2CV France 3
2CV-MCC | 18 novembre 2022
Chez les Chatard, la mécanique est une tradition familiale depuis quatre générations. Tout commence avec Firmin, l’arrière-grand-père, qui, le premier, s’installe comme garagiste à Saint-Etienne. Il crée ainsi une affaire assez importante qui faisait aussi station-service et casse. C’est son fils Léon, le grand-père de Benjamin, qui est venu s’installer en 1969 là même où se trouve encore le garage Chatard aujourd’hui.
Volontairement indépendant, Léon Chatard monte un garage multimarque, mais il se spécialise très vite dans l’entretien et la réparation des ID et des DS. Il jouit rapidement d’une excellente réputation qui lui amène une clientèle nombreuse et qui vient parfois de loin. Au cours des Années quatre-vingts, il prend sa retraite et laisse la place à son fils Jean-Jacques le père de Benjamin. Celui-ci poursuit dans la même voie et fait toute sa carrière dans l’entreprise familiale. Le garage Chatard reste multimarque et indépendant. Quant à Benjamin, la mécanique le passionne depuis qu’il est tout petit. Dès qu’il en a l’âge, il commence à faire ses premières armes sur ses vélomoteurs. Après avoir passé un baccalauréat professionnel au lycée Etienne Mimard à Saint-Etienne, il travaille pour diverses concessions pendant un petit peu moins de dix ans. Il acquiert ainsi des compétences « extérieures » qui lui seront bien utiles par la suite et qui restent encore aujourd’hui un atout de premier ordre. Il entre au garage familial en 2009 où, quelque temps plus tard et à son tour, il prend la direction de l’affaire.
Benjamin a toujours été intéressé par les voitures anciennes et en a possédé plusieurs, Renault 8, Renault Dauphine, Triumph Herald, etc. Mais sa découverte de la 2 CV est finalement assez récente. Elle remonte à une quinzaine d’années lorsqu’un monsieur est venu pour faire restaurer la 2 CV de son père décédé. C’était une 2 CV AZAM de 1965 Bleu Brouillard pleine de poussière. Elle était immobilisée depuis au moins vingt ans et il y avait tout à faire dessus. Et comme son père et ses employés d’alors avaient toutes les compétences requises, il a accepté le chantier. A partir de ce moment, il s’implique dans le projet et s’occupe de la recherche des pièces. Il apprend alors à connaître les différents modèles et versions. De fil en aiguille, il en tombe littéralement amoureux. Derrière ce chantier, il n’y a alors aucun projet, aucune volonté d’en faire un jour une spécialité. Jusqu’alors, en matière de 2 CV et de Méhari, le Garage Chatard fait plus de l’entretien et des réparations mécaniques. Ce chantier faisant l’unanimité au sein de l’équipe du garage, Benjamin prend la décision de créer une activité spécifique dédiée aux Petites Citroën. C’est lui aussi qui fait en sorte que le garage devienne Point Relais 2CV-MCC car, très vite, en tant que professionnel de l’automobile, il apprécie de pouvoir travailler avec des pièces d’origine.
Aujourd’hui, le garage Chatard compte deux mécaniciens, Xavier Jammet et Roger Talancieux, qui s’occupent essentiellement des voitures modernes. Quant à Benjamin, il se consacre entièrement aux 2 CV et Méhari (mécanique, électricité, soudure, préparation, remontage, etc.). Il y a six postes de travail, deux postes pour les 2 CV et quatre postes avec des ponts pour les voitures modernes, soit trois ponts à quatre colonnes et un pont à deux colonnes. Pour les 2 CV, tout est réalisé au garage exception faite de la peinture qui est sous-traitée à l’extérieur auprès de différentes entreprises de carrosseries. En ce qui concerne l’outillage spécifique aux 2 CV, Benjamin utilise des outils que son grand-père avait achetés à l’époque, les plus anciens datant des années cinquante…
Le garage Chatard occupe une surface de 500 m2 dont 400 couverts pour l’atelier et un bureau de 30 m2. Les locaux, datant des Années quarante, abritaient à l’origine une usine de sonnettes. Situé proche du centre-ville de Saint-Etienne, il n’est pas sur un grand axe, mais le bouche-à-oreille marche bien. Les gens viennent aussi parce qu’ils connaissent le garage depuis des années. Soixante pour cent de sa clientèle viennent de père en fils depuis trois voire parfois quatre générations. Benjamin aime à rappeler que son grand-père a commencé seul avec sa boîte à outils. Mais, le jour de l’ouverture de son garage, il y avait déjà des clients qui le connaissaient et qui attendaient derrière la porte. Il a toujours voulu rester sur une petite structure pour privilégier la qualité du travail et de la relation avec le client. Aujourd’hui, le mot d’ordre et les valeurs sont restés les mêmes. Benjamin y est très attaché. Son souhait est avant atout de préserver l’esprit de l’entreprise, de continuer sur cette voie. Même si cela a quelques inconvénients, il n’envisage surtout pas de changer de locaux. Il est confiant en l’avenir de son entreprise tout en reconnaissant avec lucidité qu’il lui faut régulièrement s’ouvrir aux technologies nouvelles. Peut-être aussi qu’il installera une cabine de peinture d’ici quelques années. Elle lui permettra d’être totalement indépendant en maîtrisant de bout en bout les chantiers de restauration et de ne plus être tributaire des sous-traitants.
