt bien elle aussi au Gris Acier AC 121, légèrement bleuté, appliqué aux pare-chocs, mais aussi aux roues, aux armatures de banquettes ainsi qu’à divers accessoires intérieurs. Moins d’un an plus tard, en juillet 1960, les pattes de fixation du pare-chocs avant qui étaient jusqu’à présent entièrement lisses reçoivent maintenant une nervure emboutie horizontale afin d’en augmenter la rigidité.
A partir du mois de septembre 1960, Citroën enrichit le nuancier de la 2 CV et adopte une troisième teinte de carrosserie pour les 2 CV Berline avec l’apparition du Vert Embrun AC 511. Cependant, le Gris Acier AC 121, avec sa nuance légèrement bleutée s’accorde plutôt assez mal avec ce vert. Citroën le remplace alors par le fameux Gris Rosé AC 136 plus « passe-partout » et qui se marie tout aussi bien avec la nouvelle teinte qu’avec le Bleu Glacier AC 606 et le Gris Clair AC 132 2.
Le pare-chocs avant à butoirs écartés
Trois mois plus tard, en décembre 1960, lorsque les 2 CV Berlines adoptent le nouveau capot à cinq nervures, le pare-chocs avant est modifié. En effet, jusqu’alors, les butoirs qui encadrent la plaque d’immatriculation étaient positionnés contre cette dernière. Mais, comme la plaque d’immatriculation avant se trouve désormais plus en arrière, sur le capot et sous la calandre, les butoirs sont déplacés et leur écart est ainsi augmenté de quatre centimètres pour faciliter la lisibilité de l’immatriculation avant. Aussi, si les joncs latéraux ne changent pas de présentation, ils sont raccourcis en conséquence et leur longueur passe de 34,5 cm à 32,5 cm. Enfin, en lieu et place de la plaque d’immatriculation l’on trouve maintenant un jonc central identique aux joncs latéraux et dont la longueur est de 46 cm. Ici, la gâche de capot fixée au pare-chocs est supprimée 3. Elle est remplacée par un dispositif de verrouillage articulé fixé sur la face avant de la traverse support moteur de la plateforme. Le pare-chocs arrière reste, lui, sans modifications jusqu’à sa disparition au mois de février 1963.
Sur la 2 CV AZU, le capot à petites nervures est monté pour quelques mois encore. Cependant, elle adopte elle aussi le nouveau pare-chocs à butoirs écartés, mais il est toujours équipé de la plaque d’immatriculation. Il existe désormais entre cette dernière et chaque butoir un écart de l’ordre de deux centimètres. Les petits joncs en aluminium plein sont, sans modification, toujours montés eux aussi. Ceux-ci sont conservés jusqu’à ce que la 2 CV AZU adopte à son tour le nouveau capot à cinq nervures au mois de juillet 1961. Ils sont alors remplacés par les trois joncs en aluminium et caoutchouc qui équipent les 2 CV Berline depuis le mois de décembre 1960. Simultanément, la 2 CV AZU voit à son tour son nuancier évoluer avec l’apparition du Bleu Névé AC 609 en juillet 1961, du Vert Cactée AC 513 en août 1961 puis du Jaune Pastis AC 310 en septembre 1961. Malgré ces nouvelles teintes, la 2 CV AZU conserve le principe du pare-chocs peint de la même couleur que la carrosserie mis en place en 1949. L’on trouve donc maintenant des pare-chocs Bleu Névé AC 609, Vert Cactée AC 513 et Jaune Pastis AC 310.
Des pièces très souvent remplacées…
Véritables pièces d’usure du fait de leur fragilité, il est rare que les pare-chocs des 2 CV n’aient pas été remplacés au moins une fois au cours de leur existence. Il est ainsi peu courant de trouver aujourd’hui des 2 CV antérieures au mois de février 1963 qui ont des pare-chocs de la bonne teinte, surtout lorsque celle-ci doit être celle de la carrosserie. Pour ces pare-chocs que le service des pièces détachées de Citroën leur fournissait en apprêt, il était en effet plus simple pour les garagistes et les carrossiers de n’utiliser qu’une seule couleur, le Gris Acier AC 121 puis le Gris Rosé AC 136, surtout lorsqu’elle était utilisée pour de nombreux autres accessoires de la voiture. Repeindre un pare-chocs de la même teinte que la carrosserie, c’était aussi prendre le risque de ne pas reproduire exactement la nuance d’origine, à moins d’y passer du temps à faire des essais…
1. | A ne pas confondre avec le Gris Etna AC 118 qui apparaîtra au mois de septembre 1965 et qui comporte le même code couleur. |
2. | Il en sera de même avec les teintes à venir telles que le Jaune Panama en décembre 1960, le Rouge Pavot AC 410 en septembre 1961, puis le Beige Antillais AC 309 et le Bleu Monte-Carlo AC 605 en septembre 1962. C’est d’ailleurs à cette même date que, de simple couleur d’harmonie d’accessoire, le Gris Rosé AC 136 devient aussi une teinte du nuancier… L’on voit alors à nouveau sortir des 2 CV où les roues, les pare-chocs et les accessoires intérieurs sont assortis à la carrosserie. |
3. | Mais pas la platine de fixation qui assure aussi une certaine rigidité à la lame du pare-chocs. |
Vous le savez, cette année 2022 est une année importante pour nous puisqu’elle est celle des quarante ans d’existence de notre entreprise. Parmi les divers événements et animations que nous avons imaginés pour les célébrer jusqu’au mois de décembre prochain, nous voulions mettre en avant notre expertise et notre savoir-faire en matière de restauration de 2 CV de collection.
Bien sûr n’importe quel modèle de 2 CV, quel que soit son âge, aurait fait l’affaire pour mettre en avant les compétences de nos équipes. Mais nous voulions véritablement marquer le coup avec un modèle exceptionnel. Ainsi, lorsque nous avons eu l’opportunité d’acheter une authentique 2 CV 4 x 4 Sahara de mai 1965, nous n’avons pas hésité. Pour rappel, la 2 CV 4 x 4 Sahara est cette légendaire 2 CV tout terrain à deux moteurs et deux boîtes de vitesse présentée par Citroën en 1958 à La Mer de Sable d’Ermenonville. Et elle n’a ensuite été produite que de décembre 1960 à décembre 1966 à seulement 687 exemplaires.
La voiture que nous avons restaurée porte le numéro de châssis 724*. Elle nous a été vendue par notre ami Claude « Batron » Charpentier, illustrateur bien connu du milieu deuchiste mais aussi grand amateur de raids et de voyages aux longs cours en Petite Citroën. Il avait ainsi racheté en 1973 cette 2 CV 4 x 4 Sahara qu’il avait connue neuve pendant son adolescence et qui totalisait alors seulement 8000 kilomètres. A son volant, il avait ensuite fait avec elle plusieurs voyages en Afrique qui l’ont emmené jusqu’à Tamanrasset dans l’extrême sud algérien ou jusqu’à Cotonou sur le rivage du golf de Guinée au Bénin. En 1977, après 65000 kilomètres de piste, de sable et de désert, Claude décide de l’arrêter et de la démonter pour la restaurer. Elle reste ainsi en pièces jusqu’à ce que nous la rachetions au cours du premier trimestre 2021. Malheureusement, la plateforme qui avait été endommagée et confiée pour restauration, avait disparu… Sinon, la voiture était dans l’ensemble assez complète avec toutes ses pièces spécifiques. Apparemment saine et en bon état de carrosserie, il nous a quand même fallu intervenir en profondeur. Nous avons par exemple été obligés d’ouvrir le longeron transversal du plancher de pédales. A l’intérieur, nous avons trouvé une bonne quantité de ce fameux sable rouge caractéristique des pistes africaines…
Pour ce chantier, nous nous sommes entourés des meilleurs spécialistes dont Eric Martin, responsable de la section 2 CV 4 x 4 Sahara du Club des Amis de La 2 CV au sein duquel il a publié deux ouvrages très détaillés le sujet. Son savoir nous a été d’un précieux secours. Mais notre plus gros souci a été de retrouver une plateforme conforme pour notre 2 CV 4 x 4. Puisque nous possédons les outillages d’origine et que, grâce à Eric, nous disposions des caractéristiques de cette plateforme et des plans des renforts intérieurs spécifiques, nous avons ni plus ni moins décidé d’en relancer la fabrication. C’est ainsi que cette plateforme introuvable jusqu’à aujourd’hui est désormais disponible en exclusivité via notre site Internet www.mehariclub.com sous la référence 10071019. Le chantier de restauration a débuté dans le courant du mois de décembre 2021 et a duré seulement trois mois. Nous tenions à ce qu’elle soit prête pour être exposée sur notre stand au salon Rétromobile à Paris. Tant du point de vue du délai que du point de vue de la conformité à l’origine, le défi a été relevé par nos équipes de la plus belle façon qui soit. Notre 2 CV 4 x 4 Sahara a ainsi été très admirée tout aussi bien par le grand public que par les connaisseurs qui ont tout particulièrement apprécié la qualité de notre travail mais aussi sa parfaite authenticité avec sa livrée Gris Rosé AC 136.