Quant à la relève, Benjamin est l’heureux papa de deux garçons de 5 et 3 ans, Eliot et Siméon, qui sont fous passionnés de voitures, et surtout de 2 CV. L’un de leur plus grand plaisir est de venir au garage pour jouer avec les outils. Donc, de ce côté-là aussi, il n’y a apparemment pas trop d’inquiétudes à avoir !
Trois questions à Benjamin Chatard
Interview expresse :
● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari ?
– « Ce qui me plaît, c’est que la 2 CV dégage en général quelque chose de convivial et de familial. Elle est sans artifice. Elle correspond à ma personnalité et à l’état d’esprit du garage. Avec elle, on va tout de suite à l’essentiel. C’est une voiture qui ne ment pas. Elle est ce qu’elle montre, ni plus ni moins. Elle ne fait pas de promesses qu’elle ne peut pas tenir, mais celles qu’elle fait, elle les tient bravement et sans problème. Et puis il y a les personnes qui l’utilisent. Ce sont des gens simples et vrais, de toutes conditions sociales. On rencontre de tout, mais à chaque fois c’est la même passion qui les anime. C’est unique. On ne voit çà nulle part ailleurs, avec aucune autre marque et avec aucun autre modèle. D’ailleurs, je refuse maintenant les chantiers de restauration d’autres modèles. Je n’ai pas le même plaisir à travailler sur d’autres voitures, et le contact humain n’a pas du tout la même qualité. Pour moi, ce sont des choses qui comptent beaucoup. Donc c’est la 2 CV et rien d’autre ! »
● Quel est votre modèle préféré ?
– « J’avais une 2 CV AZU de 1957 me plaisait vraiment beaucoup, je la regrette aujourd’hui. Pour moi, la 2 CV Camionnette est le symbole de la 2 CV travailleuse, celle qui était tout aussi bien utilisée par les petits artisans des villes et des campagnes et par les agriculteurs que par les grosses entreprises qui en avaient des flottes entières. Elle était universelle. Aujourd’hui, elle est devenue une voiture de collection avec un très fort capital sympathie du fait de son aspect utilitaire. Et puis, elle a une allure inimitable avec sa carrosserie faite quasi entièrement de tôle nervurée et ses grandes roues de 400. Sinon j’aime bien aussi les 2 CV 6 classiques. Ce sont des voitures agréables et simples à conduire. A leur volant, on peut partir en famille avec deux adultes et deux enfants. Je suis plus porté sur les modèles de série stricte plutôt que les séries spéciales et limitées. Une 2 CV sobre, d’une seule couleur me plaît mieux. Les couleurs voyantes du milieu des Années soixante-dix ne sont pas non plus celles qui m’attirent particulièrement. J’aime la sobriété lorsqu’il s’agit de 2 CV. Mais, paradoxalement, en tant que restaurateur, je préfère restaurer des séries limitées ou des 2 CV plus anciennes. Je reconnais bien volontiers que ce sont de très beaux modèles et que le résultat est toujours plus flatteur. Les 2 CV des Années cinquante ont esthétiquement quelque chose en plus avec leur capot nervuré. Aussi, les couleurs anciennes, les trois gris des Années cinquante, leur donnent vraiment une personnalité particulière. Aujourd’hui, si je devais me racheter une 2 CV, je me tournerais vers une camionnette à capot nervuré, une 2 CV AZU plutôt qu’une 2 CV AU. C’est vrai qu’avec le moteur de 425 cm3 on a quand même un peu de puissance et c’est plus agréable sur la route qu’avec le petit moteur de 375 cm3. »
● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir en 2 CV, c’est la première fois où je suis parti en 2 CV avec mon épouse Stéphanie et nos deux fils de trois et cinq ans, Eliot et Siméon. C’était au printemps dernier. Pour eux, cela a été une véritable révélation. Les voir heureux comme çà, derrière, installés dans leurs sièges auto, cela a vraiment été génial. Nous étions partis pique-niquer pour la journée par les petites routes de l’arrière-pays sans destination précise. C’était notre première sortie en famille en 2 CV. Maintenant, ils n’ont plus qu’une seule envie, recommencer au plus vite. Pour moi c’est une façon de leur faire découvrir des vraies valeurs, c’est le début de la transmission de quelque chose à laquelle je crois sincèrement. Depuis, je ne vous cache pas que la 2 CV est complètement entrée dans leur vie. J’espère seulement que ce sera pour toujours et qu’elle leur apportera au moins autant que ce qu’elle m’a apporté et m’apporte encore aujourd’hui ! »
Garage Benjamin Chatard
20, rue du Rozier
42100 Saint-Etienne
Tél. + Fax. : 04 77 25 14 54
Mail : garagechatard@hotmail.fr
Site : www.garagechatard.fr
Si la réfection des banquettes des 2 CV implique de remonter les garnitures correspondant au millésime et au modèle, il est par ailleurs important de s’assurer que les armatures utilisées soient aussi celles qui équipaient la voiture lors de sa sortie d’usine. En effet, comme leurs garnitures, les armatures n’ont cessé d’évoluer tout au long de la carrière de la 2 CV.
● 1949, la 2 CV A
Montées sur les 2 CV A dès le début de la production au mois de juillet 1949, les premières armatures sont prévues pour recevoir les fameux anneaux plats avec crochets doubles de 2,6 cm d’écartement. Celles-ci sont peintes en Gris Métallisé AC 109 comme la carrosserie et possèdent sur leur montant central, tant à l’avant qu’à l’arrière, une double rangée de perçages.
● 1950-1954, la 2 CV A et la 2 CV AU
Lorsque la 2 CV AU, la version camionnette de la 2 CV A, sort en février 1951, elle reçoit non pas une banquette mais deux sièges séparés, ou plutôt un siège… En effet, le second est uniquement disponible contre un supplément de prix. Il est alors la première option disponible pour la gamme des 2 CV. Jusqu’à la fin de la production des 2 CV Camionnettes en 1978, n’existera en fait qu’un seul modèle de siège qui se montera indifféremment à droite ou à gauche. Comme pour la 2 CV A, l’armature de ces sièges est prévue pour le montage d’anneaux plats avec les mêmes crochets doubles de 2,6 cm d’écartement.
Tant pour la 2 CV A que pour la 2 CV AU, la première modification intervient au mois de septembre 1952, lorsque le Gris Métallisé AC 109 est remplacé par le Gris Uni Foncé AC 118. Sinon, à part la couleur, les armatures restent strictement les mêmes.
Au mois de mai 1953, les crochets d’accrochage des sangles voient leur valeur d’écartement passer de 2,6 à 4 cm. Les crochets dits droits sont alors remplacés par les crochets dits écartés. Les armatures des banquettes des berlines et du siège des camionnettes voient l’entraxe de leurs perçages modifiés en conséquence. Par ailleurs, chaque trou est désormais utilisé par deux crochets, et même quatre sur le montant central des banquettes. En effet celui-ci ne reçoit plus désormais qu’une seule rangée de perçage au lieu de deux auparavant. Aussi, les trous sont maintenant d’un diamètre plus important.
Lorsque sortent la 2 CV AZ et la 2 CV AZU à moteur de 425 cm3 au mois de septembre 1954, toutes les 2 CV adoptent une nouvelle livrée de couleur Gris Clair AC 132. Cette couleur remplaçant la précédente, s’applique donc aussi aux armatures des banquettes et des sièges.
● 1954-1959, la 2 CV AZ et la 2 CV AZU
En octobre 1954, le système d’accrochage des garnitures aux armatures est simplifié sur la 2 CV A et 2 CV AZ. C’en est fini des sangles à anneaux plats et des crochets doubles. Tout cela est remplacé par des anneaux de caoutchouc ronds comportant deux crochets métalliques diamétralement opposés prenant pour l’un sur l’armature et pour l’autre sur une tringle métallique cousue dans la garniture elle-même. La 2 CV AZU bénéficie quant à elle de cette modification deux mois plus tard, en décembre 1954 alors qu’elle vient de remplacer la 2 CV AU.
La 2 CV AZL sortie en novembre 1956 voit l’adoption d’une teinte complémentaire utilisée pour plusieurs éléments comme les roues, les pare-chocs, le volant et son tube fixe ainsi que les armatures de banquettes. Il s’agit d’un gris clair légèrement bleuté désigné Gris Acier AC 121. Cette modification s’applique bien sûr à la 2 CV AZL mais aussi aux 2 CV A et 2 CV AZ. La 2 CV AZU conserve quant à elle le Gris Clair AC 132 utilisé pour la carrosserie. Il faut attendre le mois de février 1959, pour que ses armatures de sièges abandonnent à leur tour cette teinte au profit du Gris Acier AC 121.
● 1960-1965, de la 2 CV AZLP à la 2 CV AZAM
En mars 1960, Citroën commercialise la 2 CV AZU-G, une 2 CV Camionnette pouvant recevoir quatre formules de vitrages accessoires ainsi qu’une banquette arrière amovible transformant ainsi à volonté l’utilitaire en un petit break de tourisme. L’armature de cette banquette à dossier et piètement pliable est peinte de la même couleur que celle des sièges avant.
En juillet 1960, sur la 2 CV A, la 2 CV AZ, la 2 CV AZL et la 2 CV AZLP (modèle à porte de malle apparu au mois de septembre 1957), dans un souci de sécurité passive, la barre horizontale du sommet du dossier de la banquette avant reçoit un bourrelet en caoutchouc-mousse gris, assorti à la couleur de l’armature. Celui-ci constitue un rembourrage efficace pour les passagers arrière. L’équipement des 2 CV AZU-G est simultanément complété par des bourrelets au sommet de ses deux sièges avant. Deux mois plus tard, en septembre 1960, lorsque la couleur des éléments peints en Gris Acier AC 121 change sur toutes les 2 CV avec l’apparition du fameux Gris Rosé AC 136, les armatures de banquettes adoptent elles aussi cette nouvelle teinte.
A partir du mois de mars 1962, Citroën commercialise sur la base de la 2 CV AZLP (puis ensuite aussi sur la base de la 2 CV AZAM) la 2 CV Mixte. C’est une 2 CV a usage tourisme et utilitaire transformée par les établissements Enac installé à Bezons en Région Parisienne. Celle-ci est entre autres équipée d’une banquette arrière spécifique qui est pliable, rabattable et amovible. Comme pour la banquette avant, son armature est peinte en Gris Rosé AC 136.
Un an plus tard, en mars 1963 est commercialisé la 2 CV AZAM, une 2 CV de haut de gamme dont la finition est inspirée de celle de la récente Ami 6. Elle reçoit ainsi comme elle une sellerie rembourrée de mousse épaisse dont l’habillage en tissu recouvre la quasi-totalité des armatures. Au sommet du dossier de la banquette arrière, l’on trouve un hamac-porte objets. Si la couleur de ces dernières ne change pas et reste Gris Rosé AC 136, en revanche le montage de cette nouvelle sellerie impose l’adoption d’armatures spécifiques permettant sa fixation en divers points. Enfin, comme sur l’Ami 6, la banquette avant ne se règle plus avec des perçages dans les planchers latéraux mais grâce à un cadre coulissant de type Ami 6 sur lequel est fixée la banquette avec deux petits crochets soudés sur les armatures comme sur les autres 2 CV.