Dans le cadre de l’émission Vintage Mecanic animée par notre ami François Allain, un épisode entier a été consacré à sa restauration ainsi qu’à la refabrication de sa plateforme avec l’outillage d’origine. Le tournage de l’épisode a eu lieu au mois de février dernier. Sa diffusion a eu lieu le 6 mai dernier.
Cette 2 CV 4 x 4 Sahara sera aussi par ailleurs régulièrement exposée jusqu’à la fin de l’année dans le cadre de grands événements internationaux où nous serons présents tel que le Salon Epoqu’auto à Lyon au mois de novembre. Aussi, à partir du mois de juin prochain, vous pourrez la retrouver dans le cadre du musée que nous prévoyons de constituer dans le cadre des célébrations de nos quarante ans sur notre site de Cassis. Elle est une magnifique vitrine de notre savoir-faire !
* Certains numéros de châssis n’ont pas été attribués par Citroën, ce qui explique que certains soient plus élevés que le nombre de voitures finalement produites.
Pour répondre aux demandes croissantes des passionnés de 2CV, Méhari et Dyane et, en particulier, à celles de tous les possesseurs de notre carte Club, le 2CV Méhari Club Cassis vient de lancer une toute nouvelle version de son site technique, dénommé « L’Atelier du Méhari Club Cassis »
Considérablement enrichi, ce nouveau site intègre des centaines de supports techniques et pédagogiques pour vous accompagner dans vos différents travaux et dans le choix des pièces les plus appropriées à votre modèle de voiture et son millésime.
Que vous soyez expert ou débutant dans l’entretien de votre petite Citroën, cette nouvelle version de notre site technique vous concerne. Parmi les nouveautés figurent de nombreux schémas techniques additionnels illustrant différents organes de votre véhicule et les références des pièces qui composent.
La bibliothèque technique propose également de nouveaux contenus pour faciliter vos choix concernant les allumages, les échappements, les capotes 2CV ou bâches Méhari…
Mais le site présente aussi un nuancier des couleurs de carrosserie Méhari en complément de celui dédié à la 2CV ou des descriptifs historiques complets de très nombreuses pièces.
Enfin, vous pourrez continuer de vous y inscrire à notre forum pour poser vos questions techniques à notre communauté ou partager vos expériences avec de très nombreux passionnés autour d’une quinzaine de thèmes liés à l’entretien des 2CV, Méhari et Dyane.
Rendez-vous vite sur www.technique-mehariclub.com
De nouvelles vidéos fraichement mises en ligne :
Vous voilà les mains dans le cambouis mais le doute vous habite, comment changer cette pompe à essence qui vous donne du fils à retordre … Vous en profiterez bien sûr, pour changer ce volant qui se fait vieux !
Vidéo changement de volant : Comment changer le volant et le pommeau de vitesse de sa 2CV ou de sa Méhari ? – Technique MCC (technique-mehariclub.com)
Vidéo pompe à carburant : Comment changer la pompe à carburant de sa 2cv ou de sa Méhari ? – Technique MCC (technique-mehariclub.com)
De nouvelles vidéos arrivent dans les semaines à venir, restez connectés à notre site technique : Accueil – Technique MCC (technique-mehariclub.com)
A la moindre hésitation vous pouvez aussi contacter notre hotline technique au 0 892 69 50 79 dans les matinées des mardis et vendredis.
Bon visionnage !
Dans le cadre de la 31e édition du fameux Rallye des Gazelles, notre prototype Méhari Eden Solaire a été mis à la disposition des organisateurs dans un but de démonstration et d’essai en conditions réelles extrêmes. C’était aussi pour nous une nouvelle occasion, au travers de cette opération unique, de célébrer le quarantième anniversaire de notre entreprise.
Créé en 1990, le Rallye de Gazelles, ou Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc de son vrai nom, est une épreuve unique en son genre puisqu’il s’agit avant tout d’un événement cent pour cent féminin. En marge des rallyes-raids classiques où seule la vitesse et la performance compte, celui-ci a su développer une formule originale. En effet, cette épreuve qui se déroule traditionnellement dans le désert, avec le seul but de faire à chaque étape le moins de kilomètres possible, est avant tout basée sur la solidarité entre les équipages et la navigation à l’ancienne, sans GPS, en utilisant seulement cartes, règle et boussole. La gestion du temps, du relief du terrain, du véhicule et de la condition physique, avec la concentration et le dépassement de soi que cela impose, en sont des éléments essentiels. Ce Rallye est aussi original par les valeurs qu’il a faites siennes. Depuis maintenant cinq ans, celui-ci comporte par exemple une catégorie cent pour cent électrique baptisée E-Gazelle et qui est la première catégorie de ce type créée dans l’univers du rallye-raid. Une structure intégrée à l’épreuve, baptisée Gazelle-Lab, constitue un véritable banc d’essai grandeur nature en faveur de la mobilité durable. Chaque année, des véhicules électriques prennent part à l’épreuve grâce à elle. Ce n’est donc pas par hasard que cet événement bénéficie à la fois du Haut patronage de sa majesté le Roi du Maroc Mohammed VI, du Patronage de l’Unesco et du soutien de La Fondation Prince Albert II de Monaco. L’édition 2022, organisée du 18 mars au 2 avril, a ainsi réuni quelque 195 équipages dont huit dans la catégorie E-Gazelle.
Avec sa philosophie et ses valeurs humaines, cette épreuve organisée avec le souci de promouvoir la mobilité éco-responsable a bien sûr attiré toute notre attention. En effet, vous le savez, notre entreprise partage les mêmes valeurs authentiques et soutient elle aussi depuis de longues années de nombreuses innovations et initiatives en faveur de l’environnement.
Pendant toute la durée du rallye et en parallèle du challenge E-Gazelle, le Gazelle-Lab a ainsi accueilli notre prototype Méhari Eden Solaire dont la capote est constituée de panneaux photovoltaïques. Cette Eden Solaire est le fruit d’une innovation développée conjointement par nos techniciens en partenariat avec Provence Eco Energie spécialiste reconnu du photovoltaïque. Elle n’a donc pas pris part à l’épreuve en tant que telle mais, en coordination avec Solutions-VE fournisseur de véhicules électriques pour le raid, cela n’a pas empêché de la mettre à l’épreuve et de lui faire subir un test grandeur nature tout au long du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Chaque jour, sur un parcours de navigation dédié autour du bivouac, elle a par exemple longuement évolué dans le désert sur divers terrains et dans diverses conditions. Le but était avant tout d’optimiser la gestion de son autonomie et de sa charge, mais aussi de mesurer son fonctionnement à tous points de vue et d’en tirer les enseignements nécessaires pour d’éventuels futurs développements. Cela lui a aussi permis de régulièrement transporter des membres de l’organisation ainsi que divers journalistes qui ont pu de ce fait découvrir et apprécier son confort de conduite et tous les avantages de la conduite électrique éco-responsable
A l’issue du rallye-raid, après l’arrivée officielle au Maroc sur la plage d’Essaouira, Clément Chiri notre responsable commercial qui a suivi le projet, s’est rendu à la remise des prix où il a présenté pendant deux jours cette Méhari Eden Solaire dans le détail à tous les partenaires du Rallye des Gazelles réunis pour l’occasion. Autant dire qu’elle a alors suscité chez eux autant de curiosité que d’intérêt !
Cette année, du 5 au 8 mai, Autau Pharo a proposé à ses participants un programme particulièrement riche et varié avec de nombreuses activités. Organisé autour d’un grand périple touristique et culturel dans l’arrière-pays marseillais, celui-ci a comporté un point de passage chez nous à Cassis. Bien sûr, nous leur avons réservé le meilleur accueil !
Les éditions se suivent mais ne se ressemblent pas pour Autau Pharo, l’un des plus grands événements du littoral méditerranéen consacrés aux véhicules anciens. En effet, l’an dernier, à cause de la pandémie de Covid 19, ses dates avaient été décalées. Habituellement organisé au mois de mai, celui-ci a eu lieu au mois de juillet mais cela n’a heureusement influé ni sur son succès, ni sur son rayonnement national et international. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Autau Pharo est un mélange subtil de convivialité et de passion où se croisent tous les amateurs de véhicules anciens, tourisme et utilitaires, de toutes époques, populaires et de prestige, à deux ou quatre roues. Et puis, cela est particulièrement important, cet événement à vocation caritative apporte à chacune de ses éditions son soutien à des associations et à des initiatives œuvrant en faveur de la mobilité et du handicap. Autau Pharo s’engage ainsi aux côtés de structures telles que Rêves de Nuage & Rêves de Gosses, Fauteuil Ski du Secours Catholique et l’Association française du Syndrome Phélan-Mcdermid. Il apporte par ailleurs son soutien à diverses initiatives d’activités équestre et de stages de char à voile.