● 1965-1969, les dernières 2 CV AZLP
A partir du mois de septembre 1966, toutes les 2 CV AZL, 2 CV AZLP et 2 CV AZAM, en version Mixte Enac ou non, sont disponibles avec l’option sièges avant séparés. Il s’agit là de sièges différenciés droit et gauche, et non intervertibles comme c’est le cas pour la 2 CV AZU et la 2 CV AK 350. Leurs armatures sont donc spécifiques, mais elles le sont aussi pour chaque modèle du fait de leurs selleries respectives différentes. Aussi, pour la 2 CV AZLP, l’on retrouve les bourrelets de sommet de dossier comme sur la 2 CV AZU et la 2 CV 4 x 4 « Sahara ». Pour la 2 CV AZAM, l’apparition de cette option implique le montage de deux petits cadres coulissants indépendants au lieu d’un seul grand. Pour 2 CV AZL et 2 CV AZLP, elle s’accompagne obligatoirement aussi d’un montage sur cadres coulissants du même type.
Avec l’apparition de la Dyane dans les derniers jours du mois d’août 1967, la 2 CV AZL (modèle à capote longue) et la 2 CV AZAM Export (qui avait remplacé la 2 CV AZAM au mois d’avril précédent) sont retirées du catalogue. Le seul de modèle de 2 CV Berline qui subsiste, la 2 CV AZLP, reçoit en septembre 1967 la même armature de banquette avant que la Dyane. Celle-ci est reconnaissable à la forme particulière de la partie arrière de son pied central qui n’est plus constitué d’une seule pièce coudée, mais comporte un tube vertical rectiligne rapporté par soudure. L’option sièges avant séparés est cependant maintenue pour la 2 CV AZLP.
A partir de septembre 1968, la 2 CV AZLP reçoit une sellerie en tissu Carskin Rayé qui présente, à la façon de celles des 2 CV AZAM, un habillage intégral recouvrant toute l’armature des sièges et des banquettes et un hamac-porte objets. Cependant, son garnissage bénéficie d’un rembourrage bien moins conséquent. Pour la 2 CV Berline, c’en est donc fini du montage avec armatures apparentes. Aussi, pour les sièges séparés, le montage est maintenant de type Dyane. Ainsi, les cadres coulissants sont supprimés et les éléments de glissière sont désormais directement soudés sur les armatures. C’est aussi au mois de septembre 1968 qu’apparaît le montage Allemagne avec siège conducteur à dossier à inclinaison réglable qui sera maintenu jusqu’à la fin de la production de la 2 CV au mois de juillet 1990.
● 1970-1979, les 2 CV 4 et 2 CV 6
Au mois de février 1970, la 2 CV AZLP est remplacée par la 2 CV 4 et la 2 CV 6. Ces dernières reçoivent une finition intérieure inspirée de celle de la 2 CV AZAM Export supprimée à la fin du mois d’août 1967. Comme pour la 2 CV AZLP, les sièges séparés sont disponibles en option. Dorénavant, la banquette et les sièges séparés sont coulissants et directement montés sur glissières. Leur habillage, lui aussi de type AZAM, impose là aussi la présence sur les armatures de tringles et de perçages supplémentaires nécessaires à sa mise en place et sa fixation. Pour les sièges avant séparés, une fois de plus disponibles en option, les armatures sont toujours différenciées. Le sommet du dossier est en effet en biais sur l’extérieur et droit au centre comme s’il s’agissait d’une banquette que l’on a coupée en deux. La 2 CV 4 et la 2 CV 6 sont elles aussi livrables avec l’aménagement Enac.
C’est apparemment en juillet 1972 que les armatures de sièges des 2 CV 4, 2 CV 6, 2 CV AZU et 2 CV AKS 400 perdent leur couleur Gris Rosé AC 136 au profit du Noir qu’elles conserveront jusqu’à la fin de la production en 1990.
Afin de proposer une 2 CV à petit prix, Citroën lance au mois de juillet 1975 une 2 CV dépouillée rappelant les 2 CV AZLP sans glace de custode produites avant le mois de septembre 1965. L’on retrouve alors une sellerie minimaliste sans hamac-porte objets laissant largement apparaître les armatures. Celle-ci recouvrant cependant le sommet des dossiers, les armatures utilisées sont identiques à celles des 2 CV 4 et 2 CV 6. C’est aussi au mois de juillet 1975 que l’aménagement Enac est supprimé et avec lui la banquette arrière à armature spécifique avec dossier repliable.
L’adoption au mois de juillet 1977 de ceintures avant à enrouleurs impose le montage d’une nouvelle banquette et de nouveaux sièges avant. En effet, ceux-ci doivent être réduits de quelques centimètres dans leur largeur pour laisser la place aux enrouleurs fixés sur les bas de caisse au niveau des planchers.
En avril 1978, la banquette arrière voit son armature modifiée par le montage de deux loquets de verrouillage latéraux à ressort prenant sur les passages de roue droit et gauche. Depuis 1949, la banquette arrière se verrouillait en un seul point à l’arrière du pied central par un dispositif pivotant prenant dans une boutonnière pratiquée dans le plancher.