La sixième édition d’Autau Pharo, baptisée pour l’occasion Rallye Promenade en Provence-Autau Pharo, se déroulé du jeudi 5 au dimanche 8 mai avec un programme basé sur la formule qui a fait tout son succès jusqu’ici. Mais, et c’était le grand changement de cette organisation 2022, les participants ne se sont pas rendu cette année au célèbre palais marseillais du Pharo (qui a donné son nom à l’événement) mais au Fort Militaire Ganteaume sur le site du fort Saint-Nicolas. Cet autre haut lieu emblématique de l’histoire de Marseille a été construit au XVIIe siècle sous le règne de Louis XIV. Situé lui aussi à l’entrée du Vieux Port, il se trouve à proximité du Palais du Pharo. Les habitués de l’événement n’ont donc pas été trop dépaysés !
Pendant quatre jours, un programme particulièrement riche est varié a été proposé aux participants. Il les a emmené par exemple découvrir l’arrière-pays à plusieurs reprises, leur offrant de nombreuses activités telles que diverses visites dont celles du Musée automobile de Provence, du stade Vélodrome, de Notre Dame de La Garde, du Lycée Automobile Mistral et de ses ateliers d’aérographie. Les participants ont pu y trouver aussi une balade avec déjeuner en mer, un concours d’élégance à la française labellisé FFVE, un gala caritatif au Fort Militaire Ganteaume ou encore un spectacle vivant au Rocher Mistral sur le site de La Barben à Salon-de-Provence. Aussi, parce que cela nous implique tout particulièrement, le vendredi 6 mai, dans le cadre de la célébration des quarante ans de notre entreprise, nous avons acceuilli les participants du Rallye Promenade en Provence-Autau Pharo. Après un parcours touristique avec montée du fameux col de La Gineste, ceux-ci nous ont rejoint. Un verre de l’amitié et un déjeuner leur ont été servis sur notre site suivis d’une visite guidée de nos locaux et de nos installations. Cela a été pour nous une nouvelle occasion de mettre en avant notre savoir-faire et notre expertise afin de les partager avec d’autres passionnés de véhicules de collection. Partenaire d’Autau Pharo depuis plusieurs années, nous nous impliquerons encore pour cette édition 2022 aux côtés de ses organisateurs puisque nous avons exposé par ailleurs plusieurs de nos voitures tout au long du week-end au Fort Ganteaume et nous avons aussi répondu présents au dîner de gala caritatif du samedi soir. Quand la passion de l’automobile se met au service d’une bonne cause, c’est toujours avec plaisir que nous sommes prêts à nous investir.
La 5ieme montée du Grand Ballon était organisée ce dimanche par le club 2CV-Ô-Rhin de Lautenbach. Les « Deudeuches » ont répondu à l’invitation en grand nombre pour affronter la sinueuse route vers le Markstein et le Grand Ballon où un diplôme était remis aux heureux conducteurs.
Dès 8h, Cédric Jacquot le président du club et les membres ont accueilli les équipages sur les parkings de la salle de l’Ancienne Gare de Lautenbach. Plus d’une cinquantaine de magnifiques voitures anciennes, parmi elles la « 2CV 4×4 Sahara à deux moteurs » allait former la très belle exposition, alors que les autres, près de soixante-dix, partaient avec roadbook, à l’assaut du Grand Ballon.
Les organisateurs avaient même prévu une dépanneuse qui a été sollicitée au niveau du lac de la Lauch, pour secourir une 2CV capricieuse (qui a tout de même effectué tout le parcours). L’exposition des voitures anciennes sur les parkings de la salle de l’Ancienne Gare a rencontré un succès fou jusqu’en fin de journée.
Les organisateurs, grands connaisseurs des 2CV, sont restés à la disposition du public pour donner avis, conseils pour tout ce qui touche ces voitures mythiques.
Une structure gonflable, un stand barbe-à-papa, un autre pour les frites saucisses, chapiteau, bancs et tables étaient proposés pour cette 5e fête des Deudeuches puisse être partagée en famille.