● 1980-1990, les ultimes évolutions
Enfin, la dernière modification concerne les sièges séparés. Elle intervient au mois de juillet 1982 et s’applique à la forme du haut des dossiers. Désormais, ceux-ci sont biseautés des deux côtés et donc parfaitement symétriques. Les sièges séparés sont à cette époque disponibles en option sur la 2 CV 6 Spécial, la 2 CV 6 Spécial E et la 2 CV 6 Club mais aussi en série sur la 2 CV 6 Charleston. Ils seront les derniers sièges montés dans la dernière 2 CV produite le 28 juillet 1990 à l’usine portugaise de Mangualde puisqu’en effet, la dernière 2 CV sera une 2 CV 6 Charleston équipée d’une sellerie de type 2 CV 6 Club Portugal avec sièges avant séparés.
Vous le savez, depuis quelques années nous sommes particulièrement ouverts à la mise en place de collaborations de toutes sortes dans le cadre de nos activités professionnelles dès lors que la démarche offre une finalité valorisante. Depuis le mois de juillet dernier, un nouveau partenariat a ainsi vu le jour avec un magasin de vêtements dont le nom est Maison Mère.
Entreprise spécialisée dans les vêtements et accessoires streetwear vintage ou non, Maison Méhari propose ainsi de très nombreux articles (T-shirts, sweatshirts, blousons, shorts, bobs, lunettes baskets et chaussettes en tous genres) dont certains portent bien sûr sa marque. Aujourd’hui, elle est installée à Marseille, au 5 rue du Capitaine Roze, et bénéficie d’une réelle renommée. Nous avons donc approché ses dirigeants avec la volonté affichée de créer un partenariat, une synergie, entre nos deux entités. Notre idée était ainsi d’unir dans un projet commun deux icônes provençales.
Le but de notre démarche avec Maison Mère avait pour but la création d’un merchandising original et estival comprenant T-shirt, maillot et serviette de bain aux couleurs conjointes de leur magasin et de notre Méhari Eden. Pour cela, ensemble, nous avons créé une nouvelle marque baptisée Maison Méhari et dont le nom à lui seul résume notre volonté commune. La collection portera donc ce nom. L’objectif est de la vendre directement dans la boutique de Maison Mère à Marseille, mais aussi, en parallèle, chez nous à Cassis et via notre site Internet. Mais ce projet de partenariat ne se limite pas à une gamme de vêtements streetwear. Il est aussi prévu que chacune des deux entreprises provençales s’implique avec ses propres compétences. Par ailleurs, nous avons ainsi créé une Eden exclusive aux couleurs de Maison Méhari qui sera exclusivement vendue dans le cadre d’une édition limitée. Treize exemplaires en seront commercialisés sur commande uniquement. Evidemment, ce chiffre n’a pas été choisi par hasard puisqu’il est celui du département des Bouches du Rhône, le département commun à nos deux entreprises. Chacune des treize Méhari Eden Maison Méhari sera unique. Elles seront numérotées de 1 à 13 dans leur ordre de production, et nous nous sommes engagés à ne pas en vendre une de plus. Les Méhari Eden Maison Méhari seront principalement commercialisées chez Maison Mère. Son équipe va en effet prendre en charge leur vente et leur distribution. Depuis le mois de juillet dernier, ils en ont déjà une en exposition dans leur magasin à Marseille. Elle y restera jusqu’à septembre prochain. Tout au long de l’été, l’équipe de Maison Mère l’a aussi exposée dans divers événements tendance un peu branchés organisés dans la Cité Phocéenne et ses environs. Précisons que le magasin Maison Mère est particulièrement populaire et réputé à Marseille. Il est un véritable lieu de partage multigénérationnel et présente en fait la même baseline que notre Méhari Eden.
De notre côté, afin de promouvoir nous aussi cette série limitée exclusive, nous allons mettre en place de nombreuses opérations de communication. Par exemple, dès le 30 octobre prochain, nous serons présents dans le cadre de la 43e édition du Marseille-Cassis. Cette course à pied traversant le Parc National des Calanques et réputée pour la beauté de ses paysages, est surtout une épreuve de semi-marathon de vingt kilomètres. Nous y participerons avec une équipe constituée de dix coureurs, cinq de Maison Mère et cinq du 2CV-MCC. A l’arrivée, dans le cadre du village d’accueil, une Méhari Eden Maison Méhari sera exposée bénéficiant ainsi d’une vaste couverture médiatique tant régionale qu’internationale. Il est vrai que le Marseille-Cassis rassemble maintenant à chaque édition une organisation de quelque 800 bénévoles et, surtout, plus de 20 000 coureurs venus du Monde entier !
Comme vous le savez, cette année 2022 a pour nous une importance toute particulière puisqu’elle est celle pendant laquelle notre entreprise passe le cap de ses quarante ans d’existence. Nous vous l’avons déjà dit ici dans nos newsletters précédentes, notre volonté est de célébrer cet événement tout au long de l’année par diverses opérations et des événements en tous genres.
Par exemple nous mettons régulièrement en place des promotions et avons fait réaliser une gamme entière de goodies aux couleurs de notre anniversaire que nous diffusons chaque fois que possible depuis le début de l’année. Mais, au-delà du caractère exceptionnel que présente 2022 dans l’histoire du 2CV-MCC et des célébrations qui en découlent, il est malgré tout un événement qui nous tenait plus particulièrement à cœur. En effet, nous avions prévu de longue date de souffler aussi nos quarante bougies chez nous, dans nos locaux de Cassis en réunissant toute notre équipe pour une journée particulièrement festive. Nous avions pour cela retenu la date du 23 juin avec la mise en place d’un programme de festivités tout à la fois riche et varié afin d’offrir à chacun un moment véritablement inoubliable.
Le jour dit, pas moins de 150 personnes étaient ainsi réunies sur notre site de Cassis dans une ambiance conviviale et détendue. Tout avait été fait pour que l’événement soit réussi avec de nombreuses animations telles qu’orchestre de Jazz, DJ, food-trucks, spectacle de magie et tournois de pétanque, de baby-foot et de ping-pong.
Nous avons aussi créé de toutes pièces un véritable cinéma de plein air drive-in comme on en trouvait aux Etats-Unis au cours des Années cinquante et soixante. Mais celui-ci était un peu particulier puisque les spectateurs prenaient tous place dans des Méhari ! Et puis le film projeté lors de cette séance s’imposait de lui-même avec le fameux Gendarme de Saint Tropez dont on sait combien les six épisodes ont participé à la popularité cinématographique de la 2 CV et de la Méhari.
Le point culminant de cet anniversaire a certainement été le gâteau, une magnifique pièce montée remise à nos deux dirigeants Julien Wagner et Stéphane Wimez, mais aussi aux trois frères Marques, Georges, Philippe et Gille, créateurs du 2CV-MCC. Sans eux, sans leur dynamisme et leur clairvoyance, rien n’existerait aujourd’hui. Il était naturel qu’ils soient à nos côtés pour cet anniversaire ! D’ailleurs les discours prononcés à cette occasion ont été particulièrement émouvants pour tous…
Le prochain événement célébrant nos quarante ans se déroulera maintenant dans le cadre des fameuses Journées du Patrimoine. Comme vous le savez, depuis le 1er juin et jusqu’au 26 octobre, nous organisons, pour célébrer notre quarantième anniversaire, des visites payantes de nos différents ateliers emblématiques. Celles-ci connaissant un véritable succès, nous avons décidé, le vendredi 16 septembre, de faire une journée de visites gratuites pour tous ceux qui le souhaiteront.
Enfin, nous serons comme tous les ans présents au Salon Epoqu’auto à Lyon qui clôture traditionnellement l’année. Mais, pour cette édition 2022, qui se déroulera du 4 au 6 novembre prochains, nous avons prévu une présence toute particulière avec de nombreuses surprises. Donc nous ne vous en disons pas plus ici… Nous vous attendons sur notre stand où vous serez tous les bienvenus !
On ne peut pas vraiment dire que l’automobile ou la mécanique soit une tradition dans la famille de Thierry Delacour. Son grand père a d’abord travaillé dans une scierie avant de s’installer éleveur bovin dans les environs de Portbail dans la Manche. Tandis que son père, il était peintre en bâtiment. Mais c’est malgré tout grâce à ce dernier que la passion de la 2 CV lui est venue.
Depuis sa tendre enfance, Thierry Delacour a en effet toujours été bercé dans la 2 CV familiale et en garde encore aujourd’hui de nombreux souvenirs. Sa grand-mère maternelle, était elle aussi une inconditionnelle de la petite Citroën. Elle a eu plusieurs 2 CV et a ainsi participé à faire naître sa vocation. Lorsqu’il avait une dizaine d’années, Thierry était devenu ami avec un certain Emile Lerévérend qui était le chauffeur de son car scolaire. Ils parlaient souvent ensemble de mécanique. C’est en fait lui qui a tout déclenché. Le père de Thierry avait acheté d’occasion une 2 CV de 1962 au cours des Années soixante-dix qu’il avait ensuite cédée à sa mère. Celle-ci ne l’utilisant plus, il l’avait ensuite récupérée pour tirer son bateau, mais il en avait découpé tout l’arrière afin d’avoir une meilleure visibilité lors des manœuvres. A l’époque, elle ne servait à nouveau plus et restait stationnée sous un pommier… Thierry en parle un jour à Emile qui, lui-même roulait en 2 CV Camionnette. Celui-ci se propose alors de l’aider à la redémarrer. Il est ainsi venu un samedi avec tout ce qu’il fallait pour la remettre en route. Ils ont ensuite révisé petit à petit toute la mécanique si bien que, vers l’âge de 12-13 ans, notre ami a commencé à goûter aux joies de la conduite en 2 CV. Bien sûr, il n’était surtout pas question de prendre la route. Thierry ne roulait que dans les champs et les petits chemins de campagne des environs de la ferme de sa grand-mère. Suivant sa passion, Thierry fait alors un CAP-BEP de mécanique automobile en deux ans au lycée Jules Verne de Mondeville dans le Calvados près de Caen. En parallèle, pendant un an, il suit une formation de diéséliste. Il revient ensuite dans la Manche où, en 1993, il obtient un baccalauréat professionnel après deux ans de cours au lycée Julliot de La Morandière à Granville. Une fois son diplôme obtenu, il effectue dix mois de service militaire dans le Train à Paris, porte de La Chapelle. Il travaille alors à l’atelier véhicules légers mais n’intervient essentiellement que sur des Peugeot P 4. Les Méhari ne sont alors plus en service et les seules qu’il a croisées étaient à la casse au camp de Satory près de Versailles…
Une fois démobilisé, Thierry part travailler à Paris chez Peugeot en tant que mécanicien automobile à la filiale Mercier du boulevard de la Bastille. Puis, il part dans le 19e, toujours chez Peugeot, où il devient réceptionnaire atelier. Entretemps, Mercier est racheté par Botzaris. Il rejoint ensuite Peugeot Botzaris près de la gare de l’Est où il devient chef de réception. Mais il a le mal du pays. Sa Normandie lui manque et, fin décembre 2001, il part travailler chez Volvo à Cherbourg. Notre ami garde cependant un excellent souvenir de son passage chez la marque au Lion. Il y a côtoyé des mécaniciens hors pair, excellents professionnels, et a acquis avec eux une très bonne expérience. Il reste chez Volvo deux ans jusqu’à ce qu’il décide de se mettre à son compte et de revenir définitivement à Portbail. C’est ainsi qu’avec son épouse Florence ils décident de racheter l’agence Citroën locale dont le propriétaire part en retraite. Le 1er janvier 2004, Thierry entre officiellement dans le réseau Citroën et, peu de temps après, devient aussi Point-Relais 2CV-MCC. Son garage, qu’il loue, est situé dans le bourg et occupe une surface de 600 m2. C’est un garage à l’ancienne qui a alors près de 60 ans d’existence.
A la fin de l’année 2006, Thierry saute le pas et achète un bâtiment situé dans la zone artisanale. Le voilà à son compte et désormais chez lui ! Ses nouveaux locaux offrent 800 m2 couverts sur un terrain d’une surface totale de 2 900 m2. C’est aussi à cette époque que son activité se développe autour des véhicules anciens. Depuis 2004, il avait le projet de se consacrer aux voitures de collection en faisant d’abord de l’entretien puis ensuite de la véritable restauration. Petit à petit, il se construit une clientèle conséquente mais aussi une réputation grâce au bouche-à-oreille. Si aujourd’hui il fait surtout de la 2 CV, il travaille aussi sur d’autres Citroën comme la Traction, la DS, la SM, la CX et la XM, il ne se limite pas pour autant à la marque Citroën. Il a ainsi par exemple entièrement reconstruit une Alfa Romeo coupé Bertone. Dans son atelier l’on trouve aujourd’hui des Simca, des Jaguar ainsi que des Peugeot en entretien avec des 504 et un peu de 205.
Aujourd’hui, le Garage Delacour Automobiles emploie un mécanicien en la personne de Fabien Lafineur, Thierry et son épouse Florence et travaille avec Olivier Dumont, un agent commercial indépendant. Mais le tableau n’est pas complet, car l’équipe comprend aussi Margaux Delacour, la fille de Thierry et Florence. Celle-ci vient d’avoir 21 ans. Elle a toujours grandi au garage et est passionnée d’automobiles comme son père. Après avoir fini ses études, elle s’est dirigée vers une carrière commerciale, mais elle s’est rapidement rendu compte que cela ne lui convenait vraiment pas. Elle est donc venue travailler au garage et a décidé de se mettre à la carrosserie. Elle a alors fait une formation en carrosserie de deux ans et une formation en peinture d’un an. En septembre, cela fera cinq ans qu’elle travaille au garage en tant que carrossier-peintre.
Thierry qui a quitté le réseau Citroën à la fin de l’année 2021, aimerait maintenant se consacrer de plus en plus aux voitures anciennes mais tout en conservant les voitures modernes afin de ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. Actuellement, la voiture de collection représente tout de même plus de la moitié de son activité. Son but est de donner dorénavant le plus de place possible à sa passion afin d’exercer sa profession tout en se faisant plaisir au quotidien.
Trois questions à Thierry Delacour
Interview expresse :
● Qu’est-ce qui vous plaît avant tout dans la 2 CV et dans la Méhari ?
– « Ce qui me plaît avant tout c’est la simplicité et la liberté qui caractérisent vraiment ces deux modèles. Aujourd’hui, on n’a plus çà avec les autres voitures. C’est impossible ! Elles sont devenues trop sophistiquées. La 2 CV et la Méhari sont issues d’une époque où l’on pouvait faire des voitures à très forte personnalité, rustiques et pleines de qualités. Mais attention, simplicité ne veut pas dire que ce soit des voitures simples. Les solutions techniques originales qu’elles utilisent sont très évoluées. C’est d’ailleurs pour cela qu’entre bricoler et bien refaire une 2 CV il y a un océan. Nous, au garage, on voit passer beaucoup de voitures mal refaites. Il ne suffit pas de remonter des pièces neuves pour avoir une bonne voiture. Il faut savoir les régler et faire en sorte qu’elles fonctionnent parfaitement pour obtenir au final une voiture qui offre le comportement pour lequel elle a été conçue. Mais oui, sinon, la 2 CV et la Méhari offrent une simplicité d’usage étonnante. Ça se décapote en un rien de temps. Ça démarre et on part se promener. Et puis il y a de l’astuce et du génie avec des solutions comme l’embrayage centrifuge, la suspension à interaction à grand débattement, le volet d’aération et le chauffage à air chaud. Rien ne tombe en panne et on passe partout. Ce sont les reines des petits chemins. Avec elles c’est le bonheur. J’ai récemment repris une 2 CV Camionnette. Avec on va se promener le dimanche et on est heureux. Moi, ça me va très bien ! »
● Quel est votre modèle préféré ?
« Je préfère avant tout les 2 CV des Années cinquante avec le vieux capot nervuré. Et si en plus il y a une capote longue, c’est vraiment le summum. Personnellement, je n’ai jamais roulé avec les toutes premières 2 CV à moteur 375 de cm3. En revanche, je connais bien les 2 CV à moteur de 425 cm3. J’ai une de ces premières 2 CV à remettre en état. Elle date d’octobre 1950. Malheureusement, elle n’a plus son moteur d’origine. Il faut que je lui en retrouve un. Elle était gris métallisé. Sinon elle est complète avec ses quatre portières mécanosoudées et son capot à grosses soudures et double compas. Mon objectif est de la restaurer comme lors de sa sortie d’usine. Sinon, parmi mes projets, j’ai aussi une Méhari qui traîne dans un coin. Personnellement, je préfère les anciennes qui ont la première calandre non démontable. C’est un petit peu plus difficile pour régler l’allumage, mais elles ont tellement de charme. Le modèle suivant, avec la nouvelle calandre et, toujours, le tableau de bord de 2 CV m’intéresse aussi. Mais j’avoue que lorsque l’on passe au nouveau tableau de bord de type LNA, on n’est plus dans la même ambiance lorsque l’on est au volant. Maintenant, j’aime bien aussi les 2 CV récentes. J’ai toujours ma première 2 CV 6 qui est aussi ma première voiture. Je l’ai depuis l’âge de 18 ans. C’est une 2 CV 6 Spécial Rouge de Castille de 1982 que j’avais achetée d’occasion dès que j’ai eu mon permis de conduire. Elle est très agréable à conduire avec ses freins à disques. Aujourd’hui, je ne l’utilise plus qu’aux beaux jours. »
● Quel est votre meilleur souvenir de petite Citroën ?
« Mon meilleur souvenir ça a été avec cette fameuse 2 CV de 1962 lorsque j’ai pu commencer à la conduire. J’ai roulé avec dans les chemins et dans les champs à la ferme de ma grand-mère. Cela m’a tout de suite procuré un grand sentiment de liberté. Je m’en suis servi tant que j’ai pu. J’avais une dizaine d’années. Je l’entretenais, faisais les réparations. J’ai tout appris avec elle. Je l’ai toujours. Malheureusement sa carrosserie est très fatiguée mais elle a pour moi une très grande valeur sentimentale. Autre souvenir inoubliable, en 2009, avec ma fille Margaux, nous sommes allés à la Rencontre Nationale de 2 CV Clubs de Giel avec ma 2 CV 6 Spécial de 1982. Nous avons dormi sous la tente. C’était la première fois que nous participions à un tel événement, et malheureusement la dernière car c’est souvent loin de chez nous. Margaux était toute petite mais elle comme moi nous en gardons un souvenir exceptionnel. Je n’avais jamais vu un rassemblement de 2 CV de cette ampleur. Cela nous a vraiment marqués. Tant et si bien qu’il y a deux ans, pour son anniversaire, je lui ai offert une 2 CV AZLP Gris Typhon de novembre 1964, une des dernières avec portes suicide. »
Garage Delacour Automobiles
Zone artisanale
Rue du Père Albert
50580 Portbail-sur-Mer
Tél. : 02 33 04 88 31
Mail : delacour-automobiles@orange.fr
Site : www.delacour-automobiles.fr
Facebook : Delacour Automobiles Portbail
Le 2CV Méhari Club Cassis fait un pas de plus dans la transition énergétique et écologique en devenant membre actif de la communauté du Coq Vert.
Convaincu que la mise en réseau et le partage d’expérience entre pairs sont indispensables à la réussite entrepreneuriale, Bpifrance et l’ADEME ont lancé la communauté de Coq vert. Leur ambition : créer une émulation collective en faveur de la transition écologique et énergétique (TEE).
Cette communauté regroupe plus de 1000 entreprises engagées dans la transition énergétique et écologique. Cette communauté réunit, fédère, connecte et accompagne près de 1000 dirigeants et dirigeantes convaincus de la nécessité d’agir et ayant placé l’enjeu du climat au cœur de leur stratégie.
Au sein du 2CV Méhari Club Cassis, la RSE, ou Responsabilité Sociétale des Entreprises, est une réalité de tous les jours, notre démarche est volontairement globale et de nombreuses actions ont été mises en place au cours de ces dernières années :
L’activité automobile et l’éco-responsabilité ne sont pas incompatibles, bien au contraire !
En intégrant cette communauté, le 2CV Méhari Club Cassis souhaite continuer à s’engager en faveur de l’environnement tout en fédérant d’autres acteurs du marché.
Reporté à cause du Covid le 10ième Rallye Les Ch’tis en Deuche a pu finalement avoir lieu cette année.
Accueillis comme d’habitude à leur arrivée avec la célèbre soupe à l’oignons ch’tis, les 85 premiers équipages se sont lancés le vendredi 8 septembre 2022.
Après un jeu de départ les équipages ont pu recevoir leur road book.
En fin d’après-midi quand 2cv sont rentrés, l’ensemble des participants ont pu discuter de leur passion autour de jeux, bien connu dans l’univers deuchistes.
Après le verre de l’amitié, un repas fu servi, suivi d’une soirée dansante, qui s’est terminés tard dans la nuit.
Après le bruit des moteurs c’est le bruit des ronflements qui se sont fait entendre sur le site !
Le dimanche matin le petit déjeuner a réveillé joyeusement les équipes qui ont fini leur périple par une balade dans Bully les mines.
Au retour du rallye, le classement ainsi que la remise des lots du 2CV Méhari Club Cassis ont eu lieux.
Un super 10ème rallye, dans une ambiance chaleureuse et convivial